Nous avons énormément de choses à vous raconter cette semaine. Ouverture du procès Manafort, Corée du Nord, armes 3-D, Brett Kavanaugh, et bien plus encore. Nous parlerons même de LeBron James et du Bigfoot. Attachez vos ceintures !
PROCÈS MANAFORT, SEMAINE 1
Le procès de Paul Manafort a débuté cette semaine à Alexandria, en Virginie. L’ex-directeur de campagne de Donald Trump est accusé de fraude fiscale et blanchiment d’argent. Il a décidé de plaider non coupable. Il risque jusqu’à 305 ans de prison.
Attention ! Ce procès est bien le résultat direct de l’enquête menée par le procureur Mueller. C’est lui qui a inculpé Paul Manafort. Néanmoins, les charges pour lesquelles Manafort est jugé ici n’ont pas de lien direct avec Donald Trump, la campagne électorale de 2016 et/ou une éventuelle collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie. Paul Manafort est jugé pour fraude fiscale et blanchiment d’argent et les faits en question remontent essentiellement à l’époque où il travaillait pour le gouvernement ukrainien – pro-russe, il est vrai.
En résumé, l’accusation reproche à Paul Manafort d’avoir caché au fisc des millions de dollars obtenus alors qu’il travaillait comme conseiller pour le gouvernement ukrainien. Le but était bien sûr d’éviter d’avoir à payer les impôts correspondants. Manafort aurait utilisé l’argent non déclaré pour s’assurer un train de vie somptueux.
Plusieurs témoins se sont succédés à la barre pour évoquer les achats extravagants de Manafort dans des boutiques de luxe. Il aurait ainsi dépensé des millions de dollars pour acheter des vêtements (notamment une veste « fabriquée à base d’autruche » à $15,000), des montres et des voitures. Il aurait également réalisé des travaux importants dans ses différentes propriétés. Par exemple, il a fait installer un système de karaoké à $10,000 dans l’une de ses maisons.

D’après d’autres témoins qui se sont également présentés à la barre, Paul Manafort aurait commencé à manquer d’argent à partir de 2015, après avoir cessé de travailler pour le gouvernement ukrainien. En difficulté, il aurait alors fourni de faux documents à plusieurs banques pour obtenir des prêts (pour un montant de 20 millions de dollars au total). L’un des témoins, ancien comptable de Manafort, a affirmé que ce dernier avait par exemple déclaré à la banque de Californie avoir gagné 4,5 millions de dollars au cours de l’année précédente alors qu’il n’en avait gagné que 400,000.
LA CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA SEMAINE
Lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, le directeur du renseignement national Dan Coats et la Secrétaire à la Sécurité Intérieure Kirstjen Nielsen ont déclaré que les tentatives d’ingérence de la Russie étaient toujours d’actualité pour les élections de mi-mandat. Ils ont toutefois voulu rassurer, affirmant que le gouvernement américain prenait la menace très au sérieux. Pour reprendre les mots de Dan Coats:
Our focus here today is simply to tell the American people we acknowledge the threat. It is real, it is continuing and we are doing everything we can to have a legitimate election that the American people can have trust in. (Notre objectif ici aujourd’hui est simplement de dire aux Américains que nous sommes conscients de la menace. Elle est réelle, elle est toujours là et nous faisons tout ce que nous pouvons pour avoir une élection légitime dans laquelle les Américains puissent avoir confiance)
Lors de cette même conférence de presse, Dan Coats a également avoué qu’il ne savait toujours pas très bien ce que Donald Trump et Vladimir Poutine s’étaient racontés lors du sommet d’Helsinki.
I’m not in a position to either understand fully or talk about what happened in Helsinki. (Je ne suis pas en mesure de comprendre totalement ou de parler de ce qu’il s’est passé à Helsinki)
PS: Facebook a annoncé cette semaine avoir supprimé plusieurs comptes « inauthentiques » créés entre mars 2017 et mai 2018 et suspectés d’être alimentés par les Russes. D’après le sénateur démocrate Mark Warner, co-président du comité du renseignement du Sénat, c’est la preuve que « le Kremlin continue à exploiter des plateformes comme Facebook pour semer la division et propager la désinformation ».
