Au menu cette semaine: l’avenir de la lutte contre le réchauffement climatique, la Russie, la guerre entre Donald Trump et le House Freedom Caucus, et bien d’autres choses encore. Bonne lecture !
L’ADMINISTRATION TRUMP ET LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Donald Trump a signé un décret présidentiel annulant plusieurs réglementations qui avaient été mises en place par l’administration Obama pour réduire les émissions de CO2 et protéger l’environnement. Le but affiché est de libérer les entreprises de ces réglementations contraignantes et de favoriser ainsi la croissance économique et la création d’emplois.
Le moratoire interdisant toute exploitation du charbon sur les terres appartenant à l’état fédéral est également levé. Pendant sa campagne, Donald Trump avait promis aux mineurs de relancer l’industrie du charbon.
« Alors que nous venons de vivre les trois années les plus chaudes jamais enregistrées, le président Trump revient sur les plus grands pas que notre pays ait jamais faits pour combattre le changement climatique », a déclaré Gene Karpinski, le président de la League of Conservation Voters, une organisation qui finance les candidats aux élections s’engageant à lutter pour la défense de l’environnement.
Quid de l’accord de Paris? Dans le cadre de l’accord de Paris, qu’ils ont ratifié, les Etats-Unis se sont engagés à réduire leurs émissions de CO2 d’au moins 25% d’ici à 2025. Le décret présidentiel signé par Donald Trump cette semaine ne prévoit PAS la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris. La question devrait être tranchée ultérieurement. Mais même si le président décidait de ne pas sortir de l’accord de Paris (ce qu’il avait pourtant promis pendant sa campagne), son nouveau décret présidentiel suffirait, d’après plusieurs experts, à empêcher les Etats-Unis de tenir leurs engagements.
Ce n’est pas l’avis de Michael Bloomberg. Les prises de parole de l’ancien maire de New York sont souvent dignes d’intérêt, que l’on soit d’accord ou non avec lui. Dans une carte blanche publiée par le New York Times et intitulée Climate Progress, With or Without Trump, Bloomberg regrette les choix de Donald Trump, qu’il qualifie de « malheureux » et « peu judicieux ». Mais il pense que les actions du président n’empêcheront pas les Etats-Unis de continuer à progresser en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.
D’après Bloomberg, la politique de la Maison Blanche en matière d’environnement est moins décisive qu’on ne le croit, parce que l’engagement en faveur de l’écologie est de plus en plus important dans les villes et dans les entreprises. Les citoyens contribuent également à faire évoluer les choses à leur échelle. L’évolution se poursuivra donc, peu importe ce qui est décidé à Washington.
Those who believe that the Trump administration will end American leadership on climate change are making the same mistake as those who believe that it will put coal miners back to work: overestimating Washington’s ability to influence energy markets, and underestimating the role that cities, states, businesses and consumers are playing in driving down emissions on their own. (Ceux qui croient que l’administration Trump mettra fin au leadership américain en matière de lutte contre le changement climatique font la même erreur que ceux qui croient qu’elle remettra les mineurs au travail: surestimer la capacité de Washington à influencer les marchés de l’énergie, et sous-estimer le rôle que les villes, les états, les entreprises et les consommateurs jouent dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre)
LA MISSION DE LA SEMAINE
Donald Trump a enfin confié une mission à Chris Christie. Le gouverneur du New Jersey va diriger un groupe de travail chargé de réfléchir à des solutions pour combattre ce que les américains appellent l’ « opioid epidemic » (épidémie des opiacés).
Plusieurs antidouleurs très puissants font partie de la famille des opiacés. Certains américains deviennent accros à ces médicaments. Or, leur surconsommation peut nuire gravement à la santé. L’héroïne fait également partie de la famille des opiacés et sa consommation serait en constante hausse au pays de l’oncle Sam. En 2015, 33,091 américains sont morts d’une overdose due à une surconsommation d’opiacés. Cela signifie qu’environ 90 américains meurent d’overdose d’opiacés chaque jour !
Durant sa propre campagne présidentielle, Christie avait insisté sur la nécessité de changer la manière de traiter les drogués en Amérique, en les considérant davantage comme des malades que comme des délinquants. Cette semaine, il a répété que l’addiction à la drogue était « une maladie qui peut être soignée », au même titre que le cancer ou le diabète. Mais il faut pour cela inciter les drogués à demander de l’aide et à se faire soigner plutôt que de les stigmatiser.
