La Convention un peu folle du Parti Libertarien, Hillary Clinton et ses e-mails, Donald Trump, et bien d’autres choses encore au menu de votre Weekly News Flash cette semaine. Bonne lecture 😉
L’ÉVÉNEMENT DE LA SEMAINE
Barack Obama a effectué une visite historique à Hiroshima. Il s’est également rendu au Vietnam. Pour en savoir plus, lisez notre article Barack Obama en visite au Vietnam et au Japon.
LA CONVENTION DE LA SEMAINE
La Convention du Parti Libertarien – le troisième parti politique des Etats-Unis en nombre d’adhérents – avait lieu ce week-end à Orlando, en Floride. Les délégués du parti étaient réunis afin de désigner leur candidat à la présidence. Contrairement aux deux grands partis que sont le Parti Démocrate et le Parti Républicain, le Parti Libertarien n’organise pas de primaires. 931 délégués votent simplement lors de la convention du parti pour désigner leur candidat favori. Cette année, cinq hommes étaient candidats à l’investiture.
Gary Johnson. Johnson fut gouverneur du Nouveau Mexique de 1995 à 2003. À l’époque, il était membre du Parti Républicain. Il était déjà le candidat du Parti Libertarien à l’élection présidentielle de 2012. Il faisait figure de grand favori.
Austin Petersen. Un candidat jeune (35 ans) et libertarien pur et dur, là où Johnson est considéré comme plus modéré. Populaire auprès des adhérents du parti, il était le rival le plus sérieux de Johnson.
John McAfee. Entrepreneur excentrique et créateur du programme informatique qui porte son nom (le premier anti-virus à avoir été commercialisé), McAfee n’avait jamais fait de politique jusqu’ici. À l’automne dernier, il avait annoncé qu’il serait candidat à l’élection présidentielle pour le compte du Cyber Party, un parti politique qu’il venait de créer pour l’occasion. Un peu plus tard, il avait changé d’avis et annoncé qu’il serait finalement candidat à l’investiture du Parti Libertarien. Un parti pour lequel il n’avait jamais véritablement milité auparavant. McAfee faisait office d’outsider face à Johnson et Petersen.
Darryl Perry & Marc Allan Feldman étaient également candidats mais n’avaient quasiment aucune chance de l’emporter.

Les cinq candidats se sont exprimés une dernière fois devant les délégués lors d’un débat, avant que les délégués ne procèdent au vote. Comme prévu, c’est Gary Johnson qui l’a emporté. Il a toutefois fallu procéder à deux tours de scrutin. Lors du premier vote, Johnson n’avait obtenu que 49% des voix, alors qu’il en faut 50% pour remporter l’investiture. Les résultats du second vote furent les suivants :
Gary Johnson 55,8% ⇒ Vainqueur
Austin Petersen 21,8%
John McAfee 14,1%
Darryl Perry 5,6%
Marc Allan Feldman 1,9%
Si Gary Johnson n’a pas été élu dès le premier tour, c’est peut-être parce qu’il avait annoncé vouloir prendre comme colistier Bill Weld, ex-gouverneur républicain du Massachusetts. Il a expliqué aux délégués qu’avoir un ticket libertarien composé de deux ex-gouverneurs républicains expérimentés permettrait d’attirer plus facilement l’attention des médias et de recueillir davantage de soutien financier. Mais de nombreux adhérents du parti étaient sceptiques face à la candidature de Weld, qui n’a rejoint le parti qu’après que Johnson lui ait proposé d’être son candidat à la vice-présidence. Il soutenait encore la candidature de John Kasich quelques semaines auparavant ! Finalement, les délégués libertariens ont tout de même accordé leur confiance à Johnson et à Weld*. Le choix de la raison sans doute. Il faut dire qu’alors que Donald Trump et Hillary Clinton battent des records d’impopularité, les libertariens espèrent réaliser un score historique au mois de novembre. Dans les derniers sondages réalisés au niveau national, Gary Johnson était crédité de 10% des intentions de vote (alors que le parti libertarien obtient généralement autour d’1% des voix) ! Le ticket Johnson/Weld, composé de deux anciens gouverneurs républicains, paraît modéré (par opposition à des candidats libertariens plus extrêmes) et permettra sans doute d’attirer certains électeurs républicains anti-Trump.
