Comme vous l’aurez constaté, votre Weekly News Flash n’était pas au rendez-vous la semaine dernière. Cette édition revient donc sur l’actualité des quinze derniers jours. Et il s’en est passé des choses…
L’ÉVÉNEMENT DE LA QUINZAINE
L’événement de la quinzaine fut la visite historique de Barack Obama à Cuba. Nous y avons consacré un article que vous pouvez consulter ici.
LES ÉLECTIONS DE LA QUINZAINE
De nouvelles primaires ont eu lieu les mardi 22 mars et samedi 26 mars. Côté démocrate, Bernie Sanders l’a emporté dans cinq nouveaux états (Utah, Idaho, Alaska, Hawaï et Washington) alors qu’Hillary Clinton ne l’a emporté qu’en Arizona. Côté républicain, on a voté dans deux états seulement. Donald Trump l’a emporté en Arizona et Ted Cruz en Utah. Pour en savoir plus, vous pouvez lire les articles suivants :
Le bilan des primaires du mardi 22 mars
Bernie Sanders victorieux en Alaska, à Hawaï et dans l’état de Washington
LES RÉACTIONS AUX ATTENTATS TERRORISTES DE BRUXELLES
Cela ne vous aura pas échappé. Des attentats terroristes revendiqués par l’Etat Islamique ont frappé Bruxelles le mardi 22 mars. Ils ont touché l’aéroport de la ville ainsi qu’une station de métro. Le bilan est de 32 morts et plus de 300 blessés. La presse américaine a rapporté que plusieurs ressortissants américains, dont un membre de l’US Air Force, faisaient partie des victimes.
Ces attentats ont suscité la condamnation unanime de la classe politique américaine. Barack Obama a présenté ses condoléances aux familles des victimes et à la Belgique. Il a assuré que les Etats-Unis étaient plus déterminés que jamais à vaincre l’Etat Islamique, tout en rappelant que celui-ci ne constituait pas une « menace existentielle » pour l’Amérique.
Groups like ISIL can’t destroy us, they can’t defeat us. They’re not an existential threat to us. (Des groupes comme l’Etat Islamique ne peuvent pas nous détruire, ne peuvent pas nous vaincre. Ils ne représentent pas une menace existentielle pour nous)
De quoi susciter de nombreuses réactions négatives. Certains Républicains ne se sont pas privés de répéter une nouvelle fois que leur président sous-estimait la menace que représentent ces groupes terroristes. Mitt Romney a réagi sur Twitter.

Si Barack Obama se trouvait en visite à Cuba puis en Argentine au moment des attentats et dans les jours qui ont suivi, son Secrétaire d’Etat John Kerry s’est rendu à Bruxelles pour rencontrer les autorités belges et les assurer du soutien total des Etats-Unis.
Venons-en maintenant aux réactions des candidats à la présidence. Donald Trump a réaffirmé que les Etats-Unis devaient être vigilants s’ils ne voulaient pas se retrouver dans la même situation que l’Europe. Il faisait notamment référence à la venue de réfugiés et/ou immigrés musulmans aux Etats-Unis. Voici ce qu’il a déclaré sur Fox News :
Brussels was a beautiful city, a beautiful place with zero crime. And now it’s a disaster city. It’s a total disaster, and we have to be very careful in the United States. We have to be very careful and very vigilant as to who we allow in this country. (Bruxelles était une belle ville, un bel endroit sans criminalité. Et maintenant c’est un désastre. C’est un désastre total, et nous devons être très prudents aux Etats-Unis. Nous devons être très prudents et très vigilants en ce qui concerne les personnes que nous acceptons dans ce pays)
La réaction de Ted Cruz n’est pas non plus passée inaperçue. Le candidat républicain a en effet proposé d’augmenter la surveillance des forces de l’ordre dans les « quartiers musulmans », afin de prévenir la radicalisation.
We need to empower law enforcement to patrol and secure Muslim neighborhoods before they become radicalized. (Nous devons donner à la police les moyens de patrouiller et de sécuriser les quartiers musulmans avant qu’ils ne se radicalisent)
Les propos de Cruz ont suscité de nombreuses critiques. Comment compte-t-il identifier les « quartiers musulmans »? Qu’entend-il exactement par « sécuriser » ces quartiers? Tout ceci ne reviendrait-il pas à stigmatiser l’entièreté de la communauté musulmane? Pour répondre aux critiques, Cruz a tenté de s’expliquer de manière plus précise. Il a déclaré qu’il entendait créer des unités spéciales au sein de la police – comme il en existe déjà pour le trafic de drogue, par exemple – qui auraient pour tâche spécifique de s’occuper de la lutte contre la radicalisation. Cruz a également cité en exemple la politique de surveillance qui avait été mise en place par la police de New York après les attentats du 11 septembre 2001. Certains agents étaient chargés de « surveiller » ce qu’il se passait dans certains lieux, notamment dans les mosquées. Mais ce programme a été récemment supprimé par le maire de New York. Il se serait révélé totalement inefficace, ne permettant d’obtenir aucune information d’importance et ne suscitant que la colère de la population.
Le troisième et dernier candidat républicain à la présidence, John Kasich, a publié un communiqué bien plus consensuel. Il s’y disait horrifié par les images des attentats de Bruxelles. Contrairement à Ted Cruz qui parlait ouvertement de guerre menée par l’Islam radical contre « nous », Kasich ne mentionnait pas une seule fois le terme « Islam ». Il parlait d’actes de terreur qui sont autant d’attaques contre notre « mode de vie » et contre les « valeurs démocratiques sur lesquelles nos systèmes politiques ont été bâtis ».
La candidate démocrate Hillary Clinton s’est exprimée sur Twitter et ses propos n’étaient pas si différents de ceux de John Kasich.