LE POUVOIR GRANDISSANT DU COUPLE IVANKA/JARED AU SEIN DE LA MAISON BLANCHE
Lundi dernier, nous vous annoncions qu’Ivanka Trump aurait désormais un bureau à la Maison Blanche, sans être pour autant nommée à un poste au sein de l’administration de son père. La nouvelle avait suscité la polémique. En effet, en n’étant pas officiellement nommée, Ivanka Trump n’était pas légalement tenue de respecter les règles d’éthique imposées aux employés de la Maison Blanche. Elle s’était engagée à les respecter malgré tout, mais cela n’avait pas suffi à faire taire les critiques. Par conséquent, elle a annoncé qu’elle deviendrait bien officiellement une employée de la Maison Blanche. Elle a été nommée au poste d’assistante du président.
Quant à Jared Kushner, le mari d’Ivanka, qui occupe le poste de conseiller du président, son rôle au sein de la Maison Blanche semble de plus en plus important. Il est l’un des principaux conseillers de Donald Trump et celui auquel le président semble faire le plus confiance. Il joue aussi un rôle de diplomate en préparant les visites des chefs d’états étrangers à Washington. On a même appris qu’il se trouvait actuellement en Irak ! Enfin, il a aussi pris la tête d’un nouveau « bureau de l’innovation » créé au sein de la Maison Blanche (le White House Office of American Innovation). L’idée est de réunir régulièrement des personnalités issues du secteur privé pour apporter des solutions innovantes à des problèmes de société. Bill Gates, le patron de Microsoft, et Tim Cook, le patron d’Apple, ont d’ores et déjà accepté de participer à certaines réunions du groupe.
LES CHIFFRES DE LA SEMAINE
Des déclarations de revenus rendues publiques cette semaine montrent que la fortune cumulée des 27 plus proches collaborateurs de Donald Trump à la Maison Blanche s’élève à 2,3 milliards de dollars.
La fortune du couple Jared Kushner / Ivanka Trump est évaluée à plus de 240 millions de dollars.
Gary Cohn, le principal conseiller économique de Donald Trump, a reçu un parachute doré de 285 millions de dollars lorsqu’il a quitté Goldman Sachs pour rejoindre la Maison Blanche.
Donald McGahn, le conseiller juridique de la Maison Blanche, a touché un salaire de 2,4 millions de dollars l’an dernier, alors qu’il travaillait encore au sein du cabinet d’avocats Jones Day.
Steve Bannon, le sulfureux ex-patron du site web Breitbart et aujourd’hui directeur de la stratégie à la Maison Blanche, a gagné près d’un million de dollars l’an dernier.
Kellyanne Conway, l’une des principales conseillères de Donald Trump, a gagné 850,000$ l’an dernier. Sa fortune personnelle dépasse les 10 millions de dollars.
La fortune personnelle de Sean Spicer, le porte-parole de la Maison Blanche, serait quant à elle comprise entre 3 et 7 millions de dollars.
Enfin, Reince Priebus, le chef de cabinet de la Maison Blanche, a touché un peu plus de 500,000$ de salaire l’an dernier, en tant que président du Parti Républicain.
LE JUGEMENT DE LA SEMAINE
La justice a rendu son verdict dans l’affaire de la Trump University. Donald Trump devra rembourser 90% de l’argent investi par les étudiants ayant porté plainte contre lui pour escroquerie, soit la somme de 25 millions de dollars au total.
LE POINT SUR LE #RUSSIAGATE
Les enquêtes sur l’implication de la Russie dans la campagne électorale américaine de 2016 se poursuivent. Rappel: Trois enquêtes parallèles sont en cours à ce sujet.
– Celle menée par le FBI. James Comey a récemment confirmé que le FBI enquêtait sur les actions de la Russie pendant la campagne et sur d’éventuels liens entre le gouvernement russe et des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump.
– Celle menée par le comité du renseignement de la Chambre des Représentants (House Intelligence Committee), présidé par le député républicain Devin Nunes.
– Celle menée par le comité du renseignement du Sénat (Senate Intelligence Committee), présidé par le sénateur républicain Richard Burr.
