D’après un rapport de l’ONU sur la biodiversité, un million d’espèces sont menacées d’extinction sur notre planète. L’information ne semble pas avoir grandement perturbé l’administration Trump puisqu’elle n’a fait aucune déclaration à ce sujet. Il faut dire qu’elle avait bien d’autres dossiers chauds à gérer cette semaine, de l’Iran à la Corée du Nord, en passant par le Venezuela et la Chine. Petit tour d’horizon.
REGAIN DE TENSION ENTRE LES ETATS-UNIS ET L’IRAN
En début de semaine, les Etats-Unis annonçaient le déploiement de leur porte-avions USS Abraham Lincoln au Moyen-Orient. D’après le conseiller à la sécurité nationale du président Trump, John Bolton, ce déploiement était une réponse nécessaire à des menaces iraniennes sérieuses. Les Etats-Unis auraient reçu des informations démontrant que l’Iran s’apprêtait à attaquer des bases américaines dans la région. Le déploiement du USS Abraham Lincoln aurait pour but de les dissuader de mettre leur plan à exécution et, éventuellement, de répliquer. « Les Etats-Unis ne cherchent pas la guerre avec le régime iranien, mais nous sommes prêts à répondre à toute attaque », a déclaré John Bolton.
Le Secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a lui aussi déclaré que toute attaque de l’Iran contre des intérêts ou citoyens américains serait suivie d’une « réponse américaine rapide et décisive ».
Quelques jours plus tard, le gouvernement iranien annonçait qu’il allait cesser de respecter certains des engagements pris lors de la signature de l’accord sur le nucléaire en 2015 – dont les Etats-Unis se sont retirés il y a exactement un an. L’Iran a notamment menacé de ne plus respecter les limites d’enrichissement d’uranium imposées par l’accord si les cinq autres pays signataires (Russie, Chine, Royaume-Uni, France, Allemagne) n’agissaient pas dans les soixante prochains jours pour aider Téhéran à contourner les sanctions américaines. Il faut dire que l’économie iranienne est en grande difficulté depuis le rétablissement d’un grand nombre de sanctions par les Etats-Unis. La monnaie iranienne a déjà perdu près de 60% de sa valeur et l’inflation a atteint 30% l’an dernier. D’après les estimations du FMI, le PIB de l’Iran devrait diminuer de 6% cette année.
PENDANT CE TEMPS-LÀ, LA CORÉE DU NORD REPREND SES TIRS DE MISSILES…
La Corée du Nord a procédé à deux tirs de missiles cette semaine. Il ne s’agissait que de missiles à courte portée mais c’était tout de même la première fois depuis novembre 2017 que le régime de Pyongyang procédait à de tels tirs. Depuis le sommet de Hanoï entre Donald Trump et Kim Jong-Un, qui n’a abouti à aucun accord significatif, les négociations entre les Etats-Unis et la Corée du Nord semblent de retour au point mort.
D’autre part, quelques heures à peine après ces nouveaux tirs de missiles, les Etats-Unis annonçaient avoir pris possession d’un navire nord-coréen utilisé pour vendre illégalement du charbon, en violation des sanctions internationales. La garde côtière américaine a intercepté le navire alors qu’il circulait dans les eaux territoriales américaines, au large des Samoa.
LE LIVRE DE LA SEMAINE
The Great Successor, de Anna Fifield, journaliste au Washington Post. Cet ouvrage consacré à la Corée du Nord et à son leader Kim Jong-Un paraîtra au mois de juin.
Certains extraits sont toutefois déjà parus dans la presse. On y apprend par exemple que:
– Kim Jong-Un possède 33 maisons, dont 28 sont reliées à des gares privées !
– Chaque foyer nord-coréen possède une radio fixée à l’un des murs de son habitation et qui diffuse des programmes de propagande gouvernementale 24 heures sur 24. Il est formellement interdit de l’éteindre.
– Les nord-coréens ne fêtent jamais leur anniversaire. Le seul anniversaire célébré dans le pays est celui de Kim Jong-Un. Les enfants reçoivent généralement un cadeau à cette occasion.
L’ARRESTATION DE LA SEMAINE 🇻🇪
Le vice-président de l’Assemblée Nationale du Venezuela, Edgar Zambrano, a été arrêté par les services de renseignement vénézuéliens. Zambrano se trouvait dans sa voiture juste après avoir quitté le QG de son parti d’opposition (Action Démocratique) lorsque le SEBIN (Servicio Bolivariano de Inteligencia Nacional) a encerclé le véhicule et lui a demandé d’en sortir. Zambrano a refusé d’obéir. Le SEBIN a alors emmené son véhicule à l’aide d’une dépanneuse. Zambrano est désormais en prison.
