WEEKLY NEWS FLASH #172

Deux thèmes ont dominé l’actualité politique américaine de la semaine: la candidature de Joe Biden à l’élection présidentielle de 2020 et le débat relatif au lancement d’une procédure d’impeachment contre Donald Trump au sein du Parti Démocrate. Retour sur ces deux points et bien plus encore. Bonne lecture !

APRÈS LA PUBLICATION DU RAPPORT MUELLER, LA QUESTION DE L’IMPEACHMENT DIVISE LE CAMP DÉMOCRATE

Tout d’abord, si vous ne l’avez pas encore fait, nous vous invitons à lire notre résumé du rapport Mueller en cliquant ici.

Depuis que le rapport a été publié, un débat compliqué anime le Parti Démocrate. Faut-il ou non lancer une procédure d’impeachment à l’encontre du président Trump? La question divise. Pour l’instant, la balance penche toutefois du côté du non, puisque la Speaker Nancy Pelosi, cheffe de file des Démocrates à la Chambre des Représentants, a fait savoir à ses troupes qu’elle n’était pas favorable à l’impeachment.

Pourquoi Nancy Pelosi s’oppose-t-elle au lancement d’une procédure d’impeachment? Parce qu’elle pense que ce serait politiquement dommageable pour le Parti Démocrate. Un sondage Washington Post/ABC News réalisé après la publication du rapport Mueller montre en effet que 56% des Américains sont défavorables à l’impeachment. (Le sondage laisse toutefois apparaître des disparités en fonction des camps politiques. 62% des électeurs démocrates sont favorables à l’impeachment, mais 59% des électeurs indépendants et 87% des électeurs républicains y sont opposés).

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Nancy Pelosi pense donc que le lancement d’une procédure d’impeachment pourrait nuire aux chances du candidat démocrate qui affrontera Donald Trump en 2020 de remporter l’élection présidentielle. Or, Pelosi pense aussi que battre Donald Trump en 2020 est la meilleure façon de le chasser de la Maison Blanche. En effet, même si la Chambre des Représentants lançait une procédure d’impeachment contre le président, celle-ci n’aurait quasiment aucune chance d’aboutir à sa destitution. Si la Chambre des Représentants – où les Démocrates sont majoritaires – détient le pouvoir de déclencher la procédure d’impeachment, c’est en effet le Sénat qui organise ensuite le « procès » du président et vote pour ou contre sa destitution. Pour que le président soit destitué, il faut que 2/3 des sénateurs votent en ce sens. Or, les Républicains détiennent toujours la majorité des sièges au Sénat.

Pour Nancy Pelosi, se lancer dans une procédure d’impeachment contre Donald Trump reviendrait donc, dans l’état actuel des choses, à se lancer dans une bataille perdue d’avance et qui risquerait en outre de nuire politiquement à son parti. Quel intérêt?

Les Démocrates vont toutefois poursuivre un certain nombre d’enquêtes parlementaires, notamment sur les finances du président Trump. Si ces enquêtes permettaient de prouver avec certitude que le président a commis des crimes, Nancy Pelosi pourrait alors peut-être changer d’avis.

Tous les Démocrates ne sont évidemment pas d’accord avec Nancy Pelosi. Certains aimeraient qu’une procédure d’impeachment soit lancée contre le président Trump. C’est notamment le cas des sénatrices et candidates à la présidentielle de 2020 Elizabeth Warren et Kamala Harris. Les Démocrates favorables à l’impeachment estiment que le rapport Mueller contient suffisamment d’éléments à charge permettant d’accuser le président Trump d’entrave à la justice. Ils estiment aussi qu’il ne s’agit pas ici d’agir en fonction de ce qui est le plus politiquement rentable, mais de ce qui est juste. D’après eux, le Congrès doit remplir son devoir constitutionnel. S’il pense que le président a commis un crime, il doit entamer une procédure d’impeachment.

