Alors qu’une vague de froid polaire touche le nord des Etats-Unis (les températures pourraient atteindre les -35°C dans certaines régions!), nous vous proposons de vous installer confortablement et bien au chaud pour lire le tout dernier Weekly News Flash avant Noël. Bonne lecture !
THE TRUMP TRANSITION STORY
Encore de nombreuses nominations à vous signaler cette semaine, à commencer par celle tant attendue du Secrétaire d’Etat.
- REX TILLERSON (64 ans) → Secretary of State / Secrétaire d’Etat, équivalent de notre Ministre des Affaires Étrangères
Donald Trump a enfin tranché. Exit les Mitt Romney, Rudy Giuliani et autres Bob Corker. Son Secrétaire d’Etat sera Rex Tillerson, le patron d’ExxonMobil.

Qui est-il? Rex Tillerson est texan. Il est diplômé en génie civil. Il a rejoint ExxonMobil en 1975 et a peu à peu grimpé tous les échelons au sein de la prestigieuse entreprise pétrolière. Il en est devenu le PDG en 2006. Tillerson est donc un businessman accompli. Il n’a en revanche aucune véritable expérience politique. Par conséquent, on ne connaît pas grand-chose de ses opinions politiques personnelles, sur lesquelles il ne s’est jamais exprimé publiquement. Au vu de ses contributions financières, il semblerait qu’il soit idéologiquement proche de l’establishment du Parti Républicain. Il a récemment généreusement contribué à la campagne électorale de Jeb Bush. Ce qui explique peut-être pourquoi ce dernier a salué le choix de Donald Trump.

Jeb Bush est loin d’être l’unique défenseur de Tillerson. Ce dernier peut compter sur le soutien de l’ex-Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice et de l’ex-directeur de la CIA et ex-Secrétaire à la Défense Bob Gates, deux voix respectées en matière de politique étrangère. Ce sont même eux qui auraient conseillé à Trump, qui n’était pas satisfait des autres options s’offrant à lui, de nommer Tillerson. Bémol? Condoleezza Rice et Bob Gates travaillent aujourd’hui pour la même firme et ExxonMobil est l’un de leurs clients.
Sa nomination devra-t-elle être confirmée par le Sénat? Oui, et cela s’annonce assez compliqué. Les défenseurs de Tillerson affirment que les nombreux déplacements qu’il a effectués à l’étranger en tant que PDG d’ExxonMobil, ainsi que les nombreux accords qu’il a négociés, constituent une expérience diplomatique suffisante pour devenir Secrétaire d’Etat. Mais tous le monde n’est pas convaincu, même au sein du camp républicain. Outre le manque d’expérience politique de Tillerson, ce sont surtout les relations très amicales qu’il entretient avec Vladimir Poutine qui sont pointées du doigt. Il y a quelques années, il a obtenu l’autorisation de forer dans une région de l’Océan Arctique appartenant à la Russie. Vladimir Poutine lui a remis le Russian Order of Friendship (la Légion d’Honneur russe) en 2013. Une tache sur le CV de Tillerson au moment où la Russie est accusée d’avoir tenté d’influencer le résultat de l’élection présidentielle américaine. De plus, ExxonMobil aurait intérêt à ce que les sanctions économiques imposées par les Etats-Unis à la Russie depuis l’annexion de la Crimée soient levées. C’est pour ces différentes raisons que plusieurs sénateurs républicains ont d’ores et déjà annoncé qu’ils étaient préoccupés par la nomination de Tillerson. Il s’agit de John McCain, Lindsey Graham et Marco Rubio. Voici le tweet que ce dernier avait publié peu avant l’annonce officielle de la nomination de Tillerson.

Concrètement, si McCain, Graham et Rubio se joignaient à l’ensemble des sénateurs démocrates pour voter contre la confirmation de Tillerson, celui-ci ne serait pas nommé. Rendez-vous en janvier.
- RYAN ZINKE (55 ans) → Secretary of the Interior
⚠️ Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le Secretary of the Interior américain n’est pas l’équivalent de notre Ministre de l’Intérieur. Il est à la tête du Département de l’Intérieur, qui s’occupe de la gestion et de la conservation des territoires appartenant à l’état fédéral. Cela inclut notamment les parcs nationaux.