Comme plusieurs autres membres de l’opposition qui se trouvaient aux côtés de Juan Guaidó la semaine dernière lors de la manifestation visant à convaincre les militaires de renverser Nicolas Maduro (voir notre Weekly News Flash de la semaine dernière), Zambrano a été reconnu coupable de trahison par la Cour Suprême loyale au régime. Seul Juan Guaidó n’a pas été directement inquiété jusqu’à présent, sans doute parce que les Etats-Unis ont déclaré que son arrestation était une ligne rouge à ne pas franchir. Mais l’arrestation et la mise en détention de Zambrano prouvent que le régime de Maduro a bien l’intention de punir les autres protagonistes de ce qu’il qualifie de tentative de coup d’état. Les Etats-Unis et d’autres pays d’Amérique Latine, comme l’Argentine et le Chili, ont réclamé la libération immédiate de Zambrano.
Par ailleurs, par peur d’être arrêtés et emprisonnés, plusieurs élus de l’Assemblée Nationale membres de partis d’opposition se sont réfugiés ces derniers jours dans des ambassades étrangères à Caracas. Zambrano avait refusé de s’y résoudre.
Le député ayant rédigé le tweet ci-dessous a par exemple été accueilli à l’ambassade d’Italie. Il déclare qu’il ne veut pas que le régime de Maduro puisse l’arrêter et « l’exhiber comme un trophée ».
Leopoldo Lopez, figure importante de l’opposition qui avait réussi la semaine dernière à s’échapper du domicile dans lequel il vivait en résidence surveillée pour rejoindre Juan Guaidó à la base militaire de La Carlota, s’est quant à lui réfugié à l’ambassade d’Espagne. On a aussi appris que l’ambassade du Brésil avait accordé l’asile à plus de vingt militaires qui s’étaient retournés contre le régime lors des manifestations.
Selon un dernier bilan, quatre citoyens vénézuéliens ont été tués par les forces de l’ordre lors des manifestations de la semaine dernière, alors qu’environ 300 autres ont été blessés. 82 manifestants ont également été arrêtés et envoyés en prison. On estime qu’il y a actuellement environ 900 prisonniers politiques dans les prisons vénézuéliennes.
LA NOMINATION DE LA SEMAINE
Alors que les tensions avec l’Iran redoublent, que celles avec la Corée du Nord réapparaissent et que la situation au Venezuela se complique, il faut rappeler que les Etats-Unis n’ont plus de Secrétaire à la Défense à proprement parler depuis la démission de James Mattis. Le Pentagone est seulement dirigé par un Secrétaire à la Défense par intérim, Patrick Shanahan. Celui-ci devait garder les clés de la maison en attendant que le président Trump désigne le successeur de Mattis. Cela fait des mois que cela dure. Finalement, cette semaine, Donald Trump a annoncé la nomination de… Patrick Shanahan. On ne sait pas grand-chose de lui. Il n’a aucune expérience politique et n’a pas non plus servi dans l’armée. Jusqu’à son arrivée au sein du Département de la Défense en 2017, il travaillait dans le secteur privé. Il a notamment occupé des fonctions importantes chez Boeing. Le Sénat va maintenant devoir confirmer sa nomination.
LA POLÉMIQUE DE LA SEMAINE
Le président Trump a accordé la grâce présidentielle à un ancien soldat américain condamné à une peine de 25 ans de prison en 2009 pour avoir assassiné un homme en Irak.
En 2008, Michael Behenna assiste à la mort de deux de ses compagnons d’armes en Irak. Leur véhicule a été touché par un engin explosif. Les services de renseignement américains suspectent un certain Ali Mansur, membre supposé d’Al-Qaïda, d’être le responsable de l’attaque. L’armée américaine retrouve Mansur, le capture et le livre aux agents du renseignement pour interrogatoire. Quelques jours plus tard, il est relâché faute de preuves. Un groupe de soldats, dont Behenna, est chargé de le ramener jusqu’à un checkpoint. Behenna va alors désobéir aux ordres. Il s’arrête sur la route et fait sortir Mansur du véhicule pour l’interroger lui-même, sans en avoir reçu l’autorisation. Lors de cet « interrogatoire » improvisé, il tire sur Mansur et le tue. Il a toujours déclaré que Mansur avait voulu l’attaquer et qu’il n’avait fait que se défendre. Mais ce n’est pas ce que les autres soldats témoins de la scène ont raconté dans leurs témoignages. D’après eux, Behenna a délibérément assassiné Mansur pour venger ses deux compagnons d’armes. Behenna a été jugé par un tribunal militaire en 2009. Il a été reconnu coupable du meurtre de Mansur et condamné à 25 ans de prison. En 2014, après avoir passé cinq ans derrière les barreaux, il a bénéficié d’une libération conditionnelle.
