WEEKLY NEWS FLASH #157

Au sommaire cette semaine: un shutdown qui n’en finit pas, deux annonces de candidature à l’élection présidentielle de 2020, de nouveaux propos polémiques de Steve King et bien d’autres choses encore. Bonne lecture !

SHUTDOWN J+24

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Le shutdown qui a débuté le 22 décembre dernier est toujours en cours. Il dure désormais depuis 24 jours, ce qui en fait le plus long shutdown de l’histoire ! Le précédent record était de 21 jours en 1995-1996, sous la présidence de Bill Clinton.

Rappelons que le shutdown actuel n’est qu’un shutdown partiel. Toutes les agences gouvernementales ne sont pas concernées puisque le budget de certaines d’entre elles a déjà été validé. Voici les principales agences concernées: Département de la Sécurité Intérieure, Département d’Etat, Département de la Justice, Département du Trésor, Département du Commerce, Département du Logement, Département de l’Intérieur, Département des Transports, Département de l’Agriculture, Agence de protection de l’environnement, Food and Drug Administration et NASA. Cela fait tout de même beaucoup.

N’oublions pas non plus que ce shutdown a des conséquences bien réelles pour de nombreux Américains. Environ 800,000 employés fédéraux sont directement concernés. Ils se retrouvent au chômage technique ou, pour ceux dont le travail est considéré comme essentiel, sont obligés de travailler sans être payés. Ce week-end, tous ces employés ont été privés de salaire pour la première fois depuis le début du shutdown et certaines personnes affirment ne pas pouvoir payer leurs factures. Des centaines d’agents de sécurité travaillant dans les aéroports américains ont déclaré être malades et ne se sont pas présentés au travail. Ils refusent en réalité de travailler sans être rémunérés. Les contrôles de sécurité dans les aéroports sont donc moins drastiques pendant le shutdown et un syndicat de pilotes a indiqué que cela pourrait avoir des conséquences pour la sécurité des passagers. L’aéroport de Miami est pour l’instant le plus touché. Tellement d’agents de sécurité sont absents que la direction de l’aéroport a décidé de fermer un terminal pendant trois jours.

Autre conséquence pour les Américains et les touristes: la situation problématique dans les parcs nationaux. Généralement, ces parcs sont entièrement fermés au public pendant un shutdown. Mais, cette fois-ci, le Département de l’Intérieur avait décidé de laisser la plupart d’entre eux accessibles au public. Toutefois, tout le personnel des parcs est absent. Cela signifie que les gens peuvent pénétrer gratuitement à l’intérieur des parcs mais qu’aucun service n’y est assuré. Si un visiteur se blesse, personne ne viendra le secourir. Les poubelles ne sont pas vidées et les toilettes ne sont pas entretenues. Dans le Joshua Tree National Park, en Californie, des visiteurs ont profité de l’absence totale de surveillance dans le parc pour couper plusieurs arbres très rares et protégés pour pouvoir faire du hors-piste avec leur voiture… Si le shutdown se prolonge, tous les parcs pourraient tout de même finir par être fermés. À Washington, tous les prestigieux musées de la Smithsonian Institution le sont d’ores et déjà.

Tout indique que ce shutdown pourrait bien se prolonger encore longtemps. Cette semaine, le président Trump et les Démocrates ont campé sur leurs positions. Les négociations sont au point mort.

Mardi 8 janvier. Le président Trump s’est adressé à la nation depuis le Bureau Ovale pour la première fois de sa présidence. Il a évoqué ce qu’il qualifie de « crise humanitaire et sécuritaire » à la frontière, citant à la fois le trafic de drogue et le danger représenté par des criminels qui pénètrent illégalement aux Etats-Unis. Le président Trump n’a rien annoncé de bien nouveau dans ce discours. Il s’agissait plutôt d’expliquer une nouvelle fois à ses concitoyens pourquoi il estime que la construction d’un mur à la frontière est indispensable. Il a toutefois indiqué qu’il s’agirait en réalité d’une « barrière en acier » et non pas d’un mur en bonne et due forme, comme il l’avait pourtant toujours promis jusqu’ici. D’après Donald Trump, la construction de cette barrière est une nécessité absolue. Le président réclame toujours que le Congrès débloque 5,7 milliards de dollars pour la financer. Les Démocrates, désormais majoritaires à la Chambre des Représentants, refusent catégoriquement.