LE TWEET DE LA SEMAINE
Pendant ce temps-là, le président Trump continue de qualifier l’enquête du procureur Mueller de « chasse aux sorcières » et de « canular ». Et il a appelé pour la première fois son Ministre de la Justice à mettre un terme à cette enquête.

Ce tweet est important car il pourrait être considéré comme une preuve de la volonté du président de faire obstruction à la justice. Il demande en effet clairement à son Ministre de la Justice de mettre un terme à l’enquête. Il est en revanche très peu probable que Jeff Sessions accède à sa demande.
INSOLITE – STEVEN SEAGAL NOMMÉ « REPRÉSENTANT SPÉCIAL » PAR LA RUSSIE
Non, ceci n’est pas une blague. L’acteur Steven Seagal, ami de Vladimir Poutine et qui a obtenu la nationalité russe en 2016, a été nommé « représentant spécial » par le ministère russe des Affaires Étrangères. Il s’occupera plus particulièrement des « relations humanitaires entre la Russie et les Etats-Unis ». Il aura pour mission de promouvoir l’amitié entre les deux pays, en incitant notamment à des collaborations dans le domaine de la culture.
LA CÉRÉMONIE DE LA SEMAINE
À Hawaï, le vice-président Mike Pence a assisté à une cérémonie organisée pour accueillir 55 cercueils contenant les corps de membres de l’armée américaine tués pendant la guerre de Corée. Les cercueils sont arrivés de Corée du Nord. Lors du sommet de Singapour, Kim Jong-Un s’était en effet engagé à restituer aux Etats-Unis les corps des soldats américains encore détenus par son pays.
Notez que les ossements vont désormais être attentivement examinés en laboratoire pour s’assurer qu’il ne s’agisse pas d’une supercherie. Ce travail pourrait prendre de longs mois.
L’ARTICLE DE LA SEMAINE
Si Kim Jong-Un a, du moins a priori, tenu sa promesse concernant le rapatriement des corps de soldats américains, il ne semble pas prêt à désarmer. C’est en tout cas ce que rapportait cette semaine un article du Washington Post.
Cet article cite des membres anonymes d’agences de renseignement américaines. Ils affirment que les Etats-Unis détiennent les preuves que la Corée du Nord est en train de continuer à fabriquer des missiles intercontinentaux. Depuis le sommet de Singapour, Kim Jong-Un n’a encore entamé aucune action concrète qui démontrerait une volonté réelle de se séparer de ses missiles ou de son armement nucléaire.
LE CHIFFRE DE LA SEMAINE
113 millions de $$$. C’est la somme que les Etats-Unis vont investir dans les années à venir dans la région Indo-Pacifique, a annoncé Mike Pompeo, le Secrétaire d’Etat américain. Près de la moitié de cette somme (50 millions de dollars) sera consacrée à des investissements dans le domaine de l’énergie, alors que 30 millions seront investis dans les infrastructures.
Le but de l’annonce de Pompeo était évidemment de faire savoir que les Etats-Unis n’ont pas l’intention de se désintéresser de cette région et de laisser la Chine les y supplanter. Sans citer directement la Chine, Pompeo a d’ailleurs affirmé que les citoyens des pays concernés pouvaient faire confiance aux investisseurs américains qui leur proposeraient des « contrats honnêtes ». Il a ajouté que les Etats-Unis ne chercheraient jamais à « dominer » la région et s’opposeraient à ceux qui en ont l’intention. Le message était assez clair.
Cependant, la somme de 113 millions de dollars, bien que conséquente, semble une goutte d’eau à côté des mille milliards de dollars que la Chine a prévu d’investir dans la région.
L’ESPION DE LA SEMAINE
Puisque l’on parle de la Chine…
Politico a révélé cette semaine que la sénatrice démocrate Dianne Feinstein avait dû se séparer de son chauffeur il y a cinq ans après avoir été alertée par le FBI. Cet homme était en réalité un espion chinois. Il a travaillé pour Feinstein pendant vingt ans.
