Au sommaire de votre Weekly News Flash cette semaine: la polémique autour des condoléances adressées par le président Trump à la veuve d’un soldat mort au Niger, les discours remarquables de John McCain et George W. Bush, la réunion de cinq ex-présidents pour un concert de charité au Texas, et bien plus encore. Bonne lecture !
LE FEUILLETON DE LA SEMAINE
Dans l’Amérique de 2017, même la mort d’un soldat peut malheureusement se transformer en querelle politique….
4 octobre. Quatre soldats américains sont tués au Niger. Les circonstances de leur décès restent encore troubles à l’heure où nous écrivons ces lignes. On ignore notamment pourquoi le corps de l’un des quatre hommes, le sergent La David Johnson, n’a été retrouvé que 48 heures après l’attaque. A-t-il été abandonné alors que les autres hommes étaient évacués grâce au soutien de l’armée française, venue en renfort une heure après le début de l’attaque? Comment est-il mort?
Ce que l’on sait, c’est que les soldats américains se rendaient en visite dans un village avec des troupes nigériennes. Il ne s’agissait pas d’une mission de combat. Le convoi a été attaqué par des hommes armés appartenant à une organisation terroriste locale affiliée à l’Etat Islamique.
Durant 12 jours, le président Trump ne fait curieusement aucun commentaire sur l’attaque survenue au Niger. C’est pourtant l’attaque la plus meurtrière contre des soldats américains depuis son arrivée à la Maison Blanche.
16 octobre. Lors d’une conférence de presse, un journaliste interroge le président sur les raisons de son silence. Donald Trump ne répond pas véritablement à la question. En revanche, il assure qu’il a contacté et/ou va contacter les familles des soldats décédés, contrairement à ses prédécesseurs.
If you look at President Obama and other presidents, most of them didn’t make calls. (Si vous regardez le Président Obama et d’autres présidents, la plupart d’entre eux ne contactaient pas les familles)
Ceci est un mensonge qui a rapidement été dénoncé par la presse et les porte-paroles des anciens présidents Clinton, Bush et Obama. Alyssa Mastromonaco, ancienne membre du staff de Barack Obama à la Maison Blanche, en colère après la déclaration du président Trump, n’hésitera pas à le traiter d’ « animal dérangé » sur Twitter.

De plus, l’Associated Press affirme avoir contacté vingt familles de militaires décédés depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Dix seulement disent avoir été contactées par le président.
17 octobre. Donald Trump téléphone à la veuve de La David Johnson, l’un des quatre soldats morts au Niger. Il ignore que celle-ci se trouve alors en voiture en compagnie de Frederica Wilson, députée démocrate de Floride proche de la famille Johnson.
Après avoir écouté la conversation téléphonique entre le président et Myeshia Johnson, Frederica Wilson contacte rapidement le Washington Post pour raconter qu’elle a été très choquée. Elle affirme que le président ne se souvenait plus du nom de La David Johnson et qu’il a expliqué à sa veuve qu’il savait ce à quoi il s’était engagé en entrant dans l’armée.
He knew what he was signing up for, but I guess it hurts anyway. (Il savait ce à quoi il s’engageait, mais j’imagine que c’est tout de même douloureux)
Wilson affirme que Myeshia Johnson s’est mise à pleurer et accuse le président de lui avoir manqué de respect et d’être incapable de faire preuve de compassion.
Donald Trump réplique sur Twitter, accusant Wilson de mentir.

En réalité, Donald Trump ne dispose d’aucune preuve. La Maison Blanche confirmera en effet rapidement que le coup de téléphone n’a pas été enregistré. La veuve de La David Johnson confirmera quant à elle que Frederica Wilson a dit la vérité.
19 octobre. John Kelly, le chef de cabinet de Donald Trump à la Maison Blanche, s’exprime lors d’une conférence de presse. Il est important de rappeler ici que John Kelly a lui-même servi dans l’armée et que son fils est mort au combat en Afghanistan en 2010. Kelly ne nie pas que Donald Trump ait bien tenu les propos que lui attribue Frederica Wilson. Mais il se dit très choqué que la députée démocrate ait décidé de contacter la presse pour raconter ce qu’elle avait entendu. Il estime qu’elle a instrumentalisé la mort d’un soldat à des fins politiques, dans le seul but de faire parler d’elle.