Qui est-il? Ryan Zinke est député du Montana à la Chambre des Représentants depuis janvier 2015. C’est un ancien Navy SEAL. Les SEALs sont une unité d’élite de l’armée américaine. Il est extrêmement difficile de l’intégrer. Les SEALs sont chargés d’opérations extrêmement délicates. Par exemple, ce sont eux qui ont mené l’opération ayant abouti à la mort d’Oussama Ben Laden.
Insolite. Voici la carte de vœux que Ryan Zinke avait adressée à ses concitoyens du Montana en 2011.
Sa nomination devra-t-elle être confirmée par le Sénat? Oui.
- RICK PERRY (66 ans) → Secretary of Energy / Ministre de l’Énergie
Qui est-il? Rick Perry a occupé le poste de gouverneur du Texas pendant quatorze ans, un record ! Il était aussi l’un des dix-sept candidats républicains à l’élection présidentielle mais sa campagne n’avait jamais décollé. Il avait été contraint d’y mettre un terme dès le mois de septembre 2015. Il avait ensuite apporté son soutien à Ted Cruz. Bien qu’il ait qualifié Donald Trump de « cancer » pour la cause conservatrice dans un discours très remarqué et que ce dernier l’ait insulté à plusieurs reprises en retour, Perry avait finalement apporté son soutien à Trump après que celui-ci ait officiellement remporté les primaires. [Pour plus d’infos sur Rick Perry, relisez le portrait que nous lui avions consacré en août 2015 ici]

Après Ben Carson, Rick Perry est le deuxième de ses ex-adversaires aux primaires que Donald Trump nomme au sein de son administration.
Insolite. En 2011, lors d’un débat entre candidats aux primaires républicaines (ndlr: en vue de l’élection présidentielle de 2012), Rick Perry avait été victime d’un trou de mémoire très embarrassant. Il affirmait vouloir supprimer trois agences gouvernementales s’il était élu mais n’avait réussi à en citer que deux, ne parvenant pas à se souvenir du nom de la troisième. Il avait conclu par un Oops resté célèbre.
Et devinez quelle était l’agence dont il avait oublié le nom mais qu’il voulait supprimer? Celle de l’énergie, qu’il va désormais diriger. Cela ne s’invente pas !
Sa nomination devra-t-elle être confirmée par le Sénat? Oui.
- MICK MULVANEY (49 ans) → Director of the Office of Management and Budget / Directeur du Bureau de la Gestion et du Budget
Qui est-il? Mick Mulvaney est actuellement député de Caroline du Sud à la Chambre des Représentants. En tant que directeur du Bureau de la gestion et du budget, il sera notamment en charge de la gestion du budget annuel de la Maison Blanche. Lors des primaires, Mulvaney soutenait Rand Paul mais il s’est ensuite rallié à Donald Trump. Il est réputé comme étant un partisan d’un strict équilibre budgétaire et d’une diminution drastique du budget alloué à la défense, ce qui ne semble pas vraiment coller avec les promesses électorales de Donald Trump.
Sa nomination devra-t-elle être confirmée par le Sénat? Oui.
- GARY COHN (56 ans) → Director of the National Economic Council / Directeur du Conseil Économique National
Qui est-il? Gary Cohn n’est autre que le numéro 2 de la banque Goldman Sachs. En tant que directeur du National Economic Council, il sera le premier conseiller de Trump en matière d’économie à la Maison Blanche. Il devra aussi assurer la liaison entre la Maison Blanche et les Départements du Trésor et du Commerce.
Sa nomination devra-t-elle être confirmée par le Sénat? Non.
- STEPHEN MILLER (30 ans) → Senior Adviser to the President for Policy / Conseiller politique du Président
Qui est-il? Stephen Miller était l’un des principaux conseillers politiques de Donald Trump pendant sa campagne. Il continuera d’exercer ce rôle à la Maison Blanche.
Sa nomination devra-t-elle être confirmée par le Sénat? Non.
- MONICA CROWLEY (48 ans) → Senior Director of Strategic Communications for the National Security Council / Directrice de la communication pour le Conseil de Sécurité Nationale
Qui est-elle? Monica Crowley est une commentatrice politique américaine conservatrice. Elle travaillait sur Fox News. La chaîne a annoncé avoir mis un terme à son contrat après l’annonce de sa nomination. Crowley rejoint le National Security Council, l’équipe chargée de conseiller le président en matière de politique étrangère et de sécurité nationale à la Maison Blanche. Elle y sera en charge de la communication.
