Cette semaine, nous vous parlons notamment de la fusillade de Dallas et des e-mails d’Hillary Clinton. Bonne lecture 😉
L’ÉVÉNEMENT DE LA SEMAINE
Jeudi 7 juillet 2016. Dallas, Texas. Alors que de nombreuses personnes défilent pacifiquement pour protester contre les violences policières, un sniper ouvre le feu contre les forces de l’ordre qui encadrent la manifestation. Douze policiers sont touchés. Cinq d’entre eux décèdent. Le tireur se retranche ensuite dans un garage. La police tente longuement de négocier avec lui afin qu’il se rende. En vain. L’homme affirme être en colère en raison des violences policières dont est victime la communauté afro-américaine. Il assure avoir pour objectif de tuer un maximum de policiers blancs. La police, jugeant qu’il constitue toujours une menace, décide finalement de l’abattre. En réalité, c’est un robot portant une charge d’explosifs qui est envoyé à l’intérieur du garage. Le tireur meurt dans l’explosion. Il sera ensuite identifié comme Micah Xavier Johnson, jeune afro-américain de 25 ans. Il avait servi dans l’armée et combattu en Afghanistan. Il n’avait aucun antécédent judiciaire.
La fusillade de Dallas a évidemment marqué les esprits. Des policiers blancs ont été pris pour cible en raison de leur profession et de leur couleur de peau. Ironie du sort, le chef de la police de Dallas, David Brown, qui a dû gérer la crise, est noir. On a même appris qu’en 2010, son propre fils avait été abattu par les forces de l’ordre après avoir assassiné un policier. C’est à la suite de cette tragédie que Brown avait décidé de mettre en place une nouvelle politique au sein de son département. La police de Dallas s’était rapprochée des habitants et avait souvent été citée en exemple ces dernières années. La mort des cinq policiers de Dallas représente l’événement le plus meurtrier pour les forces de l’ordre américaines depuis le 11 septembre 2001. C’est aussi l’occasion de rappeler que de nombreux policiers américains meurent chaque année dans l’exercice de leurs fonctions (124 en 2015).
La fusillade de Dallas n’a pas été le seul fait marquant de la semaine. Auparavant, les décès de deux jeunes hommes noirs abattus par la police en Louisiane et au Minnesota avaient également suscité l’indignation. C’est d’ailleurs suite à ces événements que des manifestations contre les violences policières avaient été organisées dans de nombreuses villes. La mort de Philando Castile au Minnesota a particulièrement frappé les esprits. Cet homme noir de 32 ans a été abattu au volant de sa voiture, sans aucune raison apparente. Sa compagne était assise à ses côtés. Leur petite fille de quatre ans était également présente à l’intérieur du véhicule. Philando Castile s’était arrêté à la demande de policiers. La raison? L’un de ses feux arrières ne fonctionnait pas. Un policier lui a demandé de présenter sa pièce d’identité ainsi que les papiers du véhicule. Rien de bien grave. Un simple contrôle. Alors que Castile s’apprête à prendre les documents demandés dans sa boîte à gants, il avertit le policier qu’une arme s’y trouve également. Une arme pour laquelle il dispose d’un permis. Le policier panique et tire à quatre reprises sur Castile. Sa petite amie a l’incroyable présence d’esprit de filmer la scène à l’aide de son téléphone portable. Elle publie la vidéo sur Facebook, d’où le retentissement de l’affaire dans tout le pays.
Les réactions politiques
Barack Obama, qui se trouvait en Pologne pour le sommet de l’OTAN, a condamné l’attaque de Dallas, affirmant que rien ne pouvait justifier de tels actes. Le président se rendra à Dallas ce mardi 12 juillet. Il assistera à une cérémonie d’hommage aux victimes et prononcera un discours. Le vice-président Joe Biden sera également présent, tout comme l’ex-président George W. Bush. Ce dernier prendra également la parole, ce qu’il ne fait que très rarement depuis qu’il a quitté la Maison Blanche.
Les candidats à la présidence ont également réagi. Hillary Clinton a affirmé que l’Amérique faisait face à une grave épidémie de violence et que le racisme était toujours bien présent dans les départements de police. Extrait d’un discours qu’elle prononçait dans une église fréquentée par la communauté noire :
We know that there is something wrong in our country. There is too much violence, too much hate, too much senseless killing, too many people dead who shouldn’t be. (Nous savons qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans notre pays. Il y a trop de violence, trop de haine, trop de tueries insensées, trop de personnes mortes qui ne devraient pas l’être)
La candidate démocrate a également affirmé que les américains blancs devraient davantage prêter attention aux revendications de la communauté noire.
