Au menu cette semaine : les quatre nouvelles nominations au sein de la future administration Trump, Thanksgiving et la mort de Fidel Castro. Bonne lecture !
THE TRUMP TRANSITION STORY
L’administration Trump a continué à prendre forme cette semaine, avec quatre nouvelles nominations.
- NIKKI HALEY (44 ans) → US Ambassador to the UN / Ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations Unies
Qui est-elle? Nikki Haley est actuellement gouverneure de Caroline du Sud (depuis 2010). Elle est la toute première femme à occuper ce poste. Fille d’immigrants indiens, elle est aussi la première gouverneure de Caroline du Sud issue de la diversité. Enfin, à 44 ans, elle est la plus jeune de tous les gouverneurs en exercice. En 2015, elle avait insisté pour que le drapeau confédéré soit retiré du Capitole de son état après la fusillade raciste de Charleston.
Nikki Haley est depuis longtemps considérée comme l’une des étoiles montantes du Parti Républicain. Son nom avait un temps été évoqué pour le poste de Secrétaire d’Etat. En la choisissant finalement comme ambassadrice auprès des Nations Unies, Donald Trump nomme pour la première fois une personne l’ayant ouvertement critiqué pendant la campagne. Lors des primaires, Haley soutenait en effet Marco Rubio et n’avait pas manqué de critiquer Trump. Au début de l’année, elle avait été choisie par le Parti Républicain pour délivrer la réponse de l’opposition au discours sur l’état de l’Union de Barack Obama. Sans citer le nom de Trump, elle avait alors incité ses concitoyens à résister au « chant des sirènes » des « voix de la colère ». Après l’abandon de Marco Rubio, elle avait apporté son soutien à Ted Cruz, seul candidat qui semblait encore en mesure de résister à Trump. Ce dernier a également critiqué Haley à plusieurs reprises pendant la campagne. Voyez par exemple ce tweet datant du mois de mars.

