Les New England Patriots ont remporté le Super Bowl au détriment des Atlanta Falcons au terme d’un match épique à Houston. Mais ce n’est évidemment pas la seule information de la semaine…
THE TRUMP TRANSITION STORY
- Quatrième semaine de confirmation hearings au Sénat
La tension est palpable au Sénat ! Cette semaine, les Démocrates ont en effet décidé de boycotter plusieurs auditions des futurs membres du Cabinet de Donald Trump. Les Républicains n’apprécient guère.

- Rex Tillerson et Elaine Chao confirmés par le Sénat
Rex Tillerson, ex-PDG d’ExxonMobil, est officiellement devenu Secrétaire d’Etat. Le Sénat a voté en faveur de sa nomination (56-43). Tous les Républicains, y compris John McCain, Lindsey Graham et Marco Rubio, ont voté pour. Ils ont été rejoints par trois sénateurs démocrates et un sénateur indépendant (Joe Manchin, Heidi Heitkamp, Mark Warner et Angus King).
Le Sénat a également voté en faveur de la nomination d’Elaine Chao au poste de Secrétaire aux Transports (93-6).
- Betsy DeVos en danger
Betsy DeVos, candidate au poste de Secrétaire à l’Education, se retrouve quant à elle dans une position délicate. En effet, deux sénatrices républicaines – Susan Collins (Maine) et Lisa Murkowski (Alaska) – ont annoncé qu’elles voteraient contre sa nomination ! Rappel: Les Républicains disposent de 52 voix au Sénat, soit la majorité. Pour qu’un nominé soit recalé, il faudrait que 3 Républicains rejoignent les Démocrates pour voter contre ce dernier. Tous les Démocrates semblant décidés à voter contre DeVos, il ne manque plus qu’une défection républicaine pour qu’elle soit recalée. Le vote devrait avoir lieu dans les prochains jours.
- Vincent Viola renonce
Donald Trump avait nommé Vincent Viola au poste de Secrétaire de l’Armée. Mais l’homme d’affaires a annoncé qu’il renonçait finalement à ce poste, citant des difficultés à se désengager de ses autres activités professionnelles. Donald Trump n’a pas encore annoncé le nom de son remplaçant.
- Le point sur le Cabinet Trump
Pour l’instant, quatre membres seulement du Cabinet Trump ont été confirmés par le Sénat et ont pu prendre leurs fonctions*. Quinze jours après la cérémonie d’investiture, c’est un nombre historiquement faible.
*Il s’agit de James Mattis à la Défense, John Kelly à la Sécurité Intérieure, Rex Tillerson aux Affaires Etrangères et Elaine Chao aux Transports. Mike Pompeo (CIA) et Nikki Haley (ONU) ont également été confirmés par le Sénat, mais ils ne sont pas membres du Cabinet.

Les Démocrates ont réussi à prolonger les auditions et à retarder bon nombre de nominations. Ont-ils raison d’agir ainsi? Concrètement, cela ne devrait pas changer grand-chose. Les Républicains ayant la majorité au Sénat, les membres du Cabinet Trump finiront par être nommés. Mais la résistance des Démocrates aura peut-être permis d’attirer l’attention des médias et de l’opinion américaine sur les futurs ministres de Donald Trump et sur les controverses entourant certains d’entre eux.
L’HOMME DE LA SEMAINE
Neil Gorsuch, le juge que Donald Trump a désigné pour remplacer Antonin Scalia, décédé il y a un an, à la Cour Suprême. Gorsuch a 49 ans. Il est le plus jeune juge nommé à la Cour Suprême depuis 25 ans. Il est diplômé d’Harvard et exerçait jusqu’ici son métier dans le Colorado. La nomination de Gorsuch devra être confirmée par le Sénat. Les Démocrates menacent déjà de s’y opposer farouchement.
