Bienvenue en 2020 !
Cette nouvelle année sera évidemment celle de l’élection présidentielle américaine, mais, en ces premiers jours de janvier, tous les regards sont tournés vers le Moyen-Orient, où les tensions entre les Etats-Unis et l’Iran semblent avoir atteint un seuil critique.
LA MORT DE QUASEM SOLEIMANI EXACERBE LES TENSIONS ENTRE L’IRAN ET LES ETATS-UNIS
Le général iranien Qasem Soleimani (photo ci-dessus) a été tué par une frappe aérienne américaine contre son convoi à l’aéroport de Bagdad. Le régime iranien promet de se venger. Les tensions entre les Etats-Unis et l’Iran sont à leur paroxysme et les répercussions au Moyen-Orient pourraient être conséquentes. Mais comment en sommes-nous arrivés là? Petit récapitulatif des événements.
Dimanche 29 décembre. Des frappes aériennes américaines contre cinq cibles situées en Irak et en Syrie font 25 morts. D’après le Pentagone, les cibles étaient toutes liées au Kataib Hezbollah, une milice chiite soutenue par l’Iran et responsable de plusieurs attaques à la roquette contre des bases militaires américaines ces dernières semaines. La dernière attaque en date avait eu lieu deux jours plus tôt contre la base américaine de Kirkouk, en Irak, et avait coûté la vie à un sous-traitant américain.
Mardi 31 décembre. À Bagdad, l’ambassade américaine est prise d’assaut par des centaines de manifestants qui dénoncent les récentes frappes américaines. Les manifestants sont parvenus à pénétrer à l’intérieur de la Green Zone, la zone protégée de la capitale irakienne où se situent la plupart des ambassades et autres bâtiments officiels et à laquelle l’accès est en principe restreint. Les forces de sécurité irakiennes ont manifestement laissé passer les manifestants sans leur opposer de résistance.
Les manifestants jettent des pierres et des cocktails Molotov contre les murs de l’ambassade en criant « Mort à l’Amérique » et « L’Amérique est le Grand Satan ». La majorité des manifestants semblent être des sympathisants du Kataib Hezbollah puisqu’ils brandissent le drapeau de cette milice et écrivent des slogans à la gloire de l’Ayatollah Ali Khamenei, Guide Suprême de l’Iran, sur les murs de l’ambassade.
Les manifestants parviennent à pénétrer à l’intérieur de l’un des bâtiments de l’ambassade et y mettent le feu. Il s’agit de la salle où se situe la réception et où les visiteurs sont en principe accueillis et amenés à se soumettre à des contrôles de sécurité avant de pouvoir pénétrer dans le reste du complexe.
Le personnel de l’ambassade se retranche dans une pièce sécurisée.

Les forces de sécurité irakiennes et le personnel de sécurité de l’ambassade parviennent à empêcher les manifestants d’aller plus loin. Ceux-ci installent alors des tentes à côté de l’ambassade pour y passer la nuit. Ils affirment qu’ils ne quitteront pas les lieux tant que les troupes américaines ne se seront pas retirées d’Irak. Mais le Secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo fait rapidement savoir que les Etats-Unis n’ont pas l’intention de retirer leurs troupes d’Irak, ni même d’évacuer leur ambassade. En revanche, un contingent de 100 soldats américains arrive rapidement sur les lieux par hélicoptère (en provenance d’une base militaire située au Koweït) pour sécuriser l’ambassade.

Comme d’habitude, le président Trump réagit sur Twitter. Il accuse l’Iran d’être le chef d’orchestre de l’attaque en cours contre l’ambassade américaine à Bagdad. Il rappelle aussi au gouvernement irakien qu’il a le devoir de protéger cette ambassade.

Le président affirme aussi que l’Iran sera tenu pour responsable de tous les dommages causés à l’ambassade américaine et payera le prix fort. « Ceci n’est pas un avertissement, c’est une menace », écrit-il.
L’Ayatollah Ali Khamenei n’hésite pas à répondre en anglais au président américain sur Twitter quelques heures plus tard. Il affirme que les Etats-Unis « ne peuvent rien faire »….

