Attentat, accusations de harcèlement sexuel, suicide, cancer, exécutions… Ce Weekly News Flash n’est pas des plus joyeux. Mais sa lecture reste toutefois recommandée.
L’ÉVÉNEMENT DE LA SEMAINE
La victoire de Doug Jones face à Roy Moore en Alabama. Pour plus d’infos, lire notre article Doug Jones l’emporte face à Roy Moore en Alabama !
FIN DE LA NEUTRALITÉ DU NET
La Commission fédérale des communications (FCC) a voté pour mettre fin aux règles de neutralité du net adoptées par l’administration Obama en 2015.
Par souci d’honnêteté, nous avouons que la réglementation du net n’est pas notre domaine d’expertise privilégié. Il nous semble toutefois que certains articles parus dans la presse francophone et annonçant que les Etats-Unis avaient renoncé à « un principe fondateur d’Internet » étaient peut-être un peu trop alarmistes. Gardons à l’esprit que les règles qui viennent d’être supprimées n’étaient en vigueur que depuis deux ans. Il ne s’agit donc que d’un retour à la situation d’avant 2015.
Ceci étant dit, que prévoyaient les règles adoptées en 2015 et supprimées cette semaine? Il s’agissait de garantir à tous les Américains de pouvoir continuer à avoir accès à un Internet totalement ouvert, c’est-à-dire d’empêcher les grands fournisseurs d’accès à Internet (comme Verizon ou AT&T) de garantir un trafic plus rapide sur certains sites ou même de bloquer totalement l’accès à certains contenus. En l’absence de ces règles, tout cela est désormais théoriquement possible. Les fournisseurs d’accès à Internet pourraient aussi proposer plusieurs plans tarifaires à leurs clients. On pourrait imaginer un forfait de base n’incluant que l’accès à Google et Facebook par exemple. Pour avoir accès à d’autres sites, comme Twitter ou Netflix, le client devrait payer plus cher. C’est ce genre de dérives que craignent les partisans de la neutralité du net. Rien ne prouve toutefois que les fournisseurs d’accès à Internet agiront en ce sens. Et ceux qui étaient favorables à la suppression des règles de neutralité pensent que la libre concurrence sur le marché suffira à les en dissuader. (Contre-argument: certains consommateurs américains n’auraient pas l’occasion de changer de fournisseur d’accès à Internet s’ils n’étaient pas satisfaits de l’offre proposée. En effet, 28% des Américains n’ont accès qu’à un seul fournisseur dans la zone où ils résident. 37% n’ont accès qu’à deux fournisseurs et 33% seulement ont accès à plus de trois fournisseurs différents). Les opposants aux règles de neutralité du net estiment aussi que l’état fédéral n’a pas à réglementer Internet. Le débat sur la neutralité du net s’apparente donc finalement à un débat idéologique sur le rôle de l’état et son intervention dans l’économie. Ici, en l’occurrence, l’économie numérique.
LES AMÉRICAINS VEULENT RETOURNER SUR LA LUNE ET POSER LE PIED SUR MARS
À l’occasion du 45ème anniversaire de la dernière mission Apollo, Donald Trump a signé une nouvelle directive affirmant que les astronautes de la NASA se rendraient à nouveau sur la Lune, puis sur la planète Mars. La directive prévoit d’encourager la collaboration entre la NASA et le secteur privé pour financer de nouvelles expéditions spatiales. (Rappel: Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump avait déjà remis sur pied le National Space Council, dont le vice-président Mike Pence a pris la tête).
L’ATTENTAT DE LA SEMAINE
Un nouvel attentat terroriste a été perpétré à New York cette semaine par un homme déclarant agir au nom de l’Etat Islamique. Cet homme, Akayed Ullah, a déposé une bombe artisanale confectionnée dans son appartement de Brooklyn dans un tunnel reliant deux stations de métro à Manhattan. Heureusement, la bombe n’a pas fonctionné aussi bien que prévu et personne n’est décédé. Cinq personnes ont été blessées, tout comme l’auteur des faits, qui a été arrêté par la police. Il a été emmené à l’hôpital où il est soigné pour des brûlures aux mains et au ventre. Akayed Ullah est originaire du Bangladesh et résidait légalement aux Etats-Unis depuis 2011.