La décision de Donald Trump d’accorder la grâce présidentielle à Behenna suscite la polémique aux Etats-Unis. Quel message transmet donc le président américain au monde lorsqu’il accorde la grâce à un soldat qui a désobéi aux ordres de ses supérieurs et a été reconnu coupable d’assassinat?
L’ARME DE LA SEMAINE
Le Wall Street Journal a révélé que le Pentagone et la CIA étaient en possession d’un nouveau type de missile révolutionnaire. Le missile R9X ne porte effectivement pas de charge explosive. Il tue sa cible en déployant ses six lames tranchantes. Ces lames sont si performantes qu’elles sont capables de détruire les murs d’un bâtiment ou la carrosserie d’une voiture. Sans parler évidemment d’un corps humain.
Non, ce n’est pas de la science-fiction. Grâce à cette invention, les Américains espèrent limiter au maximum les pertes civiles lorsqu’ils visent des terroristes à éliminer. Puisque ce missile n’explose pas, il y a en effet beaucoup moins de risques que des civils situés à proximité de la cible visée meurent lors de l’attaque. En théorie, seule la personne visée devrait être tuée par le missile.
D’après le Wall Street Journal, ce missile aurait déjà été utilisé à quelques reprises par l’armée américaine et la CIA. La CIA l’aurait notamment utilisé pour assassiner un commandant d’Al-Qaïda en février 2017. Le Pentagone l’aurait quant à lui utilisé pour éliminer Jamal al-Badawi, le cerveau présumé de l’attaque de l’USS Cole, en janvier 2019.
LA GUERRE COMMERCIALE AVEC LA CHINE S’AGGRAVE ENCORE
La Maison Blanche a annoncé la hausse des taxes sur un grand nombre de produits chinois. Elles passent de 10% à 25%. Donald Trump menace également d’imposer une taxe de 25% sur tous les produits chinois qui ne sont pas encore concernés. Cette décision fait suite à l’échec des négociations en cours depuis de longs mois entre les Etats-Unis et la Chine pour parvenir à un accord commercial. Les Américains accusent les Chinois d’avoir fait subitement marche arrière après avoir initialement pris certains engagements, ce qui démontrerait qu’ils ne sont pas prêts à négocier sérieusement. La Chine a déclaré qu’elle allait répliquer en taxant à son tour davantage de produits américains. Les marchés financiers s’inquiètent de cette escalade et du fait que les deux superpuissances semblent incapables de trouver un accord pour mettre fin à la guerre commerciale qui les oppose.
LA DÉCLARATION DE LA SEMAINE
Steady reductions in sea ice are opening new naval passageways and new opportunities for trade. (La réduction constante de la banquise ouvre de nouvelles routes maritimes et de nouvelles opportunités commerciales)
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo lors d’un discours au Conseil de l’Arctique* en Finlande.
*Le Conseil de l’Arctique est un forum intergouvernemental réunissant les états dont une partie du territoire est située en Arctique, à savoir les Etats-Unis, la Russie, le Canada, l’Islande, la Norvège, la Suède, la Finlande et le Danemark.
Mike Pompeo a donc préféré insister sur les opportunités économiques – et aussi les risques géopolitiques – engendrés par la fonte de la banquise en Arctique plutôt que de déplorer les effets désastreux du changement climatique. D’après le New York Times, son discours aurait choqué de nombreux diplomates.
LA LETTRE DE LA SEMAINE
Plus de 450 ex-procureurs fédéraux ont signé une lettre dans laquelle ils affirment que les conclusions de l’enquête de Robert Mueller auraient conduit à l’inculpation de Donald Trump pour entrave à la justice s’il n’était pas président. Le Département de la Justice a en effet pour règle de ne pas inculper un président en exercice. Seul le Congrès peut le faire, via une procédure d’impeachment. Autrement dit, d’après ces anciens procureurs, les faits décrits par Robert Mueller dans son rapport sont suffisants pour inculper quelqu’un d’entrave à la justice et Donald Trump serait seulement protégé par son statut de président en exercice. Parmi les signataires de cette lettre, on retrouve entre autres Bill Weld, adversaire déclaré de Donald Trump aux primaires républicaines de 2020, et Donald Ayer, ancien ministre adjoint de la Justice sous George H.W. Bush.
LE VOTE DE LA SEMAINE
Le comité judiciaire de la Chambre des Représentants (House Judiciary Committee) a voté pour déclarer le ministre de la Justice William Barr coupable d’outrage au Congrès (24-16). Ce vote fait suite au refus de William Barr de transmettre au Congrès la version non expurgée du rapport Mueller réclamée par les Démocrates.
Le président du comité, le Démocrate Jerry Nadler, a déclaré à la presse à l’issue du vote que les Etats-Unis étaient désormais confrontés à une « crise constitutionnelle ». Le Département de la Justice et les Républicains parlent quant à eux de « performance théâtrale » des Démocrates. Ils rappellent que la version expurgée du rapport Mueller qui a été transmise au Congrès est déjà fort complète et que les seuls éléments qui y ont été masqués l’ont été parce qu’ils ne peuvent légalement pas être révélés.
