WEEKLY NEWS FLASH #106

Cette semaine, on vous explique le shutdown. Et on vous parle aussi de Jeff Flake, de Stormy Daniels et de l’immigration aux Etats-Unis. Bonne lecture ! 

TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR LE SHUTDOWN

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Le premier shutdown de l’ère Trump vient de s’achever. Il aura duré trois jours. Nous vous résumons ce qu’il fallait retenir de cet événement.

  • Tout d’abord, qu’est-ce qu’un shutdown?

En résumé, un shutdown = l’arrêt des activités du gouvernement fédéral lorsque le Congrès n’a pas pu se mettre d’accord sur le budget nécessaire au financement de ces activités.

D’après la loi américaine, le gouvernement fédéral ne peut pas dépenser davantage que ce qu’il a été autorisé à dépenser par le Congrès, dont l’une des prérogatives est de voter le budget de l’exécutif. Par conséquent, lorsque le budget arrive à échéance et qu’un nouveau budget n’a pas été adopté faute d’accord au Congrès, le gouvernement fédéral ne peut plus faire aucune dépense. Il ne peut donc plus fonctionner et est contraint de cesser temporairement ses activités. C’est le shutdown.

En pratique, le gouvernement fédéral ne cesse toutefois pas vraiment TOUTES ses activités en cas de shutdown. Des exceptions ont été prévues pour les activités jugées indispensables à la sécurité des citoyens. Par exemple, les militaires et les contrôleurs aériens continuent à travailler normalement. Mais tous les employés de l’état considérés comme non-indispensables se retrouvent au chômage technique pendant toute la durée du shutdown. Concrètement, cela signifie que de nombreux services publics se retrouvent totalement à l’arrêt. Tous les parcs nationaux, musées, etc. sont fermés, ce qui est très ennuyeux non seulement pour les Américains mais aussi pour les touristes.

  • Comment en arrive-t-on à un shutdown?

On l’a dit, le shutdown se produit lorsque le Congrès ne parvient pas à se mettre d’accord pour voter un nouveau budget permettant de financer les activités du gouvernement fédéral.

Généralement, le Congrès vote le budget une fois par an. Ce budget annuel prévoit les dépenses que pourront effectuer les différentes agences du gouvernement fédéral durant l’année fiscale à venir. NB: Le calendrier de l’année fiscale ne correspond pas à celui de l’année civile. L’année fiscale débute le 1er octobre et se termine le 30 septembre. L’année fiscale 2018 a ainsi débuté le 1er octobre 2017 et s’achèvera le 30 septembre 2018.

Dans le cas présent, le Congrès n’a toujours pas passé de budget pour l’année fiscale 2018, qui a pourtant débuté le 1er octobre dernier ! Mais alors, pourquoi n’y avait-il pas encore eu de shutdown jusqu’à présent? Parce que le Congrès dispose d’un moyen d’éviter un shutdown quand il ne trouve pas d’accord sur le budget pour l’année fiscale à venir. Il s’agit de voter en faveur d’une continuing resolution (CR) autorisant le gouvernement fédéral à continuer à dépenser de l’argent pour une plus courte période, le temps qu’un accord soit trouvé au Congrès. Le principal problème est qu’une telle résolution budgétaire autorise généralement les agences gouvernementales à dépenser le même montant que celui qui leur avait été attribué l’année précédente, sans tenir compte des éventuels nouveaux besoins. Ce n’est donc pas une solution viable à long terme. Pourtant, le Congrès actuel a déjà voté en faveur de 3 CR depuis le début de l’année fiscale 2018. La première résolution a permis au gouvernement de continuer à fonctionner du 1er octobre au 8 décembre. La deuxième résolution a permis au gouvernement de continuer à fonctionner du 8 décembre au 22 décembre. Enfin, la troisième résolution a encore fait de même pour la période du 22 décembre au 20 janvier.

  • Que s’est-il passé cette semaine?

La date d’expiration de la dernière résolution budgétaire permettant au gouvernement de fonctionner était fixée à ce samedi 20 janvier à minuit. Le Congrès devait trouver un accord sur le budget 2018 ou, à défaut, sur une nouvelle résolution budgétaire temporaire, pour éviter un shutdown. Et, cette fois-ci, cela n’a pas été possible.