Donald Trump a lui aussi condamné l’attaque de Dallas mais il s’est montré beaucoup plus discret qu’après l’attaque d’Orlando. Il a même annulé l’un de ses meetings qui devait avoir lieu le lendemain.
L’HOMME DE LA SEMAINE
Trey Gowdy. Nous allons vous expliquer pourquoi tout de suite, mais une petite mise en contexte s’impose d’abord. Cette semaine, le FBI a rendu les conclusions de son enquête relative à l’affaire des e-mails d’Hillary Clinton. L’agence a recommandé au Département de la Justice de ne pas entamer de poursuites à l’encontre de la candidate démocrate. Pour en savoir plus, nous vous invitons vivement à lire notre article Affaire des e-mails: malgré sa « négligence extrême », le FBI recommande de ne pas poursuivre Hillary Clinton. Comme nous l’expliquons dans cet article, les Républicains se sont étonnés de la décision du FBI. En effet, le directeur du FBI a expliqué qu’Hillary Clinton avait été très négligente dans sa gestion d’informations classifiées, qu’elle a partagées sur son serveur privé. Mais il a aussi expliqué qu’il n’y avait aucune preuve que l’ex-Secrétaire d’Etat ait enfreint volontairement la loi, d’où l’absence de poursuites. Pour les Républicains, il s’agit là d’un traitement de faveur accordé à Clinton. D’après eux, la négligence suffit habituellement pour entamer des poursuites contre un individu ayant mis en danger la sécurité nationale, peu importe que cette négligence ait été volontaire ou non. C’est pourquoi ils ont demandé au directeur du FBI, James Comey, de venir s’expliquer devant le Congrès. Pendant plus de deux heures, Comey a répondu aux questions des députés qui ont tenté d’en savoir plus sur l’enquête du FBI et sur les raisons qui l’ont poussé à ne pas recommander de poursuites à l’encontre de Clinton. James Comey a répété ce qu’il avait déjà dit.
I see evidence of great carelessness, but I do not see evidence that is sufficient to establish that Secretary Clinton, or those with whom she was corresponding with, knew when they did it they were doing something that was against the law. (Je vois la preuve d’une grande négligence, mais je ne vois pas de preuves suffisantes pour établir que la Secrétaire Clinton, ou ceux avec qui elle correspondait, savaient qu’ils faisaient quelque chose d’illégal au moment où ils le faisaient)
Venons-en à Trey Gowdy. Ce député de Caroline du Sud (et président du Benghazi Committee) fut l’un des députés venus poser des questions au directeur du FBI. L’échange entre les deux hommes fut sans doute le moment le plus marquant de toute la séance. En quelques minutes et quelques questions adressées à Comey, Gowdy a réussi à démontrer à quel point Hillary Clinton avait menti aux américains au sujet de la gestion de ses e-mails. On imagine aisément les Républicains utiliser l’échange suivant dans leurs futurs clips de campagne anti-Clinton.
GOWDY : Secretary Clinton said there was nothing marked classified on her emails either sent or received. Was that true? (La Secrétaire Clinton a dit qu’il n’y avait aucune indication « classifié » dans ses e-mails envoyés ou reçus. Est-ce que c’était vrai?)
COMEY : That’s not true. There were a small number of portion markings on, I think, three of the documents. (Ce n’est pas vrai. Il y avait un petit nombre de sections marquées classifiées sur, je pense, trois des documents)
GOWDY : Secretary Clinton said « I did not email any classified material to anyone on my email. There is no classified material ». Was that true? (La Secrétaire Clinton a dit « Je n’ai envoyé aucun e-mail contenant des informations classifiées à qui que ce soit. Il n’y a pas d’informations classifiées ». Est-ce que c’était vrai?)
COMEY : There was classified material emailed. (Il y avait des e-mails contenant des informations classifiées)
GOWDY : Secretary Clinton said she used just one device. Was that true? (La Secrétaire Clinton a dit qu’elle avait utilisé un seul appareil. Est-ce que c’était vrai?)
