Pendant que nous tentions de survivre à la canicule en France et en Belgique, le gouverneur de Porto Rico démissionnait et Donald Trump s’en donnait une nouvelle fois à cœur joie sur Twitter. Tour d’horizon des principales infos des sept derniers jours.
LE GOUVERNEUR DE PORTO RICO DÉMISSIONNE SOUS LA PRESSION DE LA RUE
Après avoir résisté pendant près de quinze jours, Ricardo Rosselló a finalement démissionné sous la pression de la rue.
Dimanche dernier, à la suite d’une semaine de manifestations hostiles déclenchées par les révélations des « RickyLeaks », le gouverneur de Porto Rico avait annoncé qu’il ne serait pas candidat aux prochaines élections prévues en 2020 et qu’il quittait également la présidence de son parti politique, le New Progressive Party. Il refusait toutefois toujours de quitter son poste. Le lendemain, les Portoricains étaient plus de 500,000 à manifester à nouveau pour réclamer son départ, bloquant notamment une autoroute près de la capitale, San Juan (photo ci-dessus). D’après la presse locale, il s’agissait de la plus grande manifestation de toute l’histoire de Porto Rico !
Deux jours plus tard, Ricardo Rosselló annonçait finalement sa démission. Il quittera effectivement son poste le 2 août. C’est la ministre de la Justice Wanda Vazquez Garced qui lui succédera. Selon la constitution portoricaine, c’est le Secrétaire d’Etat qui doit en principe succéder au gouverneur en cas de démission, mais celui-ci a récemment démissionné et le poste est vacant. Le ministre de la Justice est la personne suivante dans l’ordre de succession.
L’ÉVÉNEMENT DE LA SEMAINE
Ou plutôt le non-événement de la semaine, à savoir l’audition tant attendue de Robert Mueller au Congrès. En réalité, cette audition ne nous a rien appris de nouveau. Nous n’allons donc pas nous y attarder ici. Robert Mueller a essentiellement renvoyé les députés au contenu de son rapport. Nous vous rappelons que nous en avons fait un résumé très complet que vous pouvez lire en cliquant sur le lien suivant: Le rapport Mueller, en résumé.
L’AVERTISSEMENT DE LA SEMAINE
It wasn’t a single attempt. They’re doing it as we sit here. (Ce n’était pas une tentative unique. Ils sont en train de le faire pendant que nous sommes assis ici)
Robert Mueller lors de son audition, affirmant que la Russie a déjà commencé à mener une nouvelle campagne d’ingérence semblable à celle de 2016 pour tenter d’influencer le résultat des prochaines élections.
LE RAPPORT DE LA SEMAINE
Le comité du renseignement du Sénat (Senate Intelligence Committee) vient de publier le premier volume de son rapport bipartisan sur l’ingérence russe lors de la campagne électorale de 2016. Ce rapport confirme les dires de Robert Mueller. La Russie a bien l’intention de poursuivre ses efforts d’ingérence lors de la prochaine campagne électorale. Le rapport note également que les Russes ont tenté et parfois réussi à pénétrer les serveurs informatiques officiels des 50 états américains en 2016. Or, ce sont les états qui gèrent l’organisation des élections. Si le rapport note qu’aucun vote n’a été modifié en 2016, le fait que les Russes soient parvenus à pénétrer le système semble particulièrement préoccupant.
LE MYSTÈRE DE LA SEMAINE
Vous souvenez-vous des diplomates américains victimes de supposées « attaques acoustiques » à Cuba? Une étude parue cette semaine affirme que des examens médicaux ont révélé que leurs cerveaux étaient différents des cerveaux d’autres personnes du même âge ! 😱😱😱
La principale limite de cette étude est que les diplomates concernés n’avaient pas passé d’examen médical semblable avant de partir travailler à Cuba. On ne peut donc pas affirmer avec certitude que leur cerveau ait changé à la suite des incidents dont ils disent avoir été les victimes. Néanmoins, on peut légitimement le supposer puisque leurs cerveaux présentent tous les mêmes « anomalies » (moins de matière blanche que les cerveaux d’une personne standard). Les médecins qui les ont examinés affirment qu’il leur est incontestablement arrivé quelque chose, mais ils sont incapables de dire quoi. Ils affirment que les « anomalies » constatées ne correspondent pas à ce qu’ils constatent habituellement sur les IRM cérébrales de patients atteints de blessures ou maladies du cerveau connues. « C’est un véritable mystère médical », a affirmé l’un des médecins.
