LE RÉCAP’ DE L’ÉTÉ

C’est la rentrée ! Si vous avez quelque peu décroché de l’actu cet été, il est temps de vous mettre à jour en lisant notre récap’ 😉

PRÉAMBULE

Dans cet article, nous avons sélectionné pour vous l’essentiel de l’actualité politique américaine de l’été 2016. Des infos sérieuses et moins sérieuses, mais qui nous ont toutes semblé dignes d’intérêt. Et bien sûr, notre traditionnelle sélection de tweets est également au rendez-vous. Par contre, nous ne vous parlerons pas ici des Conventions Républicaines et Démocrates du mois de juillet. Nous leur avons en effet consacré leurs propres récap’. N’hésitez pas à les lire.

L’ÉTÉ TRÈS AGITÉ DE DONALD TRUMP

Non, Donald Trump n’a pas changé. Depuis qu’il est devenu officiellement le candidat du Parti Républicain à la présidence, il a continué à défrayer régulièrement la chronique. Voici le récit de toutes les polémiques qu’il a déclenchées depuis la fin de la Convention Républicaine, soit en un peu plus d’un mois seulement !

21 juillet. Fin de la Convention Républicaine.

27 juillet. Donald Trump s’exprime lors d’une conférence de presse en Floride. Alors que la Convention Démocrate bat son plein, il appelle la Russie, qui est tenue pour responsable du récent piratage du système informatique du Parti Démocrate, à retrouver les e-mails qu’Hillary Clinton a effacés de son serveur privé.

Russia, if you’re listening, I hope you’re able to find the 30,000 emails that are missing. (La Russie, si vous écoutez ceci, j’espère que vous serez capables de trouver les 30,000 e-mails manquants)

Un candidat à la présidence encourageant une puissance étrangère à lancer une opération d’espionnage contre son adversaire? Du jamais vu ! (Ndlr: Donald Trump se défendra un peu plus tard en disant qu’il ne faisait que s’exprimer de manière sarcastique).

Lors de cette même conférence de presse, Donald Trump est également interrogé au sujet de la Crimée, cette partie du territoire ukrainien que Vladimir Poutine a annexée en 2014. Un journaliste demande à Trump s’il serait prêt à reconnaître la Crimée comme partie intégrante du territoire russe. Réponse? « Nous verrons cela ». Ce n’est pas un oui catégorique mais le simple fait que Trump ne réponde pas par la négative est surprenant, tant l’ensemble de la classe politique américaine (Démocrates comme Républicains) est opposée à une telle reconnaissance. Ces propos permettront une nouvelle fois à ses opposants de décrire le candidat républicain comme pro-russe et prêt à faire des concessions inacceptables à Vladimir Poutine.

30 juillet. Donald Trump réagit au discours prononcé par Khizr Khan lors de la Convention Démocrate.

Quelques mots d’explication pour ceux qui n’auraient pas lu notre récap’ de la Convention Démocrate (honte à vous!) : Khizr Khan est le père d’Humayun Khan, un soldat américain mort en Irak en 2004. Les Khan sont musulmans et sont arrivés aux Etats-Unis lorsqu’Humayun avait deux ans. Dans son discours, Khizr Khan a dénoncé la rhétorique islamophobe de Trump et sa proposition d’interdire à tout musulman l’accès au territoire américain. Il s’est adressé directement au candidat républicain en brandissant un exemplaire de la Constitution américaine.

Donald Trump, you are asking Americans to trust you with our future. Let me ask you : Have you even read the U.S. Constitution? I will gladly lend you my copy. In this document, look for the words « liberty » and « equal protection of law ». Have you ever been to Arlington Cemetery? Go look at the graves of the brave patriots who died defending America – you will see all faiths, genders, and ethnicities. You have sacrificed nothing and no one. (Donald Trump, vous demandez aux américains de vous faire confiance pour notre futur. Laissez-moi vous poser une question : avez-vous seulement lu la Constitution américaine? Je vous prêterai volontiers mon exemplaire. Dans ce document, cherchez les mots « liberté » et « égalité devant la loi ». Êtes-vous jamais allé au cimetière d’Arlington? Allez regarder les tombes des braves patriotes qui sont morts en défendant l’Amérique – vous verrez toutes les croyances, tous les genres, et toutes les ethnicités. Vous n’avez jamais rien sacrifié ni personne)

Le geste de Khizr Khan sera par ailleurs repris par des protestataires lors d’un meeting de Donald Trump quelques jours plus tard. En silence, ils se sont levés pour brandir la Constitution alors que Donald Trump était en train de s’exprimer. Un journaliste de CNN présent sur place en a témoigné sur Twitter.

Traduction: Des protestataires au meeting de Donald Trump à Portland, Maine se lèvent et brandissent des copies de la Constitution pendant que Trump parle.
Traduction: Des protestataires au meeting de Donald Trump à Portland, Maine se lèvent et brandissent des copies de la Constitution pendant que Trump parle.

Revenons-en à nos moutons. Lors d’une interview télévisée accordée à ABC, Donald Trump répond donc à Khizr Khan. Il affirme qu’au vu des récentes attaques terroristes aux Etats-Unis et en France, on ne peut pas nier qu’il y ait un problème avec l’Islam radical. Et il déclare également ceci au sujet de la femme de Khizr Khan, qui se tenait à ses côtés pendant qu’il prononçait son discours :

If you look at his wife, she was standing there. She had nothing to say. She probably – maybe she wasn’t allowed to have anything to say. (Si vous regardez sa femme, elle se tenait là. Elle n’avait rien à dire. Probablement qu’elle – peut-être qu’elle n’était pas autorisée à dire quoi que ce soit)

Ou comment suggérer qu’en tant que femme musulmane, Ghazala Khan était privée de parole par son mari. La principale intéressée répondra à Donald Trump dans une tribune publiée le lendemain par le Washington Post (à lire ici). Elle y explique qu’elle avait tout simplement choisi de ne pas prendre la parole parce que cela aurait été trop difficile pour elle. Extraits:

Donald Trump has asked why I did not speak at the Democratic convention. He said he would like to hear from me. Here is my answer to Donald Trump : Because without saying a thing, all the world, all America, felt my pain. (Donald Trump a demandé pourquoi je n’avais pas pris la parole lors de la Convention Démocrate. Il a dit qu’il aurait aimé m’entendre. Voici ma réponse à Donald Trump : Parce que sans que je ne dise un mot, tout le monde, toute l’Amérique, a ressenti ma douleur)

I cannot walk into a room with pictures of Humayun. For all these years, I haven’t been able to clean the closet where his things are – I had to ask my daughter-in-law to do it. Walking onto the convention stage, with a huge picture of my son behind me, I could hardly control myself. What mother could? Donald Trump has children whom he loves. Does he really need to wonder why I did not speak? Donald Trump said that maybe I wasn’t allowed to say anything. That is not true. My husband asked me if I wanted to speak, but I told him I could not. (Je ne peux pas entrer dans une pièce avec des photos d’Humayun. Depuis toutes ces années, je n’ai pas été capable de nettoyer le placard dans lequel se trouvent ses affaires – j’ai dû demander à ma belle-fille de le faire. En entrant sur la scène de la convention, avec une énorme photo de mon fils derrière moi, je pouvais difficilement me contrôler. Quelle mère le pourrait? Donald Trump a des enfants qu’il aime. A-t-il vraiment besoin de se demander pourquoi je n’ai pas pris la parole? Donald Trump a dit que je n’étais peut-être pas autorisée à dire quoi que ce soit. Ce n’est pas vrai. Mon mari m’a demandé si je voulais parler, mais je lui ai dit que je ne pourrais pas)

Donald Trump publiera également le tweet suivant.