Quant à Bernie Sanders, il semblait vouloir insister sur la nécessité de ne pas stigmatiser l’ensemble de la communauté musulmane.

LES SOUTIENS DE LA QUINZAINE
Deux nouveaux soutiens de poids pour Ted Cruz !
1 – Jeb Bush
Un mois après avoir mis fin à sa propre campagne pour la présidence, Jeb Bush a annoncé qu’il soutenait désormais Ted Cruz. Ce choix semble avant tout motivé par le fait que Cruz soit le seul candidat qui puisse encore faire barrage à Donald Trump. Sur sa page Facebook, Bush écrit en effet que « nous devons vaincre la division et la vulgarité que Donald Trump a amenées dans l’arène politique ».
Donald Trump, dont Jeb Bush a longtemps été la cible favorite pendant la campagne, a commenté la nouvelle sur Twitter.

2 – Scott Walker
Un autre ex-candidat à la présidence a apporté son soutien à Ted Cruz. Il s’agit de Scott Walker. Ce soutien est significatif puisque Walker est le gouverneur du Wisconsin (dont la primaire aura lieu ce mardi 5 avril), et qu’il reste populaire auprès des électeurs républicains de son état si l’on en croit les sondages d’opinion.

Walker a participé à plusieurs meetings aux côtés de Cruz dans le Wisconsin ces derniers jours.
LA GUERRE DE LA QUINZAINE
La guerre ouverte entre Donald Trump et Ted Cruz, qui a pris une dimension très personnelle. Récit des événements.
Acte 1 – Le groupe Make America Awesome, qui milite contre la candidature de Donald Trump à la présidence, réalise une campagne de pub mettant en scène Melania Trump. On y voit une photo de celle-ci posant dénudée. Cette photo a été prise en 2000 par le magazine GQ. Melania Knauss était alors mannequin et n’était pas encore mariée à Donald Trump. La photo est accompagnée de la légende suivante: Rencontrez Melania Trump. Votre prochaine Première Dame. Ou alors, vous pouvez soutenir Ted Cruz mardi.
La publicité a surtout été diffusée en Utah dans les jours précédant le caucus qui devait s’y tenir (et qui a été remporté largement par Ted Cruz). L’objectif était sans doute de dégoûter l’électorat mormon, réputé puritain.
Acte 2 – Le jour même du caucus de l’Utah, Donald Trump publie un tweet accusant Ted Cruz d’être responsable de cette campagne de pub mettant en scène son épouse. Et il menace de « tout dévoiler » sur Heidi Cruz, l’épouse de Ted, en guise de représailles.

