WEEKLY NEWS FLASH #180

Au sommaire cette semaine: des frappes contre l’Iran annulées à la dernière minute, la bagarre entre Joe Biden et Cory Booker, une accusation de viol contre le président Trump et bien d’autres choses encore. Bonne lecture.

L’ÉVÉNEMENT DE LA SEMAINE – L’IRAN ABAT UN DRONE AMÉRICAIN ET LE PRÉSIDENT TRUMP ANNULE DES FRAPPES À LA DERNIÈRE MINUTE

Jeudi dernier, l’Iran a affirmé avoir abattu un drone militaire américain qui survolait son espace aérien. Les Américains ont confirmé que l’un de leurs drones avait bien été abattu par l’armée iranienne, mais ils affirment qu’il ne survolait pas le territoire iranien. D’après Washington, le drone se trouvait dans l’espace aérien international.

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Le président Trump a rapidement tweeté que Téhéran avait commis une très grosse erreur.

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Traduction: L’Iran a fait une très grosse erreur!

Le président a ensuite autorisé des frappes contre des cibles iraniennes, avant de changer d’avis et de tout annuler à la dernière minute. C’est en tout cas ce que la presse américaine a rapporté vendredi et ce que le président a ensuite lui-même confirmé.

Il est toutefois assez difficile de savoir ce qu’il s’est exactement passé. Sur Twitter, Donald Trump a affirmé qu’il avait annulé les frappes après avoir demandé combien de victimes elles pourraient faire. Lorsque ses conseillers lui ont répondu que les frappes pourraient tuer 150 personnes, Donald Trump aurait estimé qu’il s’agissait d’une réponse disproportionnée face à la destruction d’un drone n’ayant fait aucune victime. Mais est-il vraiment possible que le président ne se soit préoccupé et/ou n’ait été averti du nombre potentiel de victimes des frappes que quelques minutes avant que celles-ci aient lieu? La presse affirme que le président avait en réalité déjà été averti et avait tout de même donné son feu vert aux frappes, avant de changer d’avis à la dernière minute. Dans ce cas, pourquoi a-t-il véritablement changé d’avis?

Cet épisode ne rassurera probablement pas tous ceux qui s’inquiètent de la confusion qui régnerait au sein de l’administration Trump et de l’attitude d’un président qui réagirait sans cesse très impulsivement.

USA/Iran, comment en est-on arrivé là?

Il est parfois bon de prendre un peu de recul et de récapituler. Voici un petit rappel des principaux événements qui ont contribué à raviver les tensions entre les Etats-Unis et l’Iran pour nous conduire à la situation actuelle.

Mai 2018. Donald Trump annonce que les Etats-Unis se retirent de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015. L’administration Trump annonce la mise en place d’une campagne de « pression maximale » visant à contraindre le régime iranien à changer de politique, notamment en ce qui concerne son soutien financier à diverses organisations terroristes. Cette campagne de « pression maximale » passe essentiellement par le rétablissement de nombreuses sanctions économiques contre l’Iran.

Août 2018 / Novembre 2018 / Avril 2019. Des sanctions sont successivement rétablies par les Etats-Unis contre l’Iran, dont un embargo sur le pétrole iranien en novembre 2018.

Mai 2019. Les Etats-Unis affirment que des menaces crédibles pèsent sur des cibles américaines au Moyen-Orient. L’Iran serait sur le point de commettre des attaques contre ces cibles. Le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, annonce que les Etats-Unis vont déployer le porte-avions USS Abraham Lincoln au Moyen-Orient pour décourager l’Iran de passer à l’action. Les Etats-Unis évacuent aussi la majorité du personnel de leur ambassade à Bagdad, en Irak, en raison de menaces crédibles concernant une potentielle attaque.

D’autre part, quatre pétroliers – deux appartenant à l’Arabie Saoudite, un aux Émirats Arabes Unis et un à la Norvège – sont attaqués près du détroit d’Ormuz. Les Etats-Unis accusent l’Iran d’être responsable de ces attaques. L’Iran dément.

Juin 2019. Deux nouveaux pétroliers  – un appartenant à la Norvège et l’autre au Japon – sont attaqués dans le Golfe d’Oman. Les Etats-Unis affirment à nouveau que l’Iran est responsable des attaques et dévoilent des photos et vidéos supposées le prouver. Washington annonce également l’envoi de 1,000 soldats supplémentaires au Moyen-Orient.