Sa nomination devra-t-elle être confirmée par le Sénat? Non.
- LT. GEN. KEITH KELLOGG (72 ans) → Chief of Staff and Executive Secretary of the National Security Council
Qui est-il? Le général Keith Kellogg rejoint lui aussi le National Security Council de Donald Trump. Il en sera le chief of staff, autrement dit la personne chargée d’en assurer la cohésion et le bon fonctionnement. Kellogg a passé plus de trente ans au sein de l’armée américaine, qu’il a quittée en 2003.
Sa nomination devra-t-elle être confirmée par le Sénat? Non.
- DAVID FRIEDMAN → US Ambassador to Israel / Ambassadeur des Etats-Unis en Israël
Qui est-il? David Friedman est avocat de formation. Il a déjà travaillé avec Donald Trump dans les années 90. Il l’a également conseillé pendant la campagne. Ce juif orthodoxe a des positions très tranchées et controversées au sujet d’Israël et de la Palestine. Il a d’ores et déjà promis de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. Un déménagement prévu depuis 1995, puisqu’une loi nommée Jerusalem Embassy Act avait été adoptée à l’époque et prévoit le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem. Cependant, les présidents américains successifs – Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama – ont tous repoussé à plus tard la mise en application de cette loi, pour des raisons diplomatiques évidentes. Il y a quelques mois, Friedman a aussi qualifié les juifs favorables à la solution des deux états (Israël et Palestine) de « pires que des kapos ». Les kapos étaient les juifs chargés d’encadrer les prisonniers dans les camps de concentration nazis. Friedman a également déclaré par le passé que la colonisation israélienne ne devrait pas être considérée comme illégale.
Sa nomination devra-t-elle être confirmée par le Sénat? Oui.
LA RÉUNION DE LA SEMAINE
Donald Trump a reçu les dirigeants de plusieurs grandes entreprises actives dans le secteur des technologies à la Trump Tower. Voici, d’après le Wall Street Journal, le plan de table de la réunion. Les patrons d’Apple et d’Amazon étaient notamment présents, tout comme un représentant de Facebook.

Notons l’absence des dirigeants de Twitter, qui semble pourtant être le réseau social favori de Donald Trump. Pourquoi n’avaient-ils pas été invités? Si l’on en croit Politico, cela s’expliquerait par leur refus, durant la campagne, d’accéder à une requête de l’équipe Trump. Celle-ci leur avait demandé de créer un emoji représentant un personnage s’enfuyant avec des sacs remplis d’argent et qui s’afficherait automatiquement à chaque fois qu’un internaute utiliserait le hashtag #CrookedHillary. L’un des porte-paroles de Donald Trump a démenti cette information.
LA RENCONTRE DE LA SEMAINE
Le célèbre rappeur Kanye West est venu rendre visite à Donald Trump à la Trump Tower cette semaine ! Les deux hommes ont discuté en privé avant d’apparaître brièvement côte à côte devant les journalistes rassemblés dans le hall d’entrée. Donald Trump a assuré qu’ils étaient amis depuis longtemps. La presse s’est immédiatement interrogée. Donald Trump oserait-il confier un poste important à Kanye West? Cela ne semble pas d’actualité mais nous avons appris à ne plus jurer de rien… Kanye West a d’ailleurs déjà aussi évoqué la possibilité de se présenter lui-même à l’élection présidentielle en 2020 ou en 2024. Quelques heures après avoir quitté la Trump Tower, il publiait sur son compte Twitter la photo d’un exemplaire du TIME dédicacé par Donald Trump. Le futur président y a écrit : Pour Kanye. Tu es un excellent ami. Merci.
LA PHRASE DE LA SEMAINE
He’s like a fine wine. Everyday that goes by, I get to appreciate his genius more and more. (Il est comme un bon vin. Chaque jour qui passe, j’apprécie un peu plus son génie)
Donald Trump au sujet de Paul Ryan lors d’un meeting dans le Wisconsin. C’était la première fois que le speaker participait à un meeting aux côtés du futur président.
