WEEKLY NEWS FLASH #201

La semaine chargée qui vient de s’achever fut dominée par une pluie d’auditions publiques au Congrès et par l’annonce de la candidature de Michael Bloomberg à l’élection présidentielle. Suivez le guide.

LES DERNIÈRES NOUVELLES DE L’IMPEACHMENT INQUIRY

Cette semaine, nous avons assisté à la suite des auditions publiques des témoins interrogés par le Congrès dans le cadre de l’impeachment inquiry. Le House Intelligence Committee a entendu neuf témoins en l’espace de trois jours !

– Gordon Sondland, ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Union européenne

– David Holmes, diplomate en poste en Ukraine

– Kurt Volker, ex-envoyé spécial du Département d’Etat en charge des négociations avec l’Ukraine

– Fiona Hill, ex-membre du Conseil à la sécurité nationale

– Lt. Col. Alexander Vindman, ex-membre du Conseil à la sécurité nationale

– Tim Morrison, ex-membre du Conseil à la sécurité nationale

– Laura Cooper, employée du Pentagone

– David Hale, employé du Département d’Etat

– Jennifer Williams, conseillère du vice-président Mike Pence

Puisque la plupart de ces témoins ont répété ce qu’ils avaient déjà dit lors de leurs précédents témoignages à huis clos, nous avons choisi – afin que la lecture de ce Weekly News Flash reste digeste – de ne pas répéter ici ce dont nous avons déjà parlé dans nos éditions précédentes. (Si vous voulez vous plonger plus en profondeur dans les différents témoignages, vous trouverez facilement leurs retranscriptions complètes ainsi que des résumés et analyses sur les sites web des grands médias américains, à commencer par le Washington Post).

Voici les quelques informations que nous pensions nécessaires de souligner:

  • Le témoignage de Gordon Sondland

Ce fut sans doute le témoignage le plus important de la semaine.

Comme il l’avait déjà fait lors de son témoignage à huis clos, Gordon Sondland, actuel ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Union européenne, a expliqué que Rick Perry, Kurt Volker et lui-même avaient travaillé avec Rudy Guliani sur le dossier ukrainien à la demande du président Trump. Sondland a précisé qu’après avoir assisté à la cérémonie d’investiture du nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky, Rick Perry, Kurt Volker et lui-même avaient vivement recommandé au président Trump d’inviter ce dernier à la Maison Blanche afin de réaffirmer le soutien ferme des Etats-Unis à l’Ukraine. Le président Trump se serait montré sceptique et leur aurait dit de parler à Rudy Giuliani, son avocat personnel. Bien qu’il ne soit pas commun que l’avocat personnel du président soit impliqué dans le travail diplomatique de l’administration, Sondland affirme que Perry, Volker et lui-même n’ont fait qu’obéir aux ordres du président. Ils pensaient qu’il était indispensable d’organiser une rencontre entre le président et son nouvel homologue ukrainien et n’ont donc pas voulu contrarier le président et mettre l’organisation d’une telle rencontre en péril.

Gordon Sondland a précisé que sa collaboration avec Perry, Volker et Giuliani n’avait rien d’une manœuvre cachée. Alors que certains témoins ont décrit leur alliance comme une sorte de canal diplomatique non-officiel en Ukraine, Sondland rejette cette description. Il affirme qu’avec Perry et Volker, ils tenaient régulièrement le Département d’Etat et le Conseil à la sécurité nationale informés de l’évolution de leur travail.

The suggestion that we were engaged in some irregular or rogue diplomacy is absolutely false. (La suggestion selon laquelle nous étions engagés dans une sorte de diplomatie parallèle est totalement fausse)

Sondland a même clairement affirmé que le Secrétaire d’Etat Mike Pompeo, le conseiller à la sécurité nationale John Bolton, le chef de cabinet de la Maison Blanche Mick Mulvaney et le vice-président Mike Pence étaient tous au courant de ce que Perry, Volker et lui faisaient.

They knew what we were doing and why. (Ils savaient ce que nous faisions et pourquoi)

Sondland affirme que Rudy Giuliani lui a clairement dit que le président Trump désirait que Volodymyr Zelensky annonce publiquement l’ouverture d’enquêtes sur la prétendue interférence de l’Ukraine lors de l’élection présidentielle américaine de 2016 et sur Burisma. D’après Sondland, il était clair que le président refuserait d’inviter Zelensky à la Maison Blanche tant qu’il ne se serait pas exécuté. Il y avait donc bien existence d’un quid pro quo: si Zelensky annonçait l’ouverture des enquêtes, il serait invité à la Maison Blanche.