On ne sait pas exactement ce que Trump entendait par là. Il est peu probable qu’il dispose d’informations exclusives sur Heidi Cruz. Mais celle-ci a connu des problèmes de dépression assez sérieux par le passé et le Washington Post pensait que, si Trump était vraiment mal intentionné, il pourrait utiliser cet argument pour la décrédibiliser.
Acte 3 – Ted Cruz répond au tweet de Donald Trump par un autre tweet. Il y écrit que sa campagne n’est pas responsable de la diffusion de la publicité mettant en scène Melania Trump, ce qui est vrai (ndlr: le groupe Make America Awesome, qui a réalisé la publicité en question, est un groupe indépendant n’ayant aucun lien direct avec la campagne de Ted Cruz). Cruz écrit également qu’il serait lâche de la part de Trump de s’en prendre à son épouse.

Acte 4 – Donald Trump partage sur son compte Twitter le message d’un autre utilisateur. Celui-ci contient un montage photo qui compare Heidi Cruz à Melania Trump. Le texte dit: Pas besoin de tout dévoiler. Les images valent plus que les mots.
Acte 5 – Ted Cruz n’apprécie pas du tout, mais alors pas du tout. Il répond tout d’abord sur Twitter, en rappelant à Donald Trump qu’un vrai homme ne s’en prend pas aux femmes.

Cruz apparaît ensuite très en colère devant des journalistes, en marge de l’un de ses meetings dans le Wisconsin. Il leur déclare qu’il n’est pas quelqu’un qui se met facilement en colère, mais que c’est le cas lorsque l’on s’en prend à sa femme. Il pointe alors son index vers les caméras et met en garde Donald Trump :
Donald, you’re a sniveling coward and leave Heidi the hell alone. (Donald, tu es un lâche pleurnichard et laisse Heidi tranquille)
Acte 6 – Le National Enquirer, un magazine people, affirme dans son nouveau numéro que Ted Cruz aurait eu plusieurs liaisons extra-conjugales. Ted Cruz dément et accuse Donald Trump d’avoir orchestré la publication de cet article mensonger. Le patron du National Enquirer est en effet un ami de Trump. Trump nie toutefois toute responsabilité dans cette affaire. D’autre part, au cas où vous vous poseriez la question de savoir s’il faut prendre au sérieux le scoop du National Enquirer, voici une Une de ce magazine datant d’octobre 2015. On peut y lire qu’il ne reste que six mois à vivre à Hillary Clinton, qui serait alcoolique et aurait un cancer du cerveau. Malgré cela, son cruel mari Bill la forcerait à poursuivre sa campagne électorale contre son gré.
Acte 7 – Donald Trump ne présente toujours pas d’excuses à Ted Cruz mais il déclare dans une interview accordée au New York Times que le partage sur son compte Twitter du photo-montage comparant Heidi Cruz à sa femme était une « erreur ».
La suite au prochain épisode, comme l’on dit dans ces cas-là…
L’INCULPATION DE LA QUINZAINE
Vous souvenez-vous de la plainte qu’avait déposée la journaliste Michelle Fields à l’encontre de Corey Lewandowski, le directeur de campagne de Donald Trump? Nous vous en avions parlé dans un précédent Weekly News Flash. Voici ce que nous écrivions à l’époque :
Michelle Fields. Cette journaliste travaillait pour le site web conservateur Breitbart. Elle a porté plainte cette semaine contre le directeur de campagne de Donald Trump, Corey Lewandowski (oui, celui qui avait déjà été accusé par Fox News d’avoir proféré des menaces à l’encontre de Megyn Kelly). Fields déclare qu’alors qu’elle s’apprêtait à poser une question à Donald Trump juste après une conférence de presse, Lewandowski l’a saisie violemment par le bras pour la faire tomber à terre, sans aucun avertissement préalable ni aucune raison apparente. Un journaliste du Washington Post présent sur place a déclaré avoir assisté à la scène et a confirmé les dires de Fields. Celle-ci a déclaré qu’elle n’avait dans un premier temps pas l’intention de porter plainte mais qu’elle s’y était finalement résolue parce que Donald Trump avait refusé de s’excuser et même de reconnaître que l’incident s’était produit.
Suite à la plainte de Michelle Fields, la police a enquêté sur les événements et Corey Lewandowski est désormais inculpé pour « coups et blessures ». Il n’a pas pour autant dû être arrêté par la police puisqu’il s’est rendu spontanément au commissariat afin de signer les papiers de sa convocation au tribunal. L’audience aura lieu le 4 mai prochain. L’inculpation d’un directeur de campagne n’est évidemment pas chose courante lors d’une campagne électorale. Donald Trump a pourtant apporté son soutien total à Lewandowski, qu’il a refusé de licencier.