Traduction: J'ai été méchamment attaqué par Mr. Khan à la Convention Démocrate. Est-ce que je n'ai pas le droit de répondre? Hillary a voté pour la guerre en Irak, pas moi!
Traduction: J’ai été méchamment attaqué par Mr. Khan à la Convention Démocrate. Est-ce que je n’ai pas le droit de répondre? Hillary a voté pour la guerre en Irak, pas moi!

Notons que si son fils est mort en Irak, Khizr Khan n’a à aucun moment critiqué la décision d’envahir ce pays lors de son discours.

Les attaques de Donald Trump contre Khizr et Ghazala Khan ont évidemment suscité la réprobation. Ne pas s’en prendre aux parents de soldats morts au combat, même lorsqu’ils vous critiquent, est en effet l’une des règles d’or que les politiciens américains avaient toujours respectée jusqu’ici. Même au sein du camp républicain, les critiques ont fusé. Voyez par exemple ces tweets de Jeb Bush et John Kasich.

Traduction: Ceci est tellement incroyablement irrespectueux pour une famille qui a enduré le sacrifice ultime pour notre pays.
Traduction: Ceci est tellement incroyablement irrespectueux pour une famille qui a enduré le sacrifice ultime pour notre pays.
Traduction: Il n'y a qu'une seule manière de parler des parents Gold Star (ndlr: nom donné aux parents de soldats morts au combat): avec honneur et respect. Le capitaine Khan est un héros. Ensemble, nous devrions prier pour sa famille.
Traduction: Il n’y a qu’une seule manière de parler des parents Gold Star (ndlr: nom donné aux parents de soldats morts au combat): avec honneur et respect. Le capitaine Khan est un héros. Ensemble, nous devrions prier pour sa famille.

Lindsey Graham déclarera quant à lui:

There used to be some things that were sacred in American politics – that you don’t do – like criticizing the parents of a fallen soldier, even if they criticize you. If you’re going to be leader of the free world, you have to be able to accept criticism. Mr. Trump can’t. The problem is « unacceptable » doesn’t even begin to describe it. (Il y avait autrefois des choses qui étaient sacrées dans la politique américaine – que vous ne faisiez pas – comme critiquer les parents d’un soldat mort au combat, même s’ils vous critiquaient. Si vous voulez être leader du monde libre, vous devez être capable d’accepter la critique. Mr. Trump n’en est pas capable. Le problème est que le mot « inacceptable » n’est même pas suffisant pour décrire cela)

La fille de John McCain avait aussi son mot à dire.

Traduction: Je demanderais bien quel genre de barbare peut attaquer les parents d'un soldat mort au combat, mais oh bien sûr c'est la même personne qui attaque les prisonniers de guerre.
Traduction: Je demanderais bien quel genre de barbare peut attaquer les parents d’un soldat mort au combat, mais oh bien sûr c’est la même personne qui attaque les prisonniers de guerre.

Il était évidemment un peu plus délicat pour les Républicains qui soutiennent officiellement Trump de le critiquer. Et pourtant… Paul Ryan, le leader des Républicains à la Chambre des Représentants, a cru bon de préciser que

Many Muslim Americans have served valiantly in our military, and made the ultimate sacrifice. Capt. Khan was one such brave example. His sacrifice – and that of Khizr and Ghazala Khan – should always be honored. Period. (De nombreux américains musulmans ont servi vaillamment dans notre armée, et ont fait le sacrifice ultime. Le capitaine Khan en est un exemple. Son sacrifice – et celui de Khizr et Ghazala Khan – devrait toujours être honoré. Point final)

Même John McCain, que l’on avait peu entendu s’exprimer au sujet de Trump jusqu’ici, a publié un communiqué pour l’occasion. On pouvait notamment y lire ceci:

In recent days, Donald Trump disparaged a fallen soldier’s parents. He has suggested that the likes of their son should not be allowed in the United States – to say nothing of entering its service. I cannot emphasize enough how deeply I disagree with Mr. Trump’s statement. I hope Americans understand that the remarks do not represent the views of our Republican Party. (Ces derniers jours, Donald Trump a dénigré les parents d’un soldat mort au combat. Il a suggéré que les personnes semblables à leur fils ne devraient pas être admises aux Etats-Unis – et encore moins intégrer notre armée. Je ne peux pas suffisamment souligner à quel point je ne suis pas d’accord avec la position de Mr. Trump. J’espère que les américains comprennent que ses remarques ne représentent pas la vision de notre Parti Républicain)

Pas de tous les Républicains certes. Mais on a tout de même envie de dire à John McCain que, depuis son investiture, Donald Trump représente bien officiellement le Parti Républicain.

Dans son communiqué, John McCain déclare également qu’il est temps pour Donald Trump de donner l’exemple. Et il termine en remerciant Khizr et Ghazala Khan.

Lastly, I’d like to say to Mr. and Mrs. Khan: thank you for immigrating to America. We’re a better country because of you. (Enfin, je voudrais dire à Mr. et Mme. Khan: merci d’avoir immigré en Amérique. Nous sommes un meilleur pays grâce à vous)

1er août. Lors d’un meeting en Ohio, Donald Trump déclare avoir peur que les votes en sa faveur ne soient pas correctement comptabilisés au mois de novembre.

I’m afraid the election is going to be rigged. (J’ai peur que l’élection soit truquée)

Ce qui pose la question suivante : si Hillary Clinton est déclarée vainqueure en novembre, Donald Trump admettra-t-il la défaite? Et si ce n’est pas le cas, que fera-t-il? Pour l’instant, il est en tout cas possible, via son site web de campagne officiel, de s’engager à devenir un Trump Election Observer. Le but? Surveiller bénévolement ce qu’il se passe dans les bureaux de vote le 8 novembre pour démasquer toute tentative de fraude ! Certains experts juridiques pensent que cette action lancée par Donald Trump n’est pas légale. Affaire à suivre.

2 août. Suite aux critiques que lui ont adressées Paul Ryan et John McCain, Donald Trump déclare qu’il n’est pas prêt à leur apporter son soutien pour leurs primaires respectives. Il déclare notamment au sujet de John McCain:

He has not done a good job for the vets and I’ve always felt that he should have done a much better job for the vets. (Il n’a pas fait du bon boulot pour les vétérans et j’ai toujours estimé qu’il aurait dû faire un bien meilleur boulot pour les vétérans)

Paul Ryan et John McCain sont en fin de mandat, le premier à la Chambre et le second au Sénat. Avant de pouvoir se présenter à leur propre réélection au mois de novembre (face à un adversaire démocrate), ils devaient remporter une primaire face à d’autres candidats républicains dans leur état. Dans le Wisconsin, Paul Ryan était opposé à Paul Nehlen, un homme qui s’est beaucoup inspiré de Donald Trump lors de sa campagne. Il a notamment fait parler de lui en suggérant qu’il faudrait non seulement interdire aux musulmans d’accéder au territoire américain mais peut-être aussi expulser les musulmans déjà présents aux Etats-Unis (et dont certains sont américains) ! Une proposition que même Donald Trump n’a jamais faite. C’était lors d’une interview. Nehlen expliquait que l’on pouvait avoir des doutes quant à la loyauté des musulmans américains vis-à-vis de leur pays.

NEHLEN : The question is why do we have Muslims in the country? (La question est pourquoi avons-nous des musulmans dans notre pays?)

JOURNALISTE : Are you suggesting that we deport all of the Muslims in this country? (Êtes-vous en train de suggérer que nous devrions expulser tous les musulmans présents dans ce pays?)