Le comité du renseignement du Sénat a organisé une audition publique cette semaine. Que fallait-il en retenir?
1 – Les sénateurs se montrent plus sages que les députés
Le président du comité, le républicain Richard Burr, et son vice-président, le démocrate Mark Warner, ont insisté sur leur volonté de travailler de manière conjointe. Ils ont affirmé que les enjeux de cette affaire menaçant « le cœur de notre démocratie » dépassaient de loin les querelles partisanes habituelles. « Le président Burr et moi-même nous faisons confiance », a affirmé Warner.
Cette démonstration d’unité était la bienvenue au moment où les deux leaders du comité du renseignement de la Chambre des Représentants, le républicain Devin Nunes et le démocrate Adam Schiff, sont en conflit ouvert. [En résumé: Schiff a démandé à Nunes de démissioner de son poste de président du comité après qu’il se soit rendu à la Maison Blanche pour consulter des documents confidentiels qui montreraient que des écoutes téléphoniques de Donald Trump auraient pu être interceptées par mégarde dans le cadre d’une autre enquête menée par le Département de la Justice. Après avoir consulté ces documents, Nunes est allé voir le président Trump pour lui faire part de sa découverte avant d’en parler aux autres membres du comité, ce qui a suscité leur colère. Les tensions sont désormais telles au sein du comité que plusieurs réunions ont été annulées cette semaine]
2 – Plusieurs experts en matière de cybersécurité sont venus témoigner devant le comité. Ils ont affirmé que les activités de piratage informatique menées par la Russie n’avaient pas uniquement touché le Parti Démocrate et Hillary Clinton. Plusieurs élus républicains auraient également été victimes de tentatives de piratage, notamment Marco Rubio.
3 – Marco Rubio, qui est membre du comité, a confirmé que des membres de son équipe de campagne avaient été victimes de deux tentatives de piratage effectuées depuis des adresses IP russes. La première tentative aurait eu lieu en juillet 2016, après que Rubio ait annoncé qu’il briguerait un nouveau mandat au Sénat. La deuxième aurait eu lieu cette semaine ! Rubio affirme que ces deux tentatives de piratage ont échoué.
4 – Outre le piratage des élus et/ou candidats aux élections, « Russia Today, les trolls sur Internet, les fake news, etc., font aujourd’hui partie intégrante de la politique étrangère russe », a affirmé l’un des experts interrogé par les sénateurs.
Dernière information importante dans le cadre des enquêtes sur la Russie → Michael Flynn, l’ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, a proposé aux comités de la Chambre et du Sénat ainsi qu’au FBI de témoigner à condition de se voir offrir l’immunité. D’après son avocat,
General Flynn certainly has a story to tell, and he very much wants to tell it, should the circumstances permit. (Le général Flynn a une histoire à raconter, et il est disposé à la raconter, pourvu que les circonstances le permettent)
Pour l’instant, la requête de Michael Flynn a été rejetée par les députés et sénateurs. La question que tout le monde se pose désormais est évidemment la suivante: Que sait Michael Flynn? Que pourrait-il révéler?
LA BAGARRE DE LA SEMAINE
Donald Trump vs House Freedom Caucus. Le président américain a désormais clairement déclaré la guerre aux membres du House Freedom Caucus, ce groupe de députés très conservateurs ayant catégoriquement refusé de voter en faveur du American Health Care Act (AHCA). Dans un tweet, Donald Trump est allé jusqu’à considérer les membres du House Freedom Caucus comme des ennemis à combattre lors des élections de 2018, au même titre que les Démocrates ! Il est évidemment très inhabituel qu’un président s’en prenne aussi violemment à des députés membres de son propre parti.

Deux jours plus tard, Dan Scavino, le directeur des médias sociaux de la Maison Blanche, publiait un tweet dans lequel il qualifiait Justin Amash, l’un des membres du House Freedom Caucus, de « handicap » pour le parti. Il affirmait souhaiter que le Parti Républicain trouve un candidat prêt à l’affronter lors de primaires en 2018.

Justin Amash n’a pas tardé à répliquer, inventant même le nouveau hashtag #Trumpstablishment. Il estime que Donald Trump, après avoir fait campagne contre l’establishment de Washington, en adopte déjà les méthodes habituelles.