Trump a même affirmé lors d’une interview que Michelle Fields l’avait d’abord agrippé par le bras à deux reprises avant que Lewandowski n’intervienne. Celui-ci aurait donc agi pour le protéger. D’autant plus que Michelle Fields avait un stylo à la main et que ce stylo aurait pu, toujours d’après Trump, être un couteau ou même une « petite bombe ».
LA POLÉMIQUE DE LA QUINZAINE
Celle suscitée par les propos de Donald Trump sur l’avortement. Ceux-ci ont été presque unanimement condamnés, aussi bien par les défenseurs de l’avortement que par ses opposants. C’est assez rare pour être souligné. Qu’a donc dit Donald Trump? Lors d’une interview accordée à MSNBC, il a affirmé que si l’avortement était de nouveau criminalisé, il faudrait instaurer une « forme de punition » pour les femmes qui y auraient recours. Les partisans de l’avortement ont évidemment réagi très violemment à ces propos « dangereux ». Mais même ceux que l’on appelle les pro-life aux Etats-Unis, c’est-à-dire les opposants à l’avortement (par opposition aux pro-choice qui y sont favorables), ont condamné les propos de Trump. En effet, si les membres du mouvement pro-life américain veulent interdire l’avortement, la très grande majorité d’entre eux estime que seuls les médecins le pratiquant devraient être poursuivis, et non les femmes qui avortent. Celles-ci doivent être considérées comme des victimes.
Suite au tollé suscité par ses propos, Donald Trump a rapidement publié un premier communiqué où il tentait de calmer le jeu en déclarant qu’il était de la responsabilité de chaque état de décider de sa politique en matière d’avortement. Un peu plus tard, il publiait un deuxième communiqué dans lequel il reniait purement et simplement les propos qu’il venait de tenir sur MSNBC, en affirmant que seuls les médecins devraient être punis et non les femmes. Entre son interview et ses deux communiqués, Donald Trump aura donc affiché trois positions différentes sur la question de l’avortement en l’espace de trois heures !
Hillary Clinton a condamné vigoureusement les propos de Donald Trump. Elle a aussi tenu à rappeler que les deux autres candidats républicains, Ted Cruz et John Kasich, étaient eux aussi de farouches opposants à la pratique de l’avortement. Un article contenant le tableau suivant a rapidement été publié sur le site web de la candidate démocrate.

On peut voir que les trois candidats républicains sont favorables à la restriction du droit à l’avortement en général, veulent mettre fin au financement de Planned Parenthood, et veulent interdire totalement l’avortement au-delà de vingt semaines de grossesse. Les numéros renvoyaient à des explications supplémentaires. On pouvait par exemple lire qu’en tant que gouverneur de l’Ohio, John Kasich a signé une loi interdisant l’avortement au-delà de vingt semaines de grossesse, sans exception pour les cas de viol ou d’inceste.
LE SONDAGE DE LA QUINZAINE
Aimez-vous les paradoxes? Si oui, vous allez adorer celui-ci. Donald Trump et Hillary Clinton sont en tête dans la course à l’investiture de leur parti mais, dans le même temps, ils battent des records d’impopularité au niveau national. Donald Trump ne recueille ainsi que 24% d’opinions favorables auprès des électeurs américains, contre 57% d’opinions défavorables. Hillary Clinton fait à peine mieux. 52% des américains disent avoir une mauvaise opinion d’elle, contre 31% d’opinions favorables.
Ces chiffres sont issus d’un sondage réalisé par CBS News et le New York Times. Ce sondage est en réalité réalisé lors de chaque année d’élection présidentielle depuis 1984. Il est toujours réalisé à la même époque, au mois de mars. Il mesure la popularité des candidats en tête des primaires des deux grands partis auprès de l’ensemble des électeurs américains. Et, si l’on observe l’historique de ce sondage, on constate qu’aucun candidat n’a jamais été aussi impopulaire que Donald Trump ou Hillary Clinton. Le record d’impopularité était jusqu’ici détenu par Bill Clinton, lors de la campagne de 1992.
LA LOI DE LA QUINZAINE
Laissons quelques instants la campagne présidentielle de côté. Une loi controversée a été adoptée le 23 mars par le parlement de la Caroline du Nord. Elle a été signée par le gouverneur républicain de cet état, Pat McCrory. Cette loi contient deux mesures phares :
1. Elle interdit aux pouvoirs locaux (une municipalité par exemple) de prendre des mesures visant à interdire les discriminations liées à l’orientation sexuelle.
2. Elle interdit aux personnes transsexuelles d’utiliser les toilettes de leur choix dans les lieux publics. Elles sont obligées d’utiliser celles correspondant au sexe indiqué sur leur certificat de naissance.
L’adoption de cette loi a suscité beaucoup d’émoi mais la Caroline du Nord n’est en réalité pas le seul état américain à permettre des discriminations à l’encontre des personnes homosexuelles et/ou transsexuelles, loin de là. Les discriminations liées à la race ou à la religion sont punies par la loi dans TOUS les états américains. Mais ce n’est pas encore le cas des discriminations liées à l’orientation sexuelle. La plupart des états n’ont pas jugé utile de légiférer en la matière. Autrement dit, alors que les couples homosexuels ont désormais le droit de se marier partout aux Etats-Unis, les discriminations envers les personnes homosexuelles restent parfaitement légales dans une majorité d’états ! Concrètement, cela signifie que rien n’interdit à un employeur de refuser d’embaucher une personne homosexuelle en raison de son homosexualité, ou à un propriétaire de refuser de louer son appartement à une personne homosexuelle parce qu’elle est homosexuelle. Sur la carte ci-dessous, les états en couleur sont les seuls ayant adopté une législation interdisant les discriminations liées à l’orientation sexuelle.