NEHLEN : I’m suggesting we have a discussion about it, that’s for sure. (Je suggère que nous ayons une discussion à ce propos, c’est certain)

Finalement, Paul Ryan n’a eu aucun mal à remporter sa primaire face à Paul Nehlen, même sans le soutien de Donald Trump. Il a remporté 84% des voix, contre 16% pour son adversaire. John McCain a également remporté sa primaire en Arizona.

2 août. Lors d’un meeting en Virginie, Donald Trump ordonne de faire évacuer de la salle une mère et son bébé. Alors que le bébé s’était mis à pleurer, Trump avait dans un premier temps déclaré que cela ne le dérangeait pas.

Don’t worry about that baby, I love babies. I love babies. I hear that baby crying. I like it. What a baby, what a beautiful baby ! Don’t worry, don’t worry. (Ne vous en faites pas pour ce bébé, j’aime les bébés. J’aime les bébés. J’entends ce bébé pleurer. J’aime cela. Quel bébé, quel beau bébé ! Ne vous en faites pas, ne vous en faites pas)

Quelques secondes plus tard, le bébé pleurait toujours et Donald Trump déclarait:

Actually, I was only kidding. You can get the baby out of here….. That’s alright. Don’t worry. I think she really believed that I love having a baby crying while I’m speaking. (En fait, je ne faisais que plaisanter. Vous pouvez faire sortir le bébé d’ici….. C’est très bien. Ne vous en faites pas. Je pense qu’elle a vraiment cru que j’aimais avoir un bébé qui pleure pendant que je parle)

9 août. Lors d’un meeting en Caroline du Nord, Donald Trump évoque la nécessité de voter en sa faveur pour éviter qu’Hillary Clinton puisse nommer de nouveaux juges à la Cour Suprême. Des juges qui seraient favorables à une interprétation plus stricte du Second Amendement. Il déclare:

If she gets to pick her judges, nothing you can do, folks. Although the Second Amendment people, maybe there is, I don’t know. (Si elle peut choisir ses juges, vous ne pourrez plus rien faire, les amis. Quoique les gens du Second Amendement, peut-être que si, je ne sais pas)

Par « gens du Second Amendement », Trump désigne les personnes qui détiennent une arme à feu. Ces propos déclencheront immédiatement la polémique. Beaucoup y ont vu un appel au meurtre d’Hillary Clinton ! Donald Trump s’est défendu en disant qu’il ne faisait qu’exhorter les gens attachés au Second Amendement à voter contre elle. Chacun se fera son opinion mais la phrase était en tout cas pour le moins ambiguë.

10 août. Donald Trump affirme que Barack Obama est « le fondateur de l’Etat Islamique ».

15 août. Le New York Times révèle que Paul Manafort, le directeur de campagne de Donald Trump, est cité dans une enquête anti-corruption des autorités ukrainiennes. Entre 2007 et 2012, le parti ukrainien pro-russe pour lequel il travaillait lui aurait illégalement versé la somme de 12,7 millions de dollars. Manafort nie bien sûr catégoriquement.

[Petite parenthèse pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur la carrière de Paul Manafort en Ukraine. Après avoir commencé sa carrière de consultant politique aux Etats-Unis dans les années 70, Manafort a travaillé comme conseiller pour plusieurs hommes d’état autoritaires, comme Mobutu au Zaïre et Ferdinand Marcos aux Philippines. En 2005, il commence à travailler en Ukraine, pour le compte d’un homme d’affaires nommé Rinat Akhmetov. Il est supposé l’aider à améliorer l’image de ses entreprises. Mais Akhmetov est aussi un grand partisan de Viktor Yanukovych, l’ex-premier ministre pro-russe chassé du pouvoir l’année précédente par la Révolution Orange. Akhmetov présente Manafort à Yanukovych. Yanukovych engage Manafort comme conseiller politique. Une collaboration fructueuse puisque Manafort va contribuer aux victoires électorales du parti de Yanukoych et au retour au pouvoir de ce dernier. Mais en 2014, Yanukovych refuse de signer un traité commercial entre son pays et l’Union Européenne. Manafort lui avait pourtant conseillé de le signer et de se rapprocher ainsi de l’Ouest. De nombreux ukrainiens mécontents se révoltent et Yanukovych s’enfuit en Russie. Peu après, une guerre civile éclate en Ukraine. La Russie intervient pour soutenir les pro-russes et annexe la Crimée. Manafort continuera encore de travailler un petit temps pour l’ancien parti de Yanukovych, avant de rentrer aux Etats-Unis et de rejoindre la campagne de Donald Trump]

17 août. Nouveau remaniement de l’équipe de campagne de Donald Trump ! Paul Manafort n’est pas licencié mais est quelque peu mis à l’écart, relégué à un rôle inférieur. Il démissionnera deux jours plus tard. Kellyanne Conway, stratège républicaine et spécialiste des sondages, qui occupait déjà un poste au sein de l’équipe, est promue au rang de directrice de campagne. Et surtout, Donald Trump annonce avoir recruté Stephen Bannon, le patron de Breitbart. Le recrutement de Bannon laisse penser que Donald Trump n’a pas du tout l’intention d’apaiser son discours, bien au contraire. Il y a encore quelques mois, personne n’aurait imaginé qu’un journaliste de Breitbart puisse un jour rejoindre l’équipe d’un candidat à la présidence. Vous allez vite comprendre pourquoi.

Qu’est-ce que Breitbart ?

Breitbart News Network est un site web d’informations conservateur. Il a été fondé en 2007 par Andrew Breitbart, un homme qui avait pour ambition de proposer une autre lecture de l’actualité, différente de celle proposée par l’ « establishment médiatique » libéral. En 2012, Andrew Breitbart succombe à un arrêt cardiaque. Stephen Bannon, l’homme qui vient d’être recruté par Trump, le remplace. Il va rapidement faire évoluer le site.

Qui est Stephen Bannon ?

Avant de prendre la tête de Breitbart, Stephen Bannon a servi dans la marine américaine et a travaillé chez Goldman Sachs. Il a aussi été l’un des conseillers de Sarah Palin. Depuis qu’il a pris la direction de Breitbart, le site a de plus en plus régulièrement versé dans le nationalisme, la xénophobie et les théories du complot. Certains employés ont d’ailleurs quitté le navire. Ce fut récemment le cas de Michelle Fields. Souvenez-vous, cette journaliste avait accusé Corey Lewandoswki, le directeur de campagne de Donald Trump à l’époque, d’avoir eu une attitude violente à son égard. Son employeur avait refusé de la soutenir, laissant même entendre qu’elle mentait. Fields avait alors démissionné, tout comme certains de ses collègues. Depuis le début de la campagne, Breitbart soutient Donald Trump. Des articles très violents ont été publiés à l’encontre des Républicains qui tentaient de s’opposer à son investiture. Breitbart avait notamment qualifié Bill Kristol, le directeur du Weekly Standard et membre très actif du mouvement #NeverTrump, de renegade Jew (Juif rebelle). Le site est désormais devenu l’une des références du mouvement alt-right, abréviation de Alternative Right. Ce groupe est informel et surtout actif sur le web, où il diffuse ses idées nationalistes (la nécessité de défendre la race blanche face au multiculturalisme notamment) et aussi sexistes. Voici les titres de deux articles publiés récemment par Breitbart.

Birth Control Makes Women Unattractive and Crazy (La contraception rend les femmes peu attractives et folles)

Would You Rather Your Child Had Feminism or Cancer? (Préféreriez-vous que votre enfant soit atteint de féminisme ou du cancer?)