Il n’est pas certain que Donald Trump fasse le bon calcul en s’en prenant aux députés du House Freedom Caucus. S’ils sont souvent critiqués par leurs collègues républicains plus modérés, ils sont populaires dans leurs circonscriptions électorales et y ont obtenu de meilleurs scores que Donald Trump lors des élections de novembre dernier.

Un signe d’apaisement? Ce week-end, Donald Trump a invité Rand Paul à jouer au golf. Puisqu’il siège au Sénat, Rand Paul n’est pas membre du House Freedom Caucus. Il en est cependant proche. Les deux hommes auraient discuté de la réforme de la santé.

Dans le même temps, Paul Ryan, lui aussi mécontent de l’attitude inflexible du House Freedom Caucus durant les négociations sur l’AHCA, déclarait lors d’une interview sur CBS qu’il craignait que les divisions républicaines ne poussent le président Trump à travailler avec les Démocrates. Une remarque qui n’a pas plu au sénateur républicain Bob Corker.

Décidément, le Parti Républicain est bien l’une de ces grandes familles où tout le monde se dispute constamment.
LE COUP DE GUEULE DE LA SEMAINE
Just last week I bought underwear on the Internet. Why should you know what size I take? Or the color, or any of that information? (Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai acheté des sous-vêtements sur Internet. Pourquoi devriez-vous savoir quelle taille j’ai commandé? Ou la couleur, ou toute autre information?)
Déclaration de Michael Capuano, député démocrate, lors d’un débat à la Chambre des Représentants. Il protestait contre la décision de la majorité républicaine de supprimer des règles relatives à la protection de la vie privée des internautes. Ces protections avaient été mises en place par l’administration Obama. Suite au vote des Républicains, majoritaires au Congrès, les principaux fournisseurs Internet – Verizon, AT&T ou Comcast – pourront utiliser les données de leurs clients (comme leur historique de navigation) sans leur accord, en vue, par exemple, de leur adresser des publicités plus ciblées. Les principaux moteurs de recherche utilisent déjà de telles méthodes mais ils n’ont accès qu’aux recherches que l’internaute effectue sur leur site. Le fournisseur d’accès Internet a quant à lui accès à toutes les données numériques de ses clients. Les défenseurs du respect de la vie privée sont donc très inquiets.
MEANWHILE, IN NORTH CAROLINA…
Le parlement de Caroline du Nord a voté en faveur de l’abrogation de la très controversée bathroom law, adoptée il y a 1 an à peine. Cette loi interdisait aux personnes transsexuelles d’utiliser les toilettes de leur choix dans les lieux publics. L’adoption de la loi avait suscité un véritable tollé. En guise de protestation, de nombreuses entreprises avaient annoncé renoncer à investir, à s’implanter ou à étendre leurs activités en Caroline du Nord. De nombreux artistes avaient également annulé leurs concerts dans l’état et plusieurs événements sportifs devant s’y dérouler avaient été déplacés ailleurs. Par exemple, le All-Star Game de la NBA devait se dérouler à Charlotte au mois de février, mais il a été déplacé à la Nouvelle-Orléans. Au total, en un an, la bathroom law aurait fait perdre des millions de dollars à l’état de Caroline du Nord. Les députés ont cédé face à cette pression économique. Le statu quo est désormais rétabli. Les associations LGBT estiment cependant que l’abrogation de la bathroom law ne suffit pas. Elles réclament désormais que la Caroline du Nord adopte des lois visant à protéger les droits des personnes transsexuelles.
RIP, GILBERT BAKER
Gilbert Baker, l’artiste créateur du drapeau arc-en-ciel, est décédé cette semaine à l’âge de 65 ans. Il avait créé le fameux drapeau en 1978, à la demande d’Harvey Milk, militant de la cause homosexuelle et premier gay élu aux Etats-Unis, au poste de conseiller municipal à San Francisco. Il fut assassiné peu après son élection. (Conseil cinéma: Si vous ne connaissez pas l’histoire d’Harvey Milk, regardez le film portant son nom, dans lequel il est incarné par Sean Penn). Milk avait demandé à Baker de créer un symbole qui représenterait la communauté LGBT et remplacerait le triangle rose utilisé par les Nazis pour identifier les personnes homosexuelles. Le drapeau arc-en-ciel est aujourd’hui devenu un symbole internationalement reconnu.