Mercredi 1er janvier. Deuxième jour de manifestations devant l’ambassade américaine de Bagdad. Certains manifestants tentent d’escalader les murs d’enceinte de l’ambassade. Ils sont repoussés par des soldats américains qui font usage de gaz lacrymogène.
À la fin d’une journée très tendue, les manifestants, qui avaient juré la veille de ne pas quitter les lieux tant que les troupes américaines n’auraient pas quitté l’Irak, se retirent. Le porte-parole du Kataib Hezbollah affirme que l’organisation a ordonné à ses partisans d’évacuer. « L’Amérique devrait avoir reçu notre message », affirme-t-il.
Pendant ce temps-là, le Secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, affirme que les Etats-Unis sont prêts à mener des actions préventives contre l’Iran afin d’empêcher toute nouvelle attaque contre les forces américaines en Irak.
The game has changed and we are prepared to do what is necessary to defend our personnel and our interests and our partners in the region. (Les règles du jeu ont changé et nous sommes préparés à faire le nécessaire pour défendre notre personnel, nos intérêts et nos partenaires dans la région)
Jeudi 2 janvier. À l’aide d’un drone, l’armée américaine frappe le convoi du général iranien Qasem Soleimani à l’aéroport de Bagdad. Soleimani et les personnes qui étaient venues l’accueillir à l’aéroport décèdent. Parmi elles, Abou Mahdi Al-Mouhandis, le leader du Kataib Hezbollah. Al-Mouhandis était un terroriste recherché par les Etats-Unis. Il a notamment été condamné à mort par contumace au Koweït pour avoir organisé un attentat contre l’ambassade américaine dans ce pays en 1983.
Qasem Soleimani était quant à lui l’un des personnages les plus importants du régime iranien. Il dirigeait la Force Al-Qods, unité d’élite de l’armée iranienne. Al-Qods est considérée comme une organisation terroriste par les Etats-Unis. Depuis des années, Soleimani apportait un soutien militaire et financier à de nombreuses organisations terroristes alliées de l’Iran au Moyen-Orient. Il est responsable de nombreuses attaques contre les forces américaines en Irak depuis 2003. Des attaques qui, selon le Pentagone, auraient coûté la vie à des centaines de soldats américains.
Dans un communiqué officiel confirmant le décès de Soleimani, le Pentagone affirme que ce dernier se trouvait en Irak pour planifier de nouvelles attaques contre des militaires et diplomates américains. La frappe qui l’a visé aurait donc eu pour but de protéger les forces américaines et de dissuader l’Iran de mener de nouvelles attaques dans la région.

Après que le communiqué du Pentagone ait été diffusé, le président Trump se contente de publier une photo du drapeau américain sur Twitter.
Vendredi 3 janvier. L’Iran confirme le décès de Qasem Soleimani. L’Ayatollah Ali Khamenei qualifie ce dernier de martyr et affirme que l’Iran le vengera.
Le ministre des Affaires Étrangères iranien, Javad Zarif, qualifie la frappe américaine d’ « acte de terrorisme » et déclare que les Etats-Unis « seront responsables des conséquences de leur aventurisme sauvage ».

Le président iranien Hassan Rouhani affirme lui aussi que l’Iran se vengera.