Bref, vous comprenez maintenant pourquoi il est si surprenant de voir le responsable de Breitbart intégrer l’équipe de campagne d’un candidat à la présidence des Etats-Unis. Certains diront même très inquiétant.

Depuis que Bannon a intégré son équipe de campagne, Donald Trump a défendu à plusieurs reprises la thèse selon laquelle Hillary Clinton aurait de graves problèmes de santé. Une thèse régulièrement défendue par Breitbart et également par le National Enquirer, ce magazine people que Trump apprécie tant. Aucun fait objectif ne permet bien sûr de prouver qu’Hillary Clinton soit gravement malade et son dernier bilan de santé, publié en juillet 2015, était bon. Son médecin y mentionnait uniquement une hyperthyroïdie et quelques allergies de saison.

Quant à Donald Trump (70 ans), rappelons qu’il a deux ans de plus qu’Hillary Clinton (68 ans) et qu’il n’a pour l’instant rendu public qu’un seul document attestant de son bon état de santé. Il s’agissait d’une lettre signée de la main de son médecin en décembre 2015. Elle était rédigée dans un langage très particulier puisque l’on pouvait y lire que

If elected, Mr. Trump, I can state unequivocally, will be the healthiest individual ever elected to the presidency. (S’il est élu, je peux déclarer explicitement que Mr. Trump sera l’individu en meilleure santé jamais élu à la présidence)

Et bien, figurez-vous que NBC News a retrouvé le médecin de Donald Trump (depuis 35 ans), le Dr. Harold Bornstein. Le voici.

Photo: NBC News
Photo: NBC News

Bornstein a confié aux journalistes de NBC qu’il avait rédigé la fameuse lettre en moins de cinq minutes, en s’inspirant du style de Donald Trump. Lorsqu’on lui a demandé comment il pouvait affirmer avec certitude que Donald Trump serait « l’individu en meilleure santé jamais élu à la présidence », il a répondu:

I like that sentence to be quite honest with you and all the rest of them are either sick or dead. (Pour être honnête avec vous, j’aime bien cette phrase et puis tous les autres sont malades ou décédés)

Bornstein doit disposer d’informations confidentielles car, à notre connaissance, ni Bill Clinton, ni George W. Bush, ni Barack Obama ne sont actuellement gravement malades.

19 août. Donald Trump s’adresse aux électeurs afro-américains. Il affirme que les Démocrates qui contrôlent depuis des années les centres-villes américains n’ont rien fait pour y améliorer la situation. Par conséquent, les afro-américains devraient voter en sa faveur pour que les choses changent enfin. Et voici comment le candidat républicain s’adresse à la communauté noire:

You’re living in poverty, your schools are no good, you have no jobs. What the hell do you have to lose? (Vous vivez dans la pauvreté, vos écoles ne sont pas bonnes, vous n’avez pas d’emploi. Qu’avez-vous donc à perdre?)

Des propos rapidement qualifiés de caricaturaux par Hillary Clinton.

24 août. Nigel Farage, ex-président de l’UKIP, parti britannique nationaliste et anti-Union Européenne, participe à un meeting de Donald Trump dans le Mississippi. Le candidat républicain l’avait invité pour qu’il parle du Brexit. Pour Trump, la victoire du Brexit devrait en effet être une source d’inspiration pour ses supporters puisque l’establishment politique et médiatique la pensait impossible jusqu’à ce qu’elle se réalise.

Le dernier rebondissement. Ces derniers jours, c’est la politique d’immigration de Donald Trump qui est au centre des attentions. En effet, alors qu’il s’exprimait devant un groupe d’activistes républicains hispaniques, il a laissé entendre qu’il pourrait finalement renoncer à expulser les quelques 11 millions d’immigrants illégaux présents aux Etats-Unis. Un virage à 180 degrés que ses supporters les plus fervents n’ont pas apprécié. Lors d’interventions ultérieures, Trump a toutefois semblé revenir au message qui était le sien depuis le début de sa campagne, à savoir l’expulsion de tous les illégaux. Que faut-il en penser? Et bien, qu’à deux mois et demi de l’élection, le programme électoral de Donald Trump reste toujours très flou.

Cet épisode fut aussi l’occasion pour Jeb Bush, qui ne semble toujours pas décidé à cesser de critiquer Trump, de déclarer:

Well, I can only say that whatever his views are this morning, they might change this afternoon, and they were different than they were last night, and they’ll be different tomorrow. (Et bien, je peux seulement dire que quelques soient ses opinions ce matin, elles peuvent changer cet après-midi, et elles sont différentes de la nuit dernière, et elles seront encore différentes demain)

Voilà pour la succession de polémiques lancées par Donald Trump cet été. On peut encore y ajouter les propos de certains membres de son équipe. Ainsi, sa porte-parole, Katrina Pierson, a affirmé lors d’une interview que la guerre d’Afghanistan avait été déclenchée par Barack Obama ! En réalité, cette guerre a été lancée par George W. Bush en 2001, après les attentats du 11 septembre. Pierson était l’invitée de CNN et tentait de défendre les propos de Donald Trump, qui venait d’affirmer que Barack Obama était le « fondateur de l’Etat Islamique ». Elle a expliqué que Trump avait voulu dire que la décision d’Obama de retirer précipitamment les troupes américaines d’Irak avait contribué à l’essor de l’organisation terroriste. Mais elle a ensuite ajouté:

Remember, we weren’t even in Afghanistan by this time. Barack Obama went into Afghanistan, creating another problem. (Souvenez-vous, nous n’étions même pas encore en Afghanistan à l’époque. Barack Obama est allé en Afghanistan, créant un problème supplémentaire)

On peut aussi citer cette déclaration de Rudy Giuliani, affirmant que les Etats-Unis n’avaient pas connu d’attaque terroriste islamique d’envergure avant l’arrivée de Barack Obama au pouvoir.

Under those eight years before Obama came along, we didn’t have any successful radical Islamic terrorist attack in the United States. (Durant ces huit ans qui ont précédé l’arrivée d’Obama au pouvoir, nous n’avons pas eu d’attaque terroriste islamique réussie aux Etats-Unis)

L’ex-maire de New York aurait donc oublié les attentats du 11 septembre 2001?! Pas tout à fait. Comme l’a fait remarquer un journaliste du Washington Post, Giuliani avait en réalité évoqué le 11 septembre quelques minutes auparavant. Il s’agissait donc d’un oubli volontaire pour mieux défendre la thèse selon laquelle la politique de George W. Bush après le 11 septembre a été efficace puisqu’aucun nouvel attentat ne s’est produit sur le sol américain, alors qu’il y en a eu de nouveaux sous la présidence de Barack Obama. Drôle de manière tout de même de tordre la réalité.

Tous les faits que nous venons de citer ont eu pour conséquence une chute vertigineuse de Trump dans les sondages. Il est désormais devancé par Hillary Clinton dans de nombreux états clés et elle menace même de le devancer dans des états traditionnellement républicains comme l’Arizona ou la Géorgie. Ce qui a poussé le TIME à réaliser cette Une qui n’est pas passée inaperçue.

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LA LISTE DES ANTI-TRUMP NE CESSE DE S’ALLONGER

Autre conséquence des nouvelles frasques de Trump? De nouvelles personnalités républicaines ont annoncé cet été qu’elles NE voteraient PAS en sa faveur au mois de novembre.

  • Sally Bradshaw

Bradshaw n’est pas très connue du grand public mais elle est une figure bien connue au sein du parti. Elle a commencé sa carrière en travaillant dans l’équipe de campagne de George H.W. Bush en 1988. Elle a ensuite été la principale conseillère de Jeb Bush pendant de très nombreuses années. Elle l’était encore lors de sa campagne cette année. Bradshaw a annoncé qu’elle ne voterait pas pour Donald Trump et qu’elle pourrait voter pour Hillary Clinton si l’élection était serrée en Floride, son état de résidence. Elle a aussi annoncé qu’elle quittait le Parti Républicain, ne pouvant plus cautionner la direction prise par celui-ci.