Après la désignation officielle de Trump comme candidat du Parti Républicain, Nikki Haley s’était montrée plus conciliante, affirmant qu’elle voterait pour Trump face à Hillary Clinton même si elle n’était pas « une fan ».
Sa nomination devra-t-elle être confirmée par le Sénat? Oui, comme toutes les nominations à des postes diplomatiques. Haley a déclaré qu’elle resterait à son poste de gouverneure jusqu’à ce que sa nomination soit confirmée par le Sénat.
- BETSY DEVOS (58 ans) → Education Secretary / Ministre de l’Education
Qui est-elle? Betsy DeVos est une femme d’affaires milliardaire et une philanthrope. Depuis de nombreuses années, elle est aussi une activiste qui se bat pour une réforme de l’éducation. Grande partisane du school choice, elle milite pour que tous les types d’enseignement (public, privé ou à domicile) soient accessibles à toutes les familles. Elle défend l’idée de financer les écoles privées autant que les écoles publiques. Betsy DeVos a été membre de la Foundation for Excellence in Education, fondée par Jeb Bush. Ce dernier s’est d’ailleurs réjoui de sa nomination sur son compte Facebook.
Betsy DeVos a aussi été présidente du Parti Républicain du Michigan pendant quelques années. Elle a régulièrement contribué financièrement aux campagnes électorales de candidats républicains. Cette année, elle a contribué aux campagnes de Jeb Bush, Carly Fiorina et Marco Rubio. Mais pas à celle de Donald Trump, dont elle n’était a priori pas une grande admiratrice.
Polémique. Le frère de Betsy DeVos est le fondateur de l’entreprise Blackwater, cette firme de sécurité privée qui a créé la controverse pour ses actions en Irak.
Sa nomination devra-t-elle être confirmée par le Sénat? Oui.
- KT MCFARLAND (65 ans) → Deputy National Security Adviser / Adjointe du Conseiller à la Sécurité Nationale
Au sein de la Maison Blanche, McFarland fera partie de l’équipe de conseillers de Donald Trump en matière de sécurité nationale. Elle sera la principale adjointe de Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale nommé la semaine dernière par Donald Trump.
Qui est-elle? KT (abréviation de Kathleen Troia, son nom de jeune fille) McFarland est considérée comme une experte en matière de politique étrangère et de sécurité nationale. Elle a déjà travaillé pour les administrations de Richard Nixon, Gerald Ford et Ronald Reagan. Elle était notamment l’une des principales assistantes et la rédactrice des discours du Secrétaire à la Défense Caspar Weinberger (1981-1987). Depuis plusieurs années, elle intervient régulièrement comme analyste sur Fox News. Elle s’est montrée très critique vis-à-vis de la politique étrangère de Barack Obama, notamment en matière de lutte contre le terrorisme.
Sa nomination devra-t-elle être confirmée par le Sénat? Non.
- DONALD MCGAHN (47 ans) → White House Counsel / Conseiller juridique de la Maison Blanche
Qui est-il? Donald McGahn est avocat depuis plus de vingt ans. Il travaille actuellement dans un cabinet de Washington. Il a également été président de la Federal Election Commission.
Insolite. McGahn possède des dizaines de guitare et est membre d’un groupe de rock.
Sa nomination devra-t-elle être confirmée par le Sénat? Non.
- RICK SCOTT, hors-jeu
Le gouverneur de Floride, soutien de longue date de Donald Trump, a annoncé qu’il n’avait pas l’intention de servir dans l’administration du futur président.
- Tensions autour du nom du futur Secrétaire d’Etat
Nous vous annoncions la semaine dernière que Mitt Romney avait rencontré Donald Trump et faisait partie des candidats potentiels au poste de Secrétaire d’Etat (équivalent de notre ministre des Affaires Etrangères). D’après la presse américaine, Donald Trump serait en train de considérer sérieusement l’option Romney. Ce dernier serait en concurrence directe avec Rudy Giuliani. Mais l’ex-maire de New York semble avoir le soutien de la plupart des membres de l’équipe Trump. Kellyanne Conway a pris ouvertement position contre Romney à la télévision ! Selon elle, les électeurs de Donald Trump se sentent « trahis » lorsqu’ils entendent que Romney, qui a été très critique vis-à-vis de Trump pendant la campagne, pourrait obtenir l’un des postes les plus importants au sein de son administration. Conway a même expliqué recevoir de très nombreux messages de la part de personnes indignées. Newt Gingrich et Mike Huckabee ont également déconseillé à Trump de choisir Mitt Romney.
- Donald Trump ne fait guère de place aux intelligence briefings dans son agenda
