La semaine qui vient de s’écouler fut largement dominée par la polémique déclenchée par les propos de Donald Trump incitant quatre élues démocrates à retourner dans leur pays. Nous y reviendrons et nous vous parlerons également de la situation tendue à Porto Rico, des 50 ans de la mission Apollo 11 et bien plus encore. Bonne lecture !
L’ÉVÉNEMENT DE LA SEMAINE
Dans notre dernier Weekly News Flash, nous vous parlions des tweets que le président Trump venait tout juste de publier et dans lesquels il suggérait à quatre députées démocrates de « retourner dans les endroits totalement dévastés et infestés par le crime d’où elles sont venues ». Cette semaine, les réactions à ces tweets se sont multipliées et l’affaire a pris des proportions gigantesques. En réalité, nous n’avons presque entendu parlé que de cela pendant sept jours…..
Voici un petit récapitulatif des événements.
Dimanche 14 juillet. Donald Trump déclenche la polémique en publiant une série de tweets dans lesquels il invite les députées démocrates Alexandria Ocasio-Cortez, Rashida Tlaib, Ilhan Omar et Ayanna Pressley à retourner dans leurs pays d’origine.

Les quatre élues concernées sont pourtant toutes citoyennes américaines. Trois d’entre elles – Ocasio-Cortez, Tlaib et Pressley – sont nées aux Etats-Unis. Ilhan Omar est née en Somalie et est arrivée aux Etats-Unis en tant que réfugiée à l’âge de dix ans. Elle a plus tard obtenu la nationalité américaine. Ces quatre députées incarnent aussi la diversité raciale des Etats-Unis. Alexandria Ocasio-Cortez est hispanique, Ayanna Pressley est afro-américaine et Rashida Tlaib et Ilhan Omar sont les deux premières femmes musulmanes élues au Congrès américain. Les Démocrates et la presse s’empressent donc de dénoncer le « racisme » des tweets du président, arguant qu’il n’aurait jamais suggéré à de jeunes députées blanches de « retourner dans leurs pays ».
Lundi 15 juillet. Certains élus républicains prennent la parole pour dénoncer les tweets du président Trump. Le député du Texas Will Hurd affirme par exemple que les tweets du président sont « racistes et xénophobes ». La sénatrice de l’Alaska Lisa Murkowski affirme que les propos du président sont « inacceptables » et qu’il n’a aucune excuse.

Ce ne sont là que quelques exemples. Nous aurions pu vous en citer d’autres. Il faut néanmoins souligner que d’autres élus républicains ont choisi de prendre la défense du président Trump, comme le sénateur du Montana Steve Daines.

D’après un décompte du Washington Post, sur l’ensemble des élus républicains du Congrès, 79 ont dénoncé les propos du président, 62 ont pris sa défense et 109 n’ont pas réagi.
Mais, au fond, à quoi Steve Daines fait-il référence dans son tweet? Pourquoi Donald Trump et de nombreux Républicains ont-ils pris Alexandria Ocasio-Cortez, Rashida Tlaib, Ilhan Omar et Ayanna Pressley en grippe? Il faut savoir qu’elles ont toutes les quatre été élues lors des dernières élections de mi-mandat et qu’elles défendent depuis des positions jugées radicales par les Républicains. Elles ont aussi tendance à refuser le compromis, ce qui leur a d’ailleurs aussi valu des critiques de la part de certains de leurs collègues démocrates plus centristes et même de la Speaker Nancy Pelosi. De plus, Ocasio-Cortez, Tlaib et Omar se sont retrouvées au cœur de diverses polémiques. (À notre connaissance, ce n’est pas le cas d’Ayanna Pressley).
Alexandria Ocasio-Cortez. Elle se décrit ouvertement comme une « socialiste », a refusé de critiquer le président du Venezuela Nicolas Maduro et a récemment qualifié les camps de détention pour migrants à la frontière de « camps de concentration ».
Rashida Tlaib. À peine élue au Congrès, elle avait déclaré à des journalistes, en référence au président Trump, que « Nous allons destituer le fils de pute ». Elle est aussi critiquée par les Républicains pour ses positions très critiques envers Israël. Certains l’accusent d’antisémitisme.