If and when the party regains its sanity, I’ll be ready to return. But until Republicans send a message to party leadership that this cannot stand, nothing will ever change. (Si et lorsque le parti retrouvera la raison, je serai prête à revenir. Mais si les Républicains n’envoient pas un message au leadership du parti pour dire que cela ne peut pas durer, rien ne changera jamais)

  • Richard Hanna

Ce député républicain a annoncé qu’il voterait en faveur d’Hillary Clinton. C’est le premier membre républicain du Congrès à annoncer ainsi son soutien à la candidate démocrate.

  • Adam Kinzinger

Kinzinger est lui aussi député à la Chambre des Représentants. Contrairement à Hanna, il n’a pas annoncé qu’il voterait en faveur de Clinton. Mais il a assuré ne pas pouvoir soutenir Donald Trump.

I’m an American before a Republican. I won’t be silent. He can tweet all he wants. (Je suis un américain avant d’être un Républicain. Je ne resterai pas silencieux. Il peut tweeter ce qu’il veut)

  • Scott Rigell

Encore un autre député républicain qui a annoncé ne pas soutenir Donald Trump. Et surtout, Rigell est le premier membre du Congrès à avoir annoncé son soutien à Gary Johnson, candidat du Parti Libertarien.

  • Susan Collins

Susan Collins représente le Maine au Sénat. Elle a annoncé qu’elle ne voterait pas pour Donald Trump et a expliqué les raisons de son choix dans une carte blanche publiée par le Washington Post (à lire ici). Collins affirme que Trump ne représente pas les valeurs historiques de son parti. Elle cite trois événements qui l’ont définitivement convaincue de ne pas pouvoir voter en sa faveur: ses moqueries vis-à-vis d’un journaliste handicapé, ses propos sur le juge Curiel et enfin, ses attaques contre les parents d’Humayun Khan.

  • Carlos Gutierrez

Gutierrez fut le Secrétaire d’Etat au commerce de George W. Bush. Il a annoncé qu’il voterait en faveur d’Hillary Clinton au mois de novembre, qualifiant les plans de Trump en matière d’économie de « désastre ». Il s’est aussi dit effrayé par la perspective d’une présidence Trump.

I don’t want to live in a society that I think Donald Trump will create. (Je ne veux pas vivre dans la société que je pense que Donald Trump créerait)

  • Paul Wolfowitz

Wolfowitz est un autre ancien membre de l’administration Bush. Il était l’adjoint du Secrétaire à la Défense de 2001 à 2005 et a parfois été qualifié d’ « architecte de la guerre en Irak ». Il a déclaré que l’élection de Donald Trump serait un danger pour la sécurité nationale des Etats-Unis, et qu’il ne voterait donc pas en sa faveur.

The only way you can be comfortable about Trump’s foreign policy is to think he doesn’t really mean anything he says. (La seule manière d’être à l’aise avec la politique étrangère de Trump est de penser qu’il ne pense vraiment rien de ce qu’il dit)

Wolfowitz a ajouté qu’il pourrait même voter en faveur d’Hillary Clinton.

I might have to vote for Hillary Clinton, even though I have big reservations about her. (Je pourrais être obligé de voter pour Hillary Clinton, bien que j’aie de grosses réserves la concernant)

  • James Glassman

James Glassman fur l’adjoint au Secrétaire d’Etat dans l’administration de George W. Bush. Il a aussi fondé le George W. Bush Institute. Il a annoncé qu’il voterait en faveur d’Hillary Clinton.

  • Richard J. Cross III

Cross a écrit le discours qu’a prononcé la mère d’une victime de l’attaque de Benghazi lors de la Convention Républicaine. Un discours très anti-Hillary Clinton. Et pourtant, dans un article publié par le Baltimore Sun, Cross explique qu’il pourrait voter pour Clinton « en raison de l’incompétence du candidat de mon propre parti ».

The only prospect more terrifying than voting for Hillary Clinton is not voting for her. The reality of American politics today is, she is the only choice. (La seule perspective plus terrifiante que de voter pour Hillary Clinton est de ne pas voter pour elle. La réalité de la politique américaine aujourd’hui est qu’elle est le seul choix possible)

Ajoutons encore à cela la lettre anti-Trump rédigée et signée par cinquante Républicains ayant travaillé dans le domaine de la politique étrangère (dont bon nombre d’entre eux au sein de l’administration de George W. Bush). Dans cette lettre, ils annoncent qu’ils ne voteront pas en faveur du candidat de leur parti et le décrivent comme un danger pour la sécurité nationale. Ils affirment même qu’il serait « le président le plus dangereux de l’histoire des Etats-Unis ».

Pour vous y retrouver, sachez que Vox a créé une infographie vraiment sympa des Républicains qui ne soutiennent pas Donald Trump. Elle compte déjà 108 noms et est régulièrement mise à jour. Cliquez ici pour y accéder.

  • George P. Bush

George P. Bush, le fils de Jeb Bush, a quant à lui déclaré qu’il fallait soutenir le candidat du parti face à Hillary Clinton. C’est jusqu’ici le seul membre de la famille Bush à apporter son soutien (bien que frileux) à Trump. On pourrait presque se demander si son père ne va pas le déshériter.

ET HILLARY CLINTON DANS TOUT ÇA ?

Et bien, la candidate démocrate a passé un été plus paisible que Donald Trump. Elle est désormais largement en tête dans les sondages et, comme nous venons de le voir, certains Républicains commencent même à annoncer qu’ils voteront en sa faveur.

Il y a quelques jours, la candidate démocrate a prononcé un discours important. Elle y a dénoncé les nombreuses prises de position extrêmes de Donald Trump et sa proximité idéologique avec le mouvement alt-right. Elle a affirmé que grâce à lui, cette droite alternative était en train de prendre le contrôle du Parti Républicain. Elle a dénoncé les préjugés racistes sur lesquels Trump a construit sa campagne, tout comme sa tendance à propager des théories du complot. La dernière en date étant celle concernant sa santé.

His latest paranoid fever dream is about my health. All I can say is, Donald, dream on. This is what happens when you treat the National Enquirer like gospel. They said in October I’d be dead in six months. (Ses dernières hallucinations paranoïaques concernent mon état de santé. Tout ce que je peux dire est, Donald, tu peux toujours rêver. C’est ce qu’il se passe lorsque vous croyez tout ce que dit le National Enquirer. Ils ont affirmé en octobre que je serais morte dans six mois)

Clinton a ensuite insisté sur le fait qu’il ne fallait pas prendre à la légère les déclarations de Trump. Elle a affirmé que l’on entendait parfois dire qu’il ne fallait pas paniquer parce qu’il saurait s’entourer de conseillers raisonnables à la Maison Blanche. Elle n’y croit pas un seul instant. La preuve? Le recrutement de Stephen Bannon, le patron de Breitbart, dans son équipe de campagne.

La candidate démocrate a enfin lancé un appel aux Républicains raisonnables à se rebeller contre la direction extrémiste prise par leur parti. Elle parlera même de George W. Bush et de John McCain comme d’exemples à suivre.