LES ARMES DE LA SEMAINE
D’après une étude de l’organisation Conflict Armament Research, des armes de guerre livrées par les Etats-Unis à la résistance syrienne ont rapidement atterri dans les mains des combattants de l’Etat Islamique. On ignore si l’EI a pris ces armes aux rebelles sur le champ de bataille ou si les rebelles les leur ont vendues. Il s’agissait d’armes fournies par la CIA à des groupes rebelles combattant le régime de Bachar El-Assad. Le programme de la CIA en question avait été initié en 2013 sous la présidence de Barack Obama et a depuis été supprimé par Donald Trump. Parallèlement, le Département d’Etat américain fournit de manière plus transparente et officielle des armes aux Forces Syriennes Démocrates, un groupe de combattants, notamment kurdes, qui combat l’EI mais pas le régime d’Assad. Ce programme est toujours d’actualité et semble porter ses fruits puisque l’EI a été récemment chassé de sa capitale, Raqqa, par les forces kurdes.
L’IMAGE DE LA SEMAINE
Nikki Haley prononce un discours devant les restes d’un missile iranien retrouvés en Arabie Saoudite. L’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU a présenté ces débris comme une « preuve concrète » de l’implication de l’Iran dans de nombreux conflits au Moyen-Orient et a qualifié la République Islamique de « menace globale ». Les détracteurs de l’administration Trump n’ont pas hésité à comparer le discours de Haley à celui de Colin Powell brandissant une fiole supposée prouver la présence d’armes de destruction massive en Irak avant que les Etats-Unis n’envahissent ce pays. Le Pentagone et Nikki Haley affirment que le missile exposé a été fabriqué en Iran et livré aux rebelles Houthis qui se battent contre les forces gouvernementales (soutenues par l’Arabie Saoudite) au Yémen. Les Houthis ont ensuite lancé ce missile en direction de l’aéroport international de Riyad, la capitale de l’Arabie Saoudite. D’après les Américains, l’Iran viole ainsi les conventions des Nations Unies. « Il est difficile de trouver un seul conflit ou un seul groupe terroriste au Moyen-Orient qui ne porte pas les empreintes de l’Iran », a déclaré Nikki Haley.
LES SMS DE LA SEMAINE
Des sms échangés par deux agents du FBI créent la polémique dans les milieux conservateurs américains. Fox News ne parle plus que de cela.
Peter Strzok et Lisa Page, deux agents du FBI qui entretenaient une liaison, ont échangé des sms critiques à l’encontre de Donald Trump durant la campagne électorale de 2016. Donald Trump y est notamment qualifié d’ « idiot », de « connard » ou encore d’ « être humain répugnant » et sa potentielle victoire à l’élection présidentielle est qualifiée de « terrifiante ». Notons qu’il s’agissait de conversations privées entre amants en dehors du cadre de leur travail. Mais depuis, le FBI enquête sur une potentielle collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie et les partisans du président n’hésitent pas à se servir de l’existence de ces sms pour affirmer que les enquêteurs du FBI ne sont pas objectifs et cherchent seulement à le renverser. Donald Trump a lui-même parlé à plusieurs reprises de « chasse aux sorcières » et critique de plus en plus fréquemment le FBI.
Or, même si l’on considère que les sms des deux agents sont inappropriés, rappelons qu’il ne s’agit que du comportement de deux agents au sein de l’institution. De plus, dès que l’existence des sms a été découverte, une enquête interne a été effectuée par le Département de la Justice et le procureur Mueller a immédiatement viré Peter Strzok de son équipe d’enquêteurs sur l’affaire russe.
LA NOMINATION DE LA SEMAINE
Tina Smith était jusqu’ici lieutenant-gouverneur du Minnesota. Le gouverneur de cet état vient désormais de la désigner comme remplaçante d’Al Franken au Sénat. Rappelons qu’Al Franken a récemment démissionné après avoir été accusé d’agressions sexuelles. Lorsqu’un sénateur démissionne en cours de mandat, la constitution du Minnesota prévoit que le gouverneur nomme un remplaçant pour terminer le mandat en cours.
Suite à la nomination de Tina Smith, les deux sénateurs du Minnesota sont désormais des femmes. Le Sénat américain n’a d’ailleurs jamais compté autant d’élues féminines dans ses rangs. Elles sont désormais 22 (sur 100 sénateurs): 17 Démocrates et 5 Républicaines.