Juin 2019, cette semaine. L’Iran abat un drone américain. Selon l’Iran, le drone survolait son espace aérien. Les Etats-Unis affirment qu’il survolait les eaux internationales. Le président Trump autorise des frappes contre des cibles iraniennes en guise de représailles, avant de les annuler à la dernière minute.

PENDANT CE TEMPS-LÀ, LES ETATS-UNIS N’ONT TOUJOURS PAS DE SECRÉTAIRE À LA DÉFENSE…

Depuis la démission de James Mattis au début de l’année, Patrick Shanahan occupait le poste de Secrétaire à la Défense par intérim. Le président Trump avait récemment annoncé sa nomination à titre définitif à ce poste, mais cette nomination devait encore être confirmée par le Sénat. Ce ne sera pas le cas puisque, en pleine crise avec l’Iran, Patrick Shanahan a annoncé cette semaine le retrait de sa candidature.

Shanahan a pris cette décision après que des révélations gênantes sur son passé familial soient parues dans la presse. Les faits sont assez sordides. En résumé, en août 2010, la police a dû intervenir à la suite d’une dispute au domicile des Shanahan à Seattle. L’épouse de Patrick Shanahan affirmait que son mari l’avait frappée, mais c’est lui qui présentait un nez ensanglanté et une blessure au bras. Sa femme a été arrêtée pour suspicion de violences conjugales. Elle a ensuite été relâchée faute de preuves. Patrick Shanahan a toujours affirmé qu’il n’avait jamais levé la main sur sa femme et que c’était elle qui avait des problèmes psychologiques et se montrait parfois violente. Le couple a finalement divorcé. L’ex-femme de Patrick Shanahan a alors déménagé en Floride avec leurs enfants, dont elle avait obtenu la garde. En novembre 2011, un incident très violent est survenu. Le fils de 17 ans de Patrick Shanahan a frappé sa mère à l’aide d’une batte de baseball. Elle a été retrouvée inconsciente dans une mare de sang, le crâne fracturé. Rapidement prévenu, Patrick Shanahan s’est rendu en Floride pour rejoindre son fils et prendre sa défense. Il a notamment expliqué à des avocats que son fils avait agi de la sorte après des mois de harcèlement moral et de maltraitance de la part de sa mère. Contacté par le Washington Post, qui a révélé l’information cette semaine, Shanahan affirme qu’il regrette aujourd’hui quelque peu ses propos, dans le sens où rien ne peut justifier l’agression violente dont son fils s’est rendu coupable. Mais il affirme aussi qu’il a agi comme un père voulant protéger et aider son enfant. Il ne voulait pas que celui-ci soit envoyé en prison. Le fils de Patrick Shanahan a finalement été condamné à passer dix-huit mois dans un centre pour jeunes délinquants, avant de vivre pendant quatre ans sous liberté surveillée. Sa peine a plus tard été réduite. L’ex-femme de Patrick Shanahan a quant à elle perdu la garde de ses enfants en 2014. Un juge l’a reconnue coupable de négligence et de harcèlement moral. Les trois enfants de Patrick Shanahan étaient présents à ses côtés lorsqu’il a été nommé au poste de Secrétaire adjoint à la Défense en 2017.

Après que la presse ait révélé ces éléments sur son passé familial, Patrick Shanahan pouvait évidemment s’attendre à être interrogé à ce sujet lors de son audition au Sénat en vue de sa confirmation au poste de Secrétaire à la Défense. Son ex-femme l’accuse en effet toujours d’avoir levé la main sur elle à plusieurs reprises. Shanahan a déclaré qu’il retirait sa candidature afin de protéger ses enfants et de leur éviter d’avoir à « revivre un chapitre traumatisant » de leur vie.

Le président Trump a désigné Mark Esper, jusqu’ici Secrétaire de la US Army, comme nouveau candidat au poste de Secrétaire à la Défense. Esper va occuper le poste par intérim en attendant son éventuelle confirmation par le Sénat.