John Kelly explique également qu’il avait conseillé à Donald Trump de ne pas contacter les familles par téléphone parce qu’aucun mot ne pourrait les apaiser. Mais lorsque le président a insisté, il lui a conseillé de tenir des propos semblables à ceux lui ayant été adressés par l’un de ses collègues après la mort de son propre fils, à savoir que ce dernier était mort en faisant ce à quoi il croyait. Kelly affirme que « C’est ce que le président essayait de dire aux familles l’autre jour ».
John Kelly raconte aussi avoir assisté à l’inauguration d’un nouveau building du FBI à Miami en 2015 et avoir été choqué à l’époque par le comportement de Frederica Wilson lors de la cérémonie. Elle aurait prononcé un discours dans lequel elle se serait vantée d’avoir obtenu le financement nécessaire pour la construction du building plutôt que de rendre hommage aux deux agents du FBI assassinés qui ont donné leur nom à ce building. En rapportant cette anecdote, Kelly voulait démontrer que Wilson est une personne qui pense constamment à se mettre en avant. Mais quelques heures plus tard, le Sun Sentinel publie la vidéo du discours auquel John Kelly a fait référence. Cette vidéo montre que Kelly n’a pas dit la vérité. Frederica Wilson ne s’est à aucun moment vantée d’avoir obtenu l’argent nécessaire pour financer la construction du building. Elle a toutefois passé une bonne partie de son discours à évoquer l’énergie qu’elle a dû dépenser au Congrès pour que le building soit nommé en mémoire des deux agents du FBI décédés. Le ressenti de John Kelly selon lequel elle a davantage parlé d’elle que des agents avait donc peut-être une raison d’être (cela dépend sans doute de la sensibilité de chacun) mais pourquoi avoir déformé les propos de la députée? S’agissait-il d’un mensonge délibéré?
20 octobre. La presse demande des explications sur les propos de John Kelly à la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Huckabee Sanders. Cette dernière s’emporte et déclare qu’il est « inapproprié » de remettre en question les propos d’un ancien général.
If you want to go after Gen. Kelly, that’s up to you, but I think that if you want to get into a debate with a four-star Marine general, I think that that’s something highly inappropriate. (Si vous voulez vous attaquer au général Kelly, c’est votre problème, mais je pense que si vous voulez entrer dans un débat avec un général quatre étoiles de la Marine, je pense que c’est quelque chose de hautement inapproprié)
Les propos de Sanders créent la polémique. Les journalistes dénoncent une dérive autoritaire et rappellent que la presse a le devoir de questionner tout le monde.
De son côté, Frederica Wilson affirme lors d’une interview sur une chaîne de télévision locale qu’elle est devenue une « rock star » depuis qu’elle a critiqué Donald Trump.
You mean to tell me that I have become so important that the White House is following me and my words? This is amazing. That’s amazing. That is absolutely phenomenal. I’ll have to tell my kids that I’m a rock star now. (Vous voulez dire que je suis devenue tellement importante que la Maison Blanche fait attention à ce que je dis? C’est incroyable. Incroyable. C’est absolument phénoménal. Je vais devoir dire à mes enfants que je suis devenue une rock star)
LES DISCOURS DE LA SEMAINE
En l’espace de trois jours, deux figures importantes du Parti Républicain ont prononcé des discours dénonçant le nationalisme, l’isolationnisme et le protectionnisme économique. Autrement dit, ce qui semble largement correspondre à la ligne politique du président Trump. Il s’agit de John McCain et de George W. Bush. Même s’ils n’ont jamais prononcé le nom de Donald Trump, le message était assez clair. Le discours de George W. Bush était d’autant plus remarquable qu’il s’agit d’un ancien président et que ceux-ci évitent généralement de critiquer publiquement leurs successeurs. Revenons sur ces deux discours.
- John McCain
John McCain a prononcé son discours après avoir reçu la Liberty Medal, une prestigieuse récompense décernée chaque année par le National Constitution Center de Philadelphie. Le sénateur de l’Arizona était récompensé pour l’ensemble des services rendus à son pays. C’est l’ex-vice-président Joe Biden qui lui a remis sa médaille.
