Félicitations à nos lecteurs français pour leur titre de Champions du Monde ⭐⭐
Envie de vous sentir vieux? Lorsque la France a remporté pour la première fois la Coupe du Monde de football, en 1998, Bill Clinton était encore le président des Etats-Unis. Mais concentrons-nous sur le présent et revenons sur l’actualité politique des sept derniers jours.
L’ÉVÉNEMENT DE LA SEMAINE
Donald Trump au sommet de l’OTAN et en visite au Royaume-Uni. Pour tout savoir à ce sujet, lisez notre article POTUS in Europe.
L’HOMME DE LA SEMAINE
Brett Kavanaugh. Ce juge a été choisi par le président Trump pour remplacer Anthony Kennedy à la Cour Suprême. Choix qui va évidemment devoir être confirmé par le Sénat.
Brett Kavanaugh est âgé de 53 ans et est actuellement juge fédéral à la Cour d’Appel du District of Columbia. Il a étudié à Yale et a travaillé au sein de l’administration Bush. George W. Bush a d’ailleurs salué le choix de Donald Trump dans un communiqué. Kavanaugh est catholique et réputé très conservateur. À tel point que certains Démocrates n’hésitent pas à présenter son arrivée à la Cour Suprême comme un véritable danger pour les Etats-Unis. Terry McAuliffe, ex-gouverneur de Virginie, est allé jusqu’à déclarer sur Twitter que la vie de millions d’Américains était menacée…

Lors des auditions qui auront lieu au Sénat en vue de sa confirmation, les Démocrates ne manqueront certainement pas d’interroger Kavanaugh sur ses positions concernant l’avortement ou le mariage entre personnes de même sexe.
#RUSSIAGATE : NOUVELLES INCULPATIONS
Cette semaine, le procureur Mueller a inculpé 12 ressortissants russes accusés d’avoir procédé au piratage informatique du Parti Démocrate et de la campagne d’Hillary Clinton en 2016. Le but étant de publier sur Internet des e-mails compromettants pour Hillary Clinton afin de nuire à sa candidature et de favoriser Donald Trump. Attention! L’acte d’accusation ne mentionne aucune complicité de la part de Donald Trump ou de son équipe de campagne.
Les 12 inculpés sont tous membres du GRU, une agence de renseignement russe. Ils agissaient donc vraisemblablement sur ordre du Kremlin. Il n’y a quasiment aucune chance qu’ils soient jugés puisque la Russie ne les extradera pas vers les Etats-Unis.
L’inculpation de ces 12 espions russes est intervenue alors même que Donald Trump se préparait à rencontrer Vladimir Poutine. Le sommet d’Helsinki doit réunir les deux chefs d’état aujourd’hui même (nous ferons le point sur ce sommet dans un article le plus rapidement possible).
NB: L’acte d’accusation mentionne qu’un candidat au Congrès a tenté de contacter les Russes pour obtenir des documents volés aux Démocrates. Son identité n’a pas été dévoilée.
LA DÉCLARATION DE LA SEMAINE
The digital infrastructure that serves this country is literally under attack. (L’infrastructure digitale de ce pays est littéralement en train d’être attaquée)
Dan Coats, directeur du renseignement américain, lors d’une conférence à Washington. D’après lui, tous les signaux sont au rouge concernant les cyberattaques visant les Etats-Unis. La situation serait critique. Selon Dan Coats, les principaux responsables sont la Russie, la Chine, l’Iran et la Corée du Nord. Chaque jour, ces pays tenteraient de pénétrer l’infrastructure digitale des Etats-Unis et de lancer des attaques contre certaines cibles, dont les agences du gouvernement fédéral, l’armée américaine et certaines grandes entreprises.
LA PHOTO DE LA SEMAINE
Voici le mugshot de Paul Manafort, ex-directeur de campagne de Donald Trump. Il a été pris lors de son arrivée dans une prison d’Alexandria, en Virginie. Il y a été transféré après avoir séjourné pendant un mois dans un autre établissement.