Selon le Département d’État, 26 diplomates américains (ainsi que plusieurs diplomates canadiens) en poste à Cuba ont rapporté avoir été victimes de symptômes inexpliqués en 2017. Ils se plaignaient de maux de tête, vertiges, pertes d’équilibre, etc. Certains ont affirmé avoir entendu des bruits suspects à leur domicile avant que les symptômes n’apparaissent. C’est pour cela que l’on a parlé de supposées « attaques acoustiques » dans un premier temps. Aujourd’hui, on ne sait en réalité pas du tout ce qu’il s’est passé. Le gouvernement cubain prétend toujours n’être au courant de rien.
LES VETOS DE LA SEMAINE
Le président Trump a opposé son veto à trois résolutions adoptées par le Congrès et visant à bloquer des ventes d’armes à l’Arabie Saoudite et aux Émirats Arabes Unis.
L’INCIDENT DIPLOMATIQUE DE LA SEMAINE
Le président Trump a reçu le premier ministre du Pakistan Imran Khan à la Maison Blanche cette semaine. Lors d’une conférence de presse, Imran Khan a affirmé qu’il serait heureux que Donald Trump s’implique dans un effort de médiation entre le Pakistan et l’Inde pour régler le conflit du Cachemire. Donald Trump a alors répondu qu’il était prêt à le faire. Il a ajouté qu’il avait récemment parlé au premier ministre indien Narendra Modi et que celui-ci lui avait également demandé d’être un « médiateur ». Problème? L’Inde a immédiatement démenti l’information. « Aucune requête de ce type n’a été faite par le premier ministre Narendra Modi au président américain », a déclaré le ministre indien des Affaires Étrangères.
LA DÉCLARATION DE LA SEMAINE
I could win that war in a week. I just don’t want to kill 10 million people. I have plans on Afghanistan, that if I wanted to win that war, Afghanistan would be wiped off the face of the Earth. It would be over in ten days. I don’t want to go that route. (Je pourrais gagner cette guerre en une semaine. Je ne veux simplement pas tuer 10 millions de personnes. J’ai des plans concernant l’Afghanistan. Si je voulais gagner cette guerre, l’Afghanistan serait rayé de la surface de la Terre. Ce serait fini en dix jours. Mais je ne veux pas prendre cette route)
Le président Trump au sujet de la guerre en Afghanistan, juste avant sa rencontre avec le premier ministre pakistanais Imran Khan. Le gouvernement afghan a réclamé des « explications ».
L’HOMME DE LA SEMAINE
Mark Esper est le nouveau Secrétaire à la Défense des Etats-Unis. Le Sénat a très largement voté en faveur de sa nomination (90-8). Mark Esper est le premier Secrétaire à la Défense de plein exercice, confirmé par le Sénat, depuis la démission de James Mattis. C’était il y a un peu plus de 200 jours. Jamais le Pentagone n’était resté aussi longtemps sans chef permanent. Trois Secrétaires à la Défense par intérim se sont succédés à sa tête durant cette période. Mark Esper était jusqu’ici Secrétaire de l’Armée américaine.
LE CHIFFRE DE LA SEMAINE
38 millions de $$$ ou la somme que va envoyer l’USAID (Agence des Etats-Unis pour le développement international) à la République Démocratique du Congo, à l’Ouganda, au Burundi, au Rwanda, au Soudan du Sud et à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour les aider à lutter contre la nouvelle épidémie d’Ebola qui sévit actuellement en RDC.