LES SCANDALES DE HARCÈLEMENT SEXUEL AU CONGRÈS, SUITE
Trois membres du Congrès ont déjà démissionné suite à des accusations de harcèlement et/ou agressions sexuelles ces dernières semaines: Al Franken, John Conyers et Trent Franks. Cette semaine, deux autres députés ont refusé de démissionner mais ont annoncé qu’ils ne se représenteraient pas aux prochaines élections.
∗ Blake Farenthold, député républicain du Texas
Blake Farenthold est accusé de harcèlement sexuel et moral par plusieurs anciens collaborateurs. Une femme l’accuse notamment de l’avoir harcelée sexuellement en lui racontant régulièrement qu’il n’avait plus de relations sexuelles avec sa femme et qu’il avait des fantasmes la concernant. Elle affirme également que Farenthold était régulièrement saoul au bureau. Un ancien employé de sexe masculin a également signalé des comportements inappropriés au comité d’éthique de la Chambre des Représentants. Il accuse son ancien patron de harcèlement moral. Il décrit une ambiance épouvantable dans le bureau du député. Il affirme que celui-ci le qualifiait régulièrement, comme ses collègues, d’ « attardé » et piquait régulièrement des colères terribles, leur criant dessus et tapant des poings sur leurs bureaux. Cet homme affirme aussi que Farenthold lui aurait « conseillé » quelques jours avant son mariage de ne pas oublier de demander à sa future épouse de lui faire une fellation avant la cérémonie parce que ce serait « la dernière fois ». C’est suite à cet ultime incident qu’il aurait pris la décision de démissionner.
Blake Farenthold affirme qu’il ira au bout de son mandat. Mais il a toutefois annoncé qu’il ne serait pas candidat aux prochaines élections.
∗ Ruben Kihuen, député démocrate du Nevada
Ruben Kihuen est lui aussi sous le coup d’une enquête du comité d’éthique de la Chambre des Représentants suite à des plaintes le concernant. Deux femmes l’accusent de harcèlement sexuel. Kihuen nie en bloc et affirme que l’enquête démontrera qu’il est innocent. Il refuse donc de démissionner mais a annoncé qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat en novembre prochain, et ce parce que les accusations seraient forcément au cœur de sa campagne et l’empêcheraient de parler des sujets qui intéressent les électeurs. Kihuen a déclaré qu’il regrettait que, dans le climat politico-médiatique actuel, la présomption d’innocence soit trop souvent oubliée.
Et Donald Trump dans tout ça? On sait que le président a lui aussi été accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes lors de la campagne électorale de 2016, ce qui ne l’a pas empêché d’être élu. Alors que la parole se libère, certaines de ses accusatrices ont organisé une conférence de presse cette semaine. Elles y ont répété qu’elles avaient été agressées par le président lorsqu’il était encore un homme d’affaires. Aucune ne parle de viol. Elles évoquent des baisers forcés ou des attouchements non désirés. Donald Trump a toujours nié les faits mais quatre sénateurs démocrates (Kirsten Gillibrand, Jeff Merkley, Ron Wyden et Cory Booker) réclament désormais sa démission en raison de ces accusations ! De manière plus mesurée, un groupe de députées démocrates a fait parvenir une lettre au président du House Oversight Committee, Trey Gowdy, pour lui demander que le comité ouvre une enquête au sujet des accusations portées à l’encontre de Donald Trump. Elles estiment que les accusations visant le président ne peuvent être ignorées par le Congrès et que les Américains méritent de connaître la vérité.
Donald Trump ne s’est pas exprimé publiquement à ce sujet mais il a attaqué Kirsten Gillibrand, la sénatrice de New York réclamant sa démission, sur Twitter. Dans son tweet, il déclare que Gillibrand lui a régulièrement demandé de l’argent pour financer ses campagnes électorales et qu’elle était « prête à tout » pour l’obtenir.

Pas certain que ce genre d’insinuations soit la bonne manière pour le président de répondre à tous ceux qui l’accusent de ne pas avoir beaucoup de considération pour les femmes.