Quelques minutes seulement après le discours à la nation du président Trump, Nancy Pelosi et Chuck Schumer lui ont répondu. L’allocution commune des deux leaders démocrates était diffusée en direct sur toutes les chaînes de télévision, tout comme le discours du président. Pelosi et Schumer ont accusé Trump d’être le seul responsable du shutdown et de « retenir les Américains en otage ».

Sur les réseaux sociaux, beaucoup d’Américains ont choisi la dérision. Cette image de Schumer et Pelosi délivrant leur réponse à Donald Trump a fait le buzz et a été affublée de toutes sortes de légendes humoristiques. De nombreux internautes ont notamment comparé Schumer et Pelosi à des parents en colère lorsque leur adolescent rentre en retard à la maison.

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Mercredi 9 janvier. Au lendemain de son discours à la nation, Donald Trump recevait Nancy Pelosi et Chuck Schumer à la Maison Blanche. Il a rapidement quitté la table des négociations et s’est justifié dans un tweet.

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Traduction: Je viens de quitter une réunion avec Chuck et Nancy, une totale perte de temps. Je leur ai demandé ce qu’il se passerait dans 30 jours si je mettais rapidement fin au shutdown, s’ils approuveraient alors la sécurité à la frontière qui inclut un Mur ou une Barrière en Acier? Nancy a dit, NON. J’ai dit bye-bye, rien d’autre ne fonctionne!

Les Démocrates ont qualifié l’attitude de Donald Trump d’irresponsable.

Jeudi 10 janvier. Le président Trump s’est rendu à McAllen, une ville située au Texas, le long de la frontière avec le Mexique. Il y a participé à une réunion en compagnie d’agents de la Border Patrol qui ont assuré qu’ils étaient favorables à la construction du mur. Le président Trump était accompagné de la ministre de la Sécurité Intérieure Kirstjen Nielsen et des deux sénateurs républicains du Texas, John Cornyn et Ted Cruz.

Le président Trump a aussi annoncé qu’il ne se rendrait pas au Forum Économique Mondial de Davos en raison du shutdown. Il était supposé quitter Washington pour Davos le 21 janvier prochain. Cette annulation laisse donc penser que le président s’attend à ce que le shutdown se prolonge au moins jusqu’à cette date…

Donald Trump a aussi menacé de déclarer l’état d’urgence si le Congrès ne votait pas en faveur du budget qu’il réclame. Cela lui permettrait de puiser dans le budget du Pentagone pour financer la construction du mur, sans que celle-ci ait été validée par le Congrès. Cette décision serait toutefois très probablement contestée devant les tribunaux et considérée par de nombreux membres du Congrès comme un abus de pouvoir. Nous aurons l’occasion d’y revenir si Donald Trump met sa menace à exécution.

LA DÉCLARATION DE LA SEMAINE

Some have suggested that a barrier is immoral. Then why do wealthy politicians build walls and fences and gates around their homes? They don’t build walls because they hate the people on the outside, but because they love the people on the inside. (Certains ont insinué qu’une barrière était immorale. Alors pourquoi les riches politiciens construisent-ils des murs et des clôtures et des portes autour de leurs maisons? Ils ne construisent pas des murs parce qu’ils haïssent les gens à l’extérieur, mais parce qu’ils aiment ceux qui sont à l’intérieur)

Le président Trump lors de son discours à la nation depuis le Bureau Ovale.

LA VIDÉO DE LA SEMAINE

L’émission satirique The Daily Show a retrouvé un discours prononcé par Donald Trump devant des étudiants en 2004. Il y affirme qu’il ne faut jamais renoncer et que « si un mur se présente devant vous, passez au travers, passez par au-dessus, contournez-le. Mais parvenez de l’autre côté de ce mur ». Cela ne s’invente pas. La vidéo a été massivement partagée sur les réseaux sociaux.

DONALD TRUMP, CALL YOUR OFFICE

Le président des Etats-Unis travaillerait-il pour le compte de la Russie? Ce scénario ne semble pouvoir être issu que d’un film hollywoodien et pourtant… Cette semaine, le New York Times a révélé que le FBI était tellement préoccupé par certains agissements du président Trump qu’il avait commencé à enquêter sur cette possibilité en 2017. Ce qui ne prouve évidemment rien mais est suffisamment incroyable pour être signalé.