LE DEUXIÈME « STATE DINNER » DE LA PRÉSIDENCE TRUMP AURA LIEU AU MOIS DE SEPTEMBRE
Jusqu’à présent, le président Trump n’a organisé qu’un seul dîner d’état depuis le début de son mandat. C’était en avril 2018, en l’honneur du président français Emmanuel Macron. Cette semaine, la Maison Blanche a annoncé qu’un deuxième State Dinner aurait lieu le 20 septembre prochain lors de la visite du premier ministre australien Scott Morrison. L’objectif annoncé est de célébrer l’amitié et les valeurs communes qui unissent les Etats-Unis et l’Australie.
LES ETATS-UNIS VONT-ILS BIENTÔT TAXER LE VIN FRANÇAIS?
C’est la menace brandie par Donald Trump après que la France ait passé une loi visant à faire payer davantage d’impôts aux géants du web américains.

Pour l’anecdote, des journalistes américains ont demandé à Donald Trump comment il pouvait affirmer que le vin américain était meilleur que le vin français alors qu’il ne boit jamais d’alcool. Réponse du président? (Ceci n’est pas une blague):
I’ve always liked American wines better than French wines. Even though I don’t drink wine. I just like the way they look. (J’ai toujours préféré les vins américains aux vins français. Même si je ne bois pas de vin. J’aime juste ce à quoi ils ressemblent)
LE VERDICT DE LA SEMAINE
La Cour Suprême a rendu son verdict. Elle estime que le président Trump a le droit, en vertu de l’état d’urgence qu’il a décrété, de détourner 2,5 milliards de dollars initialement alloués par le Congrès au budget du Pentagone pour la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique. Il s’agit évidemment d’une victoire juridique importante pour Donald Trump.
LE SCANDALE DE LA SEMAINE
Francisco Galicia, un jeune citoyen américain de 18 ans, a été retenu par erreur pendant trois semaines dans l’un des centres de détention réservés aux migrants arrêtés après avoir pénétré illégalement sur le territoire américain. Le jeune homme avait pourtant présenté ses papiers d’identité aux officiers de la Border Patrol qui l’ont contrôlé alors qu’il revenait en voiture du Mexique avec des amis. Mais les officiers ont refusé de croire que les documents étaient valides et qu’il était bien un citoyen américain. Il a fallu 23 jours à l’avocate de Galicia pour obtenir sa libération. À sa sortie du centre de détention, le jeune homme a accordé un entretien au Dallas Morning News, dans lequel il a affirmé que les conditions de détention dont il avait été le témoin étaient « inhumaines ». Il a expliqué qu’il avait partagé une cellule surpeuplée et démunie de lits ou de matelas avec 60 autres hommes. Ils dormaient tous à même le sol. Il a aussi déclaré qu’en 23 jours de détention, il n’avait pas été autorisé à se doucher une seule fois et avait perdu 11 kg parce qu’il ne recevait pas suffisamment de nourriture. Galicia a même déclaré qu’il avait songé à accepter d’être déporté au Mexique pour pouvoir sortir du centre et « cesser de souffrir ».
LE DEAL DE LA SEMAINE
Le Secrétaire au Trésor Steven Mnuchin – qui négociait pour le compte de la Maison Blanche – et la Speaker Nancy Pelosi se sont mis d’accord sur un accord budgétaire prévoyant d’augmenter le budget fédéral global de 320 milliards de dollars pour les deux prochaines années et de suspendre le plafond de la dette jusqu’en juillet 2021.
Si cet accord réduit les chances qu’un nouveau shutdown se produise avant les élections de 2020, cette possibilité n’est pas encore totalement écartée. En septembre, après les vacances parlementaires du mois d’août, le Congrès devra en effet encore trouver un accord pour répartir le budget global entres les différentes agences gouvernementales.
Certains Républicains sont d’ores et déjà furieux. Ils estiment que l’accord, soutenu par le président Trump, va à l’encontre de toute idée de responsabilité fiscale, un principe qui a pourtant longtemps été défendu par le Parti Républicain.