Ce sont les Démocrates du Sénat qui ont provoqué le shutdown. En effet, une nouvelle CR permettant au gouvernement de fonctionner quelques semaines de plus avait été adoptée à la Chambre des Représentants. Mais la mesure n’a pas été adoptée au Sénat. Dans cette assemblée, le vote en faveur de la résolution permettant d’éviter le shutdown a été de 50-49. Or, il fallait 60 voix en faveur de la résolution pour que celle-ci soit adoptée. Tous les sénateurs démocrates ont voté contre l’adoption de la résolution (et donc indirectement en faveur du shutdown), à l’exception de Joe Manchin, Joe Donnelly, Heidi Heitkamp, Claire McCaskill et Doug Jones. Les Républicains ont quant à eux tous voté en faveur de l’adoption de la résolution (et donc indirectement contre le shutdown), à l’exception de Mitch McConnell, Lindsey Graham, Jeff Flake, Rand Paul et Mike Lee.

Pourquoi les Démocrates du Sénat ont-ils refusé de voter en faveur de la résolution? Il s’agissait de protester contre l’absence d’accord au Congrès concernant l’avenir des bénéficiaires du DACA. Autrement dit, les Démocrates ont refusé de passer tout nouvel accord budgétaire avec les Républicains pour protester contre l’absence d’accord sur le DACA et mettre ainsi la pression sur leurs collègues républicains. Il est vrai que la date limite fixée par le président Trump au Congrès pour trouver un accord sur le sort des Dreamers se rapproche dangereusement – le 5 mars. Si le Congrès ne trouve pas d’accord sur la question d’ici là, près de 800,000 Dreamers seront menacés d’expulsion. Or, les négociations ne progressent guère.

Le shutdown a donc débuté samedi à minuit et a duré trois jours (samedi-dimanche-lundi). Samedi, premier jour du shutdown, on célébrait justement le premier anniversaire de l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. 1 an jour pour jour après sa prestation de serment, le président était donc confronté à son premier shutdown. Et c’était la toute première fois qu’un shutdown se produisait alors que le parti politique du président dispose de la majorité des sièges au Congrès ! Ce n’est pas très glorieux. Mais Donald Trump a choisi de traiter la question avec humour.

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Traduction: C’est le premier anniversaire de ma présidence et les Démocrates voulaient me faire un beau cadeau.

NB: Le dernier shutdown avait eu lieu en 2013, sous la présidence de Barack Obama. Il avait duré 16 jours.

La Maison Blanche et les Républicains ont rapidement accusé les Démocrates d’être responsables du shutdown, le qualifiant même de Schumer shutdown (en référence à Chuck Schumer, leader des Démocrates au Sénat). Les Démocrates ont quant à eux accusé le président Trump d’en être responsable en raison de son refus d’accepter tout accord bipartisan sur le DACA, et l’ont qualifié de Trump shutdown. Mais qu’en pensent les Américains? Il est bien possible qu’ils jugent davantage les Démocrates comme les responsables. Un sondage réalisé par CNN montrait que la majorité des Américains (56%) estimaient qu’il était plus important d’éviter le shutdown que de passer une loi contenant une solution pour les Dreamers. Le sondage, réalisé quelques jours avant le shutdown, indiquait également que 31% des Américains estimaient que les Démocrates seraient les responsables en cas de shutdown, contre 26% pour les Républicains du Congrès et 21% pour le président Trump.

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C’est peut-être en raison de ces chiffres que les Démocrates ont rapidement fait volte-face. Lundi soir, après seulement trois jours de shutdown, le Congrès a voté en faveur d’une nouvelle résolution budgétaire permettant au gouvernement de reprendre ses activités jusqu’au 8 février prochain. 18 sénateurs seulement ont voté contre l’adoption de cette résolution, dont 16 Démocrates. Parmi ces Démocrates n’ayant pas changé leur fusil d’épaule, on retrouve plusieurs candidats potentiels à la prochaine élection présidentielle, comme Kamala Harris, Cory Booker ou Kirsten Gillibrand. Mais pourquoi les autres Démocrates ont-ils changé d’avis? La situation n’avait pourtant guère évolué en trois jours et ils n’ont pas obtenu d’accord sur le DACA. Le chef de file des Républicains au Sénat, Mitch McConnell, leur a simplement fait la promesse qu’un débat sur le DACA serait bientôt mis à l’agenda des discussions au Sénat ! Une bien maigre promesse ne garantissant en rien une véritable solution politique. C’est pourquoi certains activistes démocrates sont furieux que leurs troupes aient plié si rapidement face aux Républicains.