C’est une information rapportée par le Washington Post. Après l’élection présidentielle, le futur président des Etats-Unis a, tout comme le président en exercice, l’opportunité d’être informé chaque matin lors d’une réunion (intelligence briefing) des évolutions en matière de politique étrangère et de sécurité nationale. Les informations diffusées lors de ces réunions sont strictement confidentielles. Les candidats n’y ont pas accès pendant la campagne. C’est pourquoi elles sont mises à disposition du futur président après son élection, afin qu’il ait le temps de prendre connaissance des dossiers sensibles avant sa prise de fonctions. Mais Donald Trump, qui n’a pourtant aucune expérience en matière de politique étrangère, ne semble pas très intéressé par ces réunions. Il a seulement assisté à deux d’entre elles depuis son élection, alors que Mike Pence y assiste tous les jours. À titre de comparaison, les trois prédécesseurs de Donald Trump – Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton – assistaient à ce type de réunions chaque jour pendant la transition.
LA VIDÉO DE LA SEMAINE
Lundi dernier, Donald Trump a présenté dans une vidéo les priorités qui seront les siennes lors des 100 premiers jours de sa présidence. Voici la liste des mesures qu’il déclare avoir l’intention de mettre en place dès son arrivée à la Maison Blanche :
– Se retirer du TPP (Trans-Pacific Partnership).
– Supprimer les réglementations environnementales mises en place par l’administration Obama et qui pèsent sur les entreprises.
– Supprimer deux anciennes réglementations pour chaque nouvelle réglementation adoptée.
– Demander au Département de la Défense de mettre en place un plan de lutte pour protéger les infrastructures américaines contre les attaques informatiques.
– Demander au Département du Travail d’enquêter sur les fraudes qui touchent les programmes de visas.
– Imposer une interdiction de lobbying de 5 ans pour les ex-élus et ex-membres de l’administration fédérale. Cela signifie que lorsqu’un élu ou un membre de l’administration quittera son poste, il ne pourra pas accepter un emploi de lobbyiste, quel qu’il soit, pendant 5 ans.
Toutes ces mesures pourront être prises facilement par le président, sans nécessité de passer par le Congrès. Donald Trump n’a en revanche pas mentionné certaines de ses grandes promesses de campagne comme la construction du mur à la frontière mexicaine, l’expulsion des personnes en situation irrégulière, etc.
L’INTERVIEW DE LA SEMAINE
Donald Trump a également accordé une interview au New York Times cette semaine. Il ne s’agissait que de sa deuxième interview depuis son élection. Il n’a par ailleurs pas encore tenu de conférence de presse. L’interview avec les journalistes du New York Times n’a pas été filmée mais sa retranscription a été publiée par le journal. Que faut-il en retenir?
- Une drôle de manière d’envisager le rôle de la presse
Donald Trump critique très souvent les médias, en particulier le New York Times. Il pouvait donc paraître surprenant qu’il lui accorde un si long entretien (ndlr: l’interview a duré plus d’une heure). En réalité, il en a profité pour déclarer aux journalistes qui l’interrogeaient qu’il aimerait que leur relation s’améliore et que le New York Times soit moins négatif à son égard. Extrait:
I’ve been treated extremely unfairly in a sense, in a true sense. I wouldn’t only complain about The Times. I would say The Times was about the roughest of all. You could make the case The Washington Post was bad, but every once in a while I’d actually get a good article. Not often, but every once in a while. Look, I have great respect for The Times, and I’d like to turn it around. I think it would make the job I am doing much easier. (J’ai été traité très injustement dans un sens, vraiment. Je ne me plaindrais pas seulement au sujet du Times. Je dirais que le Times a été le plus sévère de tous. On pourrait aussi dire que le Washington Post a été mauvais, mais de temps en temps j’avais tout de même un bon article. Pas souvent, mais de temps en temps. Ecoutez, j’ai beaucoup de respect pour le Times, et je voudrais changer cela. Je pense que cela rendrait mon job beaucoup plus facile)
Donald Trump incite donc les journalistes à publier de « bons articles » le concernant, afin de lui rendre la tâche plus facile. Drôle de manière d’envisager le rôle de la presse.
- Donald Trump renonce à nommer un procureur spécial pour enquêter sur Hillary Clinton
Trump a déclaré qu’il ne voulait pas « faire souffrir les Clinton » et que la nomination d’un tel procureur diviserait trop le pays. Un rétropédalage qui n’est pas du goût de certains de ses plus fervents supporters. Il s’agissait en effet de l’une de ses promesses de campagne et il a répété à de nombreuses reprises lors de ses meetings qu’Hillary Clinton devrait aller en prison. Le site Breitbart parlait déjà de première « promesse non tenue ».