Ilhan Omar. Elle a été accusée d’antisémitisme après avoir publié un tweet affirmant que le soutien des élus américains à Israël s’expliquait uniquement par l’argent qu’ils recevaient de la part du lobby pro-israélien. Un tweet qu’elle a plus tard effacé, après que plusieurs de ses collègues démocrates l’aient qualifié d’antisémite. Omar a également accusé Donald Trump de vouloir soutenir un coup d’état au Venezuela afin d’y installer un gouvernement d’ « extrême droite », alors que le président par intérim soutenu par les Etats-Unis, Juan Guaído, est membre d’un parti de gauche. Omar est aussi accusée d’avoir minimisé les attentats du 11 septembre depuis qu’elle a déclaré lors d’une réunion organisée par le Council on American-Islamic Relations que cette organisation avait été créée après le 11 septembre parce qu’ « ils ont reconnu que certaines personnes avaient fait quelque chose et que nous étions tous en train de perdre certaines de nos libertés civiles ». Ce simple « some people did something » utilisé pour décrire les attentats ne passe pas auprès des Républicains. (Par ailleurs, le Council on American-Islamic Relations a été créé bien avant les attentats du 11 septembre, contrairement à ce qu’a affirmé Ilhan Omar). Les images d’une autre intervention d’Omar ont aussi été partagées par le compte Twitter conservateur ReaganBattalion. Ilhan Omar évoque un cours sur le terrorisme qu’elle a suivi à l’université et explique que son professeur avait tendance à prononcer le mot « Al-Qaïda » d’une certaine façon, comme pour inciter les gens à avoir peur. Alors que, selon Omar, personne n’accentue de la même façon les mots « Amérique » ou « armée ». Les détracteurs d’Omar l’accusent donc d’avoir placé Al-Qaïda et l’Amérique sur un pied d’égalité.
Précisons toutefois que, contrairement à ce que prétendent certaines rumeurs qui circulent sur le Net, Ilhan Omar n’a jamais apporté son soutien à Al-Qaïda ni cautionné ouvertement les attaques perpétrées par l’organisation terroriste.
De son côté, le président Trump refuse de s’excuser et affirme qu’Alexandria Ocasio-Cortez, Rashida Tlaib, Ilhan Omar et Ayanna Pressley « haïssent notre pays » et que « si elles veulent partir, elles peuvent partir ». D’après le président, c’est ainsi qu’il fallait interpréter ses tweets. Il estime que les personnes qui n’aiment pas les Etats-Unis et ce qu’il s’y passe sont libres de s’en aller.
Par ailleurs, le président semble ne pas avoir saisi le sens des propos du sénateur républicain Lindsey Graham, qui avait suggéré lors d’une interview qu’il devrait « viser plus haut » (« aim higher ») et attaquer Ocasio-Cortez, Tlaib, Omar et Pressley sur leurs opinions politiques au lieu de les attaquer sur leur identité. Face à la presse, Donald Trump affirme qu’il n’est pas d’accord avec Graham car « ce sont des députées. Je suis supposé faire quoi? Attendre qu’il s’agisse de sénateurs? ». Surréaliste.
Alexandria Ocasio-Cortez, Rashida Tlaib, Ilhan Omar et Ayanna Pressley organisent quant à elles une conférence de presse au Capitole pour répondre au président.

Prenant la parole chacune à leur tour, elles accusent le président de racisme et assurent qu’elles ne sont pas intimidées et qu’elles poursuivront leur combat politique. « Je veux dire à tous les enfants de ce pays que, peu importe ce que dit le président, ce pays vous appartient et il appartient à tout le monde », déclare Alexandria Ocasio-Cortez.
Mardi 16 juillet. La Chambre des Représentants vote en faveur d’une résolution condamnant les « commentaires racistes » du président Trump (240-187). La résolution symbolique avait été introduite par les Démocrates.
Tous les Démocrates ont voté en faveur de la résolution, mais seulement quatre députés républicains en ont fait autant (Will Hurd, Brian Fitzpatrick, Fred Upton et Susan Brooks). Justin Amash, qui a récemment quitté le Parti Républicain et siège désormais à la Chambre en tant qu’Indépendant, a également voté en faveur de la résolution.
Pendant ce temps-là, sur CNN, l’ancien directeur de la communication de la Maison Blanche Anthony Scaramucci déclare que les tweets du président Trump étaient bien racistes et qu’il devrait s’excuser. « Le président se qualifie de génie stable. Il devrait commencer à publier des tweets plus dignes d’un génie stable ». Scaramucci affirme toutefois dans la même interview qu’il soutient toujours le président, même s’il n’est pas d’accord avec tout ce qu’il fait.