LA CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA SEMAINE
La dernière conférence de presse de l’année 2016 de Barack Obama (ndlr: il est désormais en vacances à Hawaï pour les fêtes de fin d’année) a été largement consacrée à la Russie et aux piratages informatiques menés par celle-ci pendant la campagne, dans le but de favoriser l’élection de Donald Trump. Lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que Vladimir Poutine était le commanditaire de ces piratages informatiques, le président américain a répondu :
Not much happens in Russia without Vladimir Putin. (Il n’y a pas grand-chose qui se passe en Russie sans Vladimir Poutine)
Barack Obama a également déclaré qu’il avait ordonné à Poutine de mettre fin à ces piratages lors de leur rencontre au G20 en septembre. Il menace désormais la Russie de représailles. Le président américain s’est aussi attaqué à la Russie en la décrivant comme un pays « plus petit » (sic) et « plus faible » que les Etats-Unis. Il a ajouté que la Russie « ne produit aucun bien que quelqu’un veuille acheter, si ce n’est du pétrole, du gaz et des armes ».
Enfin, Barack Obama a également critiqué la presse. Il estime que celle-ci a passé trop de temps à évoquer le contenu des e-mails démocrates piratés (notamment ceux de John Podesta, le directeur de campagne d’Hillary Clinton), au lieu de se concentrer sur la campagne électorale à proprement parler. Il a ajouté qu’il pensait qu’Hillary Clinton avait été injustement traitée par les médias.
LE DRAME DE LA SEMAINE
Cette semaine, on a aussi beaucoup parlé de la crise humanitaire à Alep, où l’armée syrienne, aidée par les russes, se livrerait à des crimes de guerre contre la population civile après avoir « libéré » la ville. Lors de sa conférence de presse, Barack Obama a reconnu qu’il s’agissait là de l’une des crises les plus difficiles de sa présidence. Mais il a ajouté que les seuls responsables de cette crise et des atrocités commises à Alep étaient le régime d’Assad, les russes et les iraniens.
Les détracteurs de Barack Obama considèrent quant à eux que si les Etats-Unis étaient intervenus plus fermement pour défendre les rebelles modérés au début du conflit, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Certains comparent même désormais l’inaction de Barack Obama face au drame syrien à l’inaction passée face au génocide du Rwanda. Dans un communiqué commun, les sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham écrivaient que :
The name Aleppo will echo through history, like Srebrenica and Rwanda, as a testament to our moral failure and everlasting shame. (Le nom d’Alep résonnera dans l’histoire, comme ceux de Srebrenica et du Rwanda, comme un testament de notre échec moral et de notre honte éternelle)

LE POINT SUR LA COURSE À LA PRÉSIDENCE DU PARTI DÉMOCRATE
Nous avions promis de vous tenir au courant en cas de nouvelles candidatures à la présidence du Parti Démocrate. Nous devons donc vous signaler que l’actuel Secretary of Labor (Ministre du Travail), Tom Perez, s’est lancé dans la course cette semaine. Son site web de campagne est déjà prêt (tomperez.org). Sally Boynton Brown, actuelle présidente du Parti Démocrate de l’Idaho, a également annoncé sa candidature.
Ils sont donc désormais cinq candidats à la présidence du parti :
– Keith Ellison
– Tom Perez
– Jaime Harrison
– Ray Buckley
– Sally Boynton Brown
LE VETO DE LA SEMAINE
Nous vous parlions la semaine dernière de la Heartbeat Bill adoptée par le parlement de l’Ohio. Si elle était entrée en vigueur, cette loi aurait interdit l’avortement dès le moment où l’on peut entendre battre le cœur du fœtus, soit aux environs de six semaines de grossesse. Mais le gouverneur de l’Ohio, John Kasich, y a opposé son veto. Il a en revanche signé une autre loi interdisant l’avortement au-delà de vingt semaines de grossesse. L’Ohio est le dix-huitième état américain à adopter une législation de ce type.
LE SONDAGE DE LA SEMAINE
Les sympathisants du Parti Libertarien étaient appelés à répondre à un sondage sur le site web A Libertarian Future. Ils devaient répondre à la question suivante: Qui aimeriez-vous avoir pour candidat à la présidentielle en 2020? Ce sondage réalisé en ligne n’est pas véritablement scientifique – cf. pas réalisé auprès d’un échantillon représentatif – mais son résultat nous paraît tout de même intéressant. Le nom qui a été le plus souvent cité (par 33% des répondants) est en effet celui de Rand Paul, membre du Parti Républicain aux tendances libertariennes assumées On retrouve Austin Petersen, un jeune espoir du Parti Libertarien, en deuxième position (27%). Gary Johnson, qui était le candidat du Parti Libertarien cette année, n’arrive qu’en troisième position (10%).