LE SCANDALE DE LA SEMAINE

Les conditions de détention des migrants dans les centres de la US Customs and Border Protection (CBP) au Texas seraient désastreuses, d’après le témoignage d’une équipe de médecins et d’avocats qui se sont rendus sur place pour une mission d’inspection. Ces médecins et avocats affirment notamment que les mineurs non accompagnés détenus dans ces centres vivent dans des conditions de confort et d’hygiène très précaires. Ils affirment que les enfants doivent parfois dormir sur le sol faute d’un nombre de lits suffisant, qu’ils n’ont pas l’occasion de se doucher tous les jours, qu’ils n’ont pas reçu de savon pour se laver les mains et que certains d’entre eux sont malades. Les enfants seraient aussi largement livrés à eux-mêmes, les plus grands contraints de s’occuper des plus jeunes. D’après l’un des médecins ayant parlé à plusieurs enfants détenus, tous présentaient des signes de traumatisme psychologique.

Il y a quelques semaines, un rapport interne du Département de la Sécurité Intérieure avait déjà noté que les centres texans étaient « surpeuplés » et que les conditions d’hygiène n’y étaient donc pas adéquates.

Les autorités en charge de la gestion de ces centres affirment qu’elles font de leur mieux face à l’afflux de plus en plus important de migrants, y compris de nombreux mineurs non accompagnés. La CBP affirme que les centres sont tout simplement débordés et qu’elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour y assurer les meilleures conditions de détention possibles. Elle affirme aussi avoir besoin de plus de moyens pour faire face à la crise et appelle le Congrès à réagir.

LA POLÉMIQUE DE LA SEMAINE

La députée démocrate Alexandria Ocasio-Cortez n’a pas hésité à affirmer au sujet des centres de détention à la frontière que « Le Parti Républicain soutient la construction de camps de concentration à la frontière. Des enfants et des familles sont en train de mourir ». Des propos jugés inacceptables par les Républicains.

NB: Six enfants sont morts au cours des huit derniers mois alors qu’ils étaient sous la responsabilité des autorités américaines, mais celles-ci affirment qu’ils étaient déjà gravement malades lorsqu’ils sont arrivés aux Etats-Unis et que tout a été entrepris pour tenter de les soigner.

ROAD TO 2020

Cette semaine, Donald Trump a officiellement lancé sa campagne électorale 2020. Nous avons aussi assisté au premier gros affrontement entre candidats démocrates, qui a opposé Joe Biden à Cory Booker. Oh, et nous avons un nouveau nom à ajouter sur la liste des candidats démocrates à la présidence…

  • Donald Trump lance officiellement sa campagne électorale 2020

On savait depuis longtemps que Donald Trump serait candidat à un second mandat. Le président a officiellement lancé sa campagne électorale cette semaine, lors d’un grand meeting à Orlando, en Floride. Son nouveau slogan de campagne? Keep America Great.

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Le président est apparu sur scène en compagnie de la First Lady Melania Trump, du vice-président Mike Pence et de son épouse. Lors de son discours, il a à la fois insisté sur ce qu’il estime être les principaux succès de sa présidence et recyclé des arguments qui faisaient déjà partie de son discours de campagne en 2016. Bref, rien de bien nouveau n’a été annoncé lors de ce grand meeting.

Notez que les sénateurs Marco Rubio et Lindsey Graham étaient également présents au meeting d’Orlando et ont publié des messages sur Twitter pour apporter leur soutien à la réélection du président Trump. Leur attitude a suscité de très nombreux commentaires sur les réseaux sociaux. Il est vrai que lorsque l’on se rappelle de ce qu’ils disaient de Donald Trump en 2016, leur plaidoyer en faveur de sa réélection semble assez incroyable. Pour leurs détracteurs, c’est la preuve qu’ils n’ont aucune morale et sont prêts à tout pour ne pas risquer de mettre leur carrière politique en péril. Cela démontrerait aussi à quel point le Parti Républicain a évolué en quatre ans pour devenir le « parti de Trump ». Mais d’autres estiment que Graham, Rubio et d’autres élus républicains ont été contraints de s’adapter et ont appris à travailler avec Donald Trump. Se faire bien voir leur permettrait aussi de l’influencer sur certains dossiers. Les principaux intéressés se défendent aussi en affirmant qu’il est normal qu’ils soutiennent le candidat de leur parti face à des Démocrates qui s’orientent de plus en plus vers la gauche et dont ils ne partagent pas du tout les idées. À vous de juger.