DÉCRET ANTI-IMMIGRATION, SUITE
Nous vous parlions la semaine dernière d’un executive order controversé signé par Donald Trump. Ce décret interdisait aux ressortissants de sept pays de se rendre aux Etats-Unis et mettait fin à l’accueil des réfugiés. Ça y est, vous vous souvenez? (Si ce n’est pas le cas, il est encore temps de vous rattraper en lisant notre article La politique d’immigration de Donald Trump provoque le chaos et l’indignation).
Quoi de neuf cette semaine? Tout d’abord, on a appris que, d’après le Département d’Etat, 60,000 visas avaient été rendus caducs suite à la signature du décret. Une employée du Département de la Justice a quant à elle avancé le chiffre de 100,000 visas supprimés alors qu’elle témoignait lors d’un procès. Impossible de connaître le chiffre exact, mais une chose est sûre: ce sont bien des dizaines de milliers de personnes qui ont été touchées directement par le décret de Donald Trump !
On en a aussi appris davantage sur le manque de communication entre la Maison Blanche et le Congrès avant la signature du décret. D’après Politico, les Républicains du Congrès seraient furieux parce qu’ils n’auraient pas été consultés ni même informés sur le contenu exact du texte avant qu’il ne soit signé par le président. Or, ils se sont retrouvés en première ligne pour recueillir les plaintes de certains de leurs administrés mécontents. Marco Rubio a même affirmé que lorsque les membres de son staff avaient contacté le Département d’Etat pour obtenir plus d’informations au sujet de l’application du décret, des employés leur avaient expliqué avoir reçu l’ordre de ne répondre à aucune question !
Les manifestations citoyennes contre le décret se sont également poursuivies toute la semaine. Le MoMA, célèbre musée d’art moderne de New York, a décidé de protester à sa manière en remplaçant des tableaux de Picasso, Matisse et autres célèbres artistes occidentaux par des œuvres d’artistes iraniens, irakiens et soudanais dans l’une de ses salles d’exposition. À côté de chacune de ces œuvres, le visiteur peut notamment lire ceci: « Cette oeuvre est celle d’un artiste venant d’une nation dont les citoyens sont interdits d’entrée aux Etats-Unis, suite au décret présidentiel du 27 janvier 2017 ».
⚠️⚠️⚠️ Nouveau développement important ce week-end ⚠️⚠️⚠️
L’application du décret de Donald Trump a été temporairement suspendue suite à la décision d’un juge fédéral. Concrètement, cela signifie que les ressortissants des sept pays visés par le décret peuvent à nouveau se rendre aux Etats-Unis. Mais pour combien de temps? La Maison Blanche n’a pas dit son dernier mot. Elle a annoncé que le Département de la Justice allait faire appel de la décision. On peut donc s’attendre à une longue bataille juridique.
Donald Trump, furieux, s’est déchaîné sur Twitter. Il s’en est pris au « soi-disant juge » décidé à laisser entrer des terroristes aux Etats-Unis. Des tweets jugés une fois de plus inquiétants par ceux qui pensent que Donald Trump ne comprend pas ou n’est pas prêt à respecter la séparation des pouvoirs.


Pour la petite histoire, ce « soi-disant juge » se nomme James Robart. Il a été nommé par le président George W. Bush et confirmé 99 voix à 0 par le Sénat en 2004.
LA PHOTO DE LA SEMAINE
Cette photo a été publiée par Gary Herbert, gouverneur de l’Utah, sur son compte Instagram. Il accueillait une famille de réfugiés pakistanais à l’aéroport de Salt Lake City. L’une des dernières familles de réfugiés autorisée à entrer aux Etats-Unis après la signature du décret de Donald Trump. Herbert avait été l’un des premiers élus républicains à manifester son opposition au décret de Donald Trump. Après les attentats de Paris, il avait déjà été l’un des rares gouverneurs républicains à s’engager à continuer d’accueillir des réfugiés syriens.