Mercredi 17 juillet. La Chambre des Représentants vote contre le lancement d’une procédure d’impeachment à l’encontre de Donald Trump, introduite par le député démocrate Al Green (95-332). D’après Al Green, les propos racistes du président justifiaient de réclamer sa destitution. Tous les Républicains ont voté contre le lancement de la procédure d’impeachment, tout comme 137 députés démocrates.
En soirée, Donald Trump profite d’un meeting en Caroline du Nord pour critiquer une nouvelle fois Alexandria Ocasio-Cortez, Ilhan Omar, Rashida Tlaib et Ayanna Pressley. Alors qu’il est en train de critiquer Ilhan Omar, la seule des quatre députées qui n’est pas née aux Etats-Unis, la foule se met à chanter SEND HER BACK! SEND HER BACK! (RENVOYEZ-LA! RENVOYEZ-LA!).
Les images choquent et la polémique reprend de plus belle sur tous les plateaux de télévision.
Jeudi 18 juillet. Quelques élus républicains prennent de nouveau la parole pour désavouer l’attitude du président Trump et de ses supporters lors du meeting de la veille, comme le député de l’Illinois Adam Kinzinger. La majorité des Républicains restent toutefois silencieux.

Bill Weld, le seul adversaire républicain déclaré de Donald Trump à l’élection présidentielle, s’adresse aux membres de son parti pour leur rappeler que les chants entendus lors du meeting du président ne sont pas dignes du GOP.

De son côté, le sénateur Marco Rubio, dans une vidéo postée sur son compte Twitter, répète que les tweets de Donald Trump n’étaient pas acceptables (il les avait déjà critiqués auparavant) et qualifie le chant de ses supporters lors de son meeting de « grotesque ». Mais il dénonce également l’ « hypocrisie bien-pensante » des Démocrates et d’une grande partie des médias qui ont tendance, selon lui, à qualifier les Républicains de « racistes » dès qu’ils ne disent pas ce qu’ils voudraient entendre. Il rappelle que Ronald Reagan, George W. Bush, John McCain et Mitt Romney ont été injustement qualifiés de « racistes » par le passé et que beaucoup de gens sont exaspérés par cette hypocrisie. Il finit par déclarer qu’il ne veut plus participer à ce « jeu stupide ».
À la Maison Blanche, Donald Trump affirme face à des journalistes qu’il n’approuve pas le chant que ses supporters ont utilisé lors de son meeting de la veille et qu’il a d’ailleurs rapidement repris la parole pour le faire cesser. Les images montrent que le président s’est en réalité arrêté de parler pendant 13 secondes pour laisser ses supporters chanter et n’a absolument rien dit pour leur demander d’arrêter ou de ne plus utiliser ce chant à l’avenir.
Enfin, Ilhan Omar est accueillie par une centaine de personnes venues la soutenir à son arrivée à l’aéroport de Saint-Paul dans le Minnesota.
Vendredi 19 juillet. L’ex-First Lady Michelle Obama prend la parole sur Twitter.

MEANWHILE, IN PUERTO RICO…
Des dizaines de milliers de personnes manifestent depuis plusieurs jours à Porto Rico pour réclamer la démission de leur gouverneur, Ricardo Rosselló. Les manifestants sont en colère depuis que la presse locale a révélé l’existence de messages jugés sexistes et homophobes échangés par le gouverneur et plusieurs membres de son administration sur la messagerie privée Telegram. La presse a qualifié le scandale de « Chatgate » ou « RickyLeaks ». Dans les messages échangés avec plusieurs membres de son administration, Ricardo Rosselló traite par exemple une élue de « pute », se moque de l’apparence physique d’un homme obèse avec lequel il a posé pour une photo et fait une plaisanterie de mauvais goût au sujet de la star portoricaine Ricky Martin, qui aurait choisi l’homosexualité « parce que les femmes ne sont pas à la hauteur » pour le satisfaire sur le plan sexuel. Le chanteur a participé aux manifestations pour réclamer la démission du gouverneur.