De son côté, le président Trump s’adresse brièvement à la nation depuis le Mar-a-Lago, sa résidence de Floride, où il a passé les fêtes de fin d’année. Le président américain se réjouit de la mort de Qasem Soleimani, qui « avait fait de la mort de personnes innocentes sa passion maladive ». Comme le Pentagone la veille, le président affirme que Soleimani était en train de préparer de nouvelles attaques contre des militaires et diplomates américains. Le président précise ensuite – peut-être dans une tentative de faire baisser quelque peu la tension – que la frappe contre Soleimani avait pour but de mettre fin à la guerre et non d’en déclencher une.
We took action last night to stop a war. We did not take action to start a war. (Nous avons agi hier pour mettre fin à une guerre. Nous n’avons pas agi pour déclencher une guerre)
Interrogé sur CNN, le Secrétaire d’Etat Mike Pompeo affirme que la décision d’exécuter Soleimani a été prise afin d’empêcher une « attaque imminente » de grande ampleur qui aurait pu coûter la vie à « des dizaines, voire des centaines de soldats américains » au Moyen-Orient. Il déclare ne pas pouvoir en dire plus, mais affirme que les services de renseignement américains disposaient de preuves sérieuses au sujet de cette attaque imminente de grande ampleur.
À Washington – sans surprise (et à quelques exceptions près) -, les Républicains saluent la décision du président Trump d’avoir autorisé la frappe contre Soleimani, alors que les Démocrates se montrent plus critiques et s’inquiètent des potentielles répercussions. S’il fallait résumer les arguments des deux camps, nous pourrions le faire de la manière suivante:
Républicains: Les Etats-Unis disposaient de preuves démontrant que Soleimani se trouvait à Bagdad pour préparer une attaque de grande ampleur contre des soldats et diplomates américains. Il venait en outre d’orchestrer l’attaque contre l’ambassade américaine à Bagdad. Le président Trump a donc eu raison d’autoriser la frappe ayant conduit à sa mort, afin d’envoyer un signal fort à l’Iran et de dissuader le régime iranien de perpétrer de nouvelles attaques dans la région.
Démocrates: Soleimani était un ennemi des Etats-Unis. Cependant, le président Trump a eu tort d’autoriser la frappe ayant conduit à sa mort. En effet, Soleimani n’était pas le chef d’une organisation terroriste indépendante, comme Oussama Ben Laden ou Abou Bakr Al-Baghdadi. Il était général au sein des forces armées d’un pays souverain. Comme l’a déclaré le sénateur démocrate Chris Murphy: « C’était un officiel important d’un gouvernement étranger. Il n’était pas à la tête d’un groupe terroriste non-étatique. Peu importe à quel point il était mauvais, il était un général très important d’une nation souveraine – et nous l’avons exécuté ». Selon les Démocrates, il est inévitable que l’Iran réplique fermement à l’assassinat de Soleimani. L’escalade de la violence pourrait mener à un nouveau conflit de grande ampleur au Moyen-Orient, voire à une guerre entre les Etats-Unis et l’Iran, ce qui n’est pas souhaitable. Autrement dit, les Démocrates accusent le président Trump d’avoir agi impulsivement, sans réfléchir aux conséquences à long terme de son acte. L’ancien vice-président Joe Biden a par exemple déclaré que Donald Trump avait « jeté un bâton de dynamite dans une poudrière ».
À Téhéran, des milliers de personnes se rassemblent dans les rues pour rendre hommage à Qasem Soleimani et appeler à la vengeance contre les Etats-Unis.
Samedi 4 janvier. Des milliers de personnes se rassemblent dans les rues de Bagdad pour rendre hommage à Qasem Soleimani. Ils chantent que « L’Amérique est le Grand Satan ».
Deux roquettes atterrissent à proximité de la base militaire américaine de Balad, située au nord de Bagdad. Aucune victime n’est à déplorer. D’autres roquettes touchent la Green Zone de la capitale irakienne.
Sur Twitter, le président Trump affirme que si l’Iran commet de nouvelles attaques contre des cibles américaines, les Etats-Unis répliqueront. Le président américain affirme que les Etats-Unis ont déjà sélectionné 52 cibles iraniennes (comme le nombre d’otages détenus pendant 444 jours à l’ambassade américaine de Téhéran entre 1979 et 1981). Le président décrit ces cibles comme des sites « importants pour l’Iran et pour la culture iranienne ». Les opposants du président l’accusent de menacer de bombarder des sites culturels, c’est-à-dire de commettre des crimes de guerre.