LA GAFFE (OU LE MENSONGE DÉLIBÉRÉ?) DE LA SEMAINE
Afin de justifier l’interdiction faite aux ressortissants de sept pays et aux réfugiés d’entrer aux Etats-Unis, Kellyanne Conway a invoqué le motif de la sécurité. Lors d’une interview télévisée, elle a affirmé que Barack Obama avait lui aussi suspendu l’accueil des réfugiés irakiens pendant six mois suite au « massacre de Bowling Green ». Voici les propos exacts de Conway:
I bet it’s brand new information to people that President Obama had a six-month ban on the Iraqi refugee program after two Iraqis came here to this country, were radicalized and they were the masterminds behind the Bowling Green massacre. It didn’t get covered. (Je parie que beaucoup de gens ignorent que le président Obama avait suspendu le programme d’accueil des réfugiés irakiens pendant six mois après que deux irakiens soient venus dans ce pays alors qu’ils étaient radicalisés et qu’ils ont ensuite été les cerveaux derrière le massacre de Bowling Green. La presse n’en a pas parlé)
Et pour cause, puisqu’il n’y a pas eu de « massacre » à Bowling Green, une ville du Kentucky. En réalité, deux Irakiens y ont été arrêtés en 2011 après avoir tenté de faire parvenir des armes à Al-Qaïda en Irak. Mais ils n’ont tué personne. Ils avaient bien été admis aux Etats-Unis en tant que réfugiés et l’affaire avait poussé l’administration Obama à renforcer le contrôle des candidats à l’asile.
Conway a plus tard reconnu son erreur, affirmant qu’elle avait voulu faire référence à cette affaire et s’était mal exprimée en parlant de « massacre ». Alors, simple erreur de langage ou mensonge délibéré?
LES UNES DE LA SEMAINE
Plusieurs magazines ont été inspirés par le décret de Donald Trump. Et la statue de la liberté a souvent été mise à contribution. Ici, les Unes du New Yorker et du magazine allemand Der Spiegel.
LE SONDAGE DE LA SEMAINE
D’après un sondage CNN, Donald Trump disposerait actuellement de 44% d’opinions favorables. Un taux historiquement bas après seulement quinze jours de présidence. À titre de comparaison, voici les cotes de popularité de ses prédécesseurs après 15 jours passés à la Maison Blanche.
Barack Obama – 76%
George W. Bush – 58%
Bill Clinton – 59%
George H.W. Bush – 57%
Autre chiffre. Il n’aura fallu que 8 jours de présidence à Donald Trump pour passer sous la barre des 50% d’opinions favorables. Ses prédécesseurs?
Barack Obama – 579 jours
George W. Bush – 1205 jours
Bill Clinton – 152 jours
George H.W. Bush – 1136 jours
Attention ! Ces chiffres ne doivent bien sûr pas nous faire oublier que Donald Trump a remporté l’élection présidentielle et qu’une partie des américains le soutient toujours.
LE DISCOURS DE LA SEMAINE
Le discours de la semaine est en réalité un vieux discours. Celui que George W. Bush avait prononcé dans une mosquée quelques jours après les attentats du 11 septembre 2001. Depuis que Donald Trump a tenu des propos très critiques à l’encontre de l’Islam pendant sa campagne électorale, ce discours a connu un regain de popularité. Il est régulièrement cité en exemple par les Républicains mécontents de la rhétorique de Trump, et même par les Démocrates. Cette semaine, c’est la propre fille de George W. Bush qui en a publié un extrait sur son compte Twitter.
Voici la traduction de l’extrait du discours choisi par Jenna Bush:
Le terrorisme n’est pas le vrai visage de l’Islam. Ce n’est pas ce que l’Islam encourage. L’Islam est une religion de paix. Ces terroristes n’incarnent pas la paix. Ils incarnent le mal et la guerre.
Lorsque nous pensons à l’Islam, nous pensons à une religion qui apporte du réconfort à plus d’un milliard de personnes à travers le monde. Des tonnes de personnes y trouvent réconfort et paix. Et cela fait de gens de toutes les races des frères et sœurs.