Par ailleurs, deux anciens membres du gouvernement portoricain ont récemment été inculpés pour corruption par le FBI. Ils auraient détourné des fonds fédéraux envoyés à Porto Rico après l’ouragan Maria. Le « Chatgate » n’est donc peut-être que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase dans une île qui est confrontée à de graves difficultés économiques depuis plusieurs années.
Pour l’instant, Ricardo Rosselló refuse de démissionner. Il s’est excusé pour le contenu des messages divulgués par la presse mais affirme qu’il n’a commis aucun acte illégal justifiant une démission.
I have not committed an illegal act and I have not committed an act of corruption. I committed some improper acts and I asked forgiveness for that. (Je n’ai commis aucun acte illégal ni aucun acte de corruption. J’ai commis des actes inappropriés et je demande pardon pour cela)
Les manifestations devraient se poursuivre dans les jours à venir.
L’ANNIVERSAIRE DE LA SEMAINE ☄🚀✨
Tout au long de la semaine, l’Amérique a célébré les 50 ans des premiers pas de l’homme sur la Lune.
Le 16 juillet 1969, trois astronautes de la NASA – Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins – embarquaient à bord de la fusée Apollo 11 et s’envolaient pour la Lune. Sur la photo ci-dessous, on peut les voir en train de manger leur petit-déjeuner peu avant l’embarquement.
Quatre jours plus tard, le 20 juillet 1969, Neil Armstrong était le premier homme à poser le pied sur la Lune et prononçait les fameux mots: « C’est un petit pas pour l’homme, mais un pas de géant pour l’humanité ». Buzz Aldrin a ensuite également foulé le sol lunaire. Les deux hommes y ont planté le drapeau américain et y ont récolté plusieurs échantillons de roche.
Pour célébrer les 50 ans de la mission Apollo 11, le vice-président Mike Pence s’est rendu au National Air & Space Museum de Washington, D.C. pour participer à une petite cérémonie. Le musée dévoilait en effet une nouvelle vitrine contenant la combinaison spatiale portée à l’époque par Neil Armstrong. Elle n’avait plus été exposée depuis 13 ans et a été soigneusement restaurée. Le fils de Neil Armstrong était présent aux côtés de Mike Pence. (Ndlr: Neil Armstrong est décédé en 2012, mais Buzz Aldrin et Michael Collins sont toujours en vie).
Le National Air & Space Museum a également, en collaboration avec le Département de l’Intérieur, projeté chaque soir de la semaine l’image d’Apollo 11 sur le Washington Monument. Ce week-end, la projection a été suivie d’un spectacle reproduisant le décollage de la fusée.
LE SONDAGE DE LA SEMAINE
D’après un sondage Gallup, 64% des Américains estiment aujourd’hui que les coûts du programme spatial américain sont justifiables. Une majorité d’Américains estiment que le budget de la NASA doit rester semblable à ce qu’il est actuellement (50%) ou doit être augmenté (27%). Seulement 16% des Américains pensent que ce budget devrait être revu à la baisse et 6% pensent qu’il devrait être totalement supprimé.
D’autre part, pour la toute première fois depuis que Gallup pose cette question aux Américains, une majorité d’entre eux (53%) se disent favorables au financement d’une mission destinée à envoyer des astronautes sur la planète Mars.
Cette semaine, le vice-président Mike Pence a répété que la NASA allait renvoyer des astronautes américains sur la Lune d’ici 2024, avant d’en envoyer rapidement sur Mars.
LA DISPARITION DE LA SEMAINE
L’ancien juge de la Cour Suprême John Paul Stevens est décédé cette semaine. Il avait 99 ans. Il avait quitté la Cour Suprême en 2010, après y avoir siégé pendant 35 ans. C’est le troisième plus long mandat de l’histoire au sein de cette institution. Nommé en 1975 par le président Gerald Ford, ce juge considéré comme un conservateur modéré a voté à plusieurs reprises avec les juges plus libéraux de la Cour, notamment en faveur des droits homosexuels. L’an dernier, il avait pris la parole pour affirmer que Brett Kavanaugh ne devrait pas être confirmé à la Cour Suprême.
LA NOMINATION DE LA SEMAINE
Le président Trump a annoncé qu’il allait nommer Eugene Scalia au poste de Secrétaire au Travail. Pour rappel, le Secrétaire au Travail Alexander Acosta a récemment démissionné en raison de la polémique entourant un accord qu’il avait passé avec le prédateur sexuel Jeffrey Epstein lorsqu’il était procureur en Floride.