Paradoxalement, une majorité d’américains se dit favorable à l’adoption de telles lois anti-discrimination (71%). La majorité de la population y est également favorable dans TOUS les états, même si les chiffres varient d’un état à l’autre. Sur la carte ci-dessous, chaque état est associé à un chiffre. Il s’agit du pourcentage de sa population favorable à l’adoption d’une législation interdisant les discriminations liées à l’orientation sexuelle.

Le pourcentage le plus faible est de 54%, dans le Mississippi. Le plus élevé est de 84%, dans le Rhode Island.
LE COUP DE GUEULE DE LA QUINZAINE
Grosse colère d’Hillary Clinton alors qu’elle était interrogée par une militante de Greenpeace en marge d’un meeting. Celle-ci lui a demandé si elle avait l’intention de cesser d’accepter des dons de la part de l’industrie fossile pour financer sa campagne. Réponse de Clinton?
I do not have… I have money from people who work for fossil fuel companies. I’m so sick. I’m so sick of the Sanders’ campaign lying about me. I’m sick of it. (Je n’ai pas… J’ai de l’argent venant de gens qui travaillent pour des compagnies de l’industrie fossile. J’en ai tellement marre. J’en ai tellement marre que la campagne de Sanders mente à mon sujet. J’en ai marre)
Hillary Clinton accuse donc son rival Bernie Sanders de diffuser de fausses idées à son sujet, notamment celle selon laquelle elle serait à la solde de l’industrie fossile. Sanders a en effet laissé entendre à plusieurs reprises que Clinton recevait de grosses contributions de la part des industries du pétrole, du gaz et du charbon. Par conséquent, elle serait plus réticente que lui à lutter véritablement contre le réchauffement climatique. Qui dit vrai?
Tout d’abord, Clinton a raison de préciser qu’elle reçoit de l’argent de la part de personnes qui travaillent pour des compagnies de l’industrie fossile, et non de la part des compagnies elles-mêmes. En effet, la loi américaine interdit aux entreprises de contribuer aux campagnes électorales. Seuls les particuliers peuvent le faire. La compagnie Chevron, pour prendre un exemple, ne peut donc pas verser d’argent à la campagne électorale d’un candidat. Par contre, son patron peut le faire en tant que particulier.
Qu’en est-il de l’idée selon laquelle Hillary Clinton serait à la solde de l’industrie fossile? Et bien, c’est très largement exagéré, pour ne pas dire totalement faux. Sur ce point, Hillary Clinton aurait donc de bonnes raisons d’être en colère face aux accusations de Bernie Sanders. En réalité, Clinton et Sanders ont tous les deux reçus des dons de la part d’individus liés à l’industrie fossile. Le montant total reçu par Clinton est toutefois plus élevé (307,561$ contre 53,760$ d’après les calculs de Politifact). Mais cela ne représente que 0,2% de l’ensemble des contributions financières reçues par Hillary Clinton pour sa campagne. Une goutte d’eau. Enfin, 98% des contributions versées par des personnes liées au secteur de l’industrie fossile l’ont été aux campagnes des candidats républicains.
L’IMAGE DE LA QUINZAINE
Après Cuba, Barack Obama et son épouse se sont rendus en Argentine. Lors d’un dîner officiel, des danseurs de tango professionnels avaient été invités pour animer la soirée. Ils ont fini par demander à Barack et Michelle Obama de danser avec eux. Voici donc Barack Obama dansant le tango.
L’AUTRE IMAGE DE LA QUINZAINE