D’autre part, le Washington Post a également révélé que le président Trump avait refusé d’informer les membres de son administration au sujet de certaines de ses conversations avec le président russe Vladimir Poutine. Il aurait même pris possession des notes prises par son interprète lors de son entrevue avec Poutine au sommet du G20 à Hambourg en 2017. Il lui aurait en outre interdit d’informer les membres de l’administration de ce qu’elle avait entendu. Personne ne sait non plus ce que Trump et Poutine se sont racontés lors de leur entrevue au sommet d’Helsinki, où ils se sont entretenus pendant deux heures en présence uniquement de deux interprètes. Les membres de l’administration Trump et le Congrès ignorent apparemment toujours tout de ce qu’il s’est dit lors de cette rencontre. D’après l’article du Washington Post, il n’y aurait aucun compte-rendu détaillé officiel, même classifié, des cinq conversations qui ont eu lieu au cours des deux dernières années entre Donald Trump et Vladimir Poutine ! Ce qui est tout à fait inhabituel.

Tout ceci signifie-t-il que Donald Trump cache des choses graves? Ce n’est pas une certitude. Il se pourrait que le président refuse tout simplement de divulguer le contenu de ses conversations avec Poutine par peur des fuites dans la presse, très nombreuses depuis le début de sa présidence. Il pense peut-être également que ce silence peut contribuer à créer une relation de confiance avec Poutine. Mais cette attitude ne fait que renforcer les suspicions.

On a également appris cette semaine que Paul Manafort avait partagé des données issues de sondages relatifs à la campagne pour l’élection présidentielle de 2016 avec Konstantin Kilimnik, un homme d’affaires suspecté par le FBI d’entretenir des liens avec les services de renseignement russes. Pourquoi Manafort, alors directeur de campagne de Donald Trump, aurait-il partagé de telles données avec cet homme? Il faudra sans doute attendre les conclusions de l’enquête du procureur Mueller pour le savoir.

LA POLÉMIQUE DE LA SEMAINE

Steve King, député républicain de l’Iowa, crée une nouvelle fois la polémique. Voici ce qu’il a déclaré lors d’une interview accordée au New York Times cette semaine:

White nationalist, white supremacist, Western civilization – how did that language become offensive? (Nationaliste blanc, suprémaciste blanc, civilisation occidentale – comment ces expressions sont-elles devenues offensantes?)

Steve King est connu pour ses positions très dures vis-à-vis de l’immigration. Ce n’est pas la première fois qu’il prononce des propos polémiques suggérant qu’il est proche des thèses racistes des adeptes de la théorie de la suprématie blanche. Cette nouvelle déclaration sera-t-elle celle de trop? Plusieurs élus républicains ont en tout cas condamné fermement les propos de leur collègue. Le sénateur républicain afro-américain Tim Scott a notamment publié une carte blanche dans le Washington Post pour expliquer que lorsque des élus républicains tiennent des propos semblables à ceux de Steve King, cela contribue à renforcer l’image négative qu’ont de nombreux Américains du Parti Républicain.

Some in our party wonder why Republicans are constantly accused of racism – it is because of our silence when things like this are said. (Certains dans notre parti se demandent pourquoi les Républicains sont constamment accusés de racisme – c’est à cause de notre silence lorsque des choses comme celles-ci sont dites)

La numéro 3 des Républicains à la Chambre des Représentants, Liz Cheney, a qualifié les propos de Steve King de « racistes » et « abjects ». Et le nouveau leader des Républicains à la Chambre, Kevin McCarthy, a déclaré ce dimanche sur un plateau de télévision que les propos de King n’étaient pas dignes d’un membre de son parti et qu’il allait agir. Il n’a pas précisé ce qu’il comptait faire exactement. Steve King pourrait-il être sanctionné? Wait and see…

De son côté, Jeb Bush a déclaré dans un tweet que le Parti Républicain ne devrait pas se contenter de condamner les propos de Steve King mais devrait aussi soutenir toute personne voulant le défier lors d’une primaire en 2020.

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Traduction: Il ne suffit pas de condamner les remarques déraisonnables et racistes de Steve King. Les leaders républicains doivent activement soutenir un opposant qui pourra battre King lors d’une primaire, parce qu’il n’aura pas la décence de démissionner.