Dans son discours, John McCain a dénoncé le repli sur soi et rappelé que l’Amérique devait continuer de s’impliquer sur la scène internationale et d’y défendre la démocratie et la liberté. Vous pouvez lire le discours de John McCain dans son entièreté en cliquant ici. L’extrait le plus représentatif de ce discours est sans doute celui-ci:
To fear the world we have organized and led for three-quarters of a century, to abandon the ideals we have advanced around the globe, to refuse the obligations of international leadership and our duty to remain « the last best hope of earth » for the sake of some half-baked, spurious nationalism cooked up by people who would rather find scapegoats than solve problems is as unpatriotic as an attachment to any other tired dogma of the past that Americans consigned to the ash heap of history. We live in a land made of ideals, not blood and soil. We are the custodians of those ideals at home, and their champion abroad. We have done great good in the world. That leadership has had its costs, but we have become incomparably powerful and wealthy as we did. We have a moral obligation to continue in our just cause, and we would bring more than shame on ourselves if we don’t. We will not thrive in a world where our leadership and ideals are absent. We wouldn’t deserve to. (Craindre le monde que nous avons organisé et mené pendant trois-quarts de siècle, abandonner les idéaux que nous avons fait avancer à travers le monde, refuser les obligations du leadership international et notre devoir de rester « le dernier meilleur espoir du monde » au profit d’un certain nationalisme bancal et fallacieux concocté par des gens qui préfèrent trouver des boucs émissaires que de régler des problèmes est aussi peu patriotique qu’un attachement à tout autre dogme du passé que les Américains ont consigné dans les oubliettes de l’histoire. Nous vivons dans un pays fait d’idéaux, pas de sang et de sol. Nous sommes les gardiens de ces idéaux à la maison, et leur champion à l’étranger. Nous avons fait beaucoup de bien dans le monde. Ce leadership a eu un coût, mais nous sommes devenus incomparablement puissants et riches. Nous avons l’obligation morale de continuer notre juste cause, et nous devrions avoir honte de ne pas le faire. Nous ne prospérerons pas dans un monde dont notre leadership et nos idéaux sont absents. Nous ne le mériterions pas)
- George W. Bush
Bush s’exprimait lors d’une conférence organisée par le Bush Institute à New York. L’actuelle ambassadrice des Etats-Unis aux Nations Unies Nikki Haley ainsi que les ex-Secrétaires d’Etat Condoleeza Rice et Madeleine Albright y participaient.
Comme le discours de McCain, le discours de Bush est une dénonciation du racisme, du nationalisme, de l’isolationnisme et du protectionnisme économique, ainsi qu’un appel à ce que l’Amérique reste fidèle à ses valeurs. Mais l’ex-président dresse aussi le constat d’une démocratie en danger dans beaucoup de pays occidentaux.
No democracy pretends to be a tyranny. Most tyrannies pretend they are democracies. Democracy remains the definition of political legitimacy. That has not changed, and that will not change. (Aucune démocratie ne prétend être une tyrannie. La plupart des tyrannies prétendent être des démocraties. La démocratie reste la définition de la légitimité politique. Cela n’a pas changé, et cela ne changera pas)
Parts of Europe have developed an identity crisis. We have seen insolvency, economic stagnation, youth unemployment, anger about immigration, resurgent ethno-nationalism, and deep questions about the meaning and durability of the European Union. America is not immune from these trends. In recent decades, public confidence in our institutions has declined. Our governing class has often been paralyzed in the face of obvious and pressing needs. The American dream of upward mobility seems out of reach for some who feel left behind in a changing economy. Discontent deepened and sharpened partisan conflicts. Bigotry seems emboldened. Our politics seems more vulnerable to conspiracy theories and outright fabrication. There are some signs that the intensity of support for democracy itself has waned, especially among the young, who never experienced the galvanizing moral clarity of the Cold War, or never focused on the ruin of entire nations by socialist central planning. Some have called this « democratic deconsolidation ». Really, it seems to be a combination of weariness, frayed tempers and forgetfulness. (Certaines parties de l’Europe ont développé une crise identitaire. Nous avons vu l’insolvabilité, la stagnation économique, le chômage des jeunes, la colère contre l’immigration, un ethno-nationalisme renaissant, et des questions profondes à propos du sens et de la durabilité de l’Union européenne. L’Amérique n’est pas à l’abri de ces tendances. Ces dernières décennies, la confiance du public dans nos institutions a décliné. Notre gouvernement a souvent été paralysé face à des besoins évidents et pressants. Le rêve américain d’ascension sociale semble hors de portée pour certaines personnes qui se sentent abandonnées dans une économie qui est en train de changer. Le mécontentement a intensifié et affûté les conflits partisans. L’intolérance semble encouragée. Notre politique semble plus vulnérable aux théories du complot et aux inventions pures et simples. Il y a des signes qui montrent que l’intensité du soutien à la démocratie elle-même a décliné, particulièrement chez les jeunes, qui n’ont pas connu la clarté morale de la Guerre Froide, ou ne se sont jamais concentrés sur la ruine de nations entières par la planification centrale socialiste. Certains ont appelé ce phénomène la « déconsolidation démocratique ». En réalité, cela semble être une combinaison de lassitude, de nervosité et d’oubli)
We should not be blind to the economic and social dislocations caused by globalization. People are hurting. They are angry. And they are frustrated. We must hear them and help them. But we can’t wish globalization away, any more than we could wish away the agricultural revolution or the industrial revolution. One strength of free societies is their ability to adapt to economic and social disruptions. (Nous ne devrions pas être aveugles face aux bouleversements économiques et sociaux causés par la mondialisation. Des gens souffrent. Ils sont en colère. Et ils sont frustrés. Nous devons les entendre et les aider. Mais nous ne pouvons pas espérer que la mondialisation disparaisse, pas plus que nous ne pouvions espérer que la révolution agricole ou la révolution industrielle disparaissent. L’une des forces des sociétés libres est leur capacité à s’adapter aux perturbations économiques et sociales)
George W. Bush a aussi clairement dénoncé l’attitude de la Russie, accusée de vouloir mettre à mal la démocratie américaine.