- Donald Trump semble plus méfiant vis-à-vis des Républicains que des Démocrates
Après avoir annoncé qu’il ne voulait plus s’en prendre à Hillary Clinton, Donald Trump a également réaffirmé qu’il avait beaucoup apprécié Barack Obama lors de leur rencontre à la Maison Blanche. Il a été moins élogieux à l’encontre de Paul Ryan et de Mitch McConnell, les leaders de la majorité républicaine à la Chambre des Représentants et au Sénat. Il a suggéré qu’il restait méfiant à leur égard, affirmant :
Right now they’re in love with me. Four weeks ago, they weren’t in love with me. (Maintenant ils sont fous de moi. Il y a un mois, ils ne l’étaient pas)
- Donald Trump rejette toute accusation de possibles conflits d’intérêts
The law’s totally on my side. The president can’t have a conflict of interest. (La loi est totalement de mon côté. Le président ne peut pas avoir de conflits d’intérêts)
- Donald Trump semble reconnaître la réalité du changement climatique
Connu pour ses positions climato-sceptiques, Donald Trump a déclaré au New York Times qu’il y avait bien un réchauffement du climat et sans doute un lien entre celui-ci et l’activité humaine. Il s’est aussi quelque peu éloigné de sa promesse de campagne de retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. « Je vais examiner cela de près. J’ai l’esprit ouvert à ce sujet », a-t-il déclaré.
- Donald Trump condamne le mouvement alt-right
Interrogé au sujet des membres du mouvement alt-right se réjouissant de son élection (ndlr: des militants se réclamant de ce mouvement se sont notamment réunis dans un restaurant de Washington, D.C., où certains d’entre eux n’ont pas hésité à se photographier en train de faire le salut nazi), Donald Trump a affirmé qu’il ne cherchait en rien à stimuler ce groupe et qu’il le désavouait.
- Donald Trump veut résoudre le conflit israélo-palestinien
Ce n’est pas la première fois qu’il le dit. Le futur président a répété qu’il aimerait être le président américain qui parviendra enfin à résoudre le conflit israélo-palestinien. Trump semble particulièrement motivé par le fait qu’un tel accomplissement le ferait définitivement entrer dans les livres d’histoire. Mais il n’a pas vraiment expliqué comment il comptait s’y prendre.
LA POLÉMIQUE DE LA SEMAINE
La page de l’élection présidentielle ne semble pas encore tournée pour tout le monde. Jill Stein, candidate du Parti Vert, a en effet annoncé sa volonté de réclamer un recomptage des voix dans trois états qui se sont avérés décisifs dans la victoire de Donald Trump (Wisconsin, Pennsylvanie et Michigan). Si Hillary Clinton avait remporté ces trois états, elle aurait remporté l’élection. Stein estime que des irrégularités ont pu se produire. Rien ne permet pourtant de l’affirmer. Afin de financer les procédures permettant de réclamer un recomptage des voix, Jill Stein a appelé aux dons. Et elle a déjà recueilli plus de 6 millions de dollars ! Alors qu’elle promet que tout l’argent récolté ne sera utilisé qu’aux fins annoncées, certains la suspectent d’avoir trouvé un moyen de récolter de l’argent pour renflouer les caisses du Parti Vert. C’est notamment le cas de Donald Trump, qui a parlé d’ « arnaque ». Quoi qu’il en soit, il est très peu probable que le recomptage des voix, s’il a lieu, change quoi que ce soit au résultat final de l’élection.
LES RÉACTIONS À LA MORT DE FIDEL CASTRO
La mort de Fidel Castro a été annoncée par son frère Raúl à la télévision cubaine dans la nuit de vendredi à samedi, peu après minuit (heure locale). À Miami, les exilés cubains et les américains d’origine cubaine ont fêté la nouvelle dans les rues pendant toute la nuit. On a même vu certaines personnes se précipiter dehors en pyjama ! La police de Miami a rapidement fermé certaines rues à la circulation pour que les habitants puissent mieux faire la fête. Il faut dire que le maire de la ville, Tomás Regalado, est lui-même né à Cuba. Son père était président de l’association cubaine des journalistes avant d’être emprisonné par le régime de Castro pendant quatorze ans. En 1961, alors âgé de 14 ans, Regalado a fui Cuba pour Miami avec son petit frère, dans le cadre de l’opération Peter Pan (ndlr: opération ayant permis à des milliers de mineurs non accompagnés de quitter Cuba pour les Etats-Unis par avion). Leur mère les a rejoints plus tard. Le maire de Miami n’a pas hésité à faire la fête toute la nuit avec ses concitoyens, tout en répondant aux questions des journalistes présents dans les rues du quartier de Little Havana.
La mort de Fidel Castro a évidemment suscité de nombreuses réactions au sein du monde politique américain. Le président Obama a publié le communiqué suivant.