LINDSEY GRAHAM DÉSIGNÉ PRÉSIDENT DU SENATE JUDICIARY COMMITTEE

C’est désormais officiel. Comme l’on s’y attendait, Lindsey Graham a été désigné président du Senate Judiciary Committee. Il succède à Chuck Grassley à la tête de ce comité très important. Grassley avait annoncé qu’il quitterait ce poste après les élections de mi-mandat pour prendre les rênes du comité des Finances.

Ce sont en réalité tous les comités de la Chambre des Représentants et du Sénat qui ont été quelque peu remaniés en ce début d’année, comme à chaque nouvelle législature. Nous n’allons pas nous attarder sur ce point, mais nous voudrions tout de même attirer votre attention sur la nouvelle composition assez fascinante du nouveau Comité des Affaires Étrangères du Sénat. Le sénateur républicain James Risch succède à Bob Corker – qui a quitté le Congrès – à la tête de ce comité. Et Mitt Romney, Marco Rubio, Lindsey Graham, Ted Cruz et Rand Paul en sont désormais tous membres. Soit cinq anciens candidats républicains à l’élection présidentielle !

La nouvelle composition du comité des Affaires Étrangères du Sénat

Républicains: James Risch (président), Marco Rubio, Ron Johnson, Cory Gardner, Mitt Romney, Lindsey Graham, Johnny Isakson, John Barrasso, Rob Portman, Rand Paul, Todd Young, Ted Cruz.

Démocrates: Bob Menendez (vice-président), Ben Cardin, Jeanne Shaheen, Chris Coons, Tom Udall, Chris Murphy, Tim Kaine, Ed Markey, Jeff Merkley, Cory Booker.

ROAD TO 2020

Deux Démocrates ont annoncé leur candidature à l’élection présidentielle de 2020 cette semaine: Tulsi Gabbard et Julián Castro. Pendant ce temps-là, Bernie Sanders s’est excusé auprès de femmes qui disent avoir été victimes de harcèlement sexuel au sein de son équipe de campagne en 2016 et Beto O’Rourke a décidé de nous faire partager sa visite chez le dentiste sur Instagram.

  • Tulsi Gabbard est candidate à l’élection présidentielle de 2020

La députée démocrate d’Hawaï Tulsi Gabbard a déclaré lors d’une interview sur CNN qu’elle était candidate à l’élection présidentielle de 2020. Elle a ajouté qu’elle ferait une annonce plus formelle dans le courant de la semaine prochaine.

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Tulsi Gabbard a un profil assez atypique. Née aux Samoa américaines et de religion hindouiste, elle a servi dans l’armée et combattu en Irak. Depuis son arrivée à la Chambre des Représentants en 2013, elle défend une vision non-interventionniste en matière de politique étrangère. Une vision pas si éloignée de celle de Donald Trump ou de Bernie Sanders. En 2016, Gabbard avait d’ailleurs soutenu Sanders lors des primaires démocrates. Elle avait même démissionné de son poste de vice-présidente du Parti Démocrate pour pouvoir soutenir officiellement le sénateur du Vermont (ndlr: les membres de la direction du parti doivent rester neutres lors des primaires). Gabbard avait également critiqué la décision de la présidente du parti, Debbie Wasserman-Schultz, d’organiser seulement six débats télévisés entre les candidats aux primaires. Elle estimait que le parti tentait de favoriser Hillary Clinton.

En 2017, Tulsi Gabbard a créé la polémique en rencontrant Bachar El-Assad lors d’un déplacement en Syrie. Très critiquée, elle s’était justifiée en affirmant que si l’on voulait vraiment parvenir à un accord de paix, il fallait pouvoir négocier avec tous les protagonistes du conflit. Pour de nombreux élus républicains mais aussi démocrates (voyez le tweet de l’ex-sénatrice démocrate du Missouri Claire McCaskill ci-dessous), cette rencontre avec Assad devrait suffire à dissuader les Américains de voter en faveur de Gabbard pour la présidentielle. Il semble en tout cas certain qu’elle sera amenée à se justifier encore et encore sur ce point au cours de sa campagne.