*Les délégués libertariens élisent leur candidat à la vice-présidence lors d’un vote annexe. Le candidat à la présidence est donc obligé d’accepter comme colistier le candidat à la vice-présidence désigné par les délégués ! Gary Johnson avait insisté pour que les délégués élisent Bill Weld. Ils lui ont finalement accordé cette faveur.
Au-delà de l’élection du ticket Johnson/Weld, qui reste l’information la plus importante, on se souviendra du caractère quelque peu original de cette convention libertarienne. Quelques exemples :
– On a pu voir Austin Petersen circuler parmi les délégués pour leur offrir des boissons alcoolisées.
– Lors du débat, Gary Johnson a été hué par une partie des délégués lorsqu’il a déclaré être favorable à… l’existence du permis de conduire ! En effet, bon nombre de libertariens estiment que tout le monde devrait avoir le droit de conduire, sans que le gouvernement exige le passage d’un examen. Les quatre adversaires de Johnson étaient d’ailleurs favorables à la suppression du permis.
– Vous souvenez-vous de Vermin Supreme? Mais si, cet homme portant une botte en guise de chapeau et qui était candidat à la primaire démocrate du New Hampshire. Ça y est, vous vous rappelez? Et bien, on ne sait pas trop pourquoi, mais il s’était invité à la Convention du Parti Libertarien. Il a même obtenu la voix d’un délégué lors du vote pour élire le candidat du parti à la présidence ! Et évidemment, il a assuré le spectacle, comme en témoigne ce tweet d’un journaliste présent sur place.
– Enfin, les délégués devaient aussi élire le nouveau président de leur parti lors de cette convention. Chaque candidat à la présidence du parti avait le droit de s’exprimer pendant deux minutes afin de promouvoir sa candidature. L’un d’entre eux a choisi d’utiliser ces deux minutes pour faire un striptease sur scène ! Il s’est rapidement fait huer et a avoué par la suite qu’il s’agissait d’un pari.
Notons également que Donald Trump a été fortement critiqué lors de cette convention. Gary Johnson l’a qualifié de « raciste » et Austin Petersen de « fasciste ». Petersen a également eu cette formule :
I’d like to build a wall around Donald Trump and make Bernie Sanders pay for it. (J’aimerais construire un mur autour de Donald Trump et le faire payer par Bernie Sanders)
LE RAPPORT DE LA SEMAINE
L’affaire des e-mails continue d’empoisonner la campagne d’Hillary Clinton.