Le maire de San Francisco a fait placer un drapeau arc-en-ciel en berne sur le fronton de la mairie de la ville pour rendre hommage à Baker après son décès.
Sur Twitter, un journaliste a publié cette photo d’une oeuvre que Baker avait offerte à Barack Obama. Ce dernier l’avait exposée à la Maison Blanche l’an dernier.
L’ARTICLE DE LA SEMAINE
Si vous lisez l’anglais, nous vous conseillons l’article suivant, consacré à la relation très forte unissant Mike Pence, le vice-président des Etats-Unis, à son épouse, Karen Pence.
Karen Pence is the vice president’s « prayer warrior », gut check and shield
L’ensemble de l’article vaut la peine d’être lu mais un passage a particulièrement fait parler de lui et suscité de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux.
In 2002, Mike Pence told the Hill that he never eats alone with a woman other than his wife and that he won’t attend events featuring alcohol without her by his side, either. (En 2002, Mike Pence a déclaré à The Hill qu’il ne mangeait jamais seul avec une femme n’étant pas son épouse et qu’il n’assistait à aucun événement alcoolisé sans que son épouse ne soit présente à ses côtés)
Pour protéger son mariage, Mike Pence, qui est un chrétien évangélique, s’interdit donc d’accepter toute invitation à dîner en tête-à-tête avec une autre femme que la sienne et refuse de se rendre sans elle à des soirées où l’on sert de l’alcool. Le but étant d’éviter toute tentation et/ou que des rumeurs infondées puissent circuler. De telles règles de conduite seraient en réalité assez courantes dans la communauté chrétienne évangélique. À voir les réactions très critiques sur les réseaux sociaux, elles ne semblent pas pour autant bien comprises ni acceptées du reste de la population américaine. Quoi que l’on en pense, Mike Pence a en tout cas le mérite d’en parler ouvertement et d’assumer pleinement.
LA PHRASE DE LA SEMAINE
That was some weird shit.
C’est ce qu’aurait déclaré George W. Bush après avoir assisté au discours d’investiture de Donald Trump le 20 janvier dernier. Après la cérémonie, l’ancien président et son épouse (qui, rappelons-le, avaient indiqué ne pas avoir voté pour Donald Trump le jour de l’élection) s’étaient immédiatement éclipsés, sans faire aucune déclaration à la presse. D’après les témoignages concordants de trois personnes différentes, recueillis par le New York Magazine, Bush aurait prononcé ces quelques mots au moment de quitter les lieux.
LA RECONVERSION DE LA SEMAINE
Josh Earnest, le porte-parole de la Maison Blanche sous Barack Obama, sera désormais analyste politique sur NBC.
ROAD TO 2018
Nous inaugurons cette semaine une nouvelle rubrique que vous retrouverez sans doute régulièrement dans votre Weekly News Flash: Road to 2018. En effet, les élections de mi-mandat auront lieu en novembre 2018 et on va (déjà) tout doucement commencer à en entendre parler. Et oui, la politique américaine est une campagne électorale qui ne s’arrête jamais !
Cette semaine, Beto O’Rourke, ce député démocrate texan qui avait récemment fait parler de lui en effectuant un roadtrip bipartisan avec l’un de ses collègues républicains, a annoncé qu’il était candidat à la succession de Ted Cruz au Sénat ! Yeah, good luck with that.
Le mandat de sénateur de Ted Cruz prend fin en 2018. Sauf énorme surprise, il sera candidat à sa propre réélection. Beto O’Rourke sera donc en principe son adversaire démocrate, à moins qu’il ne soit d’abord défié lors d’une primaire et en sorte perdant.
Les chances de n’importe quel candidat démocrate de battre Ted Cruz au Texas sont évidemment très faibles. Un Démocrate n’a plus été élu au poste de sénateur du Texas depuis plus de 30 ans !
LE TWEET DE LA SEMAINE
En roue libre, John McCain avait récemment qualifié Kim Jong-Un de « crazy fat kid » lors d’une interview télévisée. Cela n’a semble-t-il pas plu du côté de Pyongyang. Ce qui n’impressionne pas le sénateur de l’Arizona.
La prochaine guerre mondiale pourrait-elle être déclenchée par un tweet? 🤔