Un communiqué jugé trop complaisant par de nombreux Républicains, qui estiment qu’Obama aurait dû mentionner les dizaines de milliers de victimes du régime castriste. C’est notamment le cas de Marco Rubio et de Ted Cruz, tous deux d’origine cubaine. Ils ont également tous les deux déclaré qu’ils aimeraient que ni Barack Obama ni aucun autre dirigeant américain ne se rende aux funérailles de Castro.

Jeb Bush a également dénoncé la timidité du communiqué d’Obama.

Mais il y a un communiqué qui a été encore plus critiqué que celui de Barack Obama. Il s’agit de celui du premier ministre canadien Justin Trudeau.

Un communiqué qui a scandalisé beaucoup de monde, y compris bon nombre de canadiens qui ont fait part de leur mécontentement sur les réseaux sociaux. Marco Rubio s’est ouvertement demandé sur son compte Twitter s’il s’agissait d’une « parodie ».

De nombreux internautes ont choisi la dérision, se moquant de Justin Trudeau à l’aide du hashtag #TrudeauEulogies (les éloges funéraires de Trudeau). Voici quelques exemples :



Quant à Donald Trump, il a réagi, disons… à sa façon. Voici le tweet qu’il a publié peu après l’annonce du décès de Castro.

Quelques heures plus tard, le futur président publiait un communiqué plus classique. Il s’y montrait très sévère à l’égard de Castro, n’hésitant pas, contrairement à Barack Obama, à le qualifier de « dictateur brutal qui a opprimé son propre peuple pendant près de soixante ans » et à mentionner les victimes de son régime.
Fidel Castro’s legacy is one of firing squads, theft, unimaginable suffering, poverty and the denial of fundamental human rights. (L’héritage de Fidel Castro est un héritage de pelotons d’exécution, de vols, de souffrance inimaginable, de pauvreté et de déni des droits humains fondamentaux)
Mike Pence, le futur vice-président, a quant à lui qualifié Castro de « tyran » dans un tweet.

Mais le communiqué le plus étonnant de tous fut peut-être celui de Tom Cotton, sénateur républicain de l’Arkansas. Deux phrases, vingt mots.
Fidel Castro created hell on earth for the Cuban people. He will now become intimately familiar with what he wrought. // Fidel Castro a créé l’enfer sur terre pour le peuple cubain. Il va désormais se familiariser avec ce qu’il a forgé.
Enfin, quelques figures de la gauche américaine ont rendu hommage à Fidel Castro. C’est notamment le cas du révérend Jesse Jackson, figure de la lutte pour les droits civiques et deux fois candidat aux primaires démocrates pour la présidence (en 1984 et 1988), et de Jill Stein.


THANKSGIVING 🦃
Cette semaine, les américains ont célébré Thanksgiving, l’une des fêtes les plus importantes de leur calendrier. Comme le veut la tradition, le président américain a accordé la grâce présidentielle à une dinde dans les jardins de la Maison Blanche. Pour cette dernière grâce présidentielle, Barack Obama était accompagné des neveux de son épouse Michelle, et non de ses filles comme lors des années précédentes.
Et puisque l’on parle de grâce présidentielle, nous vous invitons à redécouvrir cette vidéo réalisée l’an dernier par The Independent Journal. Marco Rubio, Ben Carson et Carly Fiorina, alors candidats à l’élection présidentielle, avaient accepté de s’exercer à la pratique de la grâce de la dinde. Nous verrons l’an prochain comment se débrouille Donald Trump…
Enfin, à l’occasion de Thanksgiving, le magazine The Atlantic a réalisé un sondage auprès de ses lecteurs.