L’AUDITION DE LA SEMAINE
Peter Strzok, cet agent du FBI accusé d’avoir rédigé des sms anti-Trump en 2016, a été interrogé par les membres de plusieurs comités de la Chambre des Représentants cette semaine. Rappelons que Robert Mueller a viré Strzok de son équipe d’enquêteurs sur l’affaire russe à la suite de la découverte de ces sms rédigés par l’agent durant la campagne électorale de 2016 et envoyés à Lisa Page, autre agent du FBI avec laquelle Strzok entretenait une liaison extraconjugale. Dans l’un de ces messages, Strzok affirmait notamment que Donald Trump ne deviendrait pas président car « nous l’arrêterons ». Ces messages sont considérés par Donald Trump et certains députés républicains comme une preuve de l’hostilité du FBI à l’encontre du président.
L’audition de Strzok a duré près de 10 heures (!) et a été marquée par quelques épisodes peu glorieux. Le plus incroyable fut sans doute lorsque le député républicain Louie Gohmert posa la question suivante à Strzok:
I can’t help but wonder, when I see you looking there with a little smirk, how many times did you look so innocent into your wife’s eye and lie to her about Lisa Page? (Je ne peux pas m’empêcher de me demander, quand je vous vois nous regarder avec un petit sourire satisfait, combien de fois avez-vous regardé votre femme dans les yeux avec ce même air innocent en lui mentant au sujet de Lisa Page?)
Plusieurs députés démocrates ont vigoureusement protesté, estimant que Gohmert harcelait le témoin. On a même pu entendre une députée démocrate hurler à Gohmert qu’il avait besoin de « prendre ses médicaments » (You need your medication!).
D’autre part, pour protester contre ce qu’il estime être « l’hostilité des Républicains à l’enquête menée par le procureur Mueller », le député démocrate Elijah Cummings avait apporté des pancartes sur lesquelles étaient affichées les photos de toutes les personnes ayant déjà plaidé coupable après avoir été inculpées par Mueller.
Concernant son sms le plus controversé (le fameux « nous l’arrêterons », en référence à Donald Trump), Peter Strzok a expliqué qu’il l’avait rédigé après que Donald Trump ait critiqué la famille d’un soldat mort au combat. Il affirme qu’il voulait dire qu’il pensait que le peuple américain ne voterait jamais en faveur du candidat républicain après cet épisode. Il ne s’agissait donc en aucun cas de suggérer que le FBI avait l’intention d’agir de quelque façon que ce soit pour empêcher Trump de remporter l’élection.
BIENTÔT UN NOUVEAU LOOK POUR AIR FORCE ONE?
D’après Axios, le président Trump voudrait changer l’aspect de l’inscription UNITED STATES OF AMERICA visible sur l’avion présidentiel Air Force One. La version actuelle avait été choisie par John F. Kennedy dans les années 60 et n’a depuis jamais été modifiée. La police de caractère évoque celle de la Déclaration d’Indépendance.

Un nouvel avion Air Force One est en cours de construction et Donald Trump voudrait qu’il soit décoré d’une autre manière et qu’on lui donne un look « plus américain ». Cela pourrait notamment signifier des caractères reprenant les trois couleurs du drapeau américain – rouge, blanc et bleu.
MEANWHILE, IN STOCKTON, CALIFORNIA…
La ville de Stockton, en Californie, va être la première ville américaine à tester le revenu universel. Le test débutera en 2019 et durera 18 mois, durant lesquels la municipalité distribuera $500 par mois à 100 habitants. En suivant les résidents concernés, l’objectif est de répondre à des questions comme: Le revenu universel pousse-t-il les gens à quitter leur emploi? Les encourage-t-il à créer leur propre entreprise? A-t-il un impact sur la santé des bénéficiaires? Etc. Le test qui sera réalisé à Stockton sera le premier aux Etats-Unis mais des tests semblables ont déjà été réalisés dans d’autres pays, notamment en Finlande. L’idée du revenu universel a ses adeptes mais reste controversée.
LE TWEET DE LA SEMAINE
Ben Sasse est de retour sur Twitter ! Le sénateur républicain du Nebraska, autrefois très actif sur le réseau social, avait décidé de faire un break pour les fêtes de fin d’année. Un break qu’il aura finalement prolongé pendant sept mois.