I know that members of this committee have frequently framed these complicated issues in the form of a simple question: « Was there a quid pro quo?« . As I testified previously, with regard to the requested White House call and White House meeting, the answer is yes. (Je sais que les membres de ce comité ont fréquemment résumé ces problèmes compliqués sous la forme d’une simple question: « Y avait-il un quid pro quo? ». Comme j’en ai déjà témoigné précédemment, en ce qui concerne l’appel téléphonique de la Maison Blanche et l’invitation à la Maison Blanche, la réponse est oui)

Sondland déclare avoir plus tard appris qu’une livraison d’aide militaire promise à l’Ukraine avait été bloquée. Il affirme ne jamais être parvenu à obtenir d’explication satisfaisante sur les raisons de ce blocage, qu’il estimait injustifié. Il a alors suspecté que la livraison de l’aide militaire était désormais elle aussi conditionnée à l’ouverture des enquêtes, même s’il n’en détient pas la preuve.

NB: Sondland reconnaît qu’il n’a jamais reçu d’ordre direct de la part du président Trump lui demandant de faire savoir aux Ukrainiens que Volodymyr Zelensky ne serait pas reçu à la Maison Blanche et/ou que l’aide militaire ne serait pas délivrée tant que l’ouverture des enquêtes n’aurait pas été annoncée. Il affirme simplement que Rudy Giuliani défendait cette ligne. Or, comme le président lui avait demandé de travailler avec Giuliani, Sondland suppose que celui-ci ne faisait qu’appliquer les directives du président. Mais il ne peut en apporter aucune preuve formelle.

  • Le mea culpa de Kurt Volker

Kurt Volker a profité de son témoignage pour faire son mea culpa. Il a déclaré qu’il avait bien tenté de convaincre le gouvernement ukrainien d’ouvrir une enquête sur Burisma, mais il affirme qu’il n’avait pas réalisé que, dans la tête du président Trump, « enquête sur Burisma » était en fait un code pour désigner une enquête supposée faire émerger des informations compromettantes sur l’un de ses rivaux politiques, Joe Biden.

In retrospect, I should have seen that connection differently, and had I done so, I would have raised my own objections. (Avec le recul, je reconnais que j’aurais dû voir cette connexion, et si cela avait été le cas, j’aurais exprimé mon désaccord)

Notez que tous les autres témoins ont affirmé que la connexion entre Burisma et Joe Biden était évidente.

Volker a affirmé que la théorie défendue par Trump et Giuliani et selon laquelle Joe Biden aurait tenté de convaincre les autorités ukrainiennes de mettre un terme à une enquête sur Burisma, entreprise pour laquelle travaillait son fils, lorsqu’il était vice-président des Etats-Unis était totalement infondée. « Les accusations portées contre Biden ne sont pas crédibles », a-t-il dit.

  • Le coup de gueule de Fiona Hill

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Fiona Hill, spécialiste de la Russie et ex-membre du Conseil à la sécurité nationale, n’a pas mâché ses mots lors de son témoignage. Elle a clairement reproché à certains élus républicains de reprendre les arguments du président Trump et de propager ainsi des mensonges en affirmant que l’Ukraine aurait mené une campagne d’interférence lors de la campagne électorale américaine de 2016. Pire encore, Fiona Hill affirme que cette théorie du complot a été lancée au départ par le Kremlin et que ceux qui la défendent propagent donc en réalité de la propagande russe. Fiona Hill a rappelé que la Russie était la véritable coupable d’ingérence dans la campagne de 2016, comme l’ont établi les services de renseignement américains et l’enquête du procureur Mueller.