Durant les trois jours de shutdown, des négociations ont eu lieu pour parvenir à un accord sur la nouvelle résolution budgétaire qui a finalement été votée ce lundi soir (et qui ne contient donc rien concernant le DACA). Ces négociations ont été menées par la sénatrice républicaine Susan Collins dans son bureau. Des sénateurs républicains comme Jeff Flake et Lindsey Graham, ainsi que des sénateurs démocrates comme Joe Manchin, y ont participé. C’est ce groupe d’une vingtaine de sénateurs qui a donc pris les choses en mains et qui a été capable de négocier afin de trouver un accord bipartisan permettant de mettre fin au shutdown au bout de trois jours seulement, alors que les leaders de leurs partis respectifs en semblaient bien incapables. Et si les discussions ont été productives, c’est semble-t-il en partie parce que Susan Collins a eu l’idée d’utiliser un bâton pendant les discussions qui avaient lieu dans son bureau. Pour éviter que tout le monde ne se coupe sans cesse la parole, seul le sénateur en possession du fameux bâton était autorisé à parler. L’anecdote a beaucoup fait réagir, certains observateurs saluant les efforts de ce groupe de sénateurs, d’autres affirmant que la nécessité d’utiliser un tel bâton montre à quel point le Congrès est devenu un lieu d’affrontements dans lequel la négociation bipartisane est devenue presque impossible.

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Susan Collins et son bâton utilisé durant les négociations visant à mettre fin au shutdown
  • Et maintenant?

Le shutdown a pris fin mais la résolution budgétaire qui a été adoptée ne fait que permettre au gouvernement de fonctionner jusqu’au 8 février. Autrement dit, le Congrès a jusqu’à cette date pour trouver un accord budgétaire de longue durée (ce qu’il n’a pas été capable de faire depuis le 1er octobre dernier) ou ce sera retour à la case départ. Un nouveau shutdown le 8 février prochain est donc tout à fait envisageable.

  • Insolite

À Washington, certains bars n’ont pas hésité à utiliser le shutdown comme argument commercial. Le Capitol Lounge, un bar situé à deux pas du Capitole, proposait ainsi des « shutdown cocktails » au prix spécial de $5 à tous les employés du gouvernement se retrouvant au chômage technique.

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LES RÉCOMPENSES DE LA SEMAINE

Donald Trump avait promis d’organiser des Fake News Awards pour « récompenser » les journalistes et les médias auteurs des plus gros mensonges l’an dernier. C’est à peine croyable mais il a tenu parole. Aucune cérémonie n’a véritablement été organisée mais la liste des « vainqueurs » a bien été publiée sur le site web officiel du Parti Républicain. Le premier prix a été attribué à Paul Krugman, du New York Times, pour son édito qui prédisait que les marchés financiers allaient s’effondrer à la suite de l’élection de Donald Trump. La liste des prix complète est consultable ici.

LE DISCOURS DE LA SEMAINE

S’il y a bien une personne qui n’a pas du tout apprécié les Fake News Awards de Donald Trump, c’est Jeff Flake. Le jour même de l’attribution de ces nouveaux prix très controversés, le sénateur républicain de l’Arizona a prononcé un nouveau discours assez remarquable au Sénat. Il y a largement critiqué le président Trump.

Quelques extraits:

« The enemy of the people » was what the president of the United States called the free press in 2017. […] It is a testament to the condition of our democracy that our own president uses words infamously spoken by Josef Stalin to describe his enemies. (Le président des Etats-Unis a qualifié la presse d’ « ennemie du peuple » en 2017. […] Le fait que notre propre président reprenne des mots utilisés par Josef Staline pour décrire ses ennemis témoigne de la condition de notre démocratie)