MEANWHILE, IN KENTUCKY…
Un député républicain au parlement du Kentucky s’est suicidé après avoir été accusé d’avoir agressé sexuellement une adolescente à son domicile. Dan Johnson avait été élu au parlement du Kentucky lors des élections de 2016. Il était aussi le pasteur d’une église de Louisville. Cette semaine, la presse a révélé que la police avait enquêté à son sujet suite à la plainte d’une femme l’accusant de l’avoir agressée sexuellement en 2013, alors qu’elle était âgée de 17 ans. Mais l’affaire avait été rapidement classée sans suite et aucune charge n’avait été retenue contre Johnson. L’auteure de la plainte était une amie de sa fille. D’après ce qu’elle a raconté à la police, les faits se seraient déroulés le soir du Nouvel An. Elle avait été invitée à loger chez son amie. Elle déclare que Dan Johnson avait trop bu et qu’elle a dû l’aider à monter les escaliers en fin de soirée. Un peu plus tard, elle se serait réveillée allongée sur un canapé dans la cave, Johnson penché au-dessus d’elle. Il lui aurait embrassé le front et aurait glissé ses mains sous ses vêtements. Elle déclare qu’elle l’a supplié de s’arrêter, ce qu’il aurait finalement fait après qu’elle se soit débattue. 48 heures après que l’affaire ait été révélée par la presse, Dan Johnson postait un message sur sa page Facebook. Il y demandait à ses amis de prendre soin de sa femme et écrivait notamment « Dieu connaît la vérité, rien ne s’est passé comme ils le présentent ». Après avoir publié ce message, l’homme s’est rendu sur un pont de la ville et s’est tiré une balle dans la tête. Son épouse a déclaré que l’histoire de son mari ne serait pas oubliée et que « ces lynchages médiatiques basés sur des mensonges et des demi-vérités » devaient cesser.
LES PLUS GROS MENSONGES POLITIQUES DE L’ANNÉE 2017
Le célèbre site web de fact-checking Politifact a remis son traditionnel prix du mensonge politique de l’année à … *suspense insoutenable*…. Donald Trump (!) pour son affirmation selon laquelle l’intervention de la Russie dans le processus électoral américain en 2016 est une « histoire inventée de toutes pièces ». Le fait que Donald Trump continue régulièrement de nier que la Russie ait tenté d’influencer le résultat de l’élection présidentielle américaine est en effet plutôt inquiétant. Les différentes agences de renseignement américaines sont formelles à ce sujet, tout comme les membres du Congrès et même tous les membres du Cabinet du président. Seul Donald Trump semble incapable d’accepter cette réalité et de la dissocier d’une complicité éventuelle entre la Russie et son équipe de campagne (ce qui constitue une autre question sur laquelle des enquêtes sont en cours et où rien n’est pour l’instant prouvé). Comme le dit Politifact, « lorsque le commandant en chef de la nation refuse de reconnaître une menace pour la démocratie américaine, cela rend le problème beaucoup plus difficile à traiter ».
Pour lire l’article complet de Politifact sur son choix du mensonge de l’année, cliquez ici.
Le Washington Post a également dressé sa liste des plus gros mensonges politiques de l’année. On y retrouve plusieurs déclarations de Donald Trump mais aussi des déclarations mensongères d’élus démocrates au sujet des propositions de loi républicaines présentées au Congrès (sur la réforme du système de santé ou la réforme fiscale). Parmi les plus gros mensonges épinglés par le Post, on retrouve:
- « Je viens de découvrir qu’Obama m’avait placé sur écoute » – Donald Trump
- « L’histoire de la Russie est une fake news » – Donald Trump (le même mensonge que celui épinglé par Politifact)
- « C’est la plus grosse réduction d’impôts de l’histoire des Etats-Unis » – Donald Trump au sujet du plan de réforme fiscale qui devrait être adopté prochainement par le Congrès
- « Aucun président n’a fait plus de choses en si peu de temps » – Donald Trump au sujet de ses nombreux accomplissements depuis son arrivée à la Maison Blanche (en réalité, beaucoup moins nombreux que pour la plupart de ses prédécesseurs)
- « C’était l’audience la plus importante ayant jamais assisté à une investiture, point final » – Sean Spicer, porte-parole de la Maison Blanche, en janvier 2017
- « 36,000 personnes mourront chaque année si les Républicains abrogent l’Obamacare » – Bernie Sanders
- « Les compagnies d’assurance pourraient refuser de prendre en charge 129 millions de personnes souffrant de preexisting conditions » – Kamala Harris, sénatrice démocrate de Californie, au sujet de la proposition de loi présentée par les Républicains pour remplacer l’Obamacare
- « Nous avons fait en sorte que la Syrie abandonne son arsenal d’armes chimiques » – Susan Rice, ex-conseillère à la sécurité nationale de Barack Obama
Pour la liste complète et plus d’infos, l’article du WaPo est accessible ici.