LE COMMUNIQUÉ DE LA SEMAINE

Côté républicain, beaucoup d’élus sont restés silencieux depuis la publication du rapport Mueller. D’autres se sont réjouis du fait que celui-ci ne contienne pas de preuves suffisantes pour accuser le président d’avoir commis un crime. Enfin, quelques-uns, très rares, ont critiqué le président Trump, comme le sénateur Mitt Romney (sans aller toutefois jusqu’à se prononcer en faveur d’une procédure d’impeachment). Voici le communiqué publié par Romney:

I am sickened at the extent and pervasiveness of dishonesty and misdirection by individuals in the highest office of the land, including the President. 

I am also appalled that, among other things, fellow citizens working in a campaign for president welcomed help from Russia – including information that had been illegally obtained; that none of them acted to inform American law enforcement; and that the campaign chairman was actively promoting Russian interests in Ukraine.

Reading the report is a sobering revelation of how far we have strayed from the aspirations and principles of the founders.

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Je suis écœuré par l’ampleur de la malhonnêteté et des tentatives de détourner l’attention de la part d’individus qui occupent les fonctions les plus importantes du pays, y compris le Président.

Je suis aussi choqué, entre autres, par le fait que certains de mes compatriotes travaillant au sein d’une campagne pour la présidence aient accepté l’aide de la Russie – y compris des informations qui avaient été illégalement obtenues; qu’aucun d’entre eux n’ait réagi et informé les autorités américaines; et que le directeur de la campagne ait activement défendu des intérêts russes en Ukraine.

Lire ce rapport est une révélation sombre de combien nous nous sommes éloignés des aspirations et des principes des pères fondateurs.

LA PHRASE DE LA SEMAINE

If this is the new normal, I want no part of it. (Si ceci est la nouvelle norme, je ne veux pas en faire partie)

Andy McKean, député républicain au parlement de l’Iowa depuis 29 ans, lors d’une conférence de presse. McKean a dénoncé le « comportement inacceptable » du président Trump et a annoncé qu’il quittait le Parti Républicain pour rejoindre le Parti Démocrate.

L’AUTRE PHRASE DE LA SEMAINE

Nobody disobeys my orders. (Personne ne désobéit à mes ordres)

Donald Trump à des journalistes l’interrogeant au sujet du rapport Mueller lors de la White House Easter Egg Roll, la chasse aux œufs organisée chaque année à la Maison Blanche pour Pâques. Dans le rapport Mueller, on peut pourtant lire que plusieurs conseillers du président Trump ont refusé à plusieurs reprises d’obéir à ses ordres.

DONALD MCGAHN CONVOQUÉ POUR UN TÉMOIGNAGE AU CONGRÈS

Donald McGahn, l’ancien conseiller juridique de la Maison Blanche, est l’une des personnes qui a parfois refusé d’obéir aux ordres du président. Dans le rapport Mueller, on apprend que Donald Trump lui a demandé de contacter le ministre adjoint de la justice Rod Rosenstein pour lui faire savoir que le procureur Mueller devait être licencié. McGahn a refusé de le faire et a même songé à démissionner. Plus tard, lorsque la presse a révélé l’affaire, Donald Trump a demandé à McGahn de démentir publiquement, ce qu’il a également refusé de faire.

Les Démocrates aimeraient désormais entendre Donald McGahn témoigner publiquement devant le Congrès. Le président du comité judiciaire de la Chambre des Représentants (House Judiciary Committee) l’a convoqué pour une audition le 21 mai prochain. Cela risque de faire des étincelles. Du moins, si McGahn répond à l’invitation. En effet, la Maison Blanche a annoncé qu’elle allait s’opposer à ce que McGahn témoigne devant le Congrès. D’après le président Trump, ce témoignage n’est pas nécessaire puisque McGahn a déjà témoigné pendant plus de trente heures devant le procureur Mueller et que celui-ci a conclu son enquête.