Some of you on this committee appear to believe that Russia and its security services did not conduct a campaign against our country – and that perhaps, somehow, for some reason, Ukraine did. This is a fictional narrative that has been perpetrated and propagated by the Russian security services themselves. (Certains d’entre vous au sein de ce comité semblent croire que la Russie et ses services de sécurité n’ont pas mené de campagne contre notre pays – et que peut-être, d’une manière ou d’une autre, bizarrement, l’Ukraine l’aurait fait. C’est un récit de fiction qui a été inventé et propagé par les services de sécurité russes eux-mêmes)

In the course of this investigation, I would ask that you please not promote politically driven falsehoods that so clearly advance Russian interests. (Au cours de cette enquête, je voudrais vous demander, s’il-vous-plaît, de ne pas faire de publicité à des mensonges politiques qui avancent les intérêts russes)

  • Le témoignage d’Alexander Vindman

Ce que l’on retiendra avant tout du témoignage d’Alexander Vindman, c’est sa décision de se présenter à son audition en uniforme. Une manière d’afficher son patriotisme après que plusieurs élus républicains aient sous-entendu qu’il pourrait ne pas être loyal envers les Etats-Unis parce qu’il est né en Union Soviétique. (Vindman est arrivé aux Etats-Unis lorsqu’il était enfant. Ses parents avaient décidé de fuir l’URSS. Vindman a servi dans l’armée américaine et a reçu plusieurs médailles, notamment le Purple Heart).

Vindman a aussi adressé ce message à son père:

Dad, my sitting here today, in the U.S. Capitol, talking to our elected officials, is proof that you made the right decision 40 years ago to leave the Soviet Union and come here to the United States of America in search of a better life for our family. Do not worry. I will be fine for telling the truth. (Papa, le fait que je sois assis ici aujourd’hui, au Capitole des Etats-Unis, pour parler à nos élus, est la preuve que tu as pris la bonne décision il y a 40 ans en quittant l’Union Soviétique et en venant ici aux Etats-Unis d’Amérique à la recherche d’une vie meilleure pour notre famille. Ne t’en fais pas. Tout ira bien si je dis la vérité)

  • Le président Trump attaque de nouveau un témoin sur Twitter

Comme il l’avait déjà fait la semaine dernière avec Marie Yovanovitch, le président Trump a critiqué un témoin sur Twitter alors même que celui-ci était en train de s’exprimer devant le Congrès. Le témoin en question était David Holmes, un diplomate qui travaille à l’ambassade américaine en Ukraine. Holmes a confirmé qu’il se trouvait avec Gordon Sondland le 26 juillet dernier et qu’il l’avait entendu s’entretenir au téléphone avec le président Trump. Holmes affirme que le président parlait tellement fort qu’il pouvait entendre ce qu’il disait et qu’il l’a entendu demander à Sondland: « Alors, il va ouvrir les enquêtes? ». Il a aussi affirmé que Gordon Sondland lui avait confié que le président Trump ne s’intéressait pas du tout au sort de l’Ukraine, mais uniquement aux enquêtes qu’il espérait voir lancées par Volodymyr Zelensky.

Dans son tweet, le président Trump affirmait qu’il était impossible que David Holmes ait pu entendre ce qu’il disait à Gordon Sondland à l’autre bout du fil. Autrement dit, il l’accusait d’être en train de mentir sous serment.

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Traduction: J’ai regardé des gens passer des coups de téléphone toute ma vie. Mon ouïe est, et a toujours été, très bonne. Je n’ai jamais regardé une personne passer un appel, qui n’était pas sur haut-parleur, et été capable d’entendre ou de comprendre la conversation. J’ai parfois essayé, en vain. Essayez et vous verrez!
  • La photo de la semaine

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Photo d’une déclaration rédigée par le président Trump et qu’il a lue devant des journalistes. Le président réagissait au témoignage de Gordon Sondland, qui venait d’affirmer qu’il y avait bien eu un quid pro quo avec l’Ukraine.

  • Et maintenant?

Les auditions publiques sont en principe terminées. Le House Intelligence Committee va rédiger un rapport résumant les conclusions de son enquête et le transmettre au House Judiciary Committee. Ce comité, présidé par le député démocrate Jerry Nadler, prendra alors le relais et décidera s’il y a lieu de rédiger un acte d’accusation (articles of impeachment) contre le président Trump.

LA DÉCLARATION DE LA SEMAINE

Lindsey is about to go down in a way that I think he’s going to regret his whole life. (Lindsey est sur le point de faire quelque chose qu’il regrettera toute sa vie)

Joe Biden à propos de Lindsey Graham lors d’une interview sur CNN. L’ancien vice-président a regretté que le sénateur républicain, qu’il connaît bien et avec lequel il entretenait jusqu’ici une relation amicale, défende becs et ongles le président Trump dans le cadre de l’impeachment inquiry. Graham a aussi annoncé récemment que le comité judiciaire du Sénat, qu’il préside, allait réclamer au Département d’Etat des documents relatifs aux activités de Joe Biden en Ukraine lorsqu’il était vice-président, notamment ses interactions avec l’ancien président ukrainien Petro Poroshenko.