LA TENTATIVE D’ASSASSINAT DE LA SEMAINE
Vous avez certainement vu les images à la télévision ce week-end. Alors que le président vénézuélien Nicolas Maduro prononçait un discours devant les forces armées de son pays, un drone s’est dirigé vers lui, vraisemblablement pour l’attaquer. De nombreux soldats ont rapidement pris la fuite. On a sans doute assisté à la première tentative d’assassinat par drone de l’histoire de l’humanité. À moins que, comme le pensent certains, il ne se soit agi que d’un coup monté par Maduro lui-même pour pouvoir justifier une plus grande répression de l’opposition par la suite.
Ce qui est intéressant pour nous ici est que Maduro a rapidement accusé des membres de l’ « extrême droite » vénézuélienne aidés par la Colombie et par des individus résidant à Miami d’être à l’origine de cette tentative d’assassinat. Il a aussi affirmé que l’opération avait été financée depuis Miami.
JEFF FLAKE AU ZIMBABWE
Le sénateur républicain Jeff Flake est en voyage au Zimbabwe. Il sera l’un des observateurs internationaux recrutés pour surveiller le déroulement des élections dans ce pays. Il s’agit des premières élections libres organisées au Zimbabwe depuis des décennies.
Il faut savoir que Jeff Flake est attaché à cette région d’Afrique puisqu’il a effectué son année de mission à l’étranger en tant que mormon en Afrique du Sud et au Zimbabwe. Il a plus tard également travaillé pour la Fondation pour la Démocratie en Namibie.
LE DOSSIER DE LA SEMAINE: LES ARMES EN 3-D
Cette semaine, vous avez peut-être entendu dire que l’administration Trump allait désormais autoriser les Américains à imprimer des armes en 3-D à leur domicile. La réalité est un peu plus compliquée que cela.
En réalité, une bataille juridique opposait depuis 2013 le gouvernement américain à Cody Wilson, patron d’une entreprise baptisée Defense Distributed. Wilson revendiquait le droit de publier sur son site web des plans expliquant comment fabriquer un pistolet en plastique – qu’il a baptisé The Liberator – à l’aide d’une simple imprimante 3-D.
Le gouvernement américain (à l’époque, l’administration Obama) voulait empêcher Wilson de publier ces plans sur son site web, craignant sans doute que beaucoup d’Américains les utilisent et fabriquent leurs propres armes à la maison. Un scénario d’autant plus inquiétant qu’une arme en plastique comme The Liberator n’est pas repérable par les détecteurs de métaux.
L’affaire a été portée devant les tribunaux. La liberté d’expression étant presque sacrée aux Etats-Unis, Cody Wilson avait un argument de poids en sa faveur. Il ne faisait que distribuer de l’information, pas des armes. Il estimait donc que le gouvernement tentait de lui ôter son droit à la liberté d’expression. Le gouvernement a finalement trouvé un angle d’attaque qui a fonctionné en invoquant le International Traffic in Arms Regulations (ITAR). Les plans de Wilson se retrouvant sur Internet, ils allaient pouvoir être téléchargés partout dans le monde. Or, l’ITAR stipule que le gouvernement américain a le droit d’encadrer strictement l’exportation d’armes vers l’étranger. Les plans de Wilson auraient pu être utilisés par des ennemis de l’Amérique pour fabriquer des armes, ce qui aurait représenté un danger pour la sécurité nationale. Le tribunal a donné raison au gouvernement américain et Cody Wilson n’a pas été autorisé à publier ses plans sur Internet.
Ce qu’il s’est passé cette semaine est que l’administration Trump a trouvé un accord avec Cody Wilson pour mettre fin à toutes les procédures judiciaires et l’a autorisé à publier ses plans sur son site web. Toutefois, il faut noter qu’une loi fédérale (le Undetectable Firearms Act) interdit aux Américains de posséder des armes non-détectables par les détecteurs de métaux. Et l’administration Trump a indiqué qu’elle n’avait pas l’intention de modifier cette loi.