America is experiencing the sustained attempt by a hostile power to feed and exploit our country’s divisions. According to our intelligence services, the Russian government has made a project of turning Americans against each other. This effort is broad, systematic and stealthy. It’s conducted across a range of social media platforms. Ultimately, this assault won’t succeed. But foreign aggressions – including cyberattacks, disinformation and financial influence – should not be downplayed or tolerated. (L’Amérique est confrontée à la tentative soutenue d’une puissance hostile de nourrir et d’exploiter les divisions de notre pays. Selon nos services de renseignement, le gouvernement russe a le projet de monter les Américains les uns contre les autres. Cet effort est immense, systématique et furtif. Il est mené à travers un éventail de plateformes de médias sociaux. En fin de compte, cette attaque échouera. Mais les agressions étrangères – y compris les attaques informatiques, la désinformation et l’influence financière – ne devraient pas être minimisées ou tolérées)
La réaction de Steve Bannon. L’ex-conseiller de Donald Trump à la Maison Blanche était l’invité d’un banquet organisé par le Parti Républicain de Californie. Il a réagi au discours de George W. Bush en affirmant que la présidence de ce dernier s’était avérée désastreuse. Il a aussi remis en cause l’intelligence de l’ex-président.
It was clear he didn’t understand anything he was talking about. (Il est clair qu’il ne comprenait rien à ce qu’il était en train de dire)
Bannon a été applaudi. Le Parti Républicain est-il définitivement devenu celui de Trump et de Bannon ou est-il encore celui de Bush et McCain? Pour le moment, les fissures sont apparentes et la question ne semble pas définitivement tranchée. Bannon parle d’ailleurs lui-même de « guerre civile » au sein du parti.
La réaction de Vicente Fox. L’ex-président mexicain a semble-t-il beaucoup apprécié le discours de George W. Bush.

LES DÉCLARATIONS DE LA SEMAINE
Joe Biden s’est également exprimé au sujet de Donald Trump cette semaine. Il affirme que quatorze chefs d’état étrangers l’ont contacté pour tenter de comprendre ce qu’il se passait aux Etats-Unis. L’ex-président affirme aussi que le premier ministre d’un état européen lui a dit que Trump lui rappelait Benito Mussolini.
LES BLAGUES DE LA SEMAINE
Paul Ryan était l’invité d’honneur du Al Smith Dinner cette année. Ce dîner annuel a pour but de récolter des fonds pour des œuvres de charité. Un invité politique doit y prononcer un discours humoristique. (L’an dernier, les deux candidats à l’élection présidentielle, Hillary Clinton et Donald Trump, avaient été invités et la performance du futur président avait été décriée).
Les blagues de Paul Ryan ont particulièrement visé Donald Trump. Et le speaker de la Chambre des Représentants pourrait bien avoir un avenir dans l’univers du stand up.