LES AUTRES ENQUÊTES ENCORE EN COURS QUI INQUIÈTENT DONALD TRUMP…

Si l’enquête de Robert Mueller est désormais terminée, plus d’une dizaine d’autres enquêtes concernant de près ou de loin le président Trump sont encore en cours. Parmi celles-ci:

∗ L’enquête sur Roger Stone et ses liens avec WikiLeaks. Le sulfureux Roger Stone fut brièvement membre de l’équipe de campagne de Donald Trump. Il a été arrêté en janvier 2019 dans le cadre de l’enquête du procureur Mueller. Il est notamment accusé d’avoir menti sous serment au Congrès au sujet de ses communications avec WikiLeaks. Son procès devrait avoir lieu en novembre prochain.

∗ L’enquête sur les paiements effectués par Michael Cohen à des femmes affirmant avoir entretenu une liaison avec Donald Trump, à savoir Stormy Daniels et Karen McDougal. Ces paiements ont été effectués pendant la campagne électorale en échange du silence de ces femmes. Michael Cohen a plaidé coupable en août 2018 d’avoir violé la loi sur le financement des campagnes électorales en effectuant ces paiements « à la demande de Donald Trump ».

∗ L’enquête sur le financement de la cérémonie d’investiture de Donald Trump, qui a été ouverte en raison de soupçons de dons illégaux de la part d’entités étrangères.

∗ L’enquête sur plusieurs projets de la Trump Organization, lancée par l’Attorney General de New York. Dans ce cadre, les enquêteurs ont récemment demandé à la Deutsche Bank de leur faire parvenir un certain nombre de documents.

∗ Enfin, l’état de New York a porté plainte contre la Trump Foundation l’an dernier. Donald Trump est accusé d’avoir utilisé les dons caritatifs récoltés par sa fondation à des fins personnelles. En décembre dernier, le président a accepté de dissoudre la fondation, mais la procédure judiciaire est toujours en cours.

L’ADMINISTRATION TRUMP NE RENOUVELLE PAS LES DISPENSES ACCORDÉES À CERTAINS PAYS POUR L’ACHAT DE PÉTROLE IRANIEN

En novembre dernier, l’administration Trump avait rétabli toute une série de sanctions économiques contre l’Iran. Parmi elles, un embargo sur le pétrole iranien. Dans ce cadre, les Etats-Unis avaient annoncé qu’ils sanctionneraient les pays qui continueraient à acheter du pétrole iranien. Ils avaient toutefois accordé des dispenses à huit pays, dont la Chine, l’Inde et le Japon. Ceux-ci étaient encore autorisés à importer une certaine quantité de pétrole iranien sans être sanctionnés par les Etats-Unis. Ces dispenses n’étaient toutefois valables que jusqu’au 2 mai prochain. Cette semaine, le Secrétaire d’Etat Mike Pompeo a annoncé qu’elles ne seraient pas renouvelées. L’objectif de l’administration Trump est d’empêcher totalement l’Iran d’exporter son pétrole. Cela fait partie de ce que la Maison Blanche qualifie de plan de « pression maximale » sur le régime de Téhéran.

La décision de l’administration Trump risque d’affecter fortement l’économie iranienne. Le prix du pétrole pourrait aussi augmenter.

LA PHOTO DE LA SEMAINE

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La façade de l’ambassade du Venezuela à Washington. Une dizaine de manifestants appartenant au groupe Code Pink* occupent le bâtiment depuis plus de quinze jours. Ils protestent contre la politique de l’administration Trump qu’ils accusent de soutenir un coup d’état contre le régime de Nicolas Maduro.