LE SONDAGE DE LA SEMAINE
Parmi les Américains considérant Fox News comme la source d’information la plus fiable, 8% seulement avaient une mauvaise opinion du président Trump en mars 2017. Aujourd’hui, ce chiffre est de 37%.
LE DÉPART DE LA SEMAINE
Omarosa Manigault quittera la Maison Blanche le 20 janvier prochain. L’ex-star de téléréalité avait été recrutée par Donald Trump pour travailler comme assistante du président et responsable de la communication du Bureau de Liaison Publique de la Maison Blanche. Le bilan d’Omarosa à ce poste semble bien maigre en 1 an. Il semble même que son rôle n’ait jamais été véritablement bien défini. Certaines sources anonymes ont confié à la presse qu’elles ne savaient pas vraiment ce qu’Omarosa faisait à la Maison Blanche et/ou qu’elle ne faisait en réalité presque rien et ne s’était retrouvée là que parce que Donald Trump avait voulu l’y placer. Il faut dire qu’il connaissait bien la jeune femme puisqu’elle avait été l’une des stars de son émission de téléréalité The Apprentice et l’avait fortement soutenu pendant la campagne électorale. Elle était donc considérée comme loyale et peut-être Donald Trump a-t-il pensé que sa présence à la Maison Blanche serait symboliquement intéressante. Omarosa est en effet la seule personne issue de la communauté afro-américaine à avoir été nommée à un poste à la Maison Blanche (Ben Carson a quant à lui été nommé ministre du Logement).
Interrogée sur le plateau de l’émission Good Morning America, Omarosa a déclaré qu’elle parlerait plus longuement de son expérience au sein de la Maison Blanche après l’avoir quittée le 20 janvier et qu’elle évoquerait des choses qui ne lui avaient pas du tout plu.
There were a lot of things that I observed during the last year that I was very unhappy with, that I was very uncomfortable with. (Il y a beaucoup de choses que j’ai observées au cours de cette année dont j’ai été très mécontente, qui m’ont mise mal à l’aise)
Cela s’annonce explosif.
LE DÉCÈS DE LA SEMAINE
Edwin Lee, le maire de San Francisco, est décédé cette semaine après avoir fait un malaise cardiaque alors qu’il faisait ses courses dans un supermarché. Son décès a suscité beaucoup d’émotion dans les rangs du Parti Démocrate. Edwin Lee avait été élu au poste de maire de San Francisco en 2011 et était alors devenu le premier maire d’origine asiatique de la ville. Il avait 65 ans. London Breed, membre du conseil municipal, a été désignée pour le remplacer par intérim en attendant que les habitants ne désignent son successeur lors d’une élection spéciale qui sera organisée le 5 juin prochain.
LA DÉCLARATION DE LA SEMAINE
Don’t ever take your health or family for granted. During the holidays, enjoy your family because no one is promised tomorrow. (Ne considérez jamais votre santé ou votre famille comme une chose acquise. Profitez de votre famille pendant les fêtes parce que demain n’est promis à personne)
Mo Brooks, député républicain de l’Alabama, dans un discours lors duquel il a annoncé qu’il souffrait d’un cancer de la prostate. Ce cancer a été diagnostiqué au mois d’octobre. Brooks s’est toutefois montré optimiste, affirmant qu’il avait des chances de s’en sortir. Il va subir une intervention chirurgicale et se reposer pendant les fêtes. Il a annoncé qu’il comptait bien être de retour au travail à Washington après les vacances de Noël.
LA SÉQUENCE ÉMOTION DE LA SEMAINE
Ou quand l’ex-vice-président Joe Biden console la fille de John McCain. Biden était l’invité de l’émission The View, dont Meghan McCain est l’une des animatrices. La jeune femme a craqué alors qu’elle parlait du livre que Joe Biden a rédigé et dans lequel il évoque la mort de son fils, emporté en 2015 par une tumeur au cerveau. Le même cancer que celui contre lequel John McCain se bat actuellement. Il faut noter que malgré leurs différences politiques, Joe Biden et John McCain sont amis de longue date.