Interrogés sur leurs émotions à l’approche de la fête, une minorité d’américains a mentionné la politique. Mais ceux qui l’ont fait étaient moins enthousiastes à l’idée de retrouver leur famille pour Thanksgiving que les autres. La raison principale? La crainte qu’une discussion sur l’élection présidentielle et/ou Donald Trump ne se termine mal. 2% des personnes interrogées ont même affirmé avoir annulé leur participation à la fête familiale de Thanksgiving à cause de l’élection présidentielle !
LES MÉDAILLÉS DE LA SEMAINE
Avant Thanksgiving et la grâce de la dinde, c’est une autre cérémonie qui avait attiré tous les regards vers la Maison Blanche. La dernière cérémonie de remise des médailles de la liberté de la présidence Obama. La Medal of Freedom est la plus haute distinction que puisse recevoir une personnalité issue de la société civile aux Etats-Unis. On peut la comparer à la Légion d’Honneur française. C’est le président des Etats-Unis qui choisit lui-même les personnalités à qui il désire la remettre. Cette semaine, ce sont 21 personnes qui ont reçu cette prestigieuse médaille des mains de Barack Obama, dont de nombreuses célébrités. Les ex-joueurs de basketball Michael Jordan et Kareem Abdul-Jabbar, les acteurs Tom Hanks, Robert De Niro et Robert Redford, les chanteurs Bruce Springsteen et Diana Ross, l’animatrice Ellen DeGeneres, mais aussi Bill Gates ou encore l’architecte Frank Gehry.

Barack Obama est le président américain qui aura distribué le plus grand nombre de Medals of Freedom au cours de sa présidence (114).

Le Washington Post s’est penché sur les choix des différents présidents en matière de médailles de la liberté. Ils ont constaté que si tous les présidents avaient honoré des artistes ou des sportifs, les présidents démocrates avaient davantage tendance à honorer des personnalités s’étant illustrées dans la lutte pour les droits civiques, la lutte syndicale ou la philanthropie, alors que les présidents républicains avaient tendance à récompenser davantage des militaires et des journalistes.
LE CADEAU DE NOËL DE LA SEMAINE
Si vous êtes à court d’idées pour vos cadeaux de Noël, sachez que vous pouvez vous procurer une boule de Noël Make America Great Again sur le site web de Donald Trump, pour la modique somme de 149$.
LA PLAISANTERIE DE LA SEMAINE
Un petit malin est parvenu à changer le nom de la Trump Tower sur le site Google Maps pendant quelques heures ce week-end. Il l’avait rebaptisée Dump Tower, la « tour poubelle ».
LES TWEETS DE LA SEMAINE
Commençons par ce tweet publié hier soir par Donald Trump et qui ne manquera sans doute pas de susciter l’indignation. Le futur président y affirme en effet qu’il aurait remporté le vote populaire si des millions de personnes n’avaient pas voté illégalement. Une affirmation totalement mensongère !

Et voici nos deux autres tweets de la semaine, bien plus sympathiques.
1. Ce tweet d’Hillary Clinton, qui a eu droit à une jolie surprise en sortant de chez elle le jour de Thanksgiving.

2. Ce tweet de George Bush. Vous vous souvenez peut-être que l’ancien président s’était rasé la tête il y a quelques années pour accueillir un enfant atteint du cancer. Le fils d’un agent des Services Secrets ayant autrefois assuré sa protection, plus précisément. Et bien, il a revu le petit garçon cette semaine et nous sommes heureux d’apprendre qu’il va beaucoup mieux.

BONUS
Si vous avez envie de vous replonger un peu dans la campagne électorale la plus folle de l’histoire, nous vous recommandons cette rétrospective de Politico Magazine. Avec de très jolies photos.