I know last year that Donald Trump offended some people. I know his comments, according to critics, went too far. Some said it was unbecoming of a public figure. And they said that his comments were offensive. Well, thank God he’s learned his lesson. (Je sais que l’an dernier Donald Trump a offensé certaines personnes. Je sais que ses remarques, d’après les critiques, sont allées trop loin. Certains ont dit que c’était indigne d’un personnage public. Et ils ont dit que ses remarques étaient offensantes. Et bien, Dieu merci, il a retenu la leçon)
The truth is the press absolutely misunderstands and never records the big accomplishments of the White House. Look at all the new jobs the President has created – just among the White House staff. (La vérité est que la presse ne comprend rien et ne parle jamais des grands accomplissements de la Maison Blanche. Regardez tous les nouveaux emplois que le Président a créé – rien qu’au sein du staff de la Maison Blanche)
When you read the papers tomorrow, everyone’s going to report this thing differently. Breitbart’s going to lead with « Ryan slams the President amongst liberal elites ». New York Times is going to report « Ryan defends the President in a state Hillary won ». And the President will tweet « 300,000 at Al Smith Dinner cheer mention of my name ». (Lorsque vous lirez les journaux demain, tout le monde va faire le compte-rendu de cet événement différemment. Breitbart va titrer « Ryan s’en prend au Président au milieu des élites libérales ». Le New York Times va titrer « Ryan défend le Président dans un état qu’Hillary a remporté ». Et le Président va tweeter « 300,000 personnes au Al Smith Dinner acclament la mention de mon nom »)
Every morning, I wake up in my office and I scroll through Twitter to see which tweets I’ll have to pretend I didn’t see later on. (Chaque matin, je me lève dans mon bureau et je parcours Twitter pour voir quels tweets je vais devoir faire semblant de ne pas avoir vus plus tard dans la journée)
Ces blagues et d’autres en vidéo ci-dessous.
LE TRAVEL BAN SUSPENDU PAR UN TRIBUNAL D’HAWAÏ
Vous vous souvenez du nouveau travel ban qui devait entrer en vigueur ce mois-ci? Un juge fédéral d’Hawaï l’a suspendu, jugeant qu’il est inconstitutionnel de discriminer sur la base de la nationalité. Le Département de la Justice va faire appel de la décision et affirme que ce jugement met à mal la séparation des pouvoirs. En attendant, le travel ban n’entre pour l’instant pas en vigueur.
LA CONFIRMATION DE LA SEMAINE
La nomination de Callista Gingrich au poste d’ambassadrice au Vatican a été confirmée par le Sénat (70-23). Callista Gingrich est l’épouse de Newt Gingrich, ex-speaker de la Chambre des Représentants.
LE CONCERT DE LA SEMAINE
Un concert visant à récolter des fonds pour les victimes des récents ouragans ayant frappé le Texas, la Floride et Porto Rico était organisé ce week-end au Texas. Les cinq ex-présidents américains encore en vie (Jimmy Carter, George H.W. Bush, Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama) étaient tous présents et sont apparus ensemble sur scène !
Ils avaient déjà précédemment réalisé une vidéo appelant leurs concitoyens à faire des dons. Cette campagne, baptisée One America Appeal, a déjà permis de récolter 31 millions de dollars depuis son lancement.
De nombreuses stars ont participé au concert, notamment Lady Gaga. La chanteuse a publié une photo d’elle accompagnée des cinq ex-présidents. Le cliché a fait le buzz sur les réseaux sociaux.

Help wanted ! Notre reconnaissance éternelle à celui qui découvrira ce que George W. Bush a dit à Barack Obama pour le faire rire pendant le discours de Bill Clinton.
LA ROBE DE LA SEMAINE
Comme le veut la tradition, Melania Trump a fait don de la robe qu’elle portait lors du bal célébrant l’investiture de son époux au musée national de l’histoire américaine.
Si vous vous rendez à Washington, sachez que vous pouvez visiter ce musée gratuitement. L’une de ses expositions permanentes est consacrée aux robes portées par les First Ladies lors des bals d’investiture. Elles sont toutes exposées sur des mannequins reproduisant le plus fidèlement possible les formes de celles qui les ont portées pour un soir historique.
LE DESSIN DE LA SEMAINE
Ce dessin de l’Empire State Building, réalisé par Donald Trump en 1995, vient d’être vendu $16,000 aux enchères.
LE TABLEAU DE LA SEMAINE
Le Art Institute de Chicago a rappelé cette semaine qu’il détenait le tableau original « Les deux sœurs » de Pierre-Auguste Renoir. L’œuvre fait partie des collections du musée depuis 1933. Pourtant, Donald Trump prétend régulièrement posséder l’original de ce tableau à la Trump Tower.
HALLOWEEN APPROCHE….