Environ 3,000 soldats américains quittent les Etats-Unis pour être déployés au Moyen-Orient. Ils vont rejoindre le Koweït, où l’armée américaine possède plusieurs bases militaires.
Dimanche 5 janvier. La dépouille du général Soleimani arrive en Iran. Une foule immense se rassemble autour du convoi funéraire dans les villes d’Ahvaz puis de Machhad. Les images sont impressionnantes…
Par ailleurs, le gouvernement iranien annonce qu’il ne respectera désormais plus ses engagements pris lors de la signature de l’accord sur le nucléaire iranien.
L’armée américaine annonce qu’elle va temporairement cesser ses actions de lutte contre l’Etat Islamique en Irak pour se consacrer exclusivement à la protection de ses propres bases militaires, cibles potentielles des représailles de l’Iran à la suite du décès de Qasem Soleimani.
Le parlement irakien vote (170-0) en faveur d’une résolution réclamant le retrait des troupes américaines d’Irak. La résolution est toutefois non contraignante. De plus, notons que seuls les députés chiites ont participé au vote en faveur de la résolution. Les sunnites et les kurdes ont boycotté le scrutin.
Le président Trump répond aux questions de la presse à bord d’Air Force One, qui le ramène du Mar-a-Lago à Washington. Il affirme que les Etats-Unis mettront en place des sanctions économiques très sévères contre l’Irak si le gouvernement irakien chasse les troupes américaines de son territoire.
LA DÉCLARATION DE LA SEMAINE
We are closer to war with Iran than we’ve been in the last 40 years. (Nous sommes plus proches d’une guerre avec l’Iran que nous ne l’avons jamais été au cours des 40 dernières années)
Leon Panetta, ex-directeur de la CIA et ex-Secrétaire à la Défense, lors d’une interview sur CNN.
L’ATTAQUE TERRORISTE DE LA SEMAINE
Au Kenya, une base militaire utilisée à la fois par l’armée kényane et l’armée américaine a été attaquée ce dimanche par le groupe terroriste Al-Shabab. Trois Américains ont été tués (un soldat et deux employés du Département de la Défense). Les assaillants ont toutefois été rapidement neutralisés. Ils étaient équipés de lance-roquettes et de grenades.
MEANWHILE, IN VENEZUELA…
« La dernière institution démocratique du Venezuela est tombée ». C’est ainsi que le Washington Post résume les événements qui se sont déroulés à Caracas ce dimanche. L’Assemblée Nationale vénézuélienne, seule institution encore aux mains de l’opposition à Nicolas Maduro, devait voter pour élire son nouveau président. Le chef de file de l’opposition, Juan Guaidó, était candidat à sa réélection à ce poste.
Les forces de sécurité loyales au gouvernement de Nicolas Maduro ont encerclé l’Assemblée Nationale et empêché Guaidó et d’autres parlementaires membres de l’opposition de pénétrer à l’intérieur du bâtiment. Ils ont en revanche laissé passer les parlementaires qui s’étaient engagés à voter en faveur du candidat favorable à Maduro, Luis Parra.
Sur les images ci-dessous, on peut voir Juan Guaidó tenter d’escalader les grilles encerclant l’Assemblée Nationale, en vain.
À l’intérieur, Luis Parra a été « élu » au poste de président de l’Assemblée Nationale. Nicolas Maduro a déclaré à la télévision que c’était une très bonne nouvelle, affirmant au sujet de Guaidó: « Une personne très corrompue quitte aujourd’hui la présidence de l’Assemblée Nationale, un millionaire, un milliardaire ».
L’opposition affirme que Luis Parra, ancien membre d’un parti d’opposition soupçonné de corruption, s’est rallié à Nicolas Maduro après avoir touché des pots-de-vin. L’opposition affirme également que le gouvernement de Maduro a tenté d’acheter les votes de plusieurs autres parlementaires. Cela aurait échoué dans la plupart des cas.
Juan Guaidó a ensuite rassemblé les députés de l’opposition dans les locaux du journal El Nacional. Ils ont procédé à un vote symbolique. Les 100 parlementaires présents ont tous voté en faveur de la réélection de Guaidó au poste de président de l’Assemblée Nationale. Ce qui démontre que, sans les agissements de Maduro, Guaidò aurait vraisemblablement été réélu, puisque l’Assemblée Nationale ne compte que 167 sièges au total.
Les Etats-Unis ont immédiatement dénoncé les agissements de Nicolas Maduro, tout comme le Brésil, le Canada et le Chili. L’Union européenne a également affirmé qu’elle continuerait de reconnaître Juan Guaidó comme le président légitime de l’Assemblée Nationale tant qu’un véritable vote démocratique n’aurait pas été organisé.
BILL TAYLOR N’EST PLUS L’AMBASSADEUR DES ETATS-UNIS EN UKRAINE
Bill Taylor, qui a récemment témoigné devant le Congrès dans le cadre de l’impeachment inquiry, a quitté son poste d’ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine. Son départ est intervenu au moment où le Secrétaire d’Etat Mike Pompeo devait se rendre à Kiev. D’après certains articles parus dans la presse américaine et citant des sources anonymes, Pompeo ne voulait pas être aperçu et photographié aux côtés de Taylor, qui aurait donc été poussé vers la sortie. Taylor ne s’est pas exprimé publiquement sur les raisons exactes de son départ.
(NB: Le déplacement de Pompeo en Ukraine a finalement été annulé à la dernière minute et reporté à une date ultérieure en raison des événements en Irak et en Iran).
LES ETATS-UNIS RAPPELLENT LEUR AMBASSADEUR EN ZAMBIE