L’Amérique compte des millions de musulmans parmi ses citoyens, et les musulmans apportent une contribution très précieuse à notre pays. Les musulmans sont des médecins, des avocats, des professeurs de droit, des membres de l’armée, des entrepreneurs, des commerçants, des mères et des pères. Et ils doivent être traités avec respect. Malgré notre colère et notre émotion, nous devons nous traiter les uns et les autres avec respect.
Les femmes qui se couvrent la tête dans notre pays doivent oser sortir de chez elles. Les mères qui portent un voile ne doivent pas être intimidées en Amérique. Ce n’est pas l’Amérique que je connais. Ce n’est pas l’Amérique que j’estime.
On m’a dit que certaines ont peur de sortir; que certaines ne veulent pas aller faire des courses pour leur famille; que certaines ne veulent pas vaquer à leurs occupations quotidiennes parce que, en portant un voile, elles ont peur d’être intimidées. Cela ne devrait pas se passer et cela ne se passera pas en Amérique.
Ceux qui pensent pouvoir intimider nos compatriotes pour exprimer leur colère ne représentent pas le meilleur de l’Amérique, ils représentent le pire de l’humanité, et ils devraient avoir honte de leur comportement.
Il est tout de même assez surprenant de voir ce discours, ainsi que d’autres prises de position de George W. Bush, désormais citées en exemple par des sympathisants ou des élus démocrates qui n’ont pas manqué de le critiquer lorsqu’il était président.
Il y a quelques semaines, le comédien Aziz Ansari déclarait ainsi dans l’émission Saturday Night Live:
What the hell has happened? I’m sitting here wistfully watching old George W. Bush speeches. (Que s’est-il passé? Je regarde désormais avec nostalgie de vieux discours de George W. Bush)
Et cette semaine, Nancy Pelosi, leader de l’opposition démocrate à la Chambre des Représentants, affirmait sur CNN que « George W. Bush a été l’un de nos meilleurs présidents en matière d’immigration ». Ce relatif retour en grâce de George W. Bush est sans doute l’une des conséquences les plus inattendues de l’élection de Donald Trump.
LE PAYS DE LA SEMAINE
L’Australie. Lors d’une conversation téléphonique avec le premier ministre australien, Donald Trump aurait critiqué un accord passé entre le gouvernement australien et l’administration Obama et accusé Malcolm Turnbull de vouloir envoyer les « prochains poseurs de bombe de Boston » (ndlr: référence à l’attentat à la bombe au marathon de Boston) aux Etats-Unis. Il aurait aussi expliqué à Turnbull que leur conversation était la pire qu’il ait eue ce jour-là. Il s’était précédemment entretenu avec quatre autres chefs d’état, dont Vladimir Poutine. Si l’on en croit le Washington Post, Trump aurait même fini par raccrocher au nez de Turnbull au bout de 25 minutes, alors que la conversation devait durer une heure. NB: Le premier ministre australien a reconnu que la conversation avait été tendue mais a nié que Trump lui ait raccroché au nez.
À propos de l’accord ayant provoqué la colère de Donald Trump…

En réalité, l’accord concerne l’accueil de réfugiés, et non d’immigrants illégaux. Barack Obama s’est engagé à ce que les Etats-Unis accueillent 1,200 réfugiés actuellement installés dans des centres de rétention à Nauru et en Papouasie Nouvelle-Guinée. Ils y séjournent en attendant que leur demande d’asile soit examinée par le gouvernement australien. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont critiqué les conditions de vie dans ces centres de rétention. Qu’importe. Lors de sa campagne électorale, Malcolm Turnbull avait promis de ne pas accueillir de nouveaux réfugiés en Australie. Afin de tenir sa promesse, il a conclu des accords avec d’autres pays, notamment les Etats-Unis, pour qu’ils prennent ces réfugiés en charge.
(Si vous désirez en savoir plus sur la politique de l’Australie et sur ces centres de rétention, vous pouvez commencer par lire cet article paru sur le site de RFI en août 2016: Comment l’Australie exporte l’accueil de migrants dans des camps offshore)
Crise diplomatique?