*Code Pink est une organisation militante qui a été fondée en 2002 et qui se décrit comme « travaillant à mettre fin aux guerres américaines et au militarisme, à soutenir la paix et les droits humains, et à rediriger nos impôts vers les soins de santé, l’éducation, les emplois verts et d’autres programmes porteurs d’un message de vie »

Ce qui est assez incroyable est que ces manifestants ont obtenu les clés de l’ambassade des mains des diplomates vénézuéliens représentant le régime de Maduro lorsque ceux-ci ont quitté la capitale américaine. Maduro a effectivement rappelé tous les diplomates vénézuéliens en poste aux Etats-Unis pour protester contre le soutien apporté par l’administration Trump à Juan Guaidò.

Les manifestants ont déclaré qu’ils avaient l’intention d’occuper le bâtiment « indéfiniment ». Ils empêchent par la même occasion de nouveaux diplomates nommés par Juan Guaidò d’y entrer. Ils ont bloqué l’entrée du bâtiment avec des cadenas de vélo et des chaînes. À côté de la porte, ils ont aussi placé des pancartes sur lesquelles on peut lire que « Cette ambassade appartient au gouvernement élu du Venezuela ».

Combien de temps cette situation pourra-t-elle encore durer? La police pourrait-elle intervenir pour déloger les manifestants? Affaire à suivre.

ROAD TO 2020

L’événement de la semaine fut l’officialisation tant attendue de la candidature de Joe Biden à l’élection présidentielle de 2020. L’ancien vice-président fait désormais office de favori à l’investiture démocrate.

  • Joe Biden est candidat à l’élection présidentielle de 2020

On ne présente plus vraiment Joe Biden. Celui qui fut sénateur pendant de très longues années puis vice-président de Barack Obama pendant ses huit années de mandat a annoncé cette semaine qu’il était candidat à l’élection présidentielle de 2020. C’est en réalité déjà la troisième fois que Biden se présente à l’élection présidentielle, après des tentatives très peu concluantes en 1988 et 2008. En 2016, il avait renoncé à se présenter en raison du récent décès de son fils des suites d’une tumeur au cerveau.

Dans sa vidéo d’annonce de candidature, intitulée America is an idea (L’Amérique est une idée), Joe Biden insiste sur la nécessité de vaincre Donald Trump pour sauver l’âme de la nation. L’ancien vice-président semble ainsi tout de suite vouloir s’adresser à l’ensemble de l’électorat américain et pas uniquement aux adhérents du Parti Démocrate. Il revient sur la manifestation de suprémacistes blancs et autres néonazis à Charlottesville en août 2017. Une contre-manifestante avait été assassinée et le président Trump avait réagi en affirmant qu’il y avait « des gens très bien des deux côtés ». Biden déclare qu’en prononçant ces mots, « le président des Etats-Unis a établi une équivalence morale entre ceux qui répandent la haine et ceux qui ont le courage de se dresser contre elle. Et, à ce moment-là, j’ai su que la menace pour notre nation était plus importante qu’elle ne l’avait jamais été de mon vivant ».

  • Le chiffre de la semaine

6,3 millions de $$$. C’est la somme que Joe Biden a recueillie pour sa campagne au cours des vingt-quatre premières heures suivant l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle. Aucun candidat démocrate n’a fait mieux. Le record était jusqu’à présent détenu par Beto O’Rourke (6,1 millions).

  • Le tweet de la semaine

Quand Donald Trump réagit à la candidature de Joe Biden à la présidentielle. No comment.

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Traduction: Bienvenue dans la course Joe le fatigué. J’espère seulement que tu as l’intelligence, longtemps mise en doute, pour mener une campagne à la primaire avec succès. Ce sera sale – tu vas affronter des gens qui ont vraiment des idées très tordues et démentes. Mais si tu parviens à l’emporter, on se verra sur la grille de départ!
  • Seth Moulton est candidat à l’élection présidentielle de 2020

Quelques jours avant Joe Biden, Seth Moulton, député du Massachusetts, avait lui aussi annoncé sa candidature à l’élection présidentielle. Moulton est un vétéran. Il a combattu en Irak et affirme vouloir centrer sa campagne sur les questions de politique étrangère et de sécurité nationale.