The week after 9/11, George W. Bush went to a mosque and declared for everyone to hear that Muslims « love America just as much as I do ». In 2008, John McCain told his own supporters they were wrong about the man he was trying to defeat. Barack Obama, he said, is an American citizen and a decent person. We need that kind of leadership again. […] Every day, more Americans are standing up and saying « enough is enoug » – including a lot of Republicans. And I am honored to have their support. And I promise you this: with your help, I will be a president for Democrats, Republicans, and Independents. (La semaine après le 11 septembre, George W. Bush s’est rendu dans une mosquée et a déclaré pour que tout le monde l’entende que les musulmans « aiment l’Amérique autant que je l’aime ». En 2008, John McCain a dit à ses propres supporters qu’ils avaient tort concernant l’homme qu’il essayait de battre. Barack Obama, a-t-il dit, est un citoyen américain et une personne décente. Nous avons à nouveau besoin de ce genre de leadership. […] Chaque jour, davantage d’américains se lèvent pour dire « trop c’est trop » – y compris de nombreux Républicains. Et je suis honorée d’avoir leur soutien. Et je vous promets ceci: avec votre aide, je serai la présidente des Démocrates, des Républicains, et des Indépendants)

Mais Hillary Clinton a aussi eu quelques ennuis cet été. L’affaire des e-mails continue bien sûr de la poursuivre mais c’est désormais la Clinton Foundation qui est au centre de toutes les conversations. L’Associated Press a en effet publié un article dans lequel elle affirme que plus de la moitié des personnes rencontrées par Hillary Clinton lorsqu’elle était Secrétaire d’Etat ont également fait des dons financiers à la Clinton Foundation. Il n’y a bien sûr ici aucune preuve concrète de corruption mais ces révélations ont relancé le débat sur un possible conflit d’intérêts pour Clinton si elle venait à être élue. Ne pourrait-elle pas, par exemple, accorder des faveurs à des dignitaires étrangers qui font des dons à la fondation dirigée par son époux? Alors que la polémique prenait de l’ampleur, la fondation a annoncé qu’elle n’accepterait plus aucun don venu de l’étranger si Hillary Clinton était élue à la présidence. Certains salueront cette décision alors que d’autres se demanderont pourquoi elle n’avait pas déjà été prise lorsque Clinton était Secrétaire d’Etat. Enfin, Hillary Clinton est de plus en plus critiquée en raison de son refus d’organiser des conférences de presse et donc, de se confronter aux questions des journalistes. Un exercice auquel les candidats à la présidence se plient habituellement très régulièrement. La dernière conférence de presse d’Hillary Clinton remonte au 5 décembre 2015. C’était il y a 269 jours, avant que les primaires ne débutent et que Bernie Sanders ne la mette en difficulté. Et avant que le directeur du FBI ne rende les conclusions de son enquête sur l’affaire des e-mails.

LE CANDIDAT DE L’ÉTÉ

Le 8 août, les américains ont pu découvrir un nouveau candidat à l’élection présidentielle ! Evan McMullin a pris la décision de se présenter en tant que candidat indépendant (autrement dit, ne représentant aucun parti politique).

Qui est Evan McMullin ?

Evan McMullin a 40 ans et a travaillé à la CIA puis comme conseiller politique à la Chambre des Représentants. Il est en réalité républicain mais opposé à la candidature de Donald Trump. Il a donc décidé de se présenter pour que les conservateurs anti-Trump aient une autre option. Problème? McMullin s’y prend un peu tard. La date limite d’inscription sur les bulletins de vote est déjà dépassée dans de nombreux états. En quelques semaines, il a cependant réussi à récolter les signatures nécessaires dans plusieurs autres états, dont l’Utah. McMullin est justement originaire de l’Utah. Il est aussi mormon. Or, on sait que les mormons, habituellement acquis à la cause du Parti Républicain,  sont réticents à voter en faveur de Donald Trump. En Utah, McMullin pourrait donc réaliser un bon score et gêner considérablement Trump.

LES AUTRES INFOS DE L’ÉTÉ, EN BREF

  • Les inondations en Louisiane

De graves inondations ont frappé la Louisiane. Treize personnes sont mortes et plus de 40,000 maisons ont été touchées. De nombreux habitants se sont retrouvés sans domicile fixe. Barack Obama était en vacances lorsque la catastrophe s’est produite. Son lieu de villégiature? Martha’s Vineyard, une île située dans l’Océan Atlantique, non loin des côtes du Massachusetts. Quelques critiques ont été émises à l’encontre du président, qui n’a pas jugé utile d’écourter ses vacances pour se rendre en Louisiane. Il n’a pas non plus pris le temps de faire une déclaration publique au sujet des inondations dramatiques qui touchaient cet état. Il s’est finalement rendu sur place au lendemain de son retour de vacances. Donald Trump et son colistier Mike Pence s’y étaient rendus avant lui.

  • Le discours de Tim Scott

C’est une info qui remonte à la mi-juillet mais nous voulions absolument vous en parler. Après que deux nouveaux jeunes hommes noirs aient été abattus sans raison apparente par la police (nous vous avions parlé du cas de Philando Castile, abattu au volant de sa voiture lors d’un simple contrôle routier) et après que cinq policiers aient été abattus à Dallas, Tim Scott a décidé de prendre la parole au Sénat. Si vous comprenez l’anglais, nous vous incitons vraiment à écouter son discours, qui a le mérite de faire réfléchir.

Tim Scott est le seul sénateur républicain afro-américain. Estimant sans doute que son parti ne parle pas assez de la question des violences policières dont est victime la communauté noire, il a décidé de prononcer un discours mettant en avant sa propre expérience en la matière. Le but? Démontrer que le problème est bien réel, et pas seulement limité aux quartiers difficiles. Malgré son poste de sénateur, Scott a expliqué avoir été contrôle sept fois en un an par la police. Il a même expliqué qu’un officier de la police du Capitole lui avait demandé de présenter sa carte d’identité alors qu’il rentrait dans un bâtiment officiel. Pourtant, les officiers du Capitole reconnaissent en général facilement les membres du Congrès grâce au badge qu’ils portent. The pin I know, you I don’t. Show me your ID (Le badge je connais, toi pas. Montre-moi ta carte d’identité), avait alors déclaré le policier à Scott, qui travaillait pourtant déjà au Congrès depuis cinq ans. Scott a aussi raconté l’histoire de son frère, membre de l’armée américaine, arrêté sans raison apparente alors qu’il roulait au volant de sa Volvo. Motif? Les policiers voulaient savoir si son véhicule n’avait pas été volé. Ou encore l’histoire d’un ancien membre de son staff qui possédait une Chrysler et se faisait régulièrement arrêter pour la même raison. Il a fini par revendre sa voiture pour en acheter une plus discrète. Et la conclusion de Scott est sans appel. Il dit ne pas connaître beaucoup d’hommes noirs n’ayant pas d’histoires semblables à raconter, quels que soient leur profession et leur statut social. Interpellant.

  • Le show George W. Bush

Barack Obama et son prédécesseur, George W. Bush, ont participé en compagnie de leurs épouses à une cérémonie d’hommage aux cinq policiers assassinés à Dallas. Le vice-président Joe Biden était également présent, tout comme Ted Cruz, sénateur du Texas. Cruz avait même été invité par le président Obama à faire le déplacement de Washington à Dallas en sa compagnie à bord d’Air Force One. Obama et Bush se sont tous les deux exprimés lors de la cérémonie. Mais l’image qui a fait le buzz, c’est celle de George W. Bush se laissant aller à quelques pas de danse alors que l’orchestre jouait le Battle Hymn of the Republic. Ce chant célèbre a notamment été joué lors des funérailles de Winston Churchill et de Ronald Reagan. L’attitude de Bush, plutôt surprenante lors d’une telle cérémonie, a divisé les internautes. Certains ont estimé qu’il était honteux de s’ « amuser » ainsi lors d’une cérémonie d’hommage à des policiers assassinés, alors que d’autres expliquaient que les paroles de la chanson étaient plutôt joyeuses et que l’attitude de Bush était rafraîchissante.