L’HISTOIRE FOLLE DE LA SEMAINE
C’est l’une de ces histoires un peu folles qui nous font aimer la politique américaine. L’histoire d’une lutte acharnée entre le maire de la ville de New York et le gouverneur de l’état de New York autour du sort d’un… cerf ! On vous explique tout.
Le cerf que vous voyez sur cette photo a la particularité de n’avoir qu’un seul bois. Mais ce n’est pas tout. Il avait élu domicile depuis quinze jours dans un parc du quartier d’Harlem, à New York. Personne ne sait comment il était arrivé là. En tout cas, les habitants l’avaient adopté. Ils étaient nombreux à venir l’admirer et le photographier avec leurs enfants.
Jeudi dernier, le cerf d’Harlem décide subitement de sortir de son parc et se retrouve dans la cour d’un immeuble. La police, estimant qu’il représente un danger pour la population dans une ville au trafic aussi dense que New York, le capture et le place dans un refuge pour animaux de la ville. Le maire de la ville de New York, Bill de Blasio, annonce alors rapidement avoir pris la décision de l’euthanasier. D’après lui, c’est la seule solution. Il est en effet inenvisageable de relâcher un cerf en pleine ville. Quant à l’idée de le relâcher dans la nature, elle serait tout aussi irréaliste. Le maire, citant des experts en matière de conservation, explique que les cerfs relâchés loin de l’endroit où ils ont été capturés ne survivent généralement pas. En dépit de ces explications, la décision du maire d’euthanasier le cerf d’Harlem provoque rapidement la colère de nombreux habitants et des défenseurs de la cause animale. C’est à ce moment qu’intervient Andrew Cuomo, gouverneur de l’état de New York. [NB: Cuomo et De Blasio sont tous les deux membres du Parti Démocrate mais il est de notoriété publique qu’ils ne s’apprécient guère]. Cuomo affirme vouloir faire tout ce qui est en son pouvoir pour sauver le cerf ! Il déclare que l’état de New York est disposé à s’occuper du transfert de celui-ci vers une forêt située dans le nord de l’état.

La suite? Des heures d’affrontement, à coups de communiqués interposés, entre les bureaux du maire De Blasio et du gouverneur Cuomo. Finalement, Bill de Blasio accepte la solution du gouverneur. Tout le monde pense alors que le cerf d’Harlem est sauvé. Malheureusement, on apprendra ensuite qu’il est décédé dans le refuge où il avait été placé, peu avant que les services chargés de son transfert ne viennent enfin le chercher. D’après les spécialistes, il serait tout simplement mort de stress. RIP.
LE TWEET DE LA SEMAINE
L’hostilité est à son comble entre Donald Trump et Evan McMullin, ce Républicain devenu candidat indépendant à l’élection présidentielle. Depuis l’élection de Trump, McMullin continue de critiquer ouvertement celui-ci et de mettre en garde contre ses liens avec la Russie et ses dérives autoritaires. Quant au futur président, il semble avoir décidé de faire de McMullin la cible favorite de ses attaques lors des meetings de son Thank You Tour. Au début, il ne citait jamais son nom, le qualifiant tout simplement de « some guy » et se moquant de tous ceux qui ont cru qu’il avait une chance de remporter l’élection en Utah. Et puis, cette semaine, il a expliqué que son nom était McMuffin. « Pouvez-vous croire que quelqu’un porte un nom pareil? », a-t-il lancé à la foule. Pour ceux qui l’ignoreraient, le McMuffin est l’un des hamburgers que l’on peut trouver chez McDonalds…
McMullin a répondu à Trump sur Twitter. Son tweet renvoyait à un article publié récemment par Vanity Fair. L’article, intitulé Trump Grill Could Be the Worst Restaurant in America (Le Trump Grill est peut-être le pire restaurant d’Amérique), montrait, photos à l’appui, à quel point les plats servis au Trump Grill, restaurant situé à l’intérieur de la Trump Tower, étaient peu appétissants.

LE DESSIN DE LA SEMAINE
Terminons par le dessin de la semaine. Il est signé Steve Sack, dessinateur pour le Star Tribune.