  • Le tweet de la semaine

Cela se passe de commentaires. (Appuyez sur Play pour lancer la vidéo et mettez le son).

 

  • Joe Sestak annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2020

Il y a désormais 24 candidats démocrates à la présidence ! Alors qu’on ne s’attendait plus à ce que quiconque ajoute son nom à la liste des prétendants, Joe Sestak est venu nous rappeler que nous ne sommes jamais à l’abri d’un rebondissement. Sestak, 67 ans, est un ancien soldat et a été député à la Chambre des Représentants de 2007 à 2011. Il a ensuite fait deux fois campagne pour le Sénat, sans parvenir à se faire élire.

  • Le point sur les candidats démocrates à l’élection présidentielle de 2020

✅John Delaney

✅Andrew Yang

✅Tulsi Gabbard

✅Julián Castro

✅Kamala Harris

✅Marianne Williamson

✅Cory Booker

✅Elizabeth Warren

✅Amy Klobuchar

✅Bernie Sanders

✅Jay Inslee

✅John Hickenlooper

✅Beto O’Rourke

✅Kirsten Gillibrand

✅Wayne Messam

✅Tim Ryan

✅Eric Swalwell

✅Pete Buttigieg

✅Seth Moulton

✅Joe Biden

✅Michael Bennet

✅Steve Bullock

✅Bill de Blasio

✅Joe Sestak

  • La bagarre de la semaine

Nous avons assisté cette semaine à la première véritable bagarre de la campagne pour les primaires démocrates: Joe Biden vs Cory Booker.

Tout a commencé lorsque Joe Biden a déclenché la polémique en regrettant le manque de civilité qui règne aujourd’hui à Washington et en affirmant que, lorsqu’il était sénateur, il avait été capable de travailler avec des collègues ségrégationnistes. Il a cité les noms des sénateurs démocrates James Eastland et Herman Talmadge, tous deux défenseurs de la ségrégation raciale dans les états du Sud. Joe Biden a affirmé que même s’il ne partageait pas leurs opinions à ce sujet, ils avaient été capables de travailler ensemble sur certains dossiers. « Au moins, il y avait un peu de civilité. Nous avons fait avancer les choses ». Biden a aussi prononcé cette phrase en parlant de James Eastland:

He never called me boy, he always called me son. (Il ne m’a jamais appelé garçon, il m’a toujours appelé fils)

Il faut savoir que « boy » était un terme souvent utilisé péjorativement pour désigner les noirs à l’époque de la ségrégation.

Les propos de Joe Biden ont particulièrement heurté le sénateur afro-américain du New Jersey Cory Booker, qui est aussi l’un des adversaires de Biden aux primaires démocrates. Booker a déclaré que l’ancien vice-président devrait s’excuser et que « ses relations avec des ségrégationnistes fiers de l’être ne sont pas un modèle pour faire de l’Amérique un endroit plus sûr et ouvert pour les Afro-Américains ou quiconque ».

Le maire de New York Bill de Blasio, lui aussi candidat à la présidence, a également fortement critiqué Joe Biden. Sur Twitter, il a rappelé que les sénateurs cités comme des exemples de civilité par l’ancien vice-président estimaient qu’un mariage interracial comme le sien devrait être illégal (ndlr: la femme de Bill de Blasio est afro-américaine).

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Traduction: Nous sommes en 2019 et Joe Biden regrette le bon vieux temps de la « civilité » incarnée par James Eastland. Eastland pensait que ma famille multiraciale devrait être illégale et que les Blancs avaient le droit à « la quête des nègres morts ». Il est trop tard pour des excuses ou une évolution de la part de Joe Biden. Il démontre régulièrement qu’il n’est plus en phase avec les valeurs du Parti Démocrate moderne.

Plusieurs élus afro-américains du Congrès ont toutefois pris la défense de Joe Biden en affirmant que ses propos ne les avaient pas offensés. C’est notamment le cas du héros de la lutte pour les droits civiques John Lewis.