  • L’appel à la tolérance de Marco Rubio

Marco Rubio a appelé à plus de tolérance vis-à-vis de la communauté LGBT. Le sénateur de Floride, qui fait actuellement campagne pour sa réélection, était l’invité d’une conférence organisée par des chrétiens conservateurs. Il avait été critiqué pour avoir accepté l’invitation, étant donné les propos passés de certains des autres invités. L’un d’entre eux défend par exemple la thèse selon laquelle le SIDA serait la punition de Dieu pour l’homosexualité. Marco Rubio a choisi d’utiliser son discours pour appeler les chrétiens à plus de tolérance vis-à-vis des personnes homosexuelles. Il a notamment cité un verset de la Bible. Do not judge, or you will be judged (Ne jugez pas, ou vous serez jugés). Il a parlé des discriminations historiques subies par la communauté LGBT américaine, citant notamment les pratiques de discrimination à l’embauche ou les raids de la police dans des bars fréquentés par la communauté gay. Autant de pratiques qu’il condamne. Il se dit toutefois toujours opposé au mariage entre personnes de même sexe.

  • Joe Biden en Serbie

Joe Biden s’est rendu à Belgrade pour encourager la Serbie et le Kosovo à normaliser leurs relations. Lors de cette visite, le vice-président américain a aussi présenté ses excuses aux victimes serbes des bombardements de l’OTAN en 1999. D’autre part, il a été accueilli par des ultra-nationalistes serbes portant des t-shirts à l’effigie de Donald Trump et criant Vote for Trump.

  • Le feuilleton Anthony Weiner

Anthony Weiner était autrefois considéré comme l’un des grands espoirs du Parti Démocrate. En 2011, il avait été contraint de démissionner de son poste de député après avoir posté une photo de lui en caleçon sur son compte Twitter. Cette photo sexuellement explicite était en réalité destinée à une jeune femme. Au lieu de l’envoyer à celle-ci par message privé, Weiner s’était trompé et l’avait publiée sur son compte public. À ce moment-là, sa femme était enceinte. Elle avait finalement décidé de ne pas le quitter et de lui accorder une seconde chance. En 2013, Weiner annonçait qu’il était candidat à la mairie de New York. Durant la campagne, de nouvelles révélations avaient fait la Une de la presse people et Weiner avait été forcé de reconnaître qu’il continuait à envoyer régulièrement des sextos à plusieurs femmes. Il n’avait pas été élu. Ce lundi, nouveau rebondissement dans ce feuilleton digne des feux de l’amour. Le New York Post dévoile de nouveaux clichés explicites envoyés par Weiner à une jeune femme, dont un alors que son fils dormait à ses côtés. La goutte d’eau qui fait déborder le vase pour son épouse. Quelques heures après la révélation de ce nouveau scandale, elle annonce dans un communiqué qu’elle a décidé de se séparer de son mari.

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Pourquoi cette histoire fait-elle tant de bruit? En partie parce qu’Huma Abedin, la femme de Weiner, n’est autre que la plus proche collaboratrice d’Hillary Clinton depuis des années. Elle fait partie de son équipe de campagne.

LES SONDAGES DE L’ÉTÉ

Voici quatre sondages qui ont particulièrement retenu notre attention cet été.

1. Ted Cruz est en train de payer cher son affront à Donald Trump lors de la Convention Républicaine. D’après un sondage Gallup, seulement 43% des électeurs républicains déclarent avoir une opinion favorable du sénateur du Texas. Ils étaient 59% avant la Convention.

2. Un sondage McClatchy/Marist place Donald Trump en quatrième position chez les électeurs âgés de moins de 30 ans, derrière Hillary Clinton, Gary Johnson (Parti Libertarien) et Jill Stein (Parti Vert) !

Source: Washington Post
Source: Washington Post

Notons toutefois que le nombre de personnes interrogées pour ce sondage était faible et que la marge d’erreur est donc assez importante.

3. Voici un sondage accablant à la fois pour Donald Trump et pour Hillary Clinton. Il démontre une fois de plus à quel point les américains ont une mauvaise opinion de leurs deux principaux candidats à la présidence. Le Pew Research Center a présenté une liste de qualités aux personnes interrogées et leur a demandé si elles estimaient que ces qualités décrivaient Clinton et Trump. Seulement 18% des personnes interrogées décrivent Hillary Clinton comme quelqu’un qu’elles admirent (contre 10% pour Trump). Plus grave encore, seulement 19% des personnes interrogées estiment que Trump est honnête. C’est encore pire pour Hillary Clinton: 13%.

Source: Pew Research Center
Source: Pew Research Center

4. D’après un sondage Morning Consult, seulement 27% des américains estiment que la presse ne favorise ni Trump ni Clinton dans sa manière de couvrir la campagne présidentielle. 38% des américains pensent que la presse tente de contribuer à l’élection de Clinton. 12% pensent qu’elle tente de contribuer à l’élection de Trump.

Source: Morning Consult
Source: Morning Consult

LE CHIFFRE DE L’ÉTÉ

Les Etats-Unis comptent plus de 320 millions d’habitants. À votre avis, quel pourcentage de cette population a voté pour Donald Trump ou Hillary Clinton lors des primaires cette année? Le New York Times a fait le calcul. Il faut d’abord tenir compte du fait qu’une partie de la population américaine ne peut pas voter (enfants, personnes privées du droit de vote suite à des condamnations judiciaires etc.). Ensuite, il faut savoir qu’environ 88 millions d’américains ne se rendent jamais aux urnes (oui, c’est énorme!). Ensuite, il faut encore tenir compte du fait que parmi les personnes qui votent, bon nombre d’entre elles ne votent pas lors des primaires mais uniquement lors de l’élection générale. Finalement, en 2016, ce sont 60 millions d’américains (sur 320 millions) qui ont participé aux primaires. La moitié d’entre eux n’a cependant voté ni pour Hillary Clinton ni pour Donald Trump, mais pour Bernie Sanders, Ted Cruz, John Kasich, Marco Rubio ou un autre candidat. Ce sont donc environ 30 millions de personnes qui ont voté pour Hillary Clinton ou Donald Trump lors des primaires, ce qui équivaut à seulement 9% de la population du pays !

LES INFOGRAPHIES DE L’ÉTÉ

Voici deux infographies qui nous paraissent particulièrement intéressantes.

1. PolitiFact, cet excellent site web qui évalue les déclarations des hommes et femmes politiques et leur attribue la note de « vrai », « plutôt vrai », « à moitié vrai », « plutôt faux », « faux » ou « pants on fire » (que l’on pourrait traduire par mensonge éhonté), a dressé le bilan de la campagne électorale de 2016. Voici donc le bilan des différents candidats (uniquement ceux dont plus de 25 déclarations ont été examinées).

Source: PolitiFact
Source: PolitiFact

Hillary Clinton et Bernie Sanders ont eu plus de déclarations classées comme « vraies » ou « plutôt vraies » que tous les candidats républicains. Hillary Clinton a toutefois vu quelques-unes de ses déclarations classées « pants on fire », la moins bonne note. Ce n’est pas le cas de Bernie Sanders. Côté républicain, Jeb Bush est le candidat qui a le moins menti. Sans surprise, Donald Trump est un très mauvais élève. Il avait d’ailleurs été classé par PolitiFact comme le « menteur de l’année » en 2015. Mais surprise ! Ben Carson réussit l’exploit de faire encore mieux que lui.