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D’autre part, d’anciens propos homophobes tenus par Tulsi Gabbard au début des années 2000 sont d’ores et déjà en train de refaire surface et de créer la polémique. À l’époque, Gabbard se félicitait d’avoir travaillé au sein d’une organisation présidée par son père et qui faisait campagne pour que le parlement d’Hawaï vote en faveur d’un amendement constitutionnel faisant du mariage un acte réservé aux couples hétérosexuels. L’organisation qualifiait l’homosexualité de « comportement anormal qui ne devrait être ni encouragé ni accepté dans la société » et faisait la publicité de la conversion therapy, une méthode très controversée censée « soigner » les enfants homosexuels. En 2004, Tulsi Gabbard, alors âgée de 23 ans et membre du parlement hawaïen, s’était aussi opposée à la légalisation des unions civiles pour les couples homosexuels, estimant qu’il n’y avait pas vraiment de différence entre la légalisation de telles unions et celle du mariage. Elle avait alors déclaré que « En tant que Démocrates, nous devrions représenter les opinions du peuple, pas d’un petit nombre d’homosexuels extrémistes ». Rappelons que les mentalités ont considérablement évolué aux Etats-Unis ces dix dernières années et qu’au début des années 2000, de nombreux élus démocrates étaient encore opposés au mariage homosexuel. Gabbard était donc loin d’être la seule dans ce cas. Toutefois, plusieurs élus démocrates opposés au mariage homosexuel commençaient à se dire favorables aux unions civiles. Et peu de Démocrates tenaient des propos aussi controversés que ceux de Gabbard.

Tulsi Gabbard affirme avoir totalement changé d’avis sur l’homosexualité au cours des années suivantes. Elle se dit aujourd’hui favorable au mariage homosexuel et elle a voté en faveur de plusieurs lois de protection des droits des homosexuels depuis qu’elle est membre du Congrès. Dans un communiqué adressé à CNN, elle déclare qu’elle regrette son activisme anti-homosexualité et les propos qu’elle a pu tenir sur les homosexuels par le passé. Certains verront sans doute dans les propos passés de Gabbard une homophobie inacceptable et impardonnable. D’autres mettront en avant le fait que Gabbard était alors une très jeune femme sans doute influencée par l’éducation reçue par son père et qui a depuis été capable d’évoluer.

  • Julián Castro est candidat à l’élection présidentielle de 2020

Julián Castro a officiellement annoncé sa candidature lors d’un rassemblement organisé dans sa ville natale de San Antonio, au Texas, dont il a également été le maire. Julián Castro fut aussi ministre du Logement durant la présidence de Barack Obama.

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Fun fact. Julián Castro a un frère jumeau, Joaquín, qui est député à la Chambre des Représentants.

  • Le point sur les candidats démocrates à l’élection présidentielle de 2020

Cinq candidatures aux primaires démocrates sont d’ores et déjà officielles:

✅John Delaney

✅Andrew Yang

✅Richard Ojeda

✅Tulsi Gabbard

✅Julián Castro

Nous vous tiendrons régulièrement informés de l’évolution de cette liste. Nous essayerons également de rédiger les portraits des différents candidats au cours des prochains mois et de les publier sur le blog avant le premier débat prévu au mois de juin.

  • Les excuses de Bernie Sanders

On ne sait pas encore si Bernie Sanders sera de nouveau candidat à la présidence en 2020. Il n’a pas encore annoncé sa décision. Il s’est en revanche excusé cette semaine auprès de femmes qui affirment avoir été victimes de harcèlement sexuel lorsqu’elles travaillaient au sein de son équipe de campagne en 2016. Sanders n’est pas directement visé par ces accusations de harcèlement. Les femmes concernées affirment avoir été victimes de harcèlement, voire d’agressions, de la part de collègues masculins membres de l’équipe de campagne. Certaines reprochent à Sanders de ne pas être intervenu. Sanders a déclaré qu’il n’était au courant de rien à l’époque. « Aux femmes membres de mon équipe de campagne en 2016 qui ont été harcelées ou maltraitées, merci, du fond du cœur, d’avoir parlé. Je m’excuse », a-t-il affirmé.

  • Le livre de la semaine

Comme Bernie Sanders, Kamala Harris n’a pas encore annoncé si elle serait ou non candidate à la présidence. Cela semble toutefois plus que probable. Cette semaine, la sénatrice de Californie s’est embarquée dans une tournée de promotion de son autobiographie, intitulée The Truths We Hold.