LES TWEETS DE LA SEMAINE

Depuis qu’il avait quitté son poste de conseiller à la sécurité nationale, John Bolton n’avait plus publié un seul tweet. Jusqu’à ce que…

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Traduction: Heureux d’être de retour sur Twitter après plus de deux mois. Pour en savoir plus, restez connectés…….

Quelques heures après la publication de ce premier tweet, John Bolton en a publié d’autres dans lesquels il affirme que la Maison Blanche lui a bloqué l’accès à son compte Twitter après sa démission !

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Traduction: Au sujet de ce que j’ai à dire — depuis que j’ai démissionné de mon poste de conseiller à la sécurité nationale, la Maison Blanche refusait de me rendre l’accès à mon compte Twitter personnel. Par peur de ce que je pourrais dire? À ceux qui ont suspecté que j’étais parti me cacher, je suis désolé de les décevoir!

La Maison Blanche a-t-elle vraiment empêché John Bolton de se connecter à son compte Twitter pendant deux mois? Si oui, comment? Ou s’agit-il d’un simple coup de pub alors que l’ancien conseiller à la sécurité nationale s’apprête à publier un livre sur son expérience au sein de l’administration Trump? Mystère.

ROAD TO 2020

Devinez quelle est la principale information de la semaine?

Et oui, nous avons encore un nouveau candidat à l’élection présidentielle de 2020 ! Michael Bloomberg, ex-maire de New York, a annoncé sa candidature à l’investiture démocrate.

  • Michael Bloomberg annonce sa candidature à l’élection présidentielle

L’ex-maire de New York a annoncé qu’il était candidat à la présidence « pour vaincre Donald Trump et reconstruire l’Amérique ».

Michael Bloomberg avait déjà songé à se présenter à la dernière élection présidentielle en tant que candidat indépendant, mais avait finalement renoncé de peur de prendre des voix à Hillary Clinton et de faciliter ainsi l’élection de Donald Trump. Cette fois-ci, il se lance bel et bien dans la bataille, mais en tant que candidat démocrate. (Ndlr: Bloomberg a été membre du Parti Républicain, avant de devenir Indépendant puis Démocrate).

Michael Bloomberg est milliardaire et l’un des hommes les plus riches du monde. Il a d’ores et déjà annoncé qu’il financerait lui-même sa campagne électorale. Il n’acceptera aucune contribution financière extérieure. Bloomberg ne devrait donc participer à aucun débat démocrate puisque l’un des critères d’admission à ces débats est de recueillir des dons de la part d’un certain nombre d’électeurs. Peu importe. La tactique de Bloomberg consistera essentiellement à convaincre les électeurs via de très nombreuses publicités électorales diffusées à la télévision et sur Internet. Il prévoit de dépenser 100 millions de dollars pour financer une campagne de publicité sans précédent !

Par ailleurs, puisqu’il se lance très tard dans la course à l’investiture, Michael Bloomberg semble avoir décidé de ne pas vraiment faire campagne dans les quatre états qui organiseront les premières primaires (Iowa, New Hampshire, Nevada et Caroline du Sud), mais de se concentrer sur un grand nombre d’autres états qui organiseront tous leurs primaires le 3 mars, alias Super Tuesday. Cette tactique est assez inhabituelle. Il est très rare qu’un candidat n’ayant remporté ni le caucus de l’Iowa ni la primaire du New Hampshire remporte in fine l’investiture du parti.

  • Wayne Messam n’est plus candidat à l’élection présidentielle

Le maire de la ville de Miramar, en Floride, a annoncé qu’il mettait un terme à une campagne présidentielle n’ayant jamais véritablement décollé.

  • La liste des candidats démocrates à l’élection présidentielle mise à jour

Ils sont toujours 18 candidats en lice à J-71 du caucus de l’Iowa !