En résumé, l’administration Trump pense que les Américains ont le droit de consulter les plans de Wilson mais n’ont pas le droit de posséder l’arme qu’ils pourraient fabriquer à l’aide de ces plans 🤔
Les attorney generals de plusieurs états ont relevé ce paradoxe et ont immédiatement contesté la décision de l’administration Trump, arguant qu’autoriser les plans à être publiés revenait à inciter les citoyens à violer la loi fédérale. Un juge leur a donné raison et a de nouveau interdit à Wilson de publier ses plans sur Internet. Wilson va faire appel. La bataille juridique n’est donc pas terminée.
LA BATAILLE DE LA SEMAINE
Les Républicains et les Démocrates se chamaillent au sujet de la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour Suprême. Depuis la nomination de ce juge conservateur par Donald Trump, les sénateurs membres du comité judiciaire (Senate Judiciary Committee) étudient de très nombreux documents pour se faire une idée plus précise à son sujet et préparer les questions qu’ils voudront lui poser lors de son audition.
Les Démocrates, qui ont déjà presque tous signalé qu’ils s’opposeraient à sa nomination, reprochent au président républicain du comité, Chuck Grassley, de ne pas avoir réclamé suffisamment de documents relatifs au passage de Kavanaugh à la Maison Blanche. Entre 2003 et 2006, Kavanaugh a été l’un des secrétaires de George W. Bush à la Maison Blanche et les Démocrates voudraient avoir accès à tous les e-mails et autres documents qu’il a rédigés durant cette période. Mais, selon les Républicains, ces documents ne sont pas utiles pour se faire une idée sur la pensée juridique de Kavanaugh et sur ses compétences pour exercer la fonction de juge à la Cour Suprême. Ils affirment que les documents déjà à disposition sont suffisants. Il s’agit essentiellement d’opinions que Kavanaugh a rédigées en tant que juge tout au long de sa carrière. Au total, plus d’un million de pages ont été mises à disposition des sénateurs, ce qui est bien supérieur au nombre de pages qui avaient été mises à disposition pour les deux précédents juges nommés à la Cour Suprême.
Les sénateurs républicains membres du Senate Judiciary Committee ont d’ailleurs organisé une conférence de presse pour expliquer que jamais un si grand nombre de documents concernant un candidat à la Cour Suprême n’avait été mis à disposition du Sénat. Ils avaient même amené un tableau montrant que si l’on empilait le million de pages de documents, on dépasserait la hauteur de monuments comme le Capitole ou la statue de la Liberté.
D’autre part, les Républicains affirment également que les Démocrates ont de toute façon déjà annoncé qu’ils s’opposeraient à la candidature de Kavanaugh et qu’aucun document ne les ferait changer d’avis. Ils estiment donc que lorsque les Démocrates réclament davantage de documents et de temps pour les examiner, ils essayent simplement de repousser l’audition et le vote de confirmation de Kavanaugh après les élections de mi-mandat. (Si les Démocrates regagnaient la majorité au Sénat lors de ces élections, ils pourraient bloquer la nomination de Kavanaugh. C’est pourquoi les Républicains veulent que le vote ait lieu avant les élections).
ROAD TO THE MIDTERMS
Plus que 9⃣2⃣ jours avant les élections de mi-mandat…
- Marsha Blackburn vs Phil Bredesen
Des primaires en vue de l’élection pour le Sénat avaient lieu au Tennessee cette semaine et les favoris l’ont emporté.
Marsha Blackburn a remporté la primaire républicaine. En novembre, elle sera opposée à Phil Bredesen, qui a remporté la primaire démocrate. Le Tennessee est en principe un état très républicain mais Bredesen est considéré comme un centriste et fut gouverneur de l’état il y a quelques années. Il est resté populaire et aurait donc une petite chance de l’emporter face à Blackburn. Le vainqueur succédera à Bob Corker, qui a choisi de renoncer à briguer un nouveau mandat.
- Barack Obama apporte son soutien à 81 candidats démocrates
L’ex-président a apporté officiellement son soutien à 81 candidats démocrates aux élections du 6 novembre. Tout porte donc à croire qu’il pourrait s’impliquer dans la campagne, en participant par exemple à certains meetings.