L’ensemble de la Chambre des Représentants devra voter à son tour pour reconnaître ou non William Barr coupable d’outrage au Congrès. La date de ce vote en séance plénière n’a pas encore été fixée. Si le vote était positif, l’affaire pourrait être portée devant les tribunaux.
LA CITATION À COMPARAÎTRE DE LA SEMAINE
Le comité du renseignement du Sénat (Senate Intelligence Committee), présidé par le sénateur républicain Richard Burr, a convoqué Donald Trump Jr. pour un nouvel interrogatoire dans le cadre de son enquête sur l’ingérence russe lors de la campagne électorale de 2016. Cette décision divise le camp républicain. Certains élus républicains estiment en effet qu’après la publication du rapport Mueller, il est temps de tourner la page de l’affaire russe. Ils affirment que Donald Trump Jr. n’a pas été inculpé par Robert Mueller et qu’il mérite donc qu’on le laisse tranquille. Le leader des Républicains à la Chambre des Représentants, Kevin McCarthy, a par exemple déclaré que: « Donald Trump Jr. a déjà passé des dizaines d’heures à témoigner devant divers comités du Congrès. Les enquêtes sans fin – par n’importe quel parti – ne changeront pas le fait qu’il n’y a pas eu de collusion [entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie]. Il est temps de passer à autre chose ». Richard Burr a donc été critiqué par bon nombre de ces collègues, y compris six de ses collègues au Sénat (Rand Paul, Ted Cruz, Lindsey Graham, John Cornyn, Steve Daines et Thom Tillis). Mais d’autres Républicains estiment que le Senate Intelligence Committee a le droit et même le devoir de mener son enquête sur l’ingérence russe à son terme et ont apporté leur soutien à Richard Burr, comme Marco Rubio ou Mitt Romney.
MICHAEL COHEN EST EN PRISON
Michael Cohen a été incarcéré dans la prison d’Otisville, près de New York, le 6 mai. Il va y purger sa peine de trois ans d’emprisonnement, à laquelle il a été condamné pour avoir violé la loi sur le financement des campagnes électorales et pour avoir menti sous serment au Congrès. En quittant son domicile pour se rendre en prison, Michael Cohen a fait une dernière déclaration aux médias. Il a affirmé qu’il espérait que lorsqu’il sortirait de prison, « le pays sera dans un meilleur état, sans xénophobie, injustice et mensonge à sa tête ». L’avocat de Michael Cohen a également fait savoir que son client était prêt à continuer à coopérer avec les autorités si elles avaient encore besoin de lui.
LA GÉORGIE ADOPTE UNE « HEARTBEAT BILL »
Le parlement de Géorgie a adopté une « heartbeat bill » semblable à celle récemment adoptée en Ohio. Cette loi interdit l’avortement à partir du moment où les battements de cœur du fœtus peuvent être détectés par un médecin, ce qui intervient généralement à partir de six semaines de grossesse. Certaines femmes ignorent alors encore qu’elles sont enceintes. Le gouverneur républicain de l’état, Brian Kemp, a signé la loi. Celle-ci entrera en vigueur en janvier 2020. L’avortement était jusqu’à présent autorisé jusqu’à la vingtième semaine de grossesse en Géorgie. Notez que la nouvelle loi prévoit tout de même des exceptions. Les avortements continueront à être autorisés plus tardivement en cas de viol ou d’inceste (à condition toutefois qu’une plainte ait été déposée auprès des services de police), en cas de danger pour la vie de la mère et en cas de problèmes médicaux sérieux diagnostiqués pour le fœtus.
MEANWHILE, IN DENVER…
La ville de Denver est devenue la première ville américaine à dépénaliser l’usage des champignons hallucinogènes ! Le choix a été fait pas les habitants eux-mêmes lors d’un référendum. Le oui (en faveur de la dépénalisation) l’a emporté de justesse (51% des voix). Les partisans de la dépénalisation affirment que la consommation de ces champignons peut soulager les personnes dépressives ou souffrant d’anxiété ou de stress post-traumatique.
L’IMAGE DE LA SEMAINE
Lors d’un meeting dans le Nevada, une femme a interrompu un discours de Joe Biden en criant qu’il pouvait l’embrasser à tout moment (You can kiss me anytime). On se souvient que certaines femmes ont récemment accusé Joe Biden de les avoir mises mal à l’aise en les touchant de manière inappropriée. Joe Biden a réagi en souriant et en faisant le signe de croix.
LA PHOTO DE LA SEMAINE
Donald Trump remet la Medal of Freedom, équivalent de la Légion d’Honneur, au golfeur Tiger Woods dans le jardin de la Maison Blanche.