2. Cette infographie a été réalisée par le New York Times. On y voit vers quel candidat (Clinton ou Trump) se sont dirigées les personnes ayant fait des dons aux différents candidats républicains lors des primaires. Par exemple, 303 personnes ayant fait des dons à la campagne de Jeb Bush en ont également fait à celle de Clinton, alors qu’ils ne sont que 94 à avoir également fait un don à Donald Trump. On voit que parmi les donateurs de Bush, Kasich, Christie et Graham, ils ont été plus nombreux à se tourner vers Clinton que vers Trump ! Les donateurs des autres candidats ont été plus nombreux à se tourner vers Trump.

Source: New York Times
Source: New York Times

LA STAR DE L’ÉTÉ

Michael Cohen, l’avocat de Donald Trump. Parce que son Says who? (Qui le dit?) nous a vraiment beaucoup fait rire. Cohen était interrogé par une journaliste de CNN au sujet des difficultés rencontrées par Donald Trump et ne semblait pas prêt à admettre que les sondages donnent le candidat républicain perdant. Ce qui a donné lieu à cet échange savoureux.

JOURNALISTE : You guys are down. (Vous êtes en chute libre dans les sondages)

COHEN : Says who? (Qui le dit?)

JOURNALISTE : Polls. Most of them. All of them? (Les sondages. La majorité d’entre eux. Tous?)

*Silence*

COHEN : Says who? (Qui le dit?)

JOURNALISTE : Polls. I just told you. I answered your question. (Les sondages. Je viens de vous le dire. J’ai répondu à votre question)

COHEN : Which polls? (Quels sondages?)

JOURNALISTE : All of them. (Tous)

COHEN : Ok. And your question is? (Ok. Et quelle est votre question?)

Un grand moment de télévision. Et avec la vidéo, c’est encore mieux.

LE NOM DE L’ÉTÉ

Papahānaumokuākea (ne nous demandez pas comment cela se prononce) Marine National Monument. Cette réserve marine est située au large d’Hawaï. Elle abrite des espèces menacées (baleines, tortues, etc.). Elle avait été créée par George W. Bush. La semaine dernière, Barack Obama en a quadruplé la superficie pour en faire la plus grande réserve marine protégée du monde.

LA RUMEUR DE L’ÉTÉ

Carly Fiorina serait en train de faire discrètement campagne pour succéder à Reince Priebus à la tête du Parti Républicain.

LES NEWS INSOLITES DE L’ÉTÉ

1. Un jeune homme de 19 ans a escaladé la Trump Tower à l’aide de ventouses pendant trois heures. Il a finalement été arrêté par la police qui l’a tiré à l’intérieur du bâtiment à travers l’une des fenêtres du 21ème étage. Le jeune homme a affirmé qu’il désirait simplement rencontrer Donald Trump. Il est désormais traité pour des troubles psychiatriques.

2. Barack Obama a partagé sa playlist (liste de chansons) de l’été avec les américains. On y retrouve notamment Aretha Franklin, Prince, Nina Simone mais aussi le rappeur Jay-Z ou encore Me Gustas Tu, le tube de Manu Chao.

3. Avis aux amateurs. Le vice-président américain Joe Biden apparaîtra bientôt dans un épisode de la série Law and Order: Special Victims Unit (New York Unité Spéciale)

4. Le chanteur Justin Timberlake et son épouse, l’actrice Jessica Biel, ont organisé une soirée visant à récolter des fonds pour la campagne d’Hillary Clinton à leur propre domicile. La candidate démocrate était présente lors de cette soirée mondaine, tout comme d’autres stars telles que Jennifer Aniston ou Jamie Foxx. La soirée a permis de récolter 3,36 millions de dollars. Et Hillary Clinton a semble-t-il passé du bon temps en compagnie de ses hôtes (photo publiée par Justin Timberlake sur son compte Twitter).

165. Vous l’ignorez peut-être mais Jenna Bush Hager, l’une des deux filles de George W. Bush, est journaliste à NBC News. Et on a pu la voir à Rio pour couvrir les Jeux Olympiques. Elle interroge ici le nageur Michael Phelps.

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LES TWEETS DE L’ÉTÉ

Terminons par notre sélection des tweets de l’été.

1. Ce tweet du vice-président Joe Biden qui a célébré le mariage de deux employés de la Maison Blanche.

Traduction: Fier de marier Brian et Joe à mon domicile. Je ne pourrais pas être plus heureux, deux employés de longue date de la Maison Blanche, deux mecs super.
Traduction: Fier de marier Brian et Joe à mon domicile. Je ne pourrais pas être plus heureux, deux employés de longue date de la Maison Blanche, deux mecs super.

2. Cet autre tweet de Joe Biden, publié à l’occasion de l’anniversaire de Barack Obama.

Traduction: Joyeux 55ème anniversaire, Barack ! Un frère pour moi, un meilleur ami pour toujours.
Traduction: Joyeux 55ème anniversaire, Barack ! Un frère pour moi, un meilleur ami pour toujours.

Le tweet quelque peu insolite (voyez la photo) a tout de même été partagé plus de 280,000 fois !

3. Ce tweet de Donald Trump, dans lequel le candidat républicain partage le message et le photo-montage de l’un de ses supporters.

Traduction: SEUL TRUMP PEUT UNIR L'AMÉRIQUE ET RÉPARER LES ERREURS D'OBAMA!!!
Traduction: SEUL TRUMP PEUT UNIR L’AMÉRIQUE ET RÉPARER LES ERREURS D’OBAMA!!!

4. Cet autre tweet de Donald Trump pour souhaiter bonne chance aux athlètes américains aux Jeux Olympiques de Rio.

45. Un troisième et dernier tweet de Donald Trump.

Traduction: Où est Hillary? En train de dormir!!!!!
Traduction: Où est Hillary? En train de dormir!!!!!

6. Ce tweet de John Kasich publié pendant les Jeux Olympiques de Rio.

Traduction: Quelqu'un a dit que nous ne gagnons plus. Il ne doit pas être en train de regarder les nageurs américains à Rio ce soir!
Traduction: Quelqu’un a dit que nous ne gagnons plus. Il ne doit pas être en train de regarder les nageurs américains à Rio ce soir!

Message reçu, Donald Trump?

7. Les Jeux Olympiques ont aussi inspiré le sénateur Ben Sasse.

Traduction: Pour ceux qui regardent le plongeon synchronisé en ce moment: McCain et Lindsey Graham font cela dans la salle de gymnastique du Sénat depuis des années.
Traduction: Pour ceux qui regardent le plongeon synchronisé en ce moment: McCain et Lindsey Graham font cela dans la salle de gymnastique du Sénat depuis des années.

8. Cette drôle de dédicace de Mike Pence, son colistier, à Donald Trump.

Traduction; Dédicace à Donald Trump. Ma mère et moi profitons également du KFC dans notre avion.
Traduction: Dédicace à Donald Trump. Ma mère et moi profitons également du KFC dans l’avion.

9. Marco Rubio a célébré dignement la Journée Nationale du chien.

Traduction: Toujours agréable de se faire de nouveaux amis pendant la campagne!
Traduction: Toujours agréable de se faire de nouveaux amis pendant la campagne!

10. Pour terminer, ce tweet mi-humoristique mi-philosophique de Mike Huckabee.

Traduction: Ceci vaut la peine d'être lu.
Traduction: Ceci vaut la peine d’être lu.

Nous espérons que ce récap’ de l’été valait également la peine d’être lu. À partir de lundi prochain, vous retrouverez votre traditionnel Weekly News Flash chaque semaine.

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