Si l’on peut sans doute discuter du bien-fondé de l’accord entre l’Australie et les Etats-Unis, c’est le fait que Donald Trump ne soit pas loin de provoquer une crise diplomatique avec un pays allié qui a fait réagir. Il faut dire que l’Australie est l’un des plus fidèles alliés des Etats-Unis. Des soldats australiens ont combattu aux côtés des soldats américains lors de tous les grands conflits: Seconde Guerre Mondiale, Corée, Vietnam, Afghanistan, Irak. Plusieurs élus républicains, dont John McCain, ont cru utile de téléphoner à l’ambassadeur australien à Washington pour le rassurer !
Donald Trump aurait donc sans doute mieux fait d’éviter de créer des tensions avec l’Australie. D’autant plus que, si l’on en croit une enquête réalisée par YouGov, ce pays est considéré comme le meilleur allié des Etats-Unis par les américains se disant Républicains ! Voici, à titre indicatif, les résultats de l’enquête YouGov.
Le Top 5 des meilleurs alliés des Etats-Unis, selon l’ensemble des américains:
- Canada
- Royaume-Uni
- Australie
- France
- Irlande
Le Top 5 des meilleurs alliés des Etats-Unis, selon les Républicains:
- Australie
- Canada
- Royaume-Uni
- Italie
- Israël
Le Top 5 des meilleurs alliés des Etats-Unis, selon les Démocrates:
- Royaume-Uni
- Canada
- France
- Australie
- Italie
LA POLÉMIQUE DE LA SEMAINE
Si Donald Trump a déjà des rapports tendus avec plusieurs de ses homologues, ce n’est semble-t-il toujours pas le cas avec Vladimir Poutine. Ce week-end, lors d’une interview accordée à Bill O’Reilly, l’une des stars de la chaîne Fox News, le président américain a une fois de plus refusé de critiquer le président russe. Il a aussi répété qu’il serait préférable d’avoir de bonnes relations avec la Russie, notamment pour combattre l’Etat Islamique. Mais c’est l’échange suivant qui a particulièrement fait réagir.
O’REILLY: But he’s a killer though. Putin’s a killer. (Mais c’est tout de même un assassin. Poutine est un assassin)
TRUMP: Lots of killers. We’ve got a lot of killers. Boy, you think our country’s so innocent? (Il y a beaucoup d’assassins. Nous avons beaucoup d’assassins. Que pensez-vous – que notre pays est si innocent?)
Donald Trump a ensuite rappelé que beaucoup de gens étaient morts en Irak après que les Etats-Unis aient commis l’erreur d’y déclencher une guerre.
La comparaison est injustifiable pour beaucoup de Républicains qui ont tendance à mettre en avant l’exceptionnalisme américain et qui accusent Poutine non seulement de crimes de guerre, mais aussi de commanditer les meurtres de certains journalistes et opposants politiques. Certains ont marqué leur désaccord avec le président. Quelques exemples.



LA PHRASE DE LA SEMAINE
As of today, we are officially putting Iran on notice. (À partir d’aujourd’hui, nous mettons officiellement l’Iran en garde)
Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche. Les Etats-Unis accusent l’Iran d’avoir effectué des essais de missiles balistiques en violation d’une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU. Flynn a qualifié ces essais de « gestes provocateurs » et a déclaré que les Etats-Unis étaient prêts à sanctionner le régime iranien s’il ne mettait pas fin à ces agissements. Comment? Mystère. Mais Michael Flynn a déclaré qu’aucune option n’était écartée.
L’AFFRONTEMENT DE LA SEMAINE
Donald Trump vs Arnold Schwarzenegger. Le président américain a profité du National Prayer Breakfast – un événement annuel rassemblant leaders politiques et religieux – pour se moquer une nouvelle fois des mauvaises audiences réalisées par la nouvelle version du show The Apprentice, animé désormais par Arnold Schwarzenegger. Il a même plaisanté en demandant aux personnes présentes dans la salle de prier pour l’ex-gouverneur de Californie.