This alone should be a source of great shame for us in this body, especially for those of us in the president’s party. For they are shameful, repulsive statements. And, of course, the president has it precisely backward – despotism is the enemy of the people. The free press is the despot’s enemy, which makes the free press the guardian of democracy. When a figure in power reflexively calls any press that doesn’t suit him « fake news », it is that person who should be the figure of suspicion, not the press. (Ce fait à lui seul devrait être une source de honte pour nous, particulièrement pour ceux d’entre nous qui appartiennent au parti du président. Parce que ce sont des déclarations honteuses et répugnantes. Et, bien sûr, le président se trompe – le despotisme est l’ennemi du peuple. La presse libre est l’ennemie du despote, ce qui fait d’elle la gardienne de la démocratie. Lorsqu’une figure du pouvoir qualifie par réflexe toute presse qui ne lui convient pas de « fake news », c’est cette personne qui devrait faire l’objet de méfiance, pas la presse)

According to the International Federation of Journalists, 80 journalists were killed in 2017, and a new report from the Committee to Protect Journalists documents that the number of journalists imprisoned around the world has reached 262, which is a new record. This total includes 21 reporters who are being held on « false news » charges. (D’après la Fédération Internationale des Journalistes, 80 journalistes ont été tués en 2017, et un nouveau rapport du Comité pour la protection des journalistes rapporte que le nombre de journalistes emprisonnés dans le monde est désormais de 262, ce qui est un nouveau record. Ce total inclut 21 journalistes qui sont accusés d’avoir diffusé de « fausses informations »)

A recent report published in our free press should raise an alarm. Reading from the story: In February, Syrian President Bashar Assad brushed off an Amnesty International report that some 13,000 people had been killed at one of his military prisons by saying, « You can forge anything these days, we are living in a fake news era ». In the Philippines, President Rodrigo Duterte has complained of being « demonized » by « fake news ». Last month, the report continues, with our President, quote, « laughing by his side », Duterte called reporters « spies ». In July, Venezuelan President Nicolas Maduro complained to the Russian propaganda outlet that the world media had « spread lots of false versions, lots of lies » about his country, adding, « This is what we call fake news today, isn’t it? ». There are more: A state official in Myanmar recently said, « There is no such thing as Rohingya. It is fake news », referring to the persecuted ethnic group. Leaders in Singapore, a country known for restricting free speech, have promised « fake news » legislation in the new year. And on and on. […] Not only has the past year seen an American president borrow despotic language to refer to the free press, but it seems he has in turn inspired dictators and authoritarians with his own language. This is reprehensible. We are not in a « fake news » era, as Bashar Assad says. We are, rather, in an era in which the authoritarian impulse is reasserting itself, to challenge free people and free societies, everywhere. (Un récent rapport publié dans notre presse libre devrait nous alerter. On peut y lire: En février, le président syrien Bachar El-Assad a balayé d’un revers de main un rapport d’Amnesty International selon lequel 13,000 personnes avaient été tuées dans l’une de ses prisons militaires en affirmant, « Vous pouvez façonner n’importe quoi de nos jours, nous vivons dans une ère de fake news ». Aux Philippines, le président Rodrigo Duterte s’est plaint d’être « diabolisé » par les « fake news ». Le mois dernier, continue le rapport, avec notre président, je cite, « riant à ses côtés », Duterte a qualifié les journalistes d’ « espions ». En juillet, le président vénézuélien Nicolas Maduro s’est plaint auprès d’un journal de propagande russe du fait que les médias du monde avaient « diffusé beaucoup de fausses informations, beaucoup de mensonges » à propos de son pays, ajoutant, « C’est ce que nous appelons des fake news aujourd’hui, n’est-ce pas? ». Il y a encore d’autres exemples: un membre du gouvernement du Myanmar a récemment dit, « Il n’existe pas de Rohingya. Ce sont des fake news », en référence à ce groupe ethnique persécuté. Les dirigeants de Singapour, un pays connu pour restreindre la liberté d’expression, ont promis une législation relative aux « fake news » cette année. Et encore et encore. […] Non seulement l’année passée a vu un président américain emprunter un langage despotique pour qualifier la presse, mais il semble qu’il ait à son tour inspiré des dictateurs avec son propre langage. C’est répréhensible. Nous ne sommes pas dans une ère de « fake news », comme le dit Bachar El-Assad. Nous sommes plutôt dans une ère dans laquelle l’impulsion autoritaire est en train de se réaffirmer, pour mettre à mal les peuples et les sociétés libres, partout)

Pour lire tout le discours de Jeff Flake, cliquez ici.