En résumé, le gouvernement américain dépense systématiquement plus d’argent qu’il n’en gagne. La différence est appelée le déficit budgétaire. Pour combler ce déficit, les Etats-Unis font des emprunts qui viennent creuser la dette de l’état. La dette des Etats-Unis est passée de 19 mille milliards de dollars à 22 mille milliards de dollars depuis le début de la présidence Trump. Et, selon les estimations, le nouvel accord budgétaire devrait conduire à une nouvelle augmentation de 2 mille milliards de dollars de la dette. Intenable, irresponsable et très préoccupant pour les générations futures selon les Républicains qui tiennent encore au principe de responsabilité fiscale et qui ont critiqué le nouvel accord cette semaine. Parmi eux, Mark Sanford, qui a récemment déclaré qu’il songeait à se présenter à l’élection présidentielle pour faire campagne sur ce thème.

Malgré l’opposition de certains élus républicains, l’accord budgétaire a déjà été adopté à la Chambre des Représentants. Le Sénat devrait suivre dans les prochains jours.
LE VOTE DE LA SEMAINE
Le Sénat a voté à une très large majorité (97-2) pour renouveler le financement du fonds créé pour les victimes des attentats du 11 septembre 2001 (9/11 Victim Compensation Fund) jusqu’en 2090. Ce fonds permet notamment de couvrir toutes les dépenses médicales des pompiers, policiers, etc. qui ont été blessés lors des attentats ou souffrent de graves maladies après avoir respiré les poussières toxiques émanant des ruines du World Trade Center. Le fonds devait cesser d’être alimenté en 2020 si le Congrès ne réagissait pas. La Chambre des Représentants avait déjà voté en faveur du renouvellement du financement du fonds. Le Sénat ayant désormais fait de même, le président Trump n’aura plus qu’à signer la nouvelle législation.
LA POLÉMIQUE DE LA SEMAINE
Donald Trump a de nouveau créé une gigantesque polémique en publiant des tweets critiques à l’encontre d’un élu démocrate ce week-end. Sa nouvelle cible? Elijah Cummings, député du Maryland à la Chambre des Représentants. Lors d’une récente audition au Congrès, Cummings a accusé le ministre de la Sécurité Intérieure par intérim, Kevin McAleenan, d’embellir la réalité en évoquant les conditions de détention des migrants dans les centres de détention situés près de la frontière avec le Mexique. Dans ses tweets, le président Trump affirme que Cummings devrait s’intéresser à ce qu’il se passe dans sa circonscription électorale avant de critiquer les conditions de détention des migrants à la frontière. Le langage utilisé par le président Trump pour décrire la circonscription de Cummings (« un désordre dégoûtant, infesté de rats et autres rongeurs » où « aucun être humain ne voudrait vivre ») a de nouveau fait dire à ses opposants qu’il était raciste. Un commentateur de CNN a noté que tous les tweets du président Trump contenant le terme « infesté » concernaient des personnalités non blanches et/ou des lieux peuplés majoritairement de personnes non blanches. Il faut savoir qu’Elijah Cummings est lui-même afro-américain et que sa circonscription électorale comprend une partie de la ville de Baltimore, une ville dont 63% de la population est afro-américaine (d’après les chiffres du recensement de 2010) et qui, d’après le FBI, est aujourd’hui la troisième ville la plus dangereuse des Etats-Unis, après Detroit et St. Louis. Donald Trump affirme que ses tweets n’ont rien de raciste et qu’il ne fait que décrire une situation bien réelle.


Le Baltimore Sun, journal de la ville de Baltimore, a répondu au président Trump dans un éditorial: « Mieux vaut avoir de la vermine vivant dans son quartier qu’être de la vermine ». Bonne ambiance.
De nombreux élus démocrates ont condamné les tweets du président. Kamala Harris a affirmé qu’elle était fière d’avoir établi le QG de sa campagne présidentielle à Baltimore.

LE TWEET DE LA SEMAINE
Quand le sénateur démocrate du Connecticut Chris Murphy affirme qu’il va tout simplement cesser de suivre le président des Etats-Unis sur Twitter…

ROAD TO 2020
Cette semaine, Tulsi Gabbard a porté plainte contre Google et Bernie Sanders s’est rendu au Canada…
- Tulsi Gabbard porte plainte contre Google
La candidate à l’élection présidentielle Tulsi Gabbard a porté plainte contre Google, qu’elle accuse d’avoir porté atteinte à sa liberté d’expression. D’après la députée d’Hawaï, plusieurs de ses publicités électorales auraient été suspendues par Google dans les heures ayant suivi le premier débat démocrate, alors même que le moteur de recherche enregistrait beaucoup de demandes d’informations à son sujet.