C’est bientôt Halloween ! Pour l’occasion, il est possible d’acheter des casquettes Make America Great Again spéciale Halloween sur le site web officiel de Donald Trump. Elles sont oranges. L’avant évoque une citrouille d’Halloween alors que le slogan Make America Great Again a été relégué à l’arrière.
Lara Trump, belle-fille du président, a fait la promotion du nouvel accessoire sur son compte Twitter.
MEANWHILE, IN FLORIDA… 👽👽👽
Ce qui suit n’est pas une plaisanterie. En Floride, une candidate républicaine aux élections législatives de 2018, Bettina Rodriguez Aguilera, déclare avoir reçu la visite des extraterrestres lorsqu’elle avait 7 ans. Elle serait même montée à bord de leur vaisseau spatial. Les extraterrestres seraient ensuite entrés à plusieurs reprises en contact avec elle par télépathie et lui auraient révélé plusieurs secrets. Par exemple, il y aurait à Malte une caverne contenant 30,000 crânes non humains et le Coral Castle, une attraction touristique de Miami, serait en réalité une ancienne pyramide égyptienne. Bettina Rodriguez Aguilera a expliqué tout cela lors d’une interview en 2009 mais ses propos ont refait surface depuis qu’elle a annoncé sa candidature aux élections de 2018.
LE MEILLEUR MOMENT DE LA SEMAINE
Les sénateurs républicains Ben Sasse et Ted Cruz nous ont bien fait rire sur Twitter cette semaine. Tout a commencé lorsque le premier a renversé par mégarde du Dr. Pepper sur le second au cours d’une réunion du comité judiciaire du Sénat. La scène n’a malheureusement pas été filmée mais certains journalistes assistant à la réunion ont rapporté l’anecdote de la plus haute importance sur Twitter. Ted Cruz a ensuite publié un tweet contenant la photo du frigo rempli de canettes de Dr. Pepper qui se trouve dans son bureau. La photo était accompagnée d’un texte appelant ses collaborateurs à interdire désormais l’accès du frigo à son collègue Ben Sasse. Un internaute a commenté le tweet de Ted Cruz en disant que s’il était assis à côté du fils de l’assassin de John F. Kennedy, il ferait probablement pire que de l’agresser avec du Dr. Pepper. Il s’agissait évidemment d’une plaisanterie faisant référence à une théorie du complot selon laquelle le père de Ted Cruz aurait été impliqué dans l’assassinat de JFK. Une théorie relayée par Donald Trump lors de la dernière campagne présidentielle. Ben Sasse a semble-t-il trouvé le commentaire amusant puisqu’il a répondu à son auteur en précisant qu’il portait un t-shirt « Lee Harvey Oswald a été victime d’un coup monté » lorsqu’il avait renversé le Dr. Pepper sur Ted Cruz. Ce à quoi Ted Cruz a à son tour répondu de la manière suivante.
Une référence au Zodiaque, un célèbre tueur en série jamais identifié. D’après certains théoriciens du complot, Ted Cruz serait ce fameux tueur (bien qu’il soit né après que celui-ci ait commis ses crimes). Le tweet de Ted Cruz « avouant » être le tueur du zodiaque a été partagé près de 54,000 fois !
Enfin, Ben Sasse a repris ce désormais fameux tweet en y ajoutant un commentaire faisant de nouveau référence au père de Ted Cruz (qui se prénomme Rafael) et à l’assassinat de JFK.

Bonus – Autre moment insolite de la semaine. On voit parfois des choses insolites au Congrès américain. Ainsi, cette semaine, le sénateur Jeff Flake a prononcé un discours avec une photo géante d’alpacas à ses côtés.
Jeff Flake s’exprimait au sujet de la réforme fiscale et entendait dénoncer le fait que les Américains puissent obtenir des réductions d’impôts en achetant des alpacas. La législation actuelle permettrait en effet d’enregistrer les achats d’alpacas comme des frais professionnels.
L’INFO CINÉMA DE LA SEMAINE
Morgan Freeman incarnera prochainement l’ex-Secrétaire d’Etat Colin Powell à l’écran. La date de sortie du biopic n’a pas été révélée.
LES TWEETS DE LA SEMAINE
1. Le président Nicolas Maduro a déclaré qu’il était prêt à inviter Marco Rubio au Venezuela. « Nous pourrons nous promener ensemble dans les rues », a-t-il déclaré. La réponse du sénateur de Floride sur Twitter n’a pas tardé.

2. Comment ne pas terminer le résumé de cette formidable semaine par un tweet du Président des Etats-Unis?