COMEY : She used multiple devices during the four years of her term as Secretary of State. (Elle a utilisé plusieurs appareils durant les quatre années de son mandat de Secrétaire d’Etat)
GOWDY : Secretary Clinton said all work related emails were returned to the State Department. Was that true? (La Secrétaire Clinton a dit que tous les e-mails relatifs à son travail avaient été renvoyés au Département d’Etat. Est-ce que c’était vrai?)
COMEY : No. We found work related emails, thousands, that were not returned. (Non. Nous avons trouvé des e-mails relatifs à son travail, des milliers, qui n’avaient pas été renvoyés)
GOWDY : Secretary Clinton said neither she or anyone else deleted work related emails from her personal account. Was that true? (La Secrétaire Clinton a dit que ni elle ni personne d’autre n’avait effacé d’e-mails relatifs à son travail depuis son serveur personnel. Est-ce que c’était vrai?)
COMEY : That’s a harder one to answer. We found traces of work related emails on devices. Whether they were deleted or when a server was changed out something happened to them… There’s no doubt that the work related emails that were removed electronically from the email system. (C’est une question à laquelle il est plus difficile de répondre. Nous avons trouvé des traces d’e-mails relatifs à son travail sur d’autres appareils. Qu’ils aient été supprimés ou que quelque chose leur soit arrivé lorsque le serveur a été changé… Il ne fait aucun doute que des e-mails relatifs à son travail aient été retirés électroniquement de son système)
GOWDY : Secretary Clinton said her lawyers read every one of the emails and were overly inclusive. Did her lawyers read the email content individually? (La Secrétaire Clinton a dit que ses avocats avaient lu chacun des e-mails et avaient été excessivement inclusifs. Est-ce que ses avocats ont lu chaque e-mail individuellement?)
COMEY : No. (Non)
GOWDY : Well, in the interest of time and because I have a plane to catch tomorrow afternoon, I’m not going to go through any more of the false statements but… (Bien, pour des questions de temps et parce que j’ai un avion à prendre demain après-midi, je ne vais pas continuer davantage la liste des fausses déclarations mais…)
Gowdy expliquera ensuite pourquoi il s’étonne de la décision du FBI de ne pas avoir recommandé de poursuites à l’encontre de Clinton, malgré tous les éléments révélés par l’enquête. Sa pensée est assez représentative de celle de l’ensemble de ses collègues républicains. Extraits.
Two days ago, Director, you said a reasonable person in her position should have known a private email was no place to send and receive classified information. You’re right. An average person does know not to do that. This is no average person. This is a former First Lady, a former United States senator, and a former Secretary of State that the president now contends is the most competent, qualified person to be president since Jefferson. He didn’t say that in ’08 but he says it now. She affirmatively rejected efforts to give her a state.gov account, she kept these private emails for almost two years and only turned them over to Congress because we found out she had a private email account. So you have a rogue email system set up before she took the oath of office, thousands of what we now know to be classified emails, some of which were classified at the time. One of her more frequent email comrades was in fact hacked and you don’t know whether or not she was. And this scheme took place over a long period of time and resulted in the destruction of public records and yet, you say there is insufficient evidence of intent. You say she was extremely careless, but not intentionally so. You and I both know intent is really difficult to prove. Very rarely do defendants announce « On this date I intend to break this criminal code section. Just to put everyone on notice, I am going to break the law on this date ». It never happens that way. (Il y a deux jours, Mr. le Directeur, vous avez dit qu’une personne raisonnable dans sa position aurait dû savoir qu’un e-mail privé n’était pas un endroit pour envoyer et recevoir des informations classifiées. Vous avez raison. Un individu lambda sait qu’il ne faut pas faire cela. Ce n’est pas un individu lambda. C’est une ancienne Première Dame, une ancienne sénatrice des Etats-Unis, et une ancienne Secrétaire d’Etat