Eurgene Scalia n’est autre que le fils de l’ancien juge conservateur de la Cour Suprême Antonin Scalia, décédé en 2016. Il est avocat et a travaillé au sein du Département de la Justice dans les années 90.
LE VOTE DE LA SEMAINE
La Chambre des Représentants a adopté une proposition de loi qui ferait passer le salaire fédéral minimum à $15/heure d’ici 2025 (231-199). Trois députés républicains ont voté en faveur du texte. Six Démocrates ont voté contre. La loi n’est toutefois pas prête d’entrer en vigueur puisqu’elle n’a pour l’instant aucune chance d’être adoptée au Sénat, où les Républicains sont majoritaires.
LES TENSIONS INTERNATIONALES DE LA SEMAINE
Avec la Turquie. Les Etats-Unis ont annoncé que la Turquie ne pourrait plus leur acheter des avions de combat F-35. Cette décision fait suite à l’achat par la Turquie d’un système de défense antimissile russe. Les Etats-Unis ont tenté de dissuader le gouvernement Erdogan de faire des achats en Russie, en vain. La Turquie est donc désormais punie et les tensions entre Ankara et ses alliés de l’OTAN ne cessent de croître.
Avec l’Iran. Cette semaine, le président Trump a annoncé que les Etats-Unis avaient abattu un drone iranien qui s’était approché dangereusement d’un navire américain dans le détroit d’Ormuz. D’autre part, le gouvernement iranien a annoncé avoir pris possession d’un navire britannique dans ce même détroit d’Ormuz. La situation reste donc très tendue dans la région.
ROAD TO 2020
Au sommaire cette semaine: la possible candidature de Mark Sanford à l’élection présidentielle, la répartition des candidats pour le prochain débat démocrate et les ennuis de Bernie Sanders. Entre autres.
- Les chiffres de la semaine
Voici les candidats à la présidence qui ont recueilli le plus d’argent pour leur campagne électorale au second trimestre 2019 (avril-juin):
- Donald Trump
- Bernie Sanders
- Pete Buttigieg
- Joe Biden
- Elizabeth Warren
Du côté des candidats au Sénat, le Top 5 est dominé par l’ancien astronaute Mark Kelly et Martha McSally, qui seront adversaires en Arizona.
- Mark Kelly (D)
- Martha McSally (R)
- Mitch McConnell (R)
- Lindsey Graham (R)
- John Cornyn (R)
Enfin, du côté des candidats à la Chambre des Représentants, le Top 5 est le suivant:
- Steve Scalise (R)
- Devin Nunes (R)
- Kevin McCarthy (R)
- Adam Schiff (D)
- Nancy Pelosi (D)
- Des pailles recyclables en vente sur le site web de Donald Trump
Des pailles rouges gravées de la mention TRUMP sont désormais en vente sur le site web officiel de campagne du président, pour la modeste somme de $15 pour un paquet de 10 pailles. Les pailles sont réutilisables, recyclables et Made in USA. Elles seraient aussi le substitut idéal aux « pailles en papier libérales » qui « ne fonctionnent pas ».
Le choix du président Trump de mettre des pailles en vente n’est pas innocent au moment où de plus en plus d’activistes écologistes réclament l’interdiction de la vente des pailles en plastique très polluantes. La Californie est récemment devenue le premier état américain à interdire aux restaurants de servir des pailles en plastique à leurs clients, à moins que ceux-ci en fassent expressément la demande.
- Bientôt un nouvel adversaire pour Donald Trump aux primaires républicaines?
Rien n’est encore fait. Mais Mark Sanford a déclaré cette semaine qu’il songeait à se présenter aux primaires républicaines face à Donald Trump et qu’il prendrait une décision définitive au cours des trente prochains jours.
Mark Sanford fut gouverneur de Caroline du Sud et, plus récemment, député à la Chambre des Représentants. Il a régulièrement critiqué Donald Trump depuis son élection, à tel point que celui-ci avait fini par apporter son soutien à son adversaire lors d’une primaire en vue des midterms de 2018. Résultat? Sanford avait été battu par son adversaire pro-Trump lors des primaires, mais celle-ci avait ensuite perdu l’élection générale contre un candidat démocrate, dans une circonscription électorale pourtant représentée par le Parti Républicain depuis des décennies.