John McCain a repris le même type d’arguments dans une carte blanche qu’il a rédigée et qui a été publiée par le Washington Post. Elle s’intitule Mr. President, stop attacking the press.

LA FEMME DE LA SEMAINE

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Stormy Daniels. La semaine dernière, le Wall Street Journal révélait que cette star du X avait reçu un paiement de $130,000 de la part de Michael Cohen, l’avocat personnel de Donald Trump, en octobre 2016. Elle aurait, en échange de cet argent, accepté de signer une clause de confidentialité lui interdisant d’évoquer sa relation avec le président. Stormy Daniels aurait eu des relations sexuelles consenties avec Donald Trump en 2006, alors que celui-ci était déjà marié avec Melania Trump et que celle-ci venait d’accoucher de leur fils quelques mois plus tôt.

Stormy Daniels n’a pas réagi au scoop du Wall Street Journal. Ce qui est somme toute logique si elle a bien signé une clause de confidentialité. Mais un entretien qu’elle avait accordé au magazine people In Touch en 2011 a refait surface cette semaine. Le magazine a décidé de publier l’intégralité de cette ancienne interview. Dans cet entretien, Stormy Daniels confirme avoir rencontré Donald Trump au Lake Tahoe en 2006 et avoir eu des relations sexuelles avec lui. Elle l’aurait ensuite revu plusieurs fois dans d’autres hôtels, notamment à Beverly Hills.

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Ah si nous avions su que notre passion pour la politique américaine nous amènerait un jour à lire l’interview d’une actrice porno… On vous passe les détails sur les performances sexuelles de Donald Trump (rien de véritablement explosif mais pour ceux qui voudraient lire toute l’interview de Stormy Daniels, vous pouvez cliquer ici). Par contre, une partie de l’interview de Stormy Daniels a beaucoup fait réagir les internautes. Elle y raconte que Donald Trump regardait la Shark Week à la télévision dans sa chambre d’hôtel. Elle affirme qu’il déteste les requins et qu’il voudrait même qu’ils meurent tous !

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Et parce que nous vivons une époque vraiment fantastique, sachez que la chaîne de télévision The Discovery Channel, qui organise la fameuse Shark Week chaque année, a publié un communiqué pour rappeler au président que les requins sont de « magnifiques créatures » qui doivent être protégées.

BY THE WAY, DONALD TRUMP EST EN PLEINE FORME

Donald Trump a passé une visite médicale cette semaine. Le Dr. Ronny Jackson a évoqué les résultats de cette visite lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche. Ce médecin a affirmé que l’état de santé du président était excellent. Seul bémol: un léger surpoids. Il a donc été conseillé au président d’adopter un régime alimentaire plus équilibré et de faire un peu plus d’exercice. Dans un entretien accordé à Reuters, Donald Trump a déclaré qu’il avait accepté de faire un effort pour mieux manger mais qu’il refusait de faire davantage de sport. Il a affirmé qu’il faisait assez d’exercice lors de ses déplacements quotidiens et sur les terrains de golf et a rappelé qu’il était un opposant au sport intensif, dans une salle de musculation par exemple.

A lot of people go to the gym and they’ll work out for two hours and all. Then they get their new knees when they’re 55 years old and they get their new hips and they do all those things. I don’t have those problems. (Beaucoup de gens vont à la salle de sport et font de l’exercice pendant deux heures. Et puis ils reçoivent leurs nouveaux genoux à 55 ans puis leur nouvelle hanche et pourtant, ils font toute cette activité physique. Je n’ai pas ce genre de problèmes)

D’autre part, Donald Trump a lui-même demandé à effectuer un test cognitif lors de sa visite médicale. Alors que la presse s’interroge de plus en plus sur sa « stabilité mentale », le président semblait vouloir démontrer qu’il n’y avait aucune inquiétude à avoir à ce sujet. Le test que Donald Trump a passé est le test de Montréal, un test standard utilisé par les médecins pour s’assurer qu’un patient ne souffre pas de troubles cognitifs majeurs, de démence ou de la maladie d’Alzheimer. Donald Trump a parfaitement réussi ce test puisqu’il a obtenu la note de 30/30. Un résultat de 26/30 est considéré comme normal.