[Petit rappel des faits pour les distraits. Hillary Clinton est critiquée pour avoir utilisé exclusivement un serveur privé lorsqu’elle était Secrétaire d’Etat. Par conséquent, ses e-mails n’ont pas pu être automatiquement archivés par le Département d’Etat. Presque deux ans après avoir quitté ses fonctions, Clinton a finalement transmis plus de 30,000 e-mails au Département d’Etat pour archivage. Mais elle en avait préalablement effacé environ 31,000 autres. Elle a expliqué que le tri entre les messages à transmettre et les messages à effacer avait été effectué par son avocat. Les messages effacés auraient été strictement privés, alors que tous les messages concernant son travail en tant que Secrétaire d’Etat auraient été transmis au Département d’Etat. Le problème est que personne ne peut vérifier si les messages qui ont été définitivement effacés étaient bien des messages privés et non des informations que Clinton aurait voulu dissimuler. Du pain béni pour ses adversaires ! De plus, ses détracteurs craignent également que son serveur privé n’ait pas été correctement sécurisé et qu’il ait pu être piraté alors qu’il contenait des informations sensibles]
Cette semaine, le Département d’Etat a publié un rapport de 83 pages très critique à l’encontre de la candidate démocrate. Ce rapport a été rédigé par l’inspecteur général du Département d’Etat, qui a été chargé d’enquêter sur la gestion de leurs e-mails par les cinq derniers Secrétaires d’Etat. Le but étant de pouvoir à l’avenir améliorer la sécurité informatique au sein du ministère. Il ne s’agissait donc a priori pas d’une enquête à charge menée contre Hillary Clinton, mais le rapport se révèle accablant pour elle. On y apprend qu’elle n’a jamais demandé la permission d’utiliser exclusivement un serveur privé pour ses correspondances, et que si elle en avait fait la demande, cela lui aurait été refusé « pour des raisons de sécurité ». Le rapport conclut également que la manière dont Hillary Clinton a agi n’était pas conforme à la politique du Département d’Etat. On apprend également que tous les anciens Secrétaires d’Etat ont accepté d’être interrogés par les enquêteurs chargés de la rédaction du rapport. Seule Hillary Clinton a refusé de collaborer. Les membres de son équipe de campagne accusent déjà l’inspecteur général de ne pas être objectif à son égard et d’avoir des liens avec l’opposition républicaine. Celui-ci a tout de suite rejeté ces accusations, notant que le rapport a examiné les pratiques de tous les anciens Secrétaires d’Etat, démocrates comme républicains. Colin Powell, Secrétaire d’Etat sous George W. Bush, est d’ailleurs lui aussi épinglé pour avoir utilisé un serveur privé pour certaines de ses correspondances. Contrairement à Clinton, il possédait toutefois également une adresse professionnelle. Clinton est la seule Secrétaire d’Etat à avoir utilisé EXCLUSIVEMENT une adresse privée. Enfin, notons que cet inspecteur général a été nommé par Barack Obama et que c’est John Kerry qui a demandé à ce qu’il rédige ce rapport. Difficile de croire qu’une administration démocrate chercherait volontairement à nuire à la candidate du Parti Démocrate à la présidence.
LA CÉLÉBRATION DE LA SEMAINE
Mardi 24 mai, Donald Trump a remporté la primaire de l’état de Washington (75,8% des voix). Et surtout, il a désormais officiellement atteint la barre des 1,237 délégués lui permettant de remporter l’investiture républicaine. Comment a-t-il célébré cela? En mangeant un menu McDonalds dans son jet privé ! Il a partagé la photo suivante sur son compte Instagram, accompagnée de la légende Celebrating 1,237!
LE MEETING DE LA SEMAINE
Lors d’un meeting au Nouveau Mexique, Donald Trump s’en est pris à la gouverneure républicaine de cet état, Susana Martinez. Drôle de manière d’agir à l’heure d’unifier le parti autour de sa candidature… Martinez est la première latina à avoir été élue gouverneure aux Etats-Unis et elle est aussi présidente de l’Association des Gouverneurs Républicains. Trump l’a accusée de ne pas correctement faire son boulot.
Your governor has got to do a better job. She’s not doing the job. (Votre gouverneure doit faire un meilleur boulot. Elle ne fait pas son boulot)
Peut-être Trump s’en est-il pris à Martinez parce que celle-ci ne lui a pas encore apporté son soutien officiel. Elle faisait partie des soutiens de Marco Rubio et a parfois durement critiqué Trump, notamment en raison de sa rhétorique envers les immigrants. Depuis que Trump est assuré de remporter l’investiture républicaine, elle n’a pas encore dit si elle le soutiendrait ou non. Elle avait en tout cas décidé de ne pas se rendre à son meeting, prétextant qu’elle était « très occupée ».
De nombreux Républicains ont rapidement pris la défense de Martinez sur Twitter, assurant qu’elle faisait du bon travail. Le premier à réagir fut Marco Rubio.

