Dans notre article consacré à Hillary Clinton publié hier, nous évoquions entre autres la controverse soulevée par les financements étrangers de la Clinton Foundation. Cette question se retrouve aujourd’hui au cœur de l’actualité.
Un livre intitulé Clinton Cash: the Untold Story of How and Why Foreign Governments and Businesses Helped Make Bill and Hillary Rich doit paraître le 5 mai aux Etats-Unis. Mais certains journalistes ont déjà pu s’en procurer une copie et en ont dévoilé les grandes lignes. La thèse principale de l’auteur est qu’Hillary Clinton, en tant que Secrétaire d’Etat, aurait accordé des faveurs à des entreprises et gouvernements étrangers en échange de contributions financières à la Clinton Foundation.
L’attaché de presse d’Hillary Clinton a réagi à la future publication de ce livre en le qualifiant de « théorie du complot » et de « fiction partisane ». Il est vrai que l’auteur du livre, Peter Schweizer, est un membre de la Hoover Institution, un think tank conservateur. Il a également fait partie de l’équipe qui rédigeait les discours de George W. Bush lors de sa dernière année à la Maison Blanche.
Par ailleurs, un article du New York Times publié aujourd’hui révèle que la Clinton Foundation a bénéficié de nombreux dons de la part d’hommes d’affaires liés à la compagnie Uranium One au moment où celle-ci, détentrice de mines d’uraniums dans plusieurs pays dont les Etats-Unis, était en train de négocier son rachat par l’agence de l’énergie atomique russe. La transaction, impliquant le transfert de ressources américaines stratégiques dans des mains étrangères, devait être approuvée par le CFIUS (Comité pour l’investissement étranger aux Etats-Unis). Ce comité rassemble différentes agences fédérales, dont le Département d’Etat qu’Hillary Clinton dirigeait à l’époque. Il n’y a aucune preuve concrète qu’Hillary Clinton ait favorisé la transaction en raison des dons reçus et elle n’était de toute façon pas seule à prendre la décision. Néanmoins, ce genre de révélations laisse planer le doute et n’est sûrement pas une bonne affaire pour la candidate démocrate.
Les adversaires républicains d’Hillary Clinton n’ont sans doute pas fini d’essayer de la décrédibiliser en l’attaquant sur la question des financements de la Clinton Foundation…