✅John Delaney

✅Andrew Yang

✅Tulsi Gabbard

✅Julián Castro

✅Kamala Harris

✅Marianne Williamson

✅Cory Booker

✅Elizabeth Warren

✅Amy Klobuchar

✅Bernie Sanders

✅Pete Buttigieg

✅Joe Biden

✅Michael Bennet

✅Steve Bullock

✅Joe Sestak

✅Tom Steyer

✅Deval Patrick

✅Michael Bloomberg

  • Le débat de la semaine

Le cinquième débat démocrate a eu lieu cette semaine. Exceptionnellement, nous ne vous proposerons pas de compte-rendu sur le blog. Toutes nos excuses. Notre rédactrice était malade cette semaine et a préféré se concentrer sur les témoignages liés à l’impeachment inquiry.

D’après les résumés que nous avons pu lire dans la presse, ce débat n’a de toute façon rien apporté de bien nouveau. Le moment le plus significatif de la soirée semble avoir été un affrontement entre Tulsi Gabbard et Kamala Harris. Harris a reproché à Gabbard d’avoir régulièrement critiqué le président Obama sur Fox News.

I think that it’s unfortunate that we have someone on this stage who, during the Obama administration, spent four years full time on Fox News criticizing President Obama. (Je pense qu’il est dommage que nous ayons quelqu’un sur ce plateau qui, durant la présidence Obama, a passé quatre ans non-stop sur Fox News à critiquer le président Obama)

  • La phrase de la semaine

If you think a woman can’t beat Donald Trump, Nancy Pelosi does it every single day. (Si vous pensez qu’une femme ne peut pas battre Donald Trump, Nancy Pelosi le fait tous les jours)

Amy Klobuchar lors du cinquième débat démocrate

  • George Papadopoulos candidat aux élections législatives de 2020

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George Papadopoulos, l’un des conseillers de Donald Trump pendant sa campagne de 2016, qui a été condamné à quinze jours de prison pour avoir menti au FBI dans le cadre de l’enquête du procureur Mueller, a annoncé sa candidature au Congrès. Il sera candidat à un siège à la Chambre des Représentants dans la 25ème circonscription de Californie, sous les couleurs du Parti Républicain.

LES ETATS-UNIS NE CONSIDÉRERONT PLUS LES COLONIES ISRAÉLIENNES COMME UNE INFRACTION AU DROIT INTERNATIONAL

C’est ce qu’a annoncé le Secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo cette semaine. Jusqu’ici, les Etats-Unis, comme le reste de la communauté internationale, considéraient les colonies israéliennes implantées en Cisjordanie et à Jérusalem-Est comme des infractions au droit international. Cette décision intervient après que l’administration Trump ait déjà reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et y ait transféré l’ambassade des Etats-Unis et ait également reconnu la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan.

D’après la BBC, 600,000 colons vivent aujourd’hui dans 140 colonies construites par Israël en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Leur nombre a triplé au cours des 25 dernières années.

Benjamin Netanyahu s’est réjoui de la décision de l’administration Trump, alors que les Palestiniens ont accusé le président américain de vouloir « remplacer la loi internationale par la loi de la jungle ».

LA FIN DES NÉGOCIATIONS AVEC LA CORÉE DU NORD?

Depuis la dernière rencontre entre le président Trump et Kim Jong-Un, les négociations entre les Etats-Unis et la Corée du Nord ne semblent plus guère progresser. La Corée du Nord a même recommencé à procéder à des tirs de missile de courte portée ces derniers mois. Cette semaine, les médias officiels de Corée du Nord ont évoqué la campagne présidentielle américaine et s’en sont pris violemment à Joe Biden, le qualifiant de « chien enragé ».

Des chiens enragés comme Biden peuvent blesser de nombreuses personnes si on les laisse courir en liberté.

À la surprise générale, le président Trump a – à sa façon – pris la défense de Joe Biden sur Twitter, tout en tentant de rappeler à Kim Jong-Un la nécessité de poursuivre les négociations.

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Traduction: Mr. le Président, Joe Biden est peut-être endormi et très lent, mais il n’est pas un « chien enragé ». Il vaut en réalité mieux que cela, mais je suis le seul qui puisse vous amener là où vous voulez aller. Vous devriez agir rapidement, conclure un accord. À bientôt!

Kim Jong-Un ne l’entend apparemment pas de cette oreille. Il a répondu que la Corée du Nord ne désirait plus participer à des sommets permettant uniquement à Donald Trump de se vanter, mais qui n’apportent pas de résultat concret satisfaisant. Les négociations semblent donc bel et bien au point mort.