Gabbard réclame 50 millions de dollars de dommages et intérêts.
- La déclaration de guerre de la semaine
Cette semaine, Tulsi Gabbard a aussi déclaré ceci au sujet de Kamala Harris, l’une de ses concurrentes à l’investiture démocrate:
Kamala Harris is not qualified to serve as commander-in-chief. She’s got no background or experience in foreign policy and she lacks the temperament that is necessary for a commander-in-chief. (Kamala Harris n’est pas qualifiée pour assurer le rôle de commandant-en-chef. Elle n’a aucune expérience en politique étrangère et elle n’a pas le tempérament nécessaire pour être commandant-en-chef)
Gabbard et Harris seront sur le même plateau lors du deuxième débat démocrate ce mercredi 31 juillet. À surveiller…
- La Une de la semaine
La dernière Une du TIME est consacrée au Parti Démocrate et à son avenir. Elle est quelque peu originale.
- Bernie Sanders emmène des diabétiques au Canada pour dénoncer le prix trop élevé des médicaments aux Etats-Unis
Ce dimanche, Bernie Sanders a accompagné plusieurs citoyens américains atteints du diabète au Canada, où ils allaient se procurer de l’insuline à un prix raisonnable. Le coût d’une ampoule d’insuline est d’environ $30 dans les pharmacies canadiennes. La même ampoule coûte environ $340 aux Etats-Unis. Une situation que Bernie Sanders entendait dénoncer. Il affirme que l’industrie pharmaceutique américaine est hors de contrôle et ne pense qu’à s’enrichir, mettant en danger la vie d’un grand nombre de citoyens américains qui n’ont pas les moyens de se soigner. Bernie Sanders promet qu’il encadrerait le prix de vente des médicaments aux Etats-Unis s’il était élu à la présidence.
PS: Nous vous avions récemment parlé des plaintes de certains travailleurs de la campagne de Bernie Sanders qui affirmaient ne pas toucher un salaire équivalent à $15/heure. De nouvelles négociations salariales ont eu lieu et le salaire annuel de ces travailleurs a été revu à la hausse, passant de $36,000 à $42,000.
- Le sondage de la semaine
Un sondage réalisé en Ohio montre que, si le vote pour l’élection présidentielle avait lieu aujourd’hui, Joe Biden l’emporterait largement face à Donald Trump dans cet état clé (50%-42%). Ce n’est pas le cas des autres candidats démocrates pris en compte par les sondeurs.
🚨 BREAKING NEWS DE DERNIÈRE MINUTE 🚨
L’info est tombée dimanche soir aux alentours de 23h00, alors que nous étions en train de clôturer ce Weekly News Flash. Donald Trump a annoncé que Dan Coats (photo ci-dessus) allait quitter son poste de directeur du renseignement national le 15 août et qu’il allait nommer le député républicain John Ratcliffe pour lui succéder.
Le directeur du renseignement national est le grand patron des services de renseignement américains. Il supervise l’ensemble des agences de renseignement, qui ont chacune leur propre directeur (CIA, FBI, NSA,…). Il est notamment en charge d’informer le président sur les questions de sécurité nationale.
De nombreux élus regrettent déjà le départ de Dan Coats, qui, d’après eux et la presse américaine, faisait très bien son travail et prenait la menace d’ingérence russe très au sérieux. Coats n’aurait jamais hésité à contredire le président lorsque c’était nécessaire. Plusieurs élus démocrates l’ont d’ailleurs remercié. Ci-dessous, le député démocrate Adam Schiff, président du comité du renseignement de la Chambre des Représentants.

La Speaker Nancy Pelosi a quant à elle qualifié le départ de Dan Coats de « mauvaise nouvelle pour la sécurité de l’Amérique ».
Dan Coats est membre du Parti Républicain. Avant d’accepter le poste de directeur du renseignement national, il était sénateur de l’Indiana. Il a également occupé le poste d’ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne durant la présidence de George W. Bush.