Cela se passe lors d’un meeting de Bernie Sanders en Oregon. Le candidat démocrate remarque qu’un petit oiseau vert s’est posé sur le sol à quelques mètres de lui. Tout en le regardant, il introduit l’oiseau dans son discours : You see, this little bird doesn’t know it… (Vous voyez, ce petit oiseau ne le sait pas…). Il n’a pas le temps de terminer sa phrase. L’oiseau décolle et vient se poser sur son pupitre, juste en face de lui. Le public applaudit.
Il semblerait donc que Bernie Sanders soit capable de parler aux oiseaux. Il fera ensuite la déclaration suivante :
I think there may be some symbolism here. I know it doesn’t look like it, but that bird is really a dove asking us for world peace. No more wars. (Je pense qu’il pourrait y avoir un peu de symbolisme ici. Je sais qu’on ne le dirait pas, mais cet oiseau est vraiment une colombe qui nous demande la paix dans le monde. Plus de guerres)
LA DÉCLARATION DE LA QUINZAINE
Hillary Clinton could be considered a founding member of ISIS. (Hillary Clinton pourrait être considérée comme un membre fondateur de l’Etat Islamique)
C’est signé Rudy Giuliani, ex-maire de New York. Il expliquait que Clinton était Secrétaire d’Etat lorsque les Etats-Unis se sont retirés précipitamment d’Irak ou lorsqu’ils ne sont pas intervenus à temps en Syrie. Et d’après lui, cette politique a permis à l’Etat Islamique de s’implanter dans ces pays.
LA REQUÊTE DE LA QUINZAINE
Le Los Angeles Times a révélé que Marco Rubio avait fait une demande écrite aux autorités californiennes afin que son nom soit retiré des bulletins de vote en Californie, où les primaires auront lieu le 7 juin prochain. Comme vous le savez, les noms des candidats qui abandonnent en cours de route restent en général inscrits sur les bulletins de vote des primaires ayant lieu après leur abandon. En Californie, un ex-candidat peut toutefois demander à ce que son nom soit retiré des bulletins de vote. Il fallait pour cela en faire la demande écrite aux autorités avant le 1er avril. Marco Rubio est le seul ex-candidat à l’avoir fait.
LA PHOTO DE LA QUINZAINE
Cette photo de John Kasich a fait le buzz et scandalisé certains américains. La raison? Le candidat républicain utilise une fourchette pour manger sa pizza dans un restaurant de New York. Sacrilège ! Il s’est justifié en disant que la pizza lui avait été servie tellement chaude qu’il n’avait pas pu la prendre avec ses doigts.
LA (MAUVAISE?) BLAGUE DE LA QUINZAINE
Ted Cruz a participé au Jimmy Kimmel Live, un talk-show télévisé. Il y a déclaré sur le ton de l’humour :
If I were in my car and getting ready to reverse and saw Donald in the backup camera, I’m not confident which pedal I’d push. (Si j’étais dans ma voiture et que je m’apprêtais à faire marche arrière et que je voyais Donald dans le rétroviseur, je ne suis pas sûr de la pédale sur laquelle je pousserais)
Blague que certains ont jugée de très mauvais goût puisque Cruz laissait entendre, même si c’était sur le ton de l’humour, qu’il pourrait écraser volontairement Donald Trump !
LE CARNET ROSE DE LA QUINZAINE
Donald Trump est une nouvelle fois grand-père. Sa fille Ivanka a accouché de son troisième enfant le 27 mars. Le petit garçon s’appelle Theodore James.
LE TWEET DE LA QUINZAINE
Ce tweet de Ted Cruz, publié le 1er avril. Cruz y réagit à une déclaration de Barack Obama qualifiant l’accord sur le nucléaire iranien de « succès diplomatique ». Il affirme qu’il doit s’agir là du poisson d’avril du Président.