LE HONG KONG HUMAN RIGHTS AND DEMOCRACY ACT ADOPTÉ PAR LE CONGRÈS. LE PRÉSIDENT TRUMP Y OPPOSERA-T-IL SON VETO?

La Chambre des Représentants avait adopté il y a quelques semaines le Hong Kong Human Rights and Democracy Act. Voici ce que nous écrivions à l’époque à ce sujet:

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Cette semaine, le Sénat a à son tour adopté le Hong Kong Human Rights And Democracy Act à l’unanimité.

Maintenant que cette nouvelle législation a été adoptée par les deux chambres du Congrès, il faut seulement encore que Donald Trump la signe pour qu’elle entre en vigueur. Mais le président semble quelque peu réticent. Il craint que le passage de cette loi mette en colère la Chine et rende les négociations économiques en cours avec Pékin plus compliquées. Il a laissé entendre qu’il pourrait donc opposer son veto à la loi. Un veto qui serait toutefois probablement outrepassé par le Congrès puisque le texte dispose du soutien de plus de 2/3 des élus américains.

LA SURPRISE DE LA SEMAINE

Le vice-président Mike Pence a effectué une visite surprise aux troupes américaines stationnées en Irak ce week-end. En compagnie de son épouse, il a servi un repas de Thanksgiving anticipé aux soldats.

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Mike Pence a aussi profité de sa visite pour s’entretenir avec le premier ministre irakien.

LE CHIFFRE DE LA SEMAINE

151 ou le nombre de comtés américains dont la majorité de la population n’est désormais plus de race blanche.

Alors que les Blancs sont toujours majoritaires aux Etats-Unis (60% de la population), de plus en plus de comtés américains comptent une majorité d’habitants non blancs. D’après le Pew Research Center, c’était le cas de 151 comtés américains en 2018, contre 110 en 2000. Parmi ces 151 comtés, 72 sont des comtés dont la majorité de la population est afro-américaine (en bleu sur la carte ci-dessous), 69 sont des comtés dont la majorité de la population est hispanique (en vert) et 10 sont des comtés dont la majorité de la population est constituée de membres de tribus indiennes et/ou de populations indigènes d’Alaska (en mauve).

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Comme on le voit très bien sur la carte, les comtés à majorité afro-américaine sont presque tous situés dans les états du Sud du pays. Les comtés à majorité hispanique sont presque tous situés au Texas, en Californie, au Nouveau-Mexique, en Arizona et en Floride. Les comtés peuplés majoritairement d’indiens sont situés en Arizona, au Nouveau-Mexique, au Montana, au Dakota du Nord et au Dakota du Sud.


INFO DE DERNIÈRE MINUTE – LE SECRÉTAIRE DE LA U.S. NAVY QUITTE SON POSTE

L’information est tombée peu avant que nous terminions la rédaction de ce Weekly News Flash. Les circonstances ne sont pas encore très claires, mais le Secrétaire à la Défense Mark Esper a licencié le Secrétaire de la U.S. Navy, Richard Spencer. Esper aurait semble-t-il pris cette décision après que Spencer ait tenté de négocier avec la Maison Blanche sans l’en avertir. La discussion portait sur le sort à réserver à Edward Gallagher, un Navy SEAL accusé d’avoir posé pour une photo avec le cadavre d’un combattant de l’Etat Islamique en 2017 et qui a été gracié par le président Trump la semaine dernière.

Dans une lettre dans laquelle il annonce son départ, Richard Spencer se montre critique envers le président Trump. Il affirme que le respect de la loi est ce qui différencie l’armée américaine de ses ennemis et que « je ne partage plus la même vision que le commandant-en-chef qui m’a nommé en ce qui concerne le principe clé de l’ordre et de la discipline. Je ne peux pas en conscience obéir à un ordre dont j’estime qu’il viole le serment que j’ai fait de défendre la Constitution des Etats-Unis ».

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D’après les dernières informations dont nous disposons, Edward Gallagher, dont le rang a été restauré à la suite de la grâce qui lui a été accordée par le président Trump, ne devrait pas réintégrer son unité mais prendre sa retraite le 30 novembre et toucher sa pension de Navy SEAL.

 

 

 

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