Jeb Bush, John Kasich et Scott Walker ont également publié des tweets allant dans le même sens. Le porte-parole de Susana Martinez a quant à lui publié un communiqué dans lequel on pouvait lire :
The Governor will not be bullied into supporting a candidate until she is convinced that candidate will fight for New Mexicans. Governor Martinez doesn’t care about what Donald Trump says about her – she cares about what he says he will do to help New Mexicans. She didn’t hear anything about that today. (La gouverneure ne sera pas contrainte de soutenir un candidat tant qu’elle ne sera pas convaincue que ce candidat se battra pour les citoyens du Nouveau Mexique. La gouverneure Martinez se moque de ce que Donald Trump dit à son sujet – elle accorde de l’importance à ce qu’il dit qu’il fera pour aider les citoyens du Nouveau Mexique. Elle n’a rien entendu à ce sujet aujourd’hui)
Lors du même meeting, Donald Trump a aussi attaqué Hillary Clinton. Il s’est notamment moqué de sa manière de parler, ou plutôt de « crier ». Un homme chargé d’assurer la première partie du meeting a aussi fait quelques petites blagues sur Clinton, comme celle-ci :
I’ve heard people say: I don’t know who to choose, Trump or Hillary? Even Bill Clinton chose other women. So you should too. (J’ai entendu des gens dire: je ne sais pas qui choisir, Trump ou Hillary? Même Bill Clinton a choisi d’autres femmes. Vous devriez aussi)
Le meeting de Trump a également été marqué par de nouveaux incidents violents. Plusieurs centaines de manifestants s’étaient rassemblés autour du bâtiment dans lequel Trump s’exprimait. Ils chantaient notamment Fuck Donald Trump. Certains d’entre eux brandissaient le drapeau mexicain. L’une des vitres du bâtiment a été brisée et la police a été contrainte de repousser les manifestants dans les rues adjacentes. Quelques affrontements ont eu lieu. Des bouteilles et des pierres ont été lancées en direction des chevaux de la police mais les forces de l’ordre ont indiqué qu’elles n’avaient pas eu besoin d’utiliser de gaz lacrymogène. Plusieurs opposants à Donald Trump avaient par ailleurs réussi à s’introduire à l’intérieur de la salle où il prononçait son discours. Ils l’ont interrompu à plusieurs reprises avant d’être évacués par la police. Après le meeting, Trump a publié un tweet assimilant l’ensemble des manifestants à des criminels.

LE DÉPART DE LA SEMAINE
Rick Wiley ne fait plus partie de l’équipe de campagne de Donald Trump. Ce stratège républicain expérimenté avait été recruté par Trump il y a seulement six semaines. Il était auparavant le directeur de campagne de Scott Walker. On ignore s’il a été licencié ou s’il a démissionné.
LE DÉBAT AVORTÉ DE LA SEMAINE
Auriez-vous aimé assister à un débat entre Bernie Sanders et Donald Trump? Si c’est le cas, vous allez être déçu(e). Explications. Bernie Sanders désirait qu’un nouveau débat l’opposant à Hillary Clinton soit organisé avant la primaire de Californie. Hillary Clinton a refusé. Bernie Sanders, furieux, a alors envoyé une lettre à Jimmy Kimmel, un célèbre animateur de télévision qui s’apprêtait à recevoir Donald Trump dans son émission. Il y demandait à Donald Trump s’il serait d’accord de remplacer Hillary Clinton pour débattre face à lui. Jimmy Kimmel a transmis en direct le message à Donald Trump. Celui-ci a alors affirmé qu’il serait d’accord de débattre face à Sanders, à condition que le débat permette de récolter de l’argent pour des œuvres de charité. Bernie Sanders a pris la réponse de Donald Trump au pied de la lettre.

Il semblait même particulièrement enthousiaste.