Lorsqu’une journaliste a interrogé Biden au sujet de Cory Booker et de sa demande à ce qu’il présente des excuses, l’ancien vice-président s’est montré agacé. « M’excuser de quoi? C’est Cory qui devrait s’excuser. Il sait bien que je n’ai rien d’un raciste. J’ai lutté pour les droits civiques durant toute ma carrière ».

Cory Booker a répliqué lors d’une interview sur CNN. Il y a affirmé qu’il n’avait aucune intention de s’excuser et que « le vice-président Biden ne devrait pas avoir besoin de cette leçon ».

Aux dernières nouvelles, les deux hommes ont fini par se téléphoner pour s’expliquer en privé.

  • Pete Buttigieg, call your office

Le maire de South Bend, en Indiana, a interrompu sa campagne pour la présidence pendant quelques jours après qu’un policier blanc ait tué un homme noir dans sa ville. L’affaire a déclenché la colère de la communauté afro-américaine locale. Le policier affirme avoir tiré sur le suspect – qu’il tentait d’interpeller après l’avoir surpris en train de commettre des vols dans des voitures – lorsque celui-ci l’a menacé avec un couteau. Il avait toutefois débranché sa caméra corporelle, ce qui incite les critiques à douter de sa version des faits. Cette histoire est évidemment loin d’être la première du même type aux Etats-Unis.

Pete Buttigieg a réagi en invitant ses administrés à participer à un town hall pour lui faire part de leurs sentiments. Cela ne s’est pas forcément bien passé pour le maire, qui a été confronté à des interruptions du type « Nous ne vous faisons pas confiance! » ou « Menteur! ». L’une des personnes participant à la réunion a aussi reproché à Buttigieg d’être trop occupé à faire campagne pour la présidence et de ne plus se préoccuper de son job de maire.

Depuis le début de sa campagne pour la présidence, Pete Buttigieg met souvent en avant son expérience en tant que maire et insiste sur les résultats concrets qu’il a obtenus à South Bend. Il est vrai que la ville a connu un boom économique important ces dernières années. Cependant, 40% de la population afro-américaine de la ville vit toujours sous le seuil de pauvreté. Et, en 2012, alors qu’il venait d’être élu à la mairie, Buttigieg avait licencié le chef afro-américain de la police de la ville, accusé d’avoir filmé à leur insu des policiers blancs en train de tenir des propos racistes. Aujourd’hui, seulement 5% des officiers de police de South Bend sont afro-américains, alors que les Afro-Américains représentent un quart de la population de la ville. Buttigieg a reconnu qu’il n’avait pas réussi à diversifier la police et a affirmé qu’il acceptait d’être tenu pour responsable de cet échec.

  • La déclaration de la semaine

You know, what I’ve found is rich people are just as patriotic as poor people. Not a joke. I mean, we may not want to demonize anybody who has made money. (Vous savez, ce que j’ai découvert, c’est que les riches sont tout aussi patriotes que les pauvres. Ce n’est pas une blague. Je veux dire, nous ne devrions pas diaboliser ceux qui gagnent de l’argent)

Joe Biden lors d’un dîner visant à récolter des fonds pour sa campagne à New York. Le débat avec Bernie Sanders pourrait bien faire des étincelles. J-3.

  • Bonus: les questions de la semaine

Le New York Times a posé les 18 mêmes questions à presque tous les candidats démocrates à l’élection présidentielle – à l’exception de Joe Biden, qui a refusé de participer, de Joe Sestak, qui n’avait pas encore annoncé sa candidature quand le projet a été réalisé et de Wayne Messam.

Voici la liste des 18 questions posées aux candidats, certaines plus légères que d’autres:

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Pour regarder les réponses des candidats en vidéo, cliquez sur le lien ci-dessous.