- Un candidat accusé d’être un amateur de « porno bigfoot »
Si quelqu’un nous avait dit qu’écrire sur la politique américaine nous amènerait un jour à nous renseigner sur l’existence du porno bigfoot, nous ne l’aurions sans doute pas cru. Mais la politique américaine ne cesse jamais de surprendre…
Cette semaine, Leslie Cockburn, la candidate démocrate à la Chambre des Représentants dans la 5ème circonscription de Virginie, a accusé son opposant républicain Denver Riggleman d’être un amateur de pornographie bigfoot. Elle a publié sur son compte Twitter cette photo issue du compte Instagram de Riggleman. Il s’agit d’un croquis représentant un Bigfoot dont le sexe imposant est caché par la mention CENSURÉ.
Nous nous sommes rapidement renseignés et il s’avère que le porno bigfoot existe bien. Il s’agit d’un style de pornographie littéraire qui met en scène des relations sexuelles, pas toujours consenties, entre un Bigfoot et des femmes. D’après le Washington Post, une auteure a affirmé qu’elle avait parfois gagné jusqu’à $30,000 par mois grâce à la publication de ses livres de pornographie bigfoot.
Revenons-en à Denver Riggleman. Il a reconnu avoir écrit un livre intitulé The Mating Habits of Bigfoot and Why Women Want Him (Les habitudes reproductives du Bigfoot et pourquoi les femmes le veulent). La photo sur son compte Instagram était une manière de faire la promotion de ce livre. Mais, selon lui, son livre était parodique et sa publication n’était que le résultat d’un vieux pari qu’il avait fait avec des amis. Il affirme ne pas être réellement amateur de porno bigfoot.
Il ne reste plus qu’à savoir si les électeurs accorderont de l’importance à cette histoire.
LES INSULTES DE LA SEMAINE
Le président Trump n’a semble-t-il pas apprécié les propos tenus par la star de la NBA LeBron James lors d’une interview qu’il a accordée à CNN. Interrogé par le journaliste Don Lemon, le basketteur a évoqué son projet de financement d’une nouvelle école dans un quartier défavorisé de sa ville natale d’Akron, dans l’Ohio. Il a ensuite affirmé que Donald Trump instrumentalisait le sport pour diviser le pays. Et lorsque Don Lemon lui a demandé ce qu’il aurait envie de dire au président si celui-ci était assis à ses côtés, il a répliqué qu’il ne voudrait jamais s’asseoir à côté de lui.
Comme souvent, Donald Trump a répliqué sur Twitter, en traitant grosso modo Lemon et James d’abrutis.

« J’aime Mike » est une référence à Michael Jordan. Il y a en effet un grand débat dans le milieu du basket pour savoir qui de Michael Jordan ou de LeBron James est le plus grand joueur de tous les temps.
Le plus incroyable est peut-être que le gouverneur de l’Ohio, John Kasich, ancien adversaire de Trump lors des primaires républicaines de 2016 et qui le critique régulièrement, se soit senti obligé d’intervenir pour défendre LeBron James. Et que Jeb Bush ait lui-même répondu au tweet de John Kasich.

Cela se passe de commentaires.
L’OEUVRE DE LA SEMAINE
Ce tableau intitulé Crossing the Swamp a été réalisé par l’artiste Jon McNaughton. Ce peintre habite en Utah et est connu pour ses œuvres mettant en scène des personnalités politiques. Il s’est ici inspiré d’un célèbre tableau d’Emanuel Leutze représentant George Washington traversant la rivière Delaware pendant la guerre d’Indépendance américaine, en 1776. McNaughton a placé Donald Trump et plusieurs membres de son administration sur une embarcation qui traverse le « marais » de Washington. On peut notamment voir Mike Pence tenir le drapeau américain et John Bolton, conseiller à la sécurité nationale, tenir un fusil.
Le tableau de McNaughton se veut un hommage à Donald Trump et à sa politique. L’artiste ne cache pas son soutien au président. Mais sur les réseaux sociaux, la photo de son tableau a plutôt fait le buzz parce que de nombreuses personnes s’en sont moquées. Plusieurs internautes ont notamment fait remarquer que Ben Carson semblait pagayer dans le mauvais sens. Chacun ses goûts artistiques, comme l’on dit dans ces cas-là.