Mais la joie ne fut que de courte durée. En effet, Donald Trump a rapidement déclaré qu’il n’avait fait que plaisanter et que le débat n’aurait pas lieu. Bernie Sanders a déclaré qu’il regrettait que Donald Trump ait changé d’avis.
LE CAS MARCO RUBIO
Marco Rubio n’a pas été épargné par les critiques depuis qu’il a annoncé qu’il soutiendrait Donald Trump face à Hillary Clinton. Souvenez-vous du jour où il avait déclaré qu’il serait inquiet à l’idée que Trump ait accès aux codes nucléaires. Souvenez-vous des attaques très violentes qu’il a menées contre le milliardaire lors des débats républicains. Souvenez-vous des tweets contenant le hashtag #NeverTrump qu’il a publiés durant la campagne. Et vous comprendrez pourquoi son soutien à Trump surprend. La seule personne qui semble ne pas comprendre que sa position étonne, c’est Marco Rubio lui-même. Il a donc tenté cette semaine de clarifier les choses en répondant directement aux questions des internautes sur Twitter. Il a expliqué que même si le choix était difficile, sa priorité était d’empêcher à tout prix la victoire d’Hillary Clinton.

Mais il a aussi déclaré respecter, et même comprendre, les électeurs qui ne souhaitent voter ni pour Trump ni pour Clinton.

Hum… Donc Rubio continue de penser beaucoup de mal de Trump mais pense qu’Hillary Clinton serait un choix encore plus dramatique. Par conséquent, il choisit de soutenir le « moins pire » des deux, qui est aussi le candidat choisi par les électeurs de son parti. Admettons. Mais après tout ce qu’il a pu dire sur Trump, on a tout de même du mal à comprendre pourquoi il n’adopte pas la même position que Jeb Bush ou Mitt Romney, à savoir ne soutenir ni Trump ni Clinton. Peut-être parce qu’il a encore une longue carrière devant lui et qu’il ne veut pas se mettre les dirigeants et une partie des électeurs de son parti à dos?
LA PHRASE DE LA SEMAINE
I know that some people are offended that someone who lost and is the former nominee continues to speak [against Trump], but that’s how I can sleep at night. (Je sais que certaines personnes sont offensées que quelqu’un qui a perdu et qui est l’ancien nominé du parti continue de parler [contre Trump], mais c’est grâce à cela que je peux dormir la nuit)
– Mitt Romney
NOUVEAU JOB POUR JEB BUSH
Jeb Bush semble avoir tourné la page de la présidentielle. On a appris qu’il avait été élu président de la Foundation for Excellence in Education, une organisation qu’il avait lui-même fondée en 2008. Cette fondation travaille en collaboration avec les pouvoirs publics dans le but de mettre en place des réformes visant à améliorer le système éducatif. Bush succède à l’ancienne Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice au poste de président de l’organisation. Rice fera toutefois toujours partie du conseil d’administration.
LA MAISON DE LA SEMAINE
Voici le futur domicile de la famille Obama. Il s’agit d’une maison située dans le quartier de Kalorama, à Washington. Barack Obama avait déjà annoncé que sa famille resterait vivre dans la capitale américaine lorsqu’il quitterait la Maison Blanche. Du moins pour quelques années, jusqu’à ce que sa plus jeune fille termine sa scolarité. Une décision rare puisque le dernier président à être resté à Washington à la fin de son mandat n’est autre que Woodrow Wilson, dans les années 1920 !
LE TWEET DE LA SEMAINE
Le prix du tweet de la semaine est attribué à Marco Rubio. Le tweet en question renvoie à un article du New York Times expliquant que les dirigeants du Parti Républicain seraient en train de réfléchir à un éventuel changement de calendrier pour les primaires dans les années à venir. Commentaire de Marco Rubio : Pourquoi ne pas faire du Minnesota, de Puerto Rico et du District of Columbia les trois premières primaires du calendrier? Il s’agit bien évidemment des trois seules primaires que Marco Rubio a remportées cette année.