dont le Président prétend qu’elle est la personne la plus compétente et qualifiée pour le poste de président depuis Jefferson. Il ne disait pas cela en 2008 mais il le dit maintenant. Elle a affirmativement rejeté les efforts visant à lui donner une adresse state.gov, elle a gardé ces e-mails privés pendant près de deux ans et ne les a renvoyés au Congrès que parce que nous avons découvert qu’elle avait un serveur privé. Donc vous avez un système e-mail indésirable mis en place avant qu’elle ne prête serment, des milliers d’e-mails que l’on sait désormais classifiés, dont certains étaient classifiés à l’époque. L’un de ses correspondants les plus réguliers a été piraté et vous ne savez pas si elle l’a été ou non. Et ce procédé s’est déroulé sur une longue période et a eu pour conséquence la destruction d’archives publiques et, malgré tout, vous dites qu’il n’y a pas de preuves suffisantes de ses intentions. Vous dites qu’elle a été extrêmement négligente, mais pas intentionnellement. Vous et moi savons très bien que l’intention est quelque chose de difficile à prouver. Il est très rare que des suspects annoncent « Aujourd’hui, j’ai l’intention d’enfreindre cette section du code pénal. Pour que tout le monde le sache, je vais enfreindre la loi à cette date ». Cela ne se passe jamais ainsi)
You mentioned there’s no precedent for criminal prosecution. My fear is there still isn’t. There’s nothing to keep a future Secretary of State or President from this exact same email scheme, or their staff. And my real fear is this double track justice system that is rightly or wrongly perceived in this country. That if you are a private in the Army and you email yourself classified information you will be kicked out. But if you are Hillary Clinton, and you seek a promotion to commander-in-chief, you will not be. (Vous avez mentionné l’absence de poursuites criminelles précédentes. Ma crainte est que ce soit encore le cas. Il n’y a rien qui découragera un futur Secrétaire d’Etat ou un futur Président ou leur staff d’agir de la même manière. Et ma vraie crainte est ce système judiciaire perçu à tort ou à raison comme à deux vitesses dans ce pays. Que si vous êtes un citoyen privé dans l’armée et que vous envoyez des informations classifiées, vous serez viré. Mais si vous êtes Hillary Clinton, et que vous prétendez à une promotion au poste de commandant-en-chef, vous ne le serez pas)
Pour ceux que cela intéresse, voici la vidéo de l’entièreté de l’échange entre Trey Gowdy et James Comey.
Notons enfin que de nombreux américains semblent plutôt d’accord avec Gowdy et les Républicains sur ce point. D’après un sondage Washington Post/ABC News, 56% des américains ne sont pas d’accord avec la décision du FBI de ne pas recommander de poursuites à l’encontre d’Hillary Clinton. 35% d’entre eux seulement approuvent cette décision.
LE MEETING DE LA SEMAINE
Le jour même où le FBI rendait sa décision, Hillary Clinton était en meeting avec Barack Obama. Il s’agissait du premier meeting commun entre la candidate démocrate et le président des Etats-Unis, qui semble avoir décidé de s’impliquer davantage dans la campagne électorale depuis la fin des primaires. Ce premier meeting commun avait lieu en Caroline du Nord.
Hillary Clinton a pris la parole en premier. Elle a notamment déclaré qu’elle ne s’attendait pas à ce que Barack Obama lui propose de devenir sa Secrétaire d’Etat après son élection. Elle a assuré que de rivaux politiques, ils étaient devenus partenaires puis amis. Barack Obama a quant à lui longuement complimenté Clinton, assurant une nouvelle fois qu’aucun candidat à la présidence n’avait jamais été aussi qualifié qu’elle pour le poste. Le président a aussi lancé quelques piques à Donald Trump, affirmant que même les Républicains ne « comprennent pas vraiment de quoi il parle ». Ou encore :
Everybody can tweet, but nobody actually knows what it takes to do the job until you’ve sat behind the desk. (Tout le monde peut tweeter, mais personne ne sait vraiment ce que c’est que de faire ce job tant qu’il ne s’est pas assis derrière le bureau)
Enfin, Barack Obama a incité ses concitoyens à se rendre aux urnes en novembre. Alors que le public s’était mis à huer pendant qu’il parlait de Donald Trump, il a déclaré : Don’t boo. Vote ! (Ne huez pas. Votez!)
LES SONDAGES DE LA SEMAINE
Deux sondages ont retenu notre attention cette semaine.