18 Questions. 21 Democrats. Here’s What They Said.

L’une des questions qui a suscité le plus grand nombre de commentaires sur les réseaux sociaux est celle concernant la comfort food (« nourriture de réconfort »). Les internautes se sont gentiment moqués de Cory Booker qui, selon eux, n’a pas tout à fait compris le concept de comfort food, puisqu’il a déclaré que sa nourriture de réconfort était « les légumes ». Il est vrai que cette réponse peut paraître un peu étrange mais, en ce qui nous concerne, nous trouvons celle de Kirsten Gillibrand un peu plus inquiétante: le whisky 🥃😬

  • Roy Moore annonce sa candidature au Sénat

Roy Moore est de retour. Pour rappel, cet ancien juge très controversé était candidat au Sénat en Alabama en 2017. Après avoir été accusé par plusieurs femmes de les avoir agressées sexuellement lorsqu’elles étaient mineures, il avait perdu l’élection face au Démocrate Doug Jones. Un véritable coup de tonnerre en Alabama, où les Républicains ne perdent quasiment jamais une élection. Cela n’a pas empêché Roy Moore d’annoncer cette semaine qu’il serait de nouveau candidat en 2020. Plusieurs autres Républicains sont déjà candidats à cette même élection et affronteront Moore lors d’une primaire.

LE PRÉSIDENT TRUMP ACCUSÉ DE VIOL !

Donald Trump avait déjà été accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes lors de la campagne électorale de 2016. L’auteure E. Jean Carroll l’accuse quant à elle de viol. Dans son dernier livre, qui vient de paraître, elle révèle qu’elle a été victime d’agressions de la part de plusieurs hommes tout au long de sa carrière et que Donald Trump l’a violée dans la cabine d’essayage d’un luxueux grand magasin de New York dans les années 90. D’après son récit, elle aurait rencontré Trump par hasard dans ce magasin et il lui aurait demandé de l’aider à choisir un cadeau qu’il voulait acheter pour une femme. Ils auraient fait le tour du magasin ensemble jusqu’à ce qu’il opte pour un sous-vêtement. Il lui aurait alors demandé d’essayer ce sous-vêtement, ce qu’elle aurait accepté. Une fois dans la cabine d’essayage, Trump se serait jeté sur elle et l’aurait plaquée contre le mur pour l’embrasser. Elle déclare avoir continué à rire tout en tentant de le repousser. Il aurait alors ouvert sa braguette et l’aurait violée.

Donald Trump a démenti. Il affirme que les accusations de E. Jean Carroll sont mensongères, qu’il ne l’a jamais rencontrée et qu’elle veut juste attirer l’attention pour que les gens achètent son livre.

AU CAS OÙ VOUS VOUS POSERIEZ LA QUESTION… OUI, DONALD TRUMP EN VEUT TOUJOURS À JEFF SESSIONS

Le journaliste Chuck Todd, animateur de la célèbre émission politique dominicale Meet the Press, a demandé au président Trump lors d’une interview ce qu’il ferait différemment s’il pouvait modifier une décision prise depuis son arrivée à la Maison Blanche. Réponse du principal intéressé?

I would not have appointed Jeff Sessions to be Attorney General. That was the biggest mistake. (Je ne nommerais pas Jeff Sessions au poste de ministre de la Justice. Ce fut ma plus grosse erreur)

LA CONDAMNATION DE LA SEMAINE

Un ancien employé de la sénatrice démocrate Maggie Hassan, qui avait publié les informations personnelles confidentielles (adresse, numéro de téléphone,…) de plusieurs sénateurs républicains sur Internet au moment de l’audition du juge Brett Kavanaugh, a été condamné à quatre ans de prison. L’homme a été condamné pour avoir publié ces informations personnelles mais aussi pour les avoir obtenues en piratant illégalement le serveur informatique du Sénat et pour avoir menacé un témoin qui l’avait surpris en pleine action.

MEANWHILE, IN OREGON…

Terminons par l’histoire complètement folle de la semaine. En Oregon, plusieurs sénateurs républicains du parlement local refusent de se présenter au Capitole pour un vote sur une loi relative à la limitation des émissions de gaz à effet de serre. En s’absentant, ils empêchent l’assemblée d’atteindre le quorum nécessaire pour que les résultats du vote puissent être validés. Ils affirment que la proposition de loi en question devrait faire l’objet d’un référendum.

La gouverneure démocrate de l’état estime quant à elle qu’il est intolérable que ces élus refusent tout simplement de faire leur travail et empêchent le parlement de continuer à fonctionner normalement. Elle a donc demandé à la police de l’état de les ramener de force au Capitole. Les élus républicains concernés ont alors pris la fuite et se sont réfugiés dans l’état voisin de l’Idaho !

 

 

 

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