Mark Sanford a expliqué que s’il était candidat, son objectif principal serait de replacer la question du problème de la dette au cœur du débat. D’après lui, le Parti Républicain a totalement abandonné son combat en faveur de la lutte contre le déficit public depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Ce qu’il juge irresponsable et dramatique.
- À propos du prochain débat démocrate…
Le deuxième débat démocrate aura lieu la semaine prochaine à Detroit. Il sera organisé par CNN. Comme pour le premier débat, vingt candidats se sont qualifiés et ont été répartis en deux groupes qui débattront lors de deux soirées consécutives, les 30 et 31 juillet.
Le seul changement au niveau des vingt candidats participants est l’absence d’Eric Swalwell, qui a mis un terme à sa campagne, et la présence du gouverneur du Montana Steve Bullock. Voici la répartition des candidats pour les deux soirées:
30 juillet – Bernie Sanders, Elizabeth Warren, Pete Buttigieg, Beto O’Rourke, Amy Klobuchar, John Hickenlooper, Steve Bullock, Tim Ryan, John Delaney, Marianne Williamson
31 juillet – Joe Biden, Kamala Harris, Cory Booker, Julián Castro, Jay Inslee, Kirsten Gillibrand, Michael Bennet, Tulsi Gabbard, Bill de Blasio, Andrew Yang
La principale information à retenir est que Joe Biden et Kamala Harris se retrouveront de nouveau sur le même plateau. Leur affrontement au sujet du busing avait été le plus gros événement du premier débat. Joe Biden aura donc l’occasion de prendre sa revanche. Il devra aussi faire face à Cory Booker, qui, comme Kamala Harris, s’est montré très critique à son égard en ce début de campagne, mais qui n’était pas présent sur le même plateau que lui lors du premier débat.
- Le soutien de la semaine
Seth Moulton a de nouveau échoué à se qualifier pour le débat mais il a reçu un soutien de poids cette semaine. Le célèbre général Stanley McChrystal a effectivement apporté son soutien officiel au député du Massachusetts pour l’élection présidentielle.
- Bernie Sanders, call your office
Lorsque vous êtes candidat à l’élection présidentielle, un titre comme celui-ci dans le Washington Post n’est pas une bonne nouvelle.
Le journal rapporte que certains employés de la campagne de Bernie Sanders se plaignent de ne pas être rémunérés $15/heure, alors que le sénateur du Vermont fait campagne pour l’adoption d’un tel salaire minimum au niveau fédéral.
Les travailleurs concernés sont des travailleurs de terrain, situés au bas de la hiérarchie de l’équipe de campagne. Ils ne sont pas rémunérés à l’heure mais reçoivent un salaire annuel dont le montant a été fixé à $36,000. Ils affirment toutefois qu’ils travaillent 60 heures par semaine et que leur salaire annuel équivaut donc à un salaire horaire de moins de $13/heure. Ils réclament que leur salaire annuel soit revu à la hausse pour atteindre $46,800.
- Le dessin de la semaine
Le gouverneur de l’état de Washington Jay Inslee a révélé qu’il était aussi peintre à ses heures perdues. Il a partagé sur Twitter cette représentation de Miami et propose d’offrir des dessins aux gens qui enverront des contributions financières à sa campagne présidentielle.
LE TOP 10 DE LA SEMAINE
D’après le classement trimestriel de Morning Consult, les dix gouverneurs les plus populaires des Etats-Unis sont tous Républicains.
La palme d’or revient à Charlie Baker, qui jouit d’une cote de popularité de 73% dans son état du Massachusetts.
INSOLITE – UN DÉPUTÉ RÉPUBLICAIN PRÉSIDE UNE CÉRÉMONIE DE MARIAGE ENTRE DEUX HOMMES
Le député républicain de Virginie Denver Riggleman a présidé la cérémonie de mariage de deux hommes qui avaient travaillé en tant que bénévoles au sein de son équipe de campagne l’an dernier. Interrogé au sujet de sa participation à cette cérémonie, Riggleman a déclaré que « ma véritable croyance est que le gouvernement ne devrait pas du tout être impliqué dans les mariages, mais si c’est le cas, tout le monde doit être traité à égalité par la loi. Cela fait partie de notre credo républicain. Et cela se résume aussi au fait que l’amour, c’est l’amour. Je suis heureux d’unir deux personnes qui s’aiment ».