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  • Beto O’Rourke en fait-il trop?

Sa campagne face à Ted Cruz pour un siège au Sénat a fait de lui une star du Parti Démocrate. Tout le monde attend désormais de savoir s’il va se présenter à l’élection présidentielle. En attendant, il communique de plus en plus avec ses fans en diffusant des vidéos en direct sur son compte Instagram. Il s’était par exemple récemment filmé en train de faire la cuisine. Et, cette semaine, il s’est filmé pendant son rendez-vous chez le dentiste.

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Nous ne sommes a priori pas défavorables à l’utilisation des réseaux sociaux par les hommes politiques, mais quel est l’intérêt de les voir se faire nettoyer les dents? Beto ne va-t-il pas un peu trop loin?

Une chose est en tout cas certaine: les médias sociaux font désormais partie intégrante de la vie politique. Et la nouvelle génération d’élus est très à l’aise avec cette évolution et sait comment faire le buzz. Beto O’Rourke, mais aussi la jeune députée Alexandria Ocasio-Cortez ou le jeune député républicain Dan Crenshaw l’ont récemment démontré.

L’IMAGE DE LA SEMAINE

Moment historique à Denver. Jared Polis, le premier homme ouvertement homosexuel jamais élu à un poste de gouverneur aux Etats-Unis, a prêté serment en présence de son compagnon sur les marches du Capitole du Colorado.

Juste avant de prononcer son discours d’investiture, Polis n’a pas hésité à prendre un selfie avec la foule venue assister à la cérémonie. Il l’a ensuite publié sur son compte Twitter.

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En vidéo ⬇

L’AUTRE IMAGE DE LA SEMAINE

En Californie, le nouveau gouverneur a également prêté serment cette semaine. Gavin Newsom a ensuite prononcé son discours d’investiture, lors duquel il a été interrompu par l’irruption de son fils de deux ans sur la scène. Cela ne l’a pas perturbé. Il a tout simplement pris le petit garçon dans ses bras et continué à parler. Gavin Newsom a promis que la Californie offrirait « une alternative à la corruption et à l’incompétence de la Maison Blanche ».

Gavin Newsom succède au poste de gouverneur à Jerry Brown. Ce dernier a indiqué qu’il comptait désormais passer beaucoup de temps dans son ranch.

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LE VOTE DE LA SEMAINE

Il y a quelques semaines, nous vous avions parlé de Shahid Shafi, vice-président de l’antenne locale du Parti Républicain du comté de Tarrant, au Texas. Plusieurs adhérents et membres du parti réclamaient qu’il soit licencié en raison d’un soi-disant soutien à la Sharia et au terrorisme. En réalité, c’est tout simplement le fait que Shafi soit musulman qui semblait les déranger. Voici ce que nous écrivions à l’époque:

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Le vote des membres du parti pour ou contre l’éviction de Shafi de son poste de vice-président a donc eu lieu ce jeudi 10 janvier. Et Shafi restera à son poste. 139 membres du parti ont voté pour le maintien de Shafi, alors que 49 ont voté en faveur de son licenciement.

LE TWEET DE LA SEMAINE

Depuis Thanksgiving, Ted Cruz porte une barbe. Son nouveau look continue à faire débat à Washington et sur les réseaux sociaux, ce qui semble beaucoup amuser le principal intéressé. Cette semaine, il a partagé cette anecdote dont on ne sait vraiment pas trop quoi penser… 🤔

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Traduction: Plutôt cool: Un bon ami étudie dans une yeshivah en Israël. Son rabbin lui a dit qu’il aimait bien ma barbe, précisant que « Cela donne à Cruz un look talmudique et rabbinique et une présence qui placera la colère du Seigneur sur les ennemis d’Israël et promouvra la paix au Moyen-Orient ». Wow. C’est peut-être un peu beaucoup….

REMEMBER ANTHONY SCARAMUCCI?

Pour terminer, vous souvenez-vous d’Anthony Scaramucci, qui avait tenu seulement 11 jours au poste de directeur de la communication de la Maison Blanche en juillet 2017? Et bien, sachez qu’il va participer à la nouvelle édition de l’émission de téléréalité Celebrity Big Brother. La même émission à laquelle Omarosa avait déjà participé l’an dernier.

 

 

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