I want to just pray for Arnold, for those ratings. (Je voudrais simplement prier pour Arnold, pour ces audiences)
Schwarzenegger a répondu à Trump en postant une petite vidéo sur son compte Twitter. Il s’y adresse directement au président et lui propose de reprendre son job d’animateur de The Apprentice et de lui laisser la Maison Blanche « pour que les gens puissent à nouveau dormir tranquilles ».
Hey Donald. I have a great idea. Why don’t we switch jobs? You take over TV, cause you’re such an expert in ratings. And I take over your job, so that people can finally sleep comfortably again. (Hey Donald, j’ai une super idée. Pourquoi n’échangerions-nous pas nos jobs? Tu reprends la télé, parce que tu es un expert en matière d’audience. Et je reprends ton job, pour que les gens puissent enfin à nouveau dormir tranquilles)
On vous le confirme, le niveau du débat est toujours aussi élevé.
LE SOUTIEN DE LA SEMAINE
Joe Biden, ex-vice-président des Etats-Unis, a annoncé cette semaine la création de sa fondation. Elle se consacrera notamment à la lutte contre le cancer et contre les violences faites aux femmes. Mais Biden a aussi et surtout apporté son soutien à l’ex-ministre du travail Tom Perez dans la course à la présidence du Parti Démocrate. Un soutien de poids pour ce dernier.
On devrait connaître le nom du futur président du Parti Démocrate à la fin du mois. La lutte entre les deux favoris, Tom Perez et Keith Ellison, ressemble de plus en plus à une bagarre entre l’aile modérée du parti (ou l’establishment, pour utiliser un terme très à la mode) et son aile gauche, incarnée par Ellison, qui est notamment soutenu par Bernie Sanders.
LA PROPOSITION DE LOI DE LA SEMAINE
Insolite. Partons quelques instants dans le Maine. Dans cet état, il faut obtenir un permis spécial pour pouvoir posséder un hérisson comme animal de compagnie ! Le même permis que pour détenir des animaux sauvages exotiques comme les tigres ou les éléphants. Un élu républicain qui siège au parlement de l’état trouve cela tellement absurde qu’il a introduit une proposition de loi visant à modifier la législation. Si sa proposition est adoptée, les habitants du Maine ne devront plus obtenir de permis avant d’adopter un hérisson.
LA CARTE DE LA SEMAINE
Ce que les habitants de chaque état ont cherché plus fréquemment sur Google que les habitants de n’importe quel autre état depuis la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle.
LE TWEET DE LA SEMAINE
Flashback. Notre tweet de la semaine n’est pas vraiment un tweet de la semaine, mais un tweet publié par Donald Trump en août 2013.

LAST MINUTE – LE SUPER BOWL
Le Super Bowl, grande finale du championnat de football américain, avait lieu la nuit dernière à Houston. Les New England Patriots ont battu les Atlanta Falcons au terme d’un match complètement fou. Ils l’ont en effet emporté 34-28 après avoir été menés 28-3 ! Mais nous laisserons ici l’aspect sportif de côté. Nous ne commenterons pas non plus la performance de Lady Gaga à la mi-temps. Nous vous signalerons par contre que George H.W. Bush a réalisé le toss avant le coup d’envoi du match, six jours seulement après être sorti de l’hôpital. Sa femme Barbara l’accompagnait. Voici comment le couple a fait son entrée sur le terrain.
Ils ont été accueillis par une gigantesque ovation. Ils ont également rencontré le vice-président Mike Pence, qui avait fait le déplacement à Houston pour assister au match.
📌 À VOS AGENDAS
Un débat sur l’avenir de l’Obamacare opposant Bernie Sanders à Ted Cruz? Vous en avez rêvé, CNN l’a fait. Ou plutôt, va le faire. Le débat est prévu dans la nuit de mardi à mercredi, à 3h du matin. À voir !