  • Le point sur les candidats démocrates à l’élection présidentielle de 2020

Seth Moulton et Joe Biden sont respectivement les 19ème et 20ème candidats aux primaires démocrates !

✅John Delaney

✅Andrew Yang

✅Tulsi Gabbard

✅Julián Castro

✅Kamala Harris

✅Marianne Williamson

✅Cory Booker

✅Elizabeth Warren

✅Amy Klobuchar

✅Bernie Sanders

✅Jay Inslee

✅John Hickenlooper

✅Beto O’Rourke

✅Kirsten Gillibrand

✅Wayne Messam

✅Tim Ryan

✅Eric Swalwell

✅Pete Buttigieg

✅Seth Moulton

✅Joe Biden

  • Les questions de la semaine

Dans une carte blanche un peu particulière publiée par le Washington Post, le gouverneur démocrate de l’état de New York, Andrew Cuomo, présente une liste de 35 questions que les Américains devraient selon lui se poser avant la prochaine élection présidentielle.

Andrew Cuomo: 35 questions Americans should ask themselves this election season

Certaines de ces questions nous paraissent particulièrement pertinentes et intéressantes. Par exemple:

Quand le débat politique a-t-il été réduit à 280 caractères sur Twitter?

Pourquoi les enseignants, les médecins, les coiffeurs et les plombiers ont-ils besoin d’une licence pour exercer leur métier – mais le métier de président ne requiert aucune qualification ou expérience?

Quelqu’un se souvient-il encore du vieux dicton sur les candidats politiques: « Avant qu’ils ne vous disent ce qu’ils ont l’intention de faire, demandez-leur ce qu’ils ont déjà fait »?

Quand la plus grande menace pour l’Amérique était-elle devenue d’autres Américains, et quand la diversité est-elle devenue notre faiblesse plutôt que notre force?

Quand les Démocrates sont-ils devenus tellement absorbés par la haine des riches qu’ils en ont oublié d’aider les pauvres?

Quand la classe moyenne en difficulté a-t-elle commencé à croire que le Parti Démocrate l’avait abandonnée et a-t-elle commencé à faire confiance au Parti Républicain?

Si autant de gens sont si frustrés, pourquoi ne sont-ils pas plus nombreux à voter?

Quand avons-nous perdu notre sens de l’humour?

Peut-être que poser les bonnes questions est plus facile que d’y répondre. À méditer.

MEANWHILE, IN WASHINGTON, D.C.

Soirée de gala dans la capitale américaine ce week-end pour le dîner annuel des correspondants de la Maison Blanche (White House Correspondent’s Dinner). Le président des Etats-Unis assiste traditionnellement à ce dîner mais, pour la troisième année consécutive, Donald Trump a boycotté l’événement. Il a préféré se rendre dans le Wisconsin pour un meeting avec ses supporters. Bill Weld, jusqu’à présent seul adversaire déclaré de Donald Trump aux primaires républicaines de 2020, était en revanche présent, tout comme le gouverneur républicain du Maryland Larry Hogan et l’ex-sénateur républicain Jeff Flake. Tous les trois se sont souvent montrés critiques envers le président Trump et notamment envers sa façon de qualifier la presse d’ « ennemie du peuple ».

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Cette année, les organisateurs du dîner avaient renoncé à inviter un humoriste et avaient demandé à un historien de s’exprimer devant les convives. La décision avait été prise après que la prestation de l’humoriste Michelle Wolff ait déclenché la polémique l’an dernier, mais également parce que les organisateurs tenaient à donner un ton plus solennel à l’événement compte tenu de ce qu’ils considèrent comme des menaces pesant sur la liberté de la presse. L’historien Ron Chernow a donc insisté sur ce point, affirmant notamment qu’un président qui s’en prend à la liberté de la presse s’en prend aussi à la démocratie.

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