L’HISTOIRE LA PLUS FOLLE DE LA SEMAINE
Oui, encore plus fou que le porno bigfoot.
Todd Kincannon a été arrêté par la police après avoir tué le chien de ses parents dans la cuisine de leur domicile, en Caroline du Sud. Lorsqu’il a été interpellé, Kincannon a déclaré aux policiers qu’il avait tué le chien parce que Dieu lui avait demandé de le faire. Il affirme être Jésus-Christ revenu sur Terre.
The last time you saw me, you didn’t recognize me. I’m Jesus. I’m not making it up. (La dernière fois que je suis venu, vous ne m’avez pas reconnu. Je suis Jésus. Je n’invente rien)
Ce qui est complètement fou, c’est que Todd Kincannon a travaillé pour le Parti Républicain de Caroline du Sud et en a même été le directeur exécutif pendant trois mois. C’était il y a plusieurs années mais tout de même. Plus récemment, il s’était fait connaître en partageant des messages tellement provocateurs sur Twitter que la plateforme avait fini par supprimer son compte. En 2014, alors que l’épidémie d’Ebola était à son apogée, il avait par exemple affirmé que toutes les personnes infectées par le virus aux Etats-Unis devraient être immédiatement exécutées et que les zones infectées en Afrique devraient être bombardées au napalm par l’armée américaine.
MEANWHILE, IN THE STATE OF NEW YORK…
Le Ku Klux Klan essaye-t-il de recruter des enfants dans plusieurs comtés de l’état de New York? Des parents ont en tout cas été très choqués de constater que leurs enfants avaient trouvé des sacs contenant des friandises accompagnées d’un texte de propagande invitant à rejoindre l’organisation sur le chemin de l’école.
Le gouverneur de l’état de New York, Andrew Cuomo, a ordonné à la police d’enquêter pour identifier le ou les responsables de cette distribution. Il a aussi indiqué qu’une campagne contre le racisme allait être lancée prochainement.
LE SELFIE DE LA SEMAINE
Ce selfie de Joe Biden et Barack Obama a été publié par l’ancien vice-président sur son compte Twitter. Il a été pris devant une boulangerie de Washington, D.C. où les deux hommes se sont récemment retrouvés. La boulangerie appartient à une association dont le but est de réintégrer des vétérans dans la société civile. Obama et Biden n’avaient pas annoncé leur visite à l’avance et les employés ont donc été très surpris et ravis de les voir débarquer. Ils ont commandé du café et des pâtisseries. Ci-dessous, une photo prise par l’un des employés de la boulangerie.
LE PROJET DE LA SEMAINE
Un artiste voudrait réaliser une fresque murale géante en hommage à John McCain dans la ville de Scottsdale, en Arizona. Voici à quoi ressemblerait l’oeuvre.
L’artiste espère recueillir le somme de $20,000 pour pouvoir mener son projet à bien. Il a lancé un appel aux dons sur Internet.
MEANWHILE, IN FLORIDA…
Les plages du sud-ouest de la Floride sont actuellement recouvertes de cadavres de poissons et autres animaux marins. Un triste spectacle dû à un phénomène de « marée rouge ». Ce phénomène naturel est créé par des algues microscopiques qui libèrent une neurotoxine qui tue les animaux en s’attaquant à leur système respiratoire. Ce phénomène est relativement courant en Floride mais il atteint une ampleur historique cette année. Le réchauffement climatique pourrait être en cause.
Les cadavres de milliers d’animaux – poissons, tortues, dauphins, requins et même lamantins – ont déjà été retrouvés. Les plages ont été fermées et le gouverneur a décrété l’état d’urgence. La marée rouge peut aussi créer des problèmes de santé pour l’homme (migraines, problèmes respiratoires…) et est un désastre pour cette région qui vit essentiellement du tourisme.
LA CARTE DE LA SEMAINE
Pour terminer, nous voulions vous faire voir cette carte qui montre comment l’Amérique exploite son vaste territoire. Fascinant.

Pour en savoir plus et avoir accès à d’autres cartes, vous pouvez consulter le très bon article de Bloomberg, Here’s How America Uses Its Land.