- Sondage n°1 (NBC News)
Ce sondage, comme tant d’autres, donne Hillary Clinton gagnante face à Donald Trump. La candidate démocrate y est créditée de 41% des intentions de vote, contre 38% pour son adversaire républicain. Mais ce sondage montre aussi qu’Hillary Clinton aurait probablement bien plus de difficultés à s’imposer face à un autre candidat républicain. Voici les résultats des quatre scénarios testés par les sondeurs :
Clinton-Trump 41-38
Clinton-Romney 45-45
Ryan-Clinton 47-45
Kasich-Clinton 50-42
Clinton serait donc au coude à coude avec Mitt Romney, perdante face à Paul Ryan et largement perdante face au plus modéré John Kasich. Kasich attirerait en effet plus d’électeurs indépendants que Romney et Ryan (60% contre 52%). Et même 15% d’électeurs démocrates !
Précisons que ce sondage a été réalisé AVANT que le FBI annonce les conclusions de son enquête sur l’affaire des e-mails.
- Sondage n°2 (Washington Post/ABC News)
D’après ce sondage, 30% des américains sont anxieux à l’idée de voir Donald Trump ou Hillary Clinton accéder à la présidence. Ce chiffre grimpe même à 48% chez les électeurs âgés de moins de 30 ans ! 39% des américains se déclarent anxieux à l’idée de voir Trump accéder à la présidence, mais pas Clinton. 20% se déclarent anxieux à l’idée de voir Clinton accéder à la présidence, mais pas Trump.
Autre chiffre intéressant issu de ce sondage : 47% des électeurs républicains se déclarent anxieux à l’idée de voir Donald Trump accéder à la présidence.
LA DÉCLARATION DE LA SEMAINE
Saddam Hussein was a bad guy, right? He was a bad guy, really bad guy. But you know what he did well? He killed terrorists. He did that so good. They didn’t read them the rights. They didn’t talk, they were a terrorist, it was over. Today, Iraq is Harvard for terrorism. You want to be a terrorist, you go to Iraq. It’s like Harvard, ok? So sad. (Saddam Hussein était un mauvais garçon, n’est-ce pas? Il était un mauvais garçon, un très mauvais garçon. Mais vous savez ce qu’il faisait bien? Il tuait des terroristes. Il faisait cela si bien. Ils ne leur lisaient pas leurs droits. S’ils ne parlaient pas et étaient des terroristes, c’était fini. Aujourd’hui, l’Irak est le Harvard du terrorisme. Vous voulez être un terroriste, vous allez en Irak. C’est comme Harvard, ok? C’est tellement triste)
Déclaration de Donald Trump lors d’un meeting en Caroline du Nord. Ce n’était pas la première fois qu’il faisait de tels « compliments » à Saddam Hussein.
LA POLÉMIQUE RELANCÉE DE LA SEMAINE
La semaine dernière, nous vous parlions du tweet jugé antisémite de Donald Trump. Un tweet qui avait suscité la polémique. On y voyait une photo mêlant le visage d’Hillary Clinton, des liasses de billet et une étoile à six branches contenant la mention La candidate la plus corrompue de tous les temps. Pour de nombreux observateurs, l’étoile en question n’était autre qu’une étoile de David, et le fait d’associer ce symbole à l’argent et à la corruption faisait appel à l’un des plus vieux clichés antisémites de l’histoire. Donald Trump s’était défendu en expliquant qu’il ne s’agissait pas d’une étoile de David mais d’une étoile de shérif. Le tweet avait néanmoins été effacé. Pourquoi reparler de tout cela? Tout simplement parce que Donald Trump a relancé la polémique cette semaine, en invoquant… la Reine des Neiges de Disney ! Non, ce n’est pas une blague.

En fait, Donald Trump accuse les médias de voir le mal partout. Il a même expliqué que si des journalistes avaient vu une étoile de David dans son tweet, c’était eux qu’il fallait accuser de racisme.
L’ACCIDENT DE LA SEMAINE
Greg Abbott, gouverneur du Texas, pourrait manquer la Convention Républicaine de Cleveland, qui doit avoir lieu la semaine prochaine. Il est en effet atteint de graves brûlures (au second et troisième degré) sur les jambes et les pieds. Ces brûlures ont été causées par de l’eau bouillante lors d’un « accident » dont Abbott n’a pas souhaité révéler les détails. Il a été hospitalisé. Sa présence à Cleveland dépendra de l’évolution de son état de santé.
LES TWEETS DE LA SEMAINE
Terminons par les tweets de la semaine.
1 – Ce tweet de Mitt Romney, publié après la fusillade de Dallas.

2 – Ce tweet de John Lewis qui, avant d’être député, fut l’une des figures du mouvement pour les droits civiques dans les années 60.