L’ambassadeur des Etats-Unis en Zambie, Daniel Foote, a également été rappelé à Washington. Il y a quelques semaines, il avait rédigé un communiqué assez peu diplomatique dans lequel il dénonçait fermement la condamnation de deux hommes à une peine de 15 ans de prison pour cause d’homosexualité. Les relations sexuelles entre personnes de même sexe sont illégales en Zambie et le président zambien a récemment comparé l’homosexualité à la zoophilie. De plus, l’ambassadeur dénonçait aussi dans son communiqué la corruption généralisée du gouvernement zambien, qu’il accusait ouvertement de « voler des millions de dollars de fonds publics » et de vouloir acheter le silence des diplomates étrangers. Le gouvernement zambien s’est indigné et a officiellement réclamé le départ de l’ambassadeur américain. Le Département d’Etat a cédé et rappelé Daniel Foote à Washington.
ÉPIDÉMIE INQUIÉTANTE D’ACTES ANTISÉMITES À NEW YORK
À Monsey, petite ville située au nord de la ville de New York, un homme a pénétré à l’intérieur du domicile d’un rabbin et a poignardé cinq personnes qui y célébraient le dernier jour de la fête juive de Hanukkah. Aucune des victimes n’est décédée. Le suspect a été arrêté. Le gouverneur de l’état de New York, Andrew Cuomo, a déclaré qu’il s’agissait d’un acte de terrorisme.
Cette attaque était aussi la neuvième attaque antisémite survenue dans la ville de New York et ses environs en moins d’une semaine ! Les attaques antisémites se sont multipliées dans la ville et l’état de New York ces derniers mois. Le vice-président de l’Anti-Defamation League, la principale organisation de défense des juifs aux Etats-Unis, parle d’une « épidémie » d’antisémitisme à New York.
Le maire de la ville de New York, Bill de Blasio, a annoncé que les patrouilles de police aux abords des lieux de culte juifs allaient être renforcées et qu’une brigade spéciale allait être créée pour mener des campagnes de prévention visant à promouvoir la tolérance.
JOHN LEWIS SOUFFRE D’UN CANCER DU PANCRÉAS
John Lewis, 79 ans, héros du mouvement de lutte pour les droits civils et député de Géorgie depuis 1986, a annoncé qu’on lui avait diagnostiqué un cancer du pancréas. Il a déclaré qu’il allait entamer un traitement et qu’il ne quitterait pas son poste de député. Le cancer de Lewis est déjà à un stade avancé (stade 4) et ses chances de guérison sont donc faibles. Il a toutefois déclaré vouloir se battre.
ROAD TO 2020
Nous sommes désormais en 2020, année des primaires et de l’élection présidentielle ! Attachez vos ceintures !
- Julián Castro n’est plus candidat à l’élection présidentielle
L’ancien ministre du Logement de Barack Obama a mis un terme à sa campagne présidentielle.
Il reste encore 14 candidats en lice à l’investiture démocrate.
- Un médecin et deux cardiologues certifient que Bernie Sanders est apte à exercer la présidence
Le médecin de Bernie Sanders, ainsi que deux cardiologues, certifient dans une lettre que le sénateur du Vermont est apte, aussi bien physiquement que mentalement, à exercer la présidence. La lettre a été rendue publique par le candidat de 78 ans, qui a été victime d’un accident cardiaque au mois d’octobre dernier.
- Joe Biden affirme qu’il pourrait envisager de choisir un colistier républicain
The answer is I would, but I can’t think of one now. (La réponse est oui, mais je n’en vois aucun en ce moment)
Joe Biden lors d’un town hall dans le New Hampshire, en réponse à la question d’un électeur lui demandant s’il pourrait envisager de choisir un colistier républicain.
LA CARTE DE LA SEMAINE
Nouvelle année, nouvelle législation. Depuis le 1er janvier 2020, la consommation de cannabis est légale dans l’état de l’Illinois.
Comme le montre la carte ci-dessous, la consommation de cannabis est désormais légale dans 11 états américains (en vert). Dans les états en bleu, seule la consommation de cannabis à des fins médicales est légale. Dans les états non colorés, toute consommation de cannabis reste illégale.
LES TWEETS DE LA SEMAINE
Terminons par les tweets de la semaine.
1. Les sénateurs républicains Ted Cruz et Marco Rubio ont tous les deux réagi négativement à un article publié sur le site web de CNN après que Julián Castro ait annoncé la fin de sa campagne présidentielle. Cruz et Rubio n’ont pas du tout apprécié ce paragraphe rédigé par l’auteur de l’article:
For Latinos, he was living proof that a Hispanic deserved positive national attention. And unlike former presidential candidates Ted Cruz and Marco Rubio, Castro was – like the majority of US Latinos – Mexican American, and very proud of his humble origins. (Pour les Latinos, il était la preuve vivante qu’un Hispanique méritait de recevoir une attention nationale positive. Et contrairement aux anciens candidats à la présidence Ted Cruz et Marco Rubio, Castro était – comme la majorité des Latinos américains – d’origine mexicaine, et très fier de ses origines modestes)
Ted Cruz a repris ce paragraphe et y a ajouté que, même si cela surprenait peut-être CNN, Marco Rubio et lui-même étaient très fiers de leurs origines.

Marco Rubio a réagi de manière beaucoup plus sarcastique.

2. Quand un sénateur républicain adresse un tweet à « Quiconque surveille Donald Trump à la Maison Blanche » 🥴