LE CHIFFRE DE LA SEMAINE
23 comme le nombre de personnes qui ont été exécutées aux Etats-Unis en 2017, d’après le rapport annuel du Death Penalty Information Center. C’est plus qu’en 2016 (20 exécutions) mais cela reste le second chiffre le plus faible depuis 1991.
L’état ayant exécuté le plus grand nombre de prisonniers cette année est le Texas. Au total, huit états ont procédé à des exécutions (contre seulement 5 en 2016): 7 au Texas, 4 en Arkansas, 3 en Alabama et en Floride, 2 en Ohio et en Virginie et 1 en Géorgie et dans le Missouri.
LES VILLES DE LA SEMAINE
Les dix villes américaines où le plus grand nombre d’emplois ont été créés et où les salaires ont le plus fortement augmenté ces dix dernières années sont Austin, Provo, San Francisco, Raleigh, Denver, San Jose, Seattle, Portland, Oklahoma City et Pittsburgh. Vous savez où vous installer si vous envisagez de déménager au pays de l’Oncle Sam. À l’inverse, mieux vaut éviter les dix villes situées à la gauche du graphique si vous êtes à la recherche d’un emploi bien rémunéré.
LE TWEET DE LA SEMAINE
Le sénateur démocrate Sheldon Whitehouse a publié sur son compte Twitter une vidéo montrant un candidat à un poste de juge fédéral en difficulté lors de son audition devant le Sénat. Matthew Petersen est interrogé par le sénateur républicain John Kennedy et a du mal à répondre à certaines questions jugées basiques pour quelqu’un ayant étudié le droit.
Après que la vidéo ait été très largement partagée sur les réseaux sociaux, Petersen a indiqué qu’il retirait sa candidature. Rappel: Les juges fédéraux sont nommés à vie par le président des Etats-Unis mais leur nomination doit être confirmée par le Sénat. On ignore si les sénateurs auraient ou non confirmé la nomination de Petersen mais cela semblait mal engagé.
LES PHOTOS DE LA SEMAINE
Voici les photos officielles du couple présidentiel et du couple vice-présidentiel pour les fêtes de fin d’année. Pour le couple Trump, tapez 1. Pour le couple Pence, tapez 2.
BONUS – LE PENTAGONE RECONNAÎT AVOIR ENQUÊTÉ SECRÈTEMENT SUR LES OVNI DE 2007 À 2012 👽👽👽
Politico et le New York Times ont révélé cette semaine l’existence d’un programme secret qui a coûté 20 millions de dollars au Pentagone entre 2007 et 2012. Son but? Enquêter sur des objets volants non identifiés aperçus notamment par des pilotes de l’armée américaine.
Le Advanced Aviation Threat Identification Program a été mis sur pied en 2007 à la demande du Congrès et plus particulièrement de Harry Reid, à l’époque le leader de la majorité démocrate au Sénat. Le but du programme était évidemment d’expliquer les phénomènes décrits par de nombreux pilotes de l’armée américaine affirmant avoir vu des objets se déplacer dans le ciel d’une manière défiant les lois de la gravité.
La tâche a été assignée au Département de la Défense puisque tout objet volant non identifié peut être considéré comme une menace potentielle. L’une des hypothèses était d’ailleurs que ces objets soient issus de nouvelles technologies développées par des pays comme la Russie ou la Chine et inconnues des Etats-Unis. Mais ceci n’a jamais pu être démontré. Le programme de recherche n’a pas non plus pu démontrer que les OVNI aperçus par les pilotes de l’armée soient des vaisseaux spatiaux venus d’autres galaxies, bien que certaines personnes semblent en être persuadées. En réalité, le programme n’a abouti à rien de concret. C’est pour cette raison que le Pentagone y a mis fin en 2012, estimant qu’il coûtait trop cher et qu’il y avait d’autres priorités plus urgentes. Certains membres du programme de recherche ont depuis quitté le Département de la Défense et ont décidé de récolter des fonds privés pour poursuivre leurs recherches.
Harry Reid, aujourd’hui à la retraite, semble quant à lui regretter l’abandon du programme, si l’on en croit ce tweet qu’il a publié suite aux révélations du New York Times et de Politico.