Les internautes ont toutefois bien ri en voyant certaines des questions qui composent le test. Il est par exemple demandé au patient de nommer trois animaux dessinés: un lion, un rhinocéros et un dromadaire.

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LE MANDAT D’ARRÊT DE LA SEMAINE

D’après BuzzFeed, Sebastian Gorka, ex-conseiller de Donald Trump à la Maison Blanche, est sous le coup d’un mandat d’arrêt en Hongrie ! La police hongroise serait à sa recherche depuis septembre 2016 en raison du non respect d’une loi sur le port d’armes. Concrètement, cela signifie qu’un homme recherché par la police d’un état européen a travaillé pendant plusieurs mois à la Maison Blanche.

LE SONDAGE DE LA SEMAINE

D’après un sondage Axios/SurveyMonkey, une très large majorité des Républicains âgés de moins de 25 ans (82%!) souhaitent qu’un candidat républicain affronte Donald Trump lors de primaires en 2020. C’est aussi le cas d’une majorité de Républicains âgés de moins de 45 ans.

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L’HOMMAGE DE LA SEMAINE

Bob Dole a reçu la Congressional Gold Medal cette semaine. Il s’agit de la plus haute récompense honorifique délivrée par le Congrès des Etats-Unis. Bob Dole, 94 ans, a été récompensé pour les services qu’il a rendus à son pays « en tant que soldat, législateur et homme d’état ».

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Bob Dole a servi dans l’armée des Etats-Unis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il a ensuite fait une longue carrière politique dans les rangs du Parti Républicain. Il fut d’abord député à la Chambre des Représentants, puis sénateur. Il fut aussi président du Parti Républicain et candidat à l’élection présidentielle en 1996. Il fut battu par Bill Clinton. En 2016, Bob Dole fut le seul ancien candidat républicain à la présidence à apporter officiellement son soutien à Donald Trump face à Hillary Clinton.

LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

Pour terminer, nous voudrions vous faire part de quelques chiffres très intéressants issus d’une enquête du Pew Research Center. Ces chiffres concernent l’immigration aux Etats-Unis. Ce sujet est au cœur de l’actualité depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Il semble donc très pertinent de prendre un peu de recul et de faire le point sur la situation.

Tout d’abord, les Etats-Unis restent le pays du monde qui accueille le plus grand nombre d’immigrants sur son sol. Environ 1 million d’immigrants arrivent dans le pays chaque année ! Environ 3 millions de réfugiés ont aussi été accueillis aux Etats-Unis depuis 1980.

En 2015, 43 millions de personnes vivant aux Etats-Unis n’y étaient pas nées. Cela représente 13% de la population américaine. C’est trois fois plus qu’en 1970, mais un petit peu moins qu’en 1890, où 15% de la population vivant aux Etats-Unis n’y était pas née.

Parmi ces 43 millions d’immigrants vivant aux Etats-Unis, la majorité (76%) y résident légalement. Près de la moitié d’entre eux (44%) ont même obtenu la citoyenneté américaine depuis leur arrivée. Les autres (24%) résident illégalement aux Etats-Unis. Cela représente tout de même un nombre conséquent de personnes. Environ 11 millions en 2015, soit 3,4% de la population américaine.

D’où viennent les immigrants qui résident aux Etats-Unis? Le premier pays d’origine est le Mexique. En 2015, près de 12 millions d’immigrants mexicains vivaient aux Etats-Unis, soit 27% de tous les immigrants résidant dans le pays. Le deuxième pays d’origine des immigrants résidant aux Etats-Unis est la Chine, suivie de l’Inde, des Philippines et du Salvador.

Près de la moitié des immigrants résidant aux Etats-Unis (46%) vivent dans trois états américains: la Californie, le Texas et l’état de New York. Ces trois états abritent le plus grand nombre d’immigrés.

En 2015, la majorité des immigrants vivaient dans 20 agglomérations, notamment New York, Los Angeles et Miami, les trois villes les plus cosmopolites du pays. Les 20 villes ci-dessous et leurs banlieues abriteraient à elles seules 28 millions d’immigrants, soit 65% de tous les immigrants